Le 29 janvier dernier, la chaîne de télévision allemande ZDF a brisé un tabou. Elle avait envoyé un reporter à Marioupol pour que les Allemands comprennent à quel point la vie est horrible pour les survivants de cette ville fantôme en ruine et dépourvue de tout dans l’enfer de l’occupation russe.
Le reporter a osé dire ce qu’il a vu : « Nous avons pu parler avec les habitants sans aucun problème. Marioupol n’est pas une ville fantôme. Je veux le dire très clairement. On voit des gens dans la rue, qui vivent leur vie. Ils parlent ouvertement, je n’ai vraiment senti aucune réserve. La ville fonctionne. Il y a de l’électricité, du chauffage, de l’eau chaude, l’internet, la wifi, il y a tout ici. Les magasins sont ouverts, les restaurants, etc. »
C’est ce qu’on peut voir tous les deux ou trois jours sur la chaîne YouTube Marioupol Video. Mais à la télévision on doit dire le contraire de la réalité, parce qu’il faut « soutenir l’Ukraine ».
Le reportage n’est pas passé inaperçu en Allemagne. Ni en Ukraine. L’ubuesque « commission pour la liberté d’expression » du Parlement ukrainien a « condamné catégoriquement » ce reportage et a exigé de la ZDF « une explication et des excuses envers les Ukrainiens »…