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Deuxième dimanche de l’Avent

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Avant la mutilation des matines du dimanche, il y avait (et il y a toujours au bréviaire monastique) cette explication par saint Jérôme du passage d’Isaïe lu au premier nocturne (et cité dans l'épître de la messe) :

« Et il sortira un rejeton de la racine de Jessé. » Jusqu’au commencement de la vision ou du poids de Babylone, que vit Isaïe, fils d’Amos, toute cette prophétie se rapporte au Christ. Nous allons l’expliquer par parties, de peur que, proposée et discutée à la fois tout entière, elle ne jette la confusion dans la mémoire du lecteur.

Les Juifs prétendent que le rejeton et la fleur, sortis de la racine de Jessé, désignent le Seigneur lui-même, dont la puissance royale serait indiquée par le rejeton ["virga" traduit un mot qui veut également dire sceptre] et la beauté figurée par la fleur. Quant à nous, par la tige s’élevant de la racine de Jessé, entendons plutôt la sainte Vierge Marie, qui ne s’est jamais unie à quelque autre tige et dont il est dit plus haut déjà : « Voici que la vierge concevra, et enfantera un fils.» Par la fleur, nous entendons le Seigneur, notre Sauveur, qui dit, dans le Cantique des cantiques: « Je suis la fleur du champ et le lys des vallées» (Ct 2, 1).

Donc, sur cette fleur qui, par la Vierge Marie, s’élève tout à coup du tronc et de la racine de Jessé, se reposera l’Esprit du Seigneur; puisqu’il a plu à Dieu que « toute la plénitude de la divinité habite en lui corporellement » (Col 2, 9) et qu’elle n’y soit pas en partie, comme dans les autres Saints, selon ces paroles que les Nazaréens lisent dans leur Évangile, écrit en langue hébraïque : Toute la source du Saint-Esprit descendra sur lui. Or, le Seigneur est esprit, et où est l’esprit du Seigneur se trouve la liberté.

Le bréviaire monastique poursuit:

Dans le même livre de Matthieu [en "hébreu"] nous lisons ceci qui est écrit à la suite : "Voici mon serviteur [ou enfant], que j'ai élu, en lequel il a plu à mon âme : je mettrai mon Esprit sur lui, il proférera le jugement aux païens" : cela se comprend du Sauveur, sur lequel l'Esprit du Seigneur repose, c'est-à-dire demeure en une habitation éternelle.

On retrouvera la racine de Jessé (qui était déjà chantée au Magnificat hier soir, coïncidence due au fait que cette année l'Immaculée Conception précédait immédiatement ce dimanche) dans les grandes antiennes O, au 19 décembre.

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Commentaires

  • Très beau commentaire de Saint Jérôme, j'en profite pour vous demander quel bréviaire monastique vous utilisez ou recommandez, et comment s'en procurer un ?

  • Mon bréviaire est celui qui m'a été donné par mon père spirituel il y a plus de 40 ans... Edité par Desclée De Brouwer en 1953.

    Il a l'avantage d'avoir les vigiles supprimées en 1955 et ce qui a été supprimé en 1960.

    Je sais qu'il y a des bréviaires monastiques des années 60 (correspondant donc officiellement à la "forme extraordinaire"), mais je ne sais pas où on les trouve.

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