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C’est fait. Mgr Vincent Guo Xijin, l’évêque clandestin (c’est-à-dire légitime) de Mindong, en Chine, a expliqué hier à ses prêtres qu’il laissait le diocèse à Mgr Vincent Zhan Silu, l’évêque de l’Eglise officielle du pouvoir communiste (qui représente 10% des fidèles dans ce diocèse).
Mgr Vincent Guo Xijin revenait d’un voyage à Pékin où il a rencontré Mgr Claudio Maria Celli, qui lui a présenté une lettre signée par le cardinal Parolin et le cardinal Filoni lui demandant de laisser la place à la créature du parti. Mgr Celli a ajouté que c’était la volonté du pape, qui lui demandait ce geste d’obéissance et de sacrifice pour le bien de l’Eglise en Chine…
Cela était annoncé dès le mois de janvier. A l’époque on disait que Mgr Guo allait devenir le coadjuteur de Mgr Zhan. Mais ce n’est même pas cela. Il devient seulement évêque auxiliaire. On voit bien là la volonté d’humilier l’évêque fidèle. C’est un exemple typique du mépris des bons et fidèles serviteurs qui est la caractéristique de François.
Mgr Celli avec l’évêque fidèle destitué (à sa droite), l’évêque communiste promu (à sa gauche).
De tous les feux du ciel seul auteur et seul maître, Vive lumière des croyants, Rédempteur, qui pour tous sur terre as voulu naître, Daigne exaucer tes suppliants.
Qui cóndolens intéritu mortis períre sǽculum, salvásti mundum lánguidum, donans reis remédium.
Ta pitié, qui voyait périr tes créatures Après d'inutiles travaux, Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures Par un remède à tous nos maux.
Vergénte mundi véspere, uti sponsus de thálamo, egréssus honestíssima Vírginis Matris cláusula.
Sur le couchant du monde, et vers l'heure fatale Dont le menaçait ton courroux, Tu sors d'une clôture et sainte et virginale Avec tout l'amour d'un époux.
Tous les êtres du ciel, tout ce qu'en a la terre, Courbent le genou devant toi, Et sans avoir besoin d'éclairs ni de tonnerre, Un clin d'œil les tient sous ta loi.
Te deprecámur, hágie, ventúre judex sǽculi, consérva nos in témpore hostis a telo pérfidi.
Saint des saints, qu'on verra du trône de ton père Descendre encor pour nous juger, Contre un fier ennemi, durant cette misère, Prends le soin de nous protéger.
Laus, honor, virtus, glória Deo Patri, et Fílio, Sancto simul Paráclito, in sæculórum sǽcula. Amen.
Louange à tout jamais au Père inconcevable ! Louange à son Verbe en tout lieu ! Louange à l'Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable, Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu !
L’hymne des vêpres au temps de l’Avent, traduction Pierre Corneille. On remarque d’abord la réelle beauté du texte français. Puis les ajouts très cornéliens : « Après d'inutiles travaux », « Dont le menaçait ton courroux », sans oublier les éclairs et le tonnerre. Il fait du « temps » (de notre vie) seulement une « misère ». Mais surtout la spiritualité de son époque lui fait faire un quasi contre-sens. Il traduit « Ranime nos langueurs, et ferme nos blessures » un vers qui veut dire « Tu as sauvé le monde malade ». L'hymne de l'Avent ne demande pas au Christ de nous guérir, elle constate que le Créateur nous a sauvés en nous donnant le remède qui est son Fils venant dans notre monde.
Je ne sais pas ce qu’il en est ailleurs, mais je subodore que dans toutes les campagnes c’est peu ou prou comme chez moi. Les gilets jaunes, ce ne sont pas seulement les braves gens qui sont aux ronds-points. Ceux-là ne sont que les représentants visibles d’une grande partie du « peuple gilets jaunes », ce qui n’est pas assez dit (voire jamais) sur les ondes. Et qui est minimisé en permanence chez les tenants du pouvoir (et cela aussi attise la colère). Par chez moi, c’est au moins les deux tiers des voitures qui ont un gilet jaune derrière le pare-brise, les trois quarts en certains endroits. D’autre part le comptage des manifestants n’a aucun sens, parce que bien sûr ce ne sont pas toujours les mêmes qui sont sur les ronds points 24 heures sur 24. On se relaie, et dans les familles mêmes on y va à tour de rôle selon le temps que laissent les obligations de travail, d’école, etc. C’est quand on prend conscience de cela qu’on voit que c’est un vrai mouvement de fond.
Près de 200 000 avortements ont été pratiqués en Angleterre et au Pays de Galles en 2017, selon le ministère de la santé. Un taux à son plus haut niveau depuis 10 ans, et en augmentation de 4% par rapport à 2016.
Parmi ces 197 533 avortements, 98% ont été financés par le NHS : le Service national de « santé »…
En parallèle le nombre de naissances a diminué de 2,5%, un chiffre au plus bas depuis 2006.
Philippa Taylor, de l’organisation Christian Medical Fellowship regroupant plus de 4000 médecins britanniques, a déclaré : « Ces chiffres sont alarmants. Près de 200.000 avortements par an, cela signifie que près d’une grossesse sur cinq au Royaume Uni se termine par un avortement ».
Mardi 11 décembre, jour du centenaire d’Alexandre Soljenitsyne, sa veuve Natalia et Vladimir Poutine ont inauguré un monument dans la rue de Moscou qui porte déjà son nom.
Vladimir Poutine a fait l’éloge de « l’amour sans frontières » de Soljenitsyne pour sa patrie : « Même en exil, Soljenitsyne ne permettait à personne de parler de la Russie de manière dédaigneuse, méchante, et il résistait à toute forme de russophobie. Il distinguait clairement la vraie Russie, celle du peuple, et les particularités d'un système totalitaire qui a apporté des souffrances et des épreuves difficiles pour des millions de personnes. Mais le plus important est que la voix d'Alexandre Issaïevitch continue de se faire entendre, que ses pensées, ses idées, trouvent de l'écho dans les esprits et les cœurs des gens. »
Plusieurs théâtres présentent des pièces basées sur l’œuvre de Soljenitsyne, et son fils Ignat, chef d’orchestre qui s’était d’abord fait connaître comme pianiste aux Etats-Unis (et qui vit toujours à New York), dirige au Bolchoï un opéra d’Alexandre Tchaïkovski (né en 1946, sans rapport avec l’autre) basé sur Une journée d'Ivan Denissovitch.
In tua patientia possedisti animam tuam, Lucia sponsa Christi : odisti quae in mundo sunt, et coruscas cum Angelis : sanguine proprio inimicum vicisti.
Dans ta patience tu as possédé ton âme, Lucie épouse du Christ : tu as haï ce qui est dans le monde, et tu brilles avec les anges : par ton propre sang tu as vaincu l’ennemi.
C’est l’antienne du Magnificat aux premières vêpres (qui ont été supprimées en 1960 sauf là où sainte Lucie est patronne). Le début reprend le propos de Jésus en Luc 21 : « In patientia vestra possidebitis animas vestras », qui est aussi une antienne de la liturgie des martyrs.
Il y aura sans doute un livre à écrire sur les trouvailles des « gilets jaunes », tant dans leurs slogans que dans leurs actions (car ils sont autrement plus créatifs que les élites qui les méprisent). Un joli petit exemple avec ces radars transformés en cadeaux de Noël…
Séisme électoral en Inde, où il y avait ces derniers jours des élections dans cinq Etats. Au Telangana, le parti local au pouvoir a renforcé sa majorité, et au Mizoram le parti du congrès s’est fait ratatiner par le « Front national Mizo ». Mais l’important est que le BJP, le parti nationaliste hindou, a perdu les élections dans trois grands Etats qui sont des Etats clés. Deux d’entre eux étaient des bastions du BJP : le Chhattisgarh et le Madhya Pradesh. Tous deux gagnés par le parti du congrès de Rahul Gandhi, qui a retrouvé sa première place au Rajasthan, le plus grand Etat de l’Inde.
C’est plutôt une bonne nouvelle pour les chrétiens, car les persécuteurs sont des nationalistes hindous qui se sentent confortés par le pouvoir.
Les prochaines élections générales auront lieu en mai prochain. Les observateurs rappellent que les élections régionales n’annoncent pas forcément le résultat des élections nationales. Mais ils soulignent aussi que le BJP a perdu notamment à cause de son mépris des paysans. Or cela vaut pour tout le pays.
Lorsque l’ineffable Castaner, ministre de l’Intérieur de son état, a été informé de l’identité du tireur de Strasbourg, il s’est empressé de déclarer que l’homme était connu comme délinquant de droit commun. Sans faire mention du fichier S.
Bref, non seulement ce massacre n’avait rien à voir avec l’islam, ce qui est systématiquement le cas, mais le coupable n’était même pas un de ces curieux « radicalisés » d’on ne sait quoi.
Comme si Castaner n’imaginait pas que peu après tout le monde saurait que l’homme était fiché S et connu pour sa « radicalisation ». Il est encore plus idiot qu’il n’en a l’air.
L’un des concepts que l’on refuse de prendre en considération est l’islamo-gangstérisme. Il est apparu au début des années 2010, et les analystes chargés des rideaux de fumée l’ont récusé, et il a quasiment disparu, avant de réapparaître ces temps-ci en Allemagne, où l’on se penche sérieusement, semble-t-il, sur le « gangstérisme islamique ».
Peut-être un jour quelqu’un découvrira-t-il que le concept est une réalité et que les deux mots n’ont rien d’antinomique : dans le Dar al Harb, le territoire de la guerre, il est parfaitement halal de dépouiller les mécréants. C’est ce que Mahomet, le « beau modèle », faisait à grande échelle.
La cour d’appel de Versailles a rendu un arrêt qui permet à une société de production de commercialiser une version ignoble dénaturant les Dialogues des carmélites de Francis Poulenc. En outre, la cour condamne les défenseurs de l’œuvre à payer 2000 € au Land de Bavière, au producteur du DVD et à la chaîne musicale qui y est associée.
Au Land de Bavière, parce que cette ignominie a d’abord été représentée à Munich et que le spectacle a donc été enregistré dans la capitale de la très catholique Bavière où personne ne s’est insurgé contre ce qu’on faisait subir au chef-d’œuvre de Poulenc et Bernanos.
En bref les Dialogues des carmélites mettent en scène une sorte de secte de femmes cinglées et misérables, enfermées dans une cabane sordide, qui finissent par décider de se suicider au gaz. Blanche arrive juste à temps pour les sauver une à une, puis elle meurt dans l’explosion. (Voir ci-dessous ce que j’en disais en 2010 dans Daoudal Hebdo). Exit le carmel, exit la Révolution française, exit la foi, exit le martyre.
Les ayants droit de Bernanos et de Poulenc avaient saisi la justice pour que soit interdite la commercialisation en DVD de ce spectacle qui dénature l’œuvre de façon évidente et particulièrement abjecte (et antichrétienne, mais cela notre justice n’en a rien à faire).
En 2014, le tribunal de Paris avait débouté les plaignants. Au nom bien sûr de la liberté des cultureux d’aujourd’hui de salir tout ce qu’ils touchent, et particulièrement les parasites qui se disent metteurs en scène. Mais la cour d’appel, l’année suivante, leur avait donné raison, considérant « que si une certaine liberté peut être reconnue au metteur au scène dans l’accomplissement de sa mission, cette liberté a pour limite le droit moral de l’auteur au respect de son œuvre, dans son intégrité et dans son esprit, qui ne doit pas être dénaturé ». La commercialisation du DVD devait donc cesser immédiatement.
Ce qui avait déclenché les hauts cris de toute la camarilla des cultureux sur la liberté absolue de l’artiste, le scandaleux retour de la censure etc.
Les furieux, soutenus par leur parti, portèrent l’affaire en cassation. Et la Cour de cassation annula l’arrêt et renvoya le procès devant la cour d’appel de Versailles. Laquelle vient donc de leur donner raison. Et ces magistrats ne se contentent pas de dire que les parasites dits « metteurs en scène » ont le droit de saccager les chefs-d’œuvre, ils se font critiques de théâtre et nous expliquent que la suppression du martyre des carmélites n’est pas une altération de l’œuvre : « La disparition dans l'œuvre litigieuse de la mort collective ne peut caractériser une altération du sens de l'œuvre alors même que ce thème est souligné par la mort de Blanche. » Sic.