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Le blog d'Yves Daoudal - Page 745

  • Verbum supernum prodiens

    L’hymne des matines au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille.

    Verbum supérnum pródiens
    A Patre olim éxiens,
    Qui natus orbi súbvenis
    Cursu declívi témporis,

    Verbe du Tout-Puissant, qui du sein de ton père
    Viens descendre au secours du monde infortuné,
    Et naître d'une vierge mère,
    Pour mourir dans le temps par toi-même ordonné :

    Illúmina nunc péctora
    Tuóque amóre cóncrema;
    Audíto ut praecónio
    Sint pulsa tandem lúbrica.

    Illumine nos cœurs pour chanter tes louanges ;
    Embrase-les si bien de tes saintes ardeurs,
    Qu'instruits par le concert des anges,
    Ces cœurs purs et sans tache exaltent tes grandeurs.

    Judéxque cum post áderis
    Rimári facta péctoris,
    Reddens vicem pro ábditis
    Justísque regnum pro bonis.

    Qu'alors que tu viendras en ton lit de justice
    Dévoiler le secret de nos intentions,
    Séparer la vertu du vice,
    Et donner la couronne aux bonnes actions,

    Non demum arctémur malis
    pro qualitáte críminis,
    sed cum béatis cómpotes
    simus perénnes cǽlibes.

    Au lieu d'être livrés aux carreaux que foudroie
    Suivant l'excès du crime un juge rigoureux,
    Nous goûtions l'éternelle joie
    Du sacré célibat avec tes bienheureux.

    Laus, honor, virtus, gloria,
    Deo Patri et Fílio
    Sancto simul Paráclito,
    In sæculórum sǽcula. Amen.

    Gloire soit à jamais au Père inconcevable !
    Gloire au Verbe incarné ! Gloire à l'Esprit divin !
    Gloire à leur essence immuable,
    Qui règne dans les cieux et sans borne et sans fin !

    Cette traduction de Corneille est une assez remarquable paraphrase du texte latin. Sauf pour la fin de la deuxième strophe. Praeconio ne désigne pas le « concert des anges », car ce n’est pas vraiment lui qui nous « instruit », mais bien la proclamation (de l’évangile). Surtout, Corneille glisse sur « lubrica », au point d’inventer un vers qui n’a plus rien à voir avec le texte : « Ces cœurs purs et sans tache exaltent tes grandeurs ». Le texte dit : Que soit enfin repoussé, ou chassé, ce qui est (au sens propre) glissant, c’est-à-dire trompeur et qui nous fait trébucher et tomber dans le péché. D’où finalement le sens de « lubrique ». Que soit éloignée de nous la pente savonneuse du péché… Ce qui est curieux est que le janséniste Lemaître de Sacy, qui devrait amplifier cette allusion à la tentation du péché, reste lui-même très en deçà du texte : « La voix de ton héraut qui dans les déserts tonne / Guérisse nos langueurs. » Et la disproportion est énorme entre l’exagération du héraut « qui tonne dans les déserts » et le penchant au péché qui devient simple « langueur »… (Corneille traduit "caelibes" par "célibataires", ce qui est son sens normal, mais en latin ecclésiastique on a fini par y voir le ciel : "caelum", et "caelibes" sont devenus les habitants du ciel.)

  • Deuxième dimanche de l’Avent

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    Avant la mutilation des matines du dimanche, il y avait (et il y a toujours au bréviaire monastique) cette explication par saint Jérôme du passage d’Isaïe lu au premier nocturne (et cité dans l'épître de la messe) :

    « Et il sortira un rejeton de la racine de Jessé. » Jusqu’au commencement de la vision ou du poids de Babylone, que vit Isaïe, fils d’Amos, toute cette prophétie se rapporte au Christ. Nous allons l’expliquer par parties, de peur que, proposée et discutée à la fois tout entière, elle ne jette la confusion dans la mémoire du lecteur.

    Les Juifs prétendent que le rejeton et la fleur, sortis de la racine de Jessé, désignent le Seigneur lui-même, dont la puissance royale serait indiquée par le rejeton ["virga" traduit un mot qui veut également dire sceptre] et la beauté figurée par la fleur. Quant à nous, par la tige s’élevant de la racine de Jessé, entendons plutôt la sainte Vierge Marie, qui ne s’est jamais unie à quelque autre tige et dont il est dit plus haut déjà : « Voici que la vierge concevra, et enfantera un fils.» Par la fleur, nous entendons le Seigneur, notre Sauveur, qui dit, dans le Cantique des cantiques: « Je suis la fleur du champ et le lys des vallées» (Ct 2, 1).

    Donc, sur cette fleur qui, par la Vierge Marie, s’élève tout à coup du tronc et de la racine de Jessé, se reposera l’Esprit du Seigneur; puisqu’il a plu à Dieu que « toute la plénitude de la divinité habite en lui corporellement » (Col 2, 9) et qu’elle n’y soit pas en partie, comme dans les autres Saints, selon ces paroles que les Nazaréens lisent dans leur Évangile, écrit en langue hébraïque : Toute la source du Saint-Esprit descendra sur lui. Or, le Seigneur est esprit, et où est l’esprit du Seigneur se trouve la liberté.

    Le bréviaire monastique poursuit:

    Dans le même livre de Matthieu [en "hébreu"] nous lisons ceci qui est écrit à la suite : "Voici mon serviteur [ou enfant], que j'ai élu, en lequel il a plu à mon âme : je mettrai mon Esprit sur lui, il proférera le jugement aux païens" : cela se comprend du Sauveur, sur lequel l'Esprit du Seigneur repose, c'est-à-dire demeure en une habitation éternelle.

    On retrouvera la racine de Jessé (qui était déjà chantée au Magnificat hier soir, coïncidence due au fait que cette année l'Immaculée Conception précédait immédiatement ce dimanche) dans les grandes antiennes O, au 19 décembre.

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  • Une première

    Aujourd’hui ont été béatifiés comme martyrs des gens dont on ne sait ni où, ni quand, ni surtout pourquoi ils ont été tués.

    Parmi eux, un prieur cistercien ouvertement et explicitement hérétique (« Le Coran est le Verbe fait Livre », le christianisme et l’islam sont deux échelles qui se rejoignent au sommet, les différences entre le christianisme et l’islam sont « un sacrement d’unité », etc.).

  • L’Immaculée Conception

    Le propre grégorien de la (nouvelle) fête de l’Immaculée Conception a été composé par dom Joseph Pothier, moine de Solesmes, grand spécialiste du plain chant, mort un… 8 décembre, à 88 ans…

    L’an dernier j’ai déjà donné l’antienne du Magnificat. L’année précédente l’introït de la messe. Voici l’alléluia. Le texte est un verset du Cantique des cantiques qui est une étonnante préfiguration du dogme : « Tota pulchra es, amica mea, et macula non est in te. » Il a suffi de remplacer « amica mea » par « Maria » pour que ce soit plus directement compréhensible (mais l’amie du Cantique est évidemment Marie, comme elle est aussi l’Eglise, et généralement l’âme du fidèle… mais ici on arrive à une limite…) et d’ajouter « originalis » à « macula ». Ce qui n’était pas nécessaire, et est peu poétique, mais le texte aurait été trop court pour supporter la mélodie, qui est celle d’un ancien alléluia qu’on trouve dans des manuscrits du XIIe siècle pour la fête de l’Assomption, ou de sainte Agnès.

    Par les moines de Saint-Dominique de Silos :

  • Bravo la Pologne et la Hongrie

    Lors du conseil des affaires sociales, hier à Bruxelles, la Pologne et la Hongrie ont refusé de signer un projet de directive contre les discriminations dans le domaine numérique, parce qu’il y était question du « genre » et des « LGBTQI ».

    La présidence autrichienne a proposé de remplacer « genre » par « caractéristiques génétiques », mais « LGBTQI » demeurait. La Pologne et la Hongrie ont donc dit non, et le texte n’est donc pas une « conclusion du Conseil », mais une « conclusion de la présidence » autrichienne. Ce qui était quasiment inédit dans l’histoire de l’UE… jusqu’au 11 octobre dernier, quand la Pologne avait fait capoter une « conclusion du conseil » sur le bilan annuel de la Charte des droits fondamentaux, parce qu’il y était question des « LGBT ».

    Le ministre néerlandais Wouter Koolmees a tonné que « l’inclusion et l’égalité des personnes LGBTIQ (sic) est une valeur fondamentale de notre Union européenne », et qu’il n’est pas question d’en discuter. C’est pourquoi 19 pays, n’admettant pas que la présidence autrichienne ait eu l’idée nauséabonde de tenter de négocier avec la Hongrie et la Pologne, ont signé un texte alternatif concocté par Malte (sic). Un texte où il est question des personnes LGBTI. Ils ont perdu le Q en route…

  • Et maintenant le… Rosaire LGBT

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    Un groupe appelé « Rébellion contemplative » a lancé un « Rosaire des douleurs modernes », dont la cinquième dizaine a des grains aux couleurs de l’arc-en-ciel. Et il suggère d’accompagner la dizaine par cette prière :

    Nous prions pour un accueil des personnes LGBTQ dans toutes les églises, les temples, les mosquées et les synagogues. Nous prions pour les couples LGBTQ, leurs enfants et leurs familles élargies. Nous prions pour qu'ils soient soutenus et aimés, et que tous les acceptent comme des personnes vraiment créées à l'image de Dieu, une création que Dieu a vue comme "bonne" et qui mérite de vivre pleinement chaque aspect de la vie.

    Le jésuite James Martin auquel le pape a trouvé un petit boulot au Vatican pour le récompenser de son militantisme LGBT, a tweeté pour soutenir cette « œuvre d’art » (qui coûte quand même 56$).

    *

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    Dans le même temps, on apprend que le cardinal Polycarpe Pengo, archevêque de Dar es Salam, a demandé au gouvernement tanzanien de ne pas accepter d’aide occidentale conditionnée à une reconnaissance de l’homosexualité :

    « Il y a des menaces de pays développés de cesser de nous soutenir si nous nous opposons à l’homosexualité. Mieux vaut mourir de faim que recevoir de l’aide et être obligé de faire des choses contraires au désir de Dieu. Le péché d’homosexualité a été la cause de la destruction de Sodome et Gomorrhe, ces choses sont contraires à au plan de Dieu et ne devraient pas exister. »

    Le ministre de l’Intérieur Kangi Lugola a déclaré : « Les actes homosexuels doivent être rejetés par tout être humain créé à l’image de Dieu, parce que l’acte est contraire à la nature humaine et, par conséquent le gouvernement tanzanien ne l’acceptera pas. »

    Le cardinal Pengo a remercié le gouvernement et a redit :

    « Nous ne pouvons pas accepter des choses qui déplaisent autant à Dieu, et si nous mourons de faim parce que nous avons refusé de nous engager dans de tels actes, alors nous préférons mourir avec notre Dieu. Accepter l’homosexualité, c’est nier Dieu. »

    *

    Y a-t-il donc désormais (après déjà l’affaire des adultères soi-disant remariés) deux Eglises catholiques ?

  • Saint Ambroise

    Catéchèse après le baptême, dans De mysteriis.

    Entré donc pour rencontrer ton ennemi à qui tu as pensé qu'il fallait résister en face, tu te tournes vers l'Orient, car qui renonce au diable se tourne vers le Christ, il le regarde bien en face.

    Qu'as-tu vu ? De l'eau, oui, mais pas seulement cela : les lévites qui faisaient là leur service, le grand- prêtre qui interrogeait et qui consacrait. Tout d'abord l'apôtre t'a appris qu'il ne faut pas regarder ce qu'on voit, mais ce qu'on ne voit pas, car ce qu'on voit est temporel, tandis que ce qu'on ne voit pas est éternel. Tu trouves encore ailleurs : « Les choses invisibles de Dieu, depuis la création du monde, sont comprises au moyen de ce qui a été fait. Sa puissance éternelle aussi et sa divinité sont estimées d'après ses oeuvres ». Aussi le Seigneur lui-même dit-il : « Si vous ne me croyez pas, croyez du moins mes œuvres ». Crois donc qu'il y a là la présence de la divinité. Tu crois à son action, tu ne crois pas à sa présence ? D'où viendrait alors l'action, si la présence ne la précédait ?

    Considère cependant comme il est vieux ce mystère figuré d'avance à l'origine même du monde. Au commencement, quand Dieu fit le ciel et la terre, l'Esprit, dit-on, planait sur les eaux. Lui qui planait sur les eaux, n'agissait-il pas sur les eaux ? Que dirai-je ? Il agissait. Quant à la présence, il planait. N'agissait-il pas celui qui planait ? Sache qu'il agissait lors de cette création du monde, puisque le prophète te dit : « Par la parole du Seigneur les cieux ont été établis et toute leur puissance par le souffle de sa bouche ». Les deux choses s'appuient sur un témoignage prophétique : il planait et il agissait. Qu'il planait, Moïse le dit, qu'il agissait, David en est témoin.

    Voici un autre témoignage. Toute chair avait été corrompue à cause de ses iniquités. « Mon Esprit, dit Dieu, ne restera pas dans les hommes, parce qu'ils sont chair ». Dieu montre par là que l'impureté de la chair et la souillure d'une faute assez grave détournent la grâce spirituelle. Aussi Dieu, voulant remplacer ce qui manquait, fit le déluge et ordonna au juste Noé de monter, dans l'arche. Celui-ci, quand le déluge se retirait, lâcha tout d'abord un corbeau qui ne revint pas. Puis il lâcha une colombe qui, lit-on, revint avec un rameau d'olivier. Tu vois l'eau, tu vois le bois, tu aperçois la colombe, et tu doutes du mystère ?

    C'est donc l'eau où la chair est plongée pour effacer tout péché de la chair. Tout forfait y est enseveli. C'est le bois auquel fut attaché le Seigneur Jésus quand il souffrit pour nous. C'est la colombe sous l'aspect de laquelle descendit l'Esprit-Saint, comme tu l'as appris dans le Nouveau Testament, c'est lui qui t'inspire la paix de l'âme, la tranquillité de l'esprit. Le cor-beau est l'image du péché qui s'en va et ne revient pas, pourvu qu'en toi aussi persévèrent l'observance et l'exemple du juste.

    Il y a encore un troisième témoignage, suivant l'enseignement de l'apôtre : « Nos pères furent tous sous la nuée, tous ont traversé la mer et tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer ». Puis Moïse lui-même dit dans son cantique : « Tu as envoyé ton Esprit et la mer les engloutit ». Tu remarques qu'alors déjà se trouve figuré d'avance le saint baptême dans ce passage des Hébreux où l'Égyptien périt, tandis que l'Hébreu échappa. Quel autre enseignement recevons-nous par là chaque jour, sinon que la faute est engloutie et l'erreur abolie, tandis que la piété et l'innocence demeurent intactes ?

    Tu entends que nos pères furent sous la nuée, et sous une bonne nuée qui refroidit l'incendie des passions charnelles. Une bonne nuée protège ceux que l'Esprit-Saint a visités. Puis il survint sur la Vierge Marie et la puissance du Très-Haut la couvrit de son ombre quand elle enfanta la rédemption pour le genre humain. Et ce miracle a été fait en figure par Moïse.
    Si donc l'Esprit-Saint fut présent en figure, ne l'est-il pas en vérité quand l'Écriture te dit : « La Loi a été donnée par Moïse, mais la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ».

    Mara était une source très amère. Moïse y mit du bois et elle devint douce. L'eau en effet sans la mention de la croix du Seigneur ne sert à rien pour le salut à venir ; mais quand elle a été consacrée par le mystère de la croix salutaire, alors elle est préparée pour servir de bain spirituel et de coupe salutaire. De même donc que Moïse, c'est-à-dire le prophète, mit du bois dans cette source-là, ainsi le prêtre met dans celle-ci la mention de la croix du Seigneur, et l'eau devient douce pour la grâce.

    Ne crois donc pas seulement les yeux de ton corps. On voit mieux ce qui est invisible, parce que ceci est temporel, tandis qu'on voit là ce qui est éternel, qui ne tombe pas sous les yeux, mais est vu par l'esprit et l'âme.

  • En Irlande

    Le projet de loi sur l’avortement a été adopté à l’Assemblée par 90 voix contre 15 et 12 abstentions. C’est dire à quel point l’Irlande catholique n’est plus qu’un souvenir…

    L’avortement sera autorisé jusqu’à 12 semaines. Au-delà il y aura l’avortement dit thérapeutique, en cas de risque pour la mère ou d’atteinte grave à sa santé, ou en cas d’anomalie fœtale mortelle. Il y a un droit à l’objection de conscience, mais le médecin qui ne voudra pas participer à un avortement devra fournir tous les renseignements, et l’adresse d’un confrère, pour que la femme puisse avorter… donc il y participera. Ce que les évêques condamnent, tout de même : « La société irlandaise doit respecter le droit à l’objection de conscience de tous les personnels de santé et pharmaciens. Ils ne peuvent pas être obligés de participer à un avortement ou d’adresser les patientes [humm… la grossesse n’est pas une maladie…] à d’autres pour un avortement. »

    Ils ajoutent : « Chacun de nous a droit à la vie. Cela ne nous est pas donné par la Constitution irlandaise, ni par aucune loi. Nous l’avons de plein droit, que nous soyons riches ou pauvres, en bonne santé ou malades. Tous les êtres humains l'ont. Ôter la vie humaine de façon directe et intentionnelle, à quelque stade qu’elle soit, est gravement répréhensible et ne peut jamais être justifié. »

    Le texte doit maintenant passer rapidement au Sénat afin qu’il puisse entrer en application le mois prochain. Le Sénat le votera-t-il pour Noël ?

  • En Inde

    L’accusation de « conversion forcée » est devenue l’arme principale, voire unique, du combat des hindous contre les chrétiens en Inde. Même les carmélites enseignantes en sont victimes dans le Jharkhand. L’an dernier a été votée une loi qui punit de quatre ans de prison toute tentative de conversion forcée, il faut bien trouver à l’appliquer. C’est une ancienne enseignante qui a porté plainte : la supérieure avait voulu l’obliger à assister à la messe sous menace de mort. Sic. Des poursuites sont engagées.

    En réalité l’enseignante a été renvoyée le 1er octobre à la suite d’une vingtaine de plaintes de parents pour mauvais traitements, insultes, propos racistes (envers les enfants d’origine tribale), etc. L’enseignante n’ayant pas modifié son comportement, les carmélites ont dû se séparer d’elle. Il est vraisemblable que l’affaire fera long feu, puisque les religieuses ont des images probantes des caméras de vidéosurveillance, mais, en attendant, la réputation de l’école est ternie, et c’est évidemment l’objectif recherché.

  • En Arabie saoudite

    Dans un entretien à Arab News, le patriarche copte Tawadros II a fait l’éloge du prince Mohammad ben Salmane Al Saoud dont la vision alimente « de nombreux espoirs », et de l’Arabie saoudite qui est un « pilier » essentiel du monde arabe. Ces propos diplomatiques préparent une prochaine visite du patriarche en Arabie saoudite, à l’invitation du prince (à une date non précisée). On apprend à cette occasion que le 30 novembre et le 1er décembre a eu lieu une stupéfiante première : la célébration de la divine liturgie copte (deux jours de suite) dans la maison d’un résident copte en Arabie Saoudite, par l’évêque copte de Choubra (banlieue nord du Caire), en présence de plusieurs familles de résidents égyptiens chrétiens.

    Moi j’en étais resté aux descentes de la police religieuse jusque dans les chambres d’hôtel où tentaient de se réunir quelques chrétiens étrangers qui se faisaient arrêter et expulser… L’un n’empêche pas l’autre, d’ailleurs, mais le fait que cette messe copte non seulement ait eu lieu mais ait été rendue publique montre que quelque chose change. A défaut de la cathédrale à La Mecque réclamée par Bernard Antony, peut-être verra-t-on bientôt une chapelle copte à Ryad…

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    Tawadros II et le prince Ben Salmane à la cathédrale Saint-Marc du Caire (siège du patriarcat), le 5 mars 2018.