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  • L’UE bavarde sur les contrôles de voyageurs

    Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, réunis à Lisbonne, ont manifesté leur volonté de contrôler tous les voyageurs à leur entrée ou à leur sortie de l’espace Schengen, afin de lutter contre le terrorisme et l’immigration illégale. Le commissaire à la Justice , Franco Frattini, présentera le 6 novembre une proposition de directive pour que chaque Etat se dote d’un système de stockage de données sur les passagers d’avions arrivant sur leur territoire. Et en février 2008, il présentera des études sur la faisabilité à moyen terme d’un projet pour contrôler toutes les entrées et sorties dans l’espace Schengen.

    Voilà de bonnes intentions. Qui feraient sourire si ce n’était pas une affaire sérieuse. Ce genre de propos me fait toujours penser à mon arrivée du Liban à Roissy, quand je suis sorti de l’aéroport sans avoir rencontré un policier ou un douanier. En venant du Liban...

    D’autre part, ce n’est pas l’anonyme et apatride « espace Schengen » qui contrôlera quoi que ce soit. C’est à chaque Etat de contrôler ceux qui entrent sur son territoire. Il le fait ou ne le fait pas, mais c’est de sa responsabilité exclusive. La création de l’espace Schengen, qui a supprimé les frontières, est en soi une aberration.

    Application concrète : l’immigration clandestine. Les clandestins qui viennent d’Afrique n’arrivent pas par avion. Ils arrivent via l’Italie ou l’Espagne, en forçant l’illusoire frontière de l’espace Schengen, puis en profitant qu’il n’y ait plus de frontières entre ces pays et le nôtre.

  • Le Pen : il faut dissoudre le FMI

    Le Fonds Monétaire International a désigné son nouveau Directeur Général : Dominique Strauss-Kahn, qui était en compétition avec un banquier central de carrière, mieux qualifié, Josef Tosovsky, candidat tchèque présenté par la Russie.

    Ainsi cette institution obsolète et moribonde qui, depuis l’après guerre, avait pour mission la stabilité financière internationale, s’est trouvée un nouveau serviteur, providentiellement soutenu par l'Union européenne et les Etats-Unis, au moment même où l’ampleur désastreuse de la  crise systémique mondiale devient évidente à tous. Dominique Strauss-Kahn se dit « déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples en favorisant la croissance et l'emploi ». Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen relève le cynisme de ce propos, « lorsqu’on sait que ce politicien a enseigné au contraire, à Sciences Po, les vertus du concept monétariste scélérat du NAIRU (le taux de « chômage minimum », éventuellement très élevé, qui stabilise l’inflation), que la BCE applique aussi, méthodiquement, dans sa politique monétaire ».

    On comprend mieux, ainsi, les vraies raisons qui ont poussé l’oligarchie financière occidentale à adouber puis imposer diplomatiquement son « poulain » au FMI. Or le déclin de l’influence du FMI sur la scène internationale et notamment son illégitimité dans les pays émergents : Argentine, Brésil, Russie, Inde, Chine, etc., démontre son inutilité flagrante, sans compter le coût financier exorbitant de cette institution pour les Etats membres.

    En conséquence, souligne Jean-Marie Le Pen dans son communiqué, une vraie réforme du FMI serait sa dissolution. « A défaut, la France devrait sortir du FMI afin de sauvegarder ses intérêts nationaux en recouvrant ses avoirs. Les solutions du redressement national existent et l’obstination à ne pas les appliquer pourrait être interprétée par les Français comme une collusion politique entre les pouvoirs apatrides du système monétaire international. »

  • Sarkozy et l’islam

    Nicolas Sarkozy, le fondateur du Conseil français du culte musulman, aura donc été aussi le premier président de la République française, laïque et laïciste, à participer à une cérémonie de rupture du jeûne de ramadan. C’était hier soir à la Grande Mosquée de Paris, et c’est historique.

    D’autant qu’il était accompagné de ses ministres musulmanes, venues ès qualités, et il a insisté : « Même au gouvernement, certains s'obligent à ce jeûne. »

    « L'islam de France avance », a-t-il dit. En effet, puisqu’il est même intronisé au gouvernement de la république laïque. Et on voit ainsi, « du sommet à la base de notre société, la place de l'islam comme composante intime de notre pays » : « N'en déplaise à quelques uns que je combats, l'islam, c'est aussi la France.  »

    « Je n'ai pas trahi l'engagement qui était le mien: donner toute sa force à l'islam de France et combattre de toutes mes forces les extrémismes. Les deux vont de pair. »

    Bien entendu, Nicolas Sarkozy a salué l'initiative de l'Institut catholique de Paris « qui forme des imams aux valeurs de la République et de la laïcité. C'est un beau message ».

    Une fois de plus, il a étalé sa totale méconnaissance de l’islam, et a prononcé quelques propos d’anthologie à ce sujet :

    « Ceux qui veulent vivre leur foi dans le respect des principes de l'islam, dans le respect de la laïcité de la République, sont les bienvenus sur le territoire de la République.  »

    La France est grâce au CFCM un pays où « l'islam, vécu au quotidien, apparaît comme compatible avec les valeurs de la laïcité, de la tolérance et du respect des personnes ». « La France, dans un contexte international tourmenté, prouve ainsi que les valeurs laïques et religieuses sont compatibles, que la foi musulmane est porteuse de paix, de respect et de tolérance. Ce message, il faut que nous le portions ensemble avec vos imams. »

    « Ceux qui tuent au nom de l'islam et voudraient nous précipiter dans une guerre de religion à l'échelle mondiale salissent l'islam » et « n'ont rien à voir avec l'islam ». « Ceux qui parlent de haine au nom de l'islam blasphèment l'islam. Ceux qui veulent tuer au nom de l'islam, ceux qui veulent la violence au nom de l'islam, ceux qui veulent la détestation de l'autre au nom de l'islam n'ont rien à faire sur le sol de la République française. » Ceux « qui portent un message de paix, d'amour de l'autre, de respect de la diversité, sont bienvenus sur le territoire de la République française ».

    Même si cela ne pèse pas lourd au regard de ces inepties dont le Coran, les hadiths et la charia font litière, on prend acte toutefois de l’appel à la réciprocité :

    « En France, nous respectons ceux qui pratiquent l'islam. Je souhaite que dans les pays majoritairement musulmans on ait le même respect de la différence et de l'identité de l'autre. Je me suis toujours battu pour que les musulmans de France puissent vivre l'islam de France mais je veux que partout ailleurs ceux qui sont dans un pays musulman et qui ont une autre foi ou qui n'ont pas de foi puissent également être respectés dans leur identité et dans leur diversité. »

  • Les saints Anges gardiens

    « Ange du Ciel, mon fidèle et charitable guide, obtenez-moi d’être si docile à vos inspirations et de régler si bien mes pas que je m’écarte en rien de la voie des commandements de mon Dieu. »

    (Sur cette fête, voir aussi ma note de l’an dernier.)

  • L’Eglise obligée de rembourser les contraceptifs...

    La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté le recours des organisations religieuses (notamment catholiques) qui dénonçaient une loi de l’Etat de New York les obligeant à inclure les contraceptifs dans l’assurance maladie qu’elles fournissent à leurs salariés. Selon cette loi de 2002, tous les employeurs qui choisissent de fournir une assurance maladie à leurs salariés doivent s’assurer que cette assurance comprend le remboursement des pilules et autres contraceptifs. La Cour suprême de l’Etat de New York avait déjà donné tort aux organisations religieuses, en s’appuyant sur une décision de 1990 de la Cour suprême fédérale, mettant en avant, si l’on comprend bien, l’égalité de tous devant la loi... Les organisations religieuses ont le choix entre se plier à la loi de la culture de mort (comme elles le faisaient en attendant la décision) et ne plus fournir d’assurance maladie...

  • Le premier maire d’origine maghrébine...

    Rachid Nekkaz annonce sa candidature aux municipales à Orly, avec l’ambition de devenir le premier maire d’origine maghrébine, car selon lui il n’y en a pas un seul.

    Le problème est que le socialiste Razzye Hammadi a lui aussi annoncé sa candidature à Orly, et s’il succédait à l’actuel maire socialiste c’est lui qui deviendrait le premier maire d’origine maghrébine...

    (Rachid Nekkaz est ce personnage qui fut candidat à la présidentielle mais n’obtint pas les 500 parrainages. Il eut son moment de célébrité quand il acheta un parrainage et le déchira en direct à la télévision...)

  • Les évêques et l’immigration

    L’épiscopat publie une « Déclaration à propos du projet de loi sur l’immigration », signée de Mgr Olivier de Berranger, président de la commission épiscopale pour la mission universelle de l’Eglise, et Mgr Claude Schockert, membre de la même commission épiscopale, « en responsabilité pour la pastorale des migrants ».

    Mais ce texte n’évoque pas le moins du monde la pastorale des migrants et la mission de l’Eglise envers les migrants. Il est tout entier une critique du projet de loi sur l’immigration.

    « Il ne s’agit pas de contester la responsabilité propre des pouvoirs publics dans la régulation des flux migratoires, pourvu qu’elle s’exerce en conformité avec le droit européen et international », affirme le texte. C’est pourtant ce qu’il fait, à partir d’un « principe » qui est un nouvel exemple de confusion entre le religieux et le politique : « Les chrétiens refusent par principe de choisir entre bons et mauvais migrants, entre clandestins et réguliers, entre citoyens pourvus de papiers et d’autres sans papier. Quels qu’ils soient, ils sont nos frères et sœurs en humanité. »

    En effet le chrétien, dans sa vie personnelle, ne choisit pas. Mais la nation a le devoir de faire la distinction entre clandestins et réguliers. Ou alors il faut supprimer toute règle de nationalité, et la nation elle-même. Et aussi le « droit européen et international » qui ne conteste nullement aux Etats de réguler l’immigration.

    La Déclaration ajoute à propos du partenariat euro-méditerranéen annoncé par Sarkozy : « Tant que cette vision solidaire ne sera pas clairement perçue et mise en œuvre, les mesures toujours plus restrictives prises à l’encontre des migrants apparaîtront comme des concessions à une opinion dominée par la peur plutôt que par les chances de la mondialisation. » Sic. Constater que la nation est en danger de submersion et de disparition en tant que telle, ce n’est qu’une coupable phobie. La vertu est de chanter les chances de la mondialisation...

    Les évêques signataires se prononcent enfin pour un droit sans limite au regroupement familial, et pour « un délai de recours suffisant pour le droit d’asile, composante inaliénable de l’héritage républicain ». Ainsi est-on passé de la parabole du bon samaritain, interprétée de façon erronée, à l’héritage républicain censé gouverner la pensée de l’Eglise.

    On constatera que ces évêques chargés de la mission de l’Eglise ne font aucune allusion à l’islam. Car il ne faut pas faire non plus de distinction entre immigrés chrétiens et immigrés de l’oumma. Il n’existe que « l’humanité », qui doit s’abandonner aux chances de la mondialisation...

  • Irak, Turquie et PKK

    Les ministres turc et irakien de l’Intérieur ont signé vendredi dernier à Ankara un accord de coopération pour lutter contre le PKK, qui utilise le Kurdistan irakien comme base arrière pour ses opérations terroristes en Turquie.

    Le Kurdistan irakien est de fait indépendant depuis la première guerre du Golfe, et il a aujourd’hui un parlement et un gouvernement parfaitement autonomes des institutions de Bagdad.

    Mais le gouvernement kurde s’étonne que l’accord ait été signé sans concertation avec lui, et même sans l’informer...

    Il va donc de soi que cet accord entre Bagdad et Ankara n’a strictement aucun sens, puisque Bagdad ne peut pas intervenir au Kurdistan à moins d’y être appelé par les Kurdes. Or la Turquie reproche au chef kurde Massoud Barzani, aujourd’hui « président du gouvernement autonome », de tolérer le PKK et de l’approvisionner en armes et munitions...

    Mais, bien sûr, « Bagdad », c’est Washington.

  • Raffarin et les conseillers

    Jean-Pierre Raffarin a déclaré qu’il n’était « pas favorable à l’expression publique des conseillers » du président de la République : « Il est bien que les ministres s’expriment et que les conseillers conseillent. » Toutefois, il fait « un cas spécial pour le secrétaire général de l’Elysée », Claude Guéant, qui « est en train de prendre une place institutionnelle un peu nouvelle ». Il faudrait que M. Raffarin nous explique où il a vu la place du secrétaire général de l’Elysée dans les institutions de la République...

  • Sarkozy parachute son porte-parole à Neuilly

    David Martinon, porte-parole de la présidence de la République, a confirmé officiellement hier soir qu’il était candidat à la mairie de Neuilly. « Je vous confirme que je vais m’investir à fond à Neuilly pendant les mois qui viennent », a-t-il dit. Et si on lui demande s’il reste porte-parole de l’Elysée, il répond : « C’est effectivement comme ça que cela a été entendu avec le président. » A fond à Neuilly tout en restant à l’Elysée. Ces gens-là sont vraiment très forts...