Le pitoyable individu qui sur cette vidéo ânonne un texte qu’il n’a manifestement pas lu auparavant est notre « ministre de l’Europe et des Affaires étrangères », Stéphane Séjourné, dit le gay d’Orsay.
Il nous appelle à la vigilance face à la « tentative d’attaque informationnelle de grande ampleur » qui a été détectée par les services de l’Etat.
On remarque que s’il réussit à lire les mots, il n’a toujours pas appris la ponctuation. Ainsi dit-il qu’a été « identifié un vaste réseau de sites créés par des acteurs russes avec nos partenaires allemands et polonais ». Glups. En fait il y a un point après « russes » : « Avec nos partenaires allemands et polonais nous avons d’ailleurs décidé de vous alerter ». (Pourquoi « d’ailleurs » puisque c’est ce dont il parle ?)
« Pas moins de 193 sites » ont été détectés. Puis il répète qu’il « appelle à la plus grande vigilance ». Mais entre-temps il a affirmé que les sites détectés sont « dormants pour la plupart ». Comment fait-on pour se méfier de sites inactifs, auxquels on n’a pas accès ?
Là où ça devient ubuesque c’est quand il ajoute : « Si vous n’avez jamais entendu parler de ces sites, c’est suspect. »
C’est le citoyen qui est suspect s’il n’a pas entendu parler de sites dormants dont il ne peut pas connaître le nom ?
Mais oui. C’est exactement comme ça que fonctionnait la loi des suspects, qui pointe de nouveau et de plus en plus le bout de son nez.
Vous êtes suspect de participer à la désinformation russe non seulement si vous allez sur les sites de désinformation russe, mais aussi si vous n’y allez pas parce qu’ils n’ont pas d’existence actuelle. Car « si vous n’avez jamais entendu parler de ces sites », c’est que vous n’êtes pas vigilant. Et si vous n’êtes pas vigilant, alors que le gay d’Orsay vous y exhorte, c’est que vous êtes complice des Russes.