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Le blog d'Yves Daoudal - Page 97

  • Saint Romuald

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    Guiduccio Palmerucci (1280-1349)

    Romuald naît en 952 dans une noble famille de Ravenne. Après un duel sanglant qui concerne un parent, il mûrit la vocation à la vie monastique et entre ensemble avec son père dans le monastère de Saint Apollinaire-in-Classe. Comme moine il s’impose une vie sévère de pénitence, méditation et prière, mais à cause de ses origines nobles on l’appelle partout pour remplir des tâches ecclésiastiques et politiques. A Venise il se met sous le guide spirituel de l’ermite Marin, et ici, il fait la connaissance d’un des plus importants moines réformateurs du Xe siècle : l’abbé Guarino. A sa suite il arrive jusqu’en Catalogne, où il reste dix ans et complète sa formation.

    De retour à Ravenne en 988, Romuald renonce officiellement à la charge d’abbé et commence à voyager. La première étape est Verghereto, près de Forli, où il fonde un monastère en l’honneur de saint Michel Archange, mais à cause de ses rappels incessants aux moines sur la discipline et sur la morale, il est contraint à se déplacer encore. En 1001 il retourne à Saint Apollinaire-in-Classe, où il devient abbé, mais ce n’est pas cette vie-là qu’il veut, ainsi après un an il renonce à sa charge, et part se réfugier au Mont Cassin. Pendant une période il vit dans une grotte, puis fonde un monastère à Sitria, en Ombrie, et y demeure pendant sept ans. Tous ces monastères et couvents qu’il fonde sont petits, car il est convaincu que dans les structures trop grandes on perd le silence nécessaire au recueillement

    Au cours de ses pérégrinations, Romuald arrive en Toscane en 1012. Ici il rencontre le comte arétin Maldolo, propriétaire d’une maison et d’une forêt justement à l’endroit d’où sera tiré la dénomination Camaldoli. Fasciné par la figure de cet anachorète, le comte lui fait don de ses propriétés et ainsi Romuald y crée un hospice et construit un monastère pour les religieux contemplatifs, auxquels il donne une règle semblable à celle bénédictine. D’ici, ensuite, il se déplacera à nouveau: arrivé dans les Marches il fonde un monastère dans Val di Castro où il réserve pour lui une petite cellule où il meurt le 19 juin 1027. Même mort, il voyagera : en effet, ses reliques sont transférées, d’abord à Jesi, puis à Fabriano, dans l’église camaldule de saint Blaise. Il est canonisé par Clément VIII en 1595.

    (Vatican News)

  • Saint Tite

    Saint Tite, disciple de saint Paul, destinataire d’une épître, premier évêque de Crète, est inscrit au martyrologe romain le 4 janvier. Sa fête fut instituée par Pie IX au premier jour libre après cette date, donc après l’octave de l’Epiphanie, et fixée par saint Pie X au 6 février.

    Saint Paul et saint Tite.

    La cathédrale Saint-Tite d’Héraklion.

    Le site de Gortyne.

    Le tropaire byzantin.

    On fait aussi mémoire en ce jour de sainte Dorothée. La première mention de cette vierge martyre se trouve dans le martyrologe dit hyéronimien, et venait donc de la source orientale de ce martyrologe.

    In Caesarea Cappadociae, passio sanctorum Dorotheae, et Theophili Scholastici.

    A Césarée de Cappadoce, la passion de sainte Dorothée et du rhéteur (ou lettré) Théophile.

    Curieusement elle ne se trouve dans aucun synaxaire byzantin. Mais elle est en bonne place, en ce jour, dans les ménées russes.

    Voici la notice du site russe « Calendrier orthodoxe ». On pourra la comparer avec la légende du bréviaire dominicain. La source est manifestement la même.

    La sainte martyre Dorothée vivait à Césarée de Cappadoce et a souffert sous l'empereur Dioclétien en 288 ou 300, avec les martyres Christine, Calliste et le martyr Théophile.

    Sainte Dorothée était une jeune fille chrétienne pieuse, caractérisée par sa douceur, son humilité, sa chasteté et la sagesse que Dieu lui avait donnée et qui en surprenait plus d'un. Arrêtée sur ordre du gouverneur Sapricius, elle confessa fermement sa foi dans le Christ et fut soumise à la torture. Faisant semblant de respecter la volonté de la sainte, le gouverneur la confia à deux sœurs, Christine et Calliste, qui étaient auparavant chrétiennes, mais qui, craignant les tortures, avaient renié le Christ et commencé à mener une vie impie. Il leur ordonna de persuader sainte Dorothée de sacrifier aux dieux païens. Mais c'est le contraire qui se produisit : les femmes, convaincues par sainte Dorothée que la miséricorde de Dieu accorde le salut à tous ceux qui se repentent, se repentirent et se tournèrent à nouveau vers le Christ. Pour cela, elles furent attachées par le dos et brûlées dans un tonneau de goudron. Les saintes sœurs Christine et Calliste moururent douloureusement, après avoir offert au Seigneur une prière de pénitence et expié le péché d'apostasie.

    Sainte Dorothée fut à nouveau soumise à la torture, la supporta avec une grande joie et accepta la sentence de mort tout aussi joyeusement. Lorsque la sainte fut conduite à l'exécution, un savant (rhéteur), Théophile, se moqua d'elle et lui dit : « Épouse du Christ, envoie-moi du jardin de ton Époux des roses et des pommes ! » La martyre lui répondit par un signe de tête. Avant de mourir, la sainte demanda du temps pour prier. Lorsqu'elle eut fini de prier, un ange lui apparut sous la forme d'un beau jeune homme et lui présenta trois pommes et trois roses sur un linge immaculé. La sainte demanda de donner tout cela à Théophile, après quoi elle fut transpercée par une épée. Ayant reçu ces dons gracieux, le nouveau persécuteur des chrétiens fut stupéfait, crut au Sauveur et se confessa chrétien. Soumis à de cruelles tortures pour cela, saint Théophile accepta le martyre et fut tué d'un coup d'épée.

    Les reliques de sainte Dorothée se trouvent à Rome, dans l'église de son nom, le chef également à Rome, dans l'église Notre-Dame du Trastevere.

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    Basilique Saint-Marc, Venise.

  • Marioupol

    La dernière vidéo de "Marioupol Vidéo", mise en ligne ce matin. Beaucoup des quelque 660 commentaires soulignent la baisse des prix alimentaires. On voit aussi, comme chaque fois mais mieux que souvent, l'état des reconstructions et quelques-unes des nouvelles constructions. Et un nouveau chat...

  • Encore raté

    Le Parlement hongrois devait voter aujourd’hui sur l’entrée de la Suède dans l’OTAN. (Après le vote turc, la Hongrie est le seul pays qui n’ait pas encore donné son feu vert.) Le vice-président du Parlement a expliqué que le quorum n’était pas atteint.

    Et il était loin de l’être : seule l’opposition était présente…

    Les députés du Fidesz n’ont visiblement pas apprécié plus que leur patron Orban que celui-ci soit obligé de plier devant le chantage de Bruxelles concernant les 50 milliards à verser dans le trou ukrainien.

  • Bon plan

    Le juge des libertés et de la détention de Lille a remis en liberté samedi sept clandestins. Parce que les étrangers placés en rétention administrative doivent disposer d’au moins un téléphone en libre accès pour 50 retenus, et que plusieurs des cabines téléphoniques du CRA de Lille-Lesquin ont été détériorées au cours des derniers mois… par les clandestins.

    On suppose que ce point de « droit » n’avait pas encore été appliqué, car sinon il y a longtemps que les cabines téléphoniques des centres de rétention seraient systématiquement cassées. En tout cas maintenant les clandestins savent ce qu’ils doivent faire pour retrouver la liberté plus tôt que prévu (puisque de toute façon la plupart sont relâchés un jour ou l’autre).

  • "La surprenante résilience de l'économie russe"

    Tel est le titre d’un long article du Financial Times, qui commence ainsi :

    S'adressant à une foule de militants vendredi à Toula, capitale de l'industrie de l'armement russe, Vladimir Poutine s'est félicité que l'économie du pays ait vaincu les sanctions occidentales imposées après son invasion de l'Ukraine.

    "Ils avaient prédit le déclin, l'échec, l'effondrement - que nous allions reculer, abandonner ou nous effondrer. Cela donne envie de leur montrer un geste bien connu, mais je ne le ferai pas, il y a beaucoup de dames ici", a déclaré M. Poutine sous les applaudissements. "Ils ne réussiront pas ! Notre économie est en croissance, contrairement à la leur".

    Le président russe s'est réjoui que l'économie russe ait non seulement résisté à l'assaut des sanctions des pays occidentaux, mais qu'elle soit désormais plus importante que celle de tous ces pays, à l'exception de deux d'entre eux. Il faisait référence au classement du PIB par la Banque mondiale en fonction du pouvoir d'achat, selon lequel la Russie devance légèrement l'Allemagne. "Toutes nos industries ont joué leur rôle", a-t-il déclaré.

    Mardi, le FMI a semblé se ranger à l'avis du président russe. Le FMI a révisé ses propres prévisions de croissance du PIB pour la Russie à 2,6 % cette année, soit une augmentation de 1,5 point de pourcentage par rapport à ce qu'il avait prédit en octobre dernier.

    La résilience de l'économie russe a stupéfié de nombreux économistes qui pensaient que la première série de sanctions imposées à la suite de l'invasion de l'Ukraine il y a près de deux ans pouvait provoquer une contraction catastrophique.

    Le journal tente de se consoler en prévoyant in fine la « contraction catastrophique » après la guerre…

    En attendant il publie cet éloquent graphique : « La croissance de la Russie a été plus rapide que celle de toutes les économies du G7 l'année dernière, et le FMI prévoit qu'il en sera de même en 2024. »

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  • Vrais et faux crimes de guerre

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    Les terroristes ukrainiens ont envoyé un missile américain (HIMARS) sur une boulangerie de Lissitchansk, dans la république de Lougansk. C’était samedi, dans cette boulangerie qui fait aussi salon de thé, attenante à un restaurant. Il y a eu 28 morts, dont un enfant et une femme enceinte, ainsi que, tragique ironie du sort, le ministre des situations d’urgence, et deux conseillers municipaux, et 10 blessés, dont quatre très graves.

    La France n’a rien à dire. Qui ne dit mot consent. Le régime terroriste ukrainien peut viser des boulangeries le samedi.

    En revanche la France dénonce un « crime de guerre » parce que deux Français ont été tués par un drone sur la rive du Dniepr : sur la ligne de front, où les échanges de tirs sont permanents. Des « humanitaires », clame le petit gay d’Orsay qui a convoqué l’ambassadeur de Russie.

    Des « volontaires », disent les autorités ukrainiennes, et lorsqu’elles utilisent ce mot elles désignent clairement ce que les Russes appellent à juste titre des mercenaires.

    L’un des deux Français s’appelait Guennadi Guermanovitch. Policier biélorusse, puis légionnaire du 2e REP, puis au 3e REI de Kourou. Spécialiste des transmissions, patron d’une société de sécurité privée…

    L’autre s’appelait Adrien Baudon De Mony Pajol, homme d’affaires dans l’immobilier, qui « avait le profil idéal d’un honorable correspondant de la DGSE », selon l’ancien officier de renseignement Nicolas Cinquini qui a révélé leurs noms curieusement gardés secrets…

    Addendum.

    Il y a eu tout de même une petite réaction de l'ONU:

    "Le Secrétaire général condamne toutes les attaques contre les civils et les infrastructures civiles, y compris le bombardement de Lissitchansk, qui aurait tué ou blessé un certain nombre de civils. Les attaques contre les civils et les infrastructures civiles sont interdites par le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement".

  • Sainte Agathe

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    Mosaïque de la crypte de la basilique Sainte-Cécile du Trastevere, Rome.

    Qui me dignátus est ab omni plaga curáre et mamíllam meam meo péctori restitúere, ipsum ínvoco Deum vivum.

    Celui qui a daigné me guérir de toute blessure et rendre mes seins à ma poitrine, je l’invoque comme le Dieu vivant.

    Antienne de communion, par la schola de la paroisse Sainte-Agathe de Mettingen. (Le disque entier ici.)


    podcast

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  • Sexagésime

    Commovísti, Dómine, terram, et conturbásti eam.
    Sana contritiónes ejus, quia mota est.
    Ut fúgiant a fácie arcus : ut liberéntur elécti tui.

    Vous avez ébranlé la terre, Seigneur, et vous l’avez troublée.
    Guérissez ses brisures, car elle est ébranlée.
    Afin que vos élus fuient devant l’arc : qu’ils soient délivrés. (Psaume 59)

    Trait (chant qui remplace l’alléluia avant l’évangile à partir de la Septuagésime), par les moniales de Notre-Dame de l'Annonciation, Le Barroux.

    L'introït.

    Le graduel.

    L'offertoire.

    La communion.

    La protection de saint Paul.

    Le spermologos.

    Seminat seminare semen.

    Le sermon de saint Grégoire le Grand.

    La mission de Noé.

  • Dérussification…

    Le chef de l’Eglise du pouvoir ukrainien, Serge Doumenko, avait dit que les patriotes ukrainiens devaient renoncer aux saints russes.

    Première mesure concrète : son « synode » a décidé de retirer du calendrier ecclésiastique saint Alexandre Nevski, canonisé à Moscou en 1547, dont la fête est le 23 novembre. N’a-t-on plus le droit de s’appeler "Oleksandr" ? Mais si ! Le 23 novembre on célébrera désormais saint Alexandre l’Acémète, qui n’est pas ukrainien, mais grec… (Il fonda à Constantinople le premier monastère des « acémètes », les « non-dormants », parce qu’ils se relayaient pour prier toute la nuit.)

    En attendant la canonisation de Bandera, comme dit Maria Zakharova. Mais pour cela il faudra attendre l’unification de l’Eglise du pouvoir et de l’Eglise grecque-catholique, puisque Bandera était fils d’un prêtre grec-catholique.