Le personnage principal de ce jour – et de toute la semaine - est Noé. Mais il est caché dans les matines, et plus caché encore cette année puisque les vêpres de la Purification le font disparaître de l’antienne de Magnificat.
Il est caché comme la semence que le semeur sorti pour semer va cacher dans la terre dans l’évangile de ce dimanche.
Noé, lui aussi, cache la semence. Il est chargé de sauver « universum semen ». Littéralement toute semence. Mais il s’agit ici des animaux de l’arche, du code génétique de tout être vivant, du germe de toute la chaîne des générations.
Dans l’arche, les hommes sont huit. 8 est le nombre de la grâce, la grâce du Christ ressuscité le 8e jour. Les 8 vont sauver l’ensemble de la création, en traversant le Déluge qui est le baptême de régénération, pendant 40 jours (le temps du carême qui conduit à Pâques), dans l’arche qui est l’Eglise et les conduit au sommet de la montagne où poussent l'olivier et la vigne : l'huile de l'onction divine et le vin de la vie éternelle.