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Le blog d'Yves Daoudal - Page 657

  • En Allemagne

    Il y avait des élections hier au Brandebourg et en Saxe, deux Länder de l’Est. Dans les deux, l’AfD a fait un bond spectaculaire et est arrivé deuxième.

    Dans le Brandebourg, le parti anti-immigration anti-islam et eurosceptique est passé de 12,2 à 23,5 % des voix.

    En Saxe, il est passé de 9,7 à… 27,8%.

    Comme il est hors de question qu’un parti historique s’allie avec les fâchistes, il faudra une coalition de tous les autres partis pour constituer une majorité. Ce qui fera de l’AfD l’unique opposant à une politicaillerie qui achèvera de se discréditer.

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    « L’est se lève. » L’AfD a fait campagne sur le thème : Achevez le tournant (« die Wende », le processus de la chute du communisme), par « la révolution pacifique par le vote ». C’est die « Wende_2.0 ». Il est intéressant de noter que le parti d’extrême gauche Die Linke, qui faisait des scores importants dans les Länder de l’est, s’est effondré au profit de l’AfD.

  • Totalitaire

    C’est aujourd’hui la rentrée des classes. Et cette rentrée est historique. Elle marque un saut dans la dictature de l’école de Jules Ferry : elle devient totalitaire, avec l’obligation scolaire à partir de trois ans. Car cela est digne du nazisme ou du communisme, de toute idéologie qui considère qu’il faut enlever l’enfant à sa famille le plus tôt possible pour le formater à l’idéologie obligatoire : macronisme LGBT, culture de mort, immigrationnnisme, européisme.

    Sur le plan sociologique, on nous dira que ça ne change quasiment rien à la situation, puisque l’immense majorité des enfants de trois ans allaient déjà à l’école.

    Certes, nous sommes dans un monde où tant de jeunes femmes croient qu’elles sont libérées en faisant un travail d’esclave pour payer l’assistante maternelle au lieu d’être l’âme de leur foyer et la mère authentique de leurs enfants : plus tôt est l’école, et plus on économise pour acheter une nouvelle voiture pour aller au boulot.

    Mais rendre obligatoire l’école à trois ans, c’est du même coup INTERDIRE aux mères qui le souhaitent encore d’élever leurs enfants au foyer familial. C’est un acte dictatorial contre la famille, et contre l’enfant.

  • De pire en pire

    François a créé un poste de « vice-chancelier de l’Académie pontificale des sciences ». Et il y a nommé Mgr Dario Viganò.

    C’est à gerber.

    Ce Viganò-là, disciple du cardinal Martini, est celui que François avait fait préfet du nouveau Secrétariat pour la communication du Saint-Siège. En mars 2018, il avait fait croire que Benoît XVI faisait l’éloge d’une série d’opuscules théologiques à la gloire de François, et faisait aussi l’éloge de celui-ci. C’était une immonde manipulation fondée sur un caviardage de la lettre de Benoît XVI. C’était tellement gros que ce Viganò-là fut contraint de démissionner. Sa nomination à un poste de « vice-chancelier » est une nouvelle insulte envers Benoît XVI.

    D’autre part François a annoncé hier la création de 13 nouveaux cardinaux. Dont 10 en âge de voter. Le premier nommé est le président du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux. Le dernier est un simple prêtre, non pas récompensé pour un service particulier envers l’Eglise ou une contribution théologique majeure, mais simplement parce qu’il est le chef de la section « migrants » du « dicastère pour le service du développement humain intégral ». Telles sont les priorités.

    Où l’on voit que plus on avance dans le temps et plus il devient évident, hélas, que le prochain pape sera pire que celui-ci.

    Parmi les trois vieux prélats qui ont reçu leur récompense, on note Mgr Michael Louis Fitzgerald, « archevêque émérite de Nepte ». En fait Mgr Fitzgerald fut président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux (lui aussi). Grand ami de l’islam, il avait présidé en 2003 un congrès interreligieux à Fatima, où l’intervenant vedette était le P. Jacques Dupuis, pour qui toutes les religions sont voulues par Dieu… Le jésuite Dupuis fut condamné par la Congrégation pour la doctrine de la foi en 2001, et c’est en partie pour répondre à son hérésie que cette Congrégation (le cardinal Ratzinger) avait publié en 2000 la déclaration Dominus Jesus. En 2006, Mgr Fitzgerald était viré de son dicastère et nommé nonce en Egypte. Sa promotion au cardinalat est une autre insulte à Benoît XVI.

     

    Addendum

    Et j'oubliais l'archevêque LGBT:

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  • Saint Salomon Leclercq

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    Le 2 septembre c’est la fête de saint Etienne roi de Hongrie, mais dans de nombreux diocèses de France on célèbre les bienheureux martyrs des Carmes, c’est-à-dire les 191 prêtres et religieux massacrés le 2 septembre 1792 et les jours suivants au couvent des Carmes transformé en cachot.

    En 2016 il l’un d’eux a été canonisé : Salomon Leclercq (de son nom de baptême Nicolas), le premier martyr des Frères des Ecoles chrétiennes. Au moment de la Révolution il était le secrétaire du supérieur des Frères pour la France. Il se trouve qu’on le connaît de façon intime grâce aux très nombreuses lettres que nous avons de lui, notamment celles à sa sœur qui les a religieusement conservées (et il y en a vraiment beaucoup, puisque je vois dans un article de la Revue lasallienne la référence à la « lettre n° 101 du 15 septembre 1791 » : il avait encore un an pour en écrire…). Il en ressort qu’il était manifestement saint avant le martyre. Le Fr Jean-Paul Aleth, visiteur des Frères des Ecoles chrétiennes pour la France au moment de la canonisation, écrivait :

    « Je suis frappé par sa fidélité à une décision libre de consacrer sa vie au Christ. À chaque fois, il a répondu positivement aux appels successifs pour diverses missions. C’est donc logiquement qu’il a choisi de rester fidèle jusqu’au bout, jusqu’au martyre. »

    Deux semaines avant le massacre, il écrit à sa sœur :

    « Se tenir en l’état où l’on voudrait être pour aller paraître devant le Souverain Juge : telle doit être la vie d’un chrétien qui a de la foi. Il doit regarder toutes les choses d’ici- bas, richesses, plaisirs, bonne chère comme de pures vanités, propres à amuser des hommes de chair et de sang et incapables de contenter une âme qui sait qu’elle est faite pour jouir de Dieu et pour en jouir éternellement. Tâchez d’entretenir ces sentiments et ces dispositions dans vos enfants que j’embrasse avec bien de la tendresse. Si Dieu le permet, j’irai vous joindre et mêler mes larmes avec les vôtres. Mais non ! Que dis-je, pourquoi pleurer puisque l’Évangile nous engage à nous réjouir quand nous aurons quelque chose à souffrir pour son nom ? Souffrons donc gaiement et avec action de grâce les croix et les afflictions qu’Il nous enverra. »

    Le miracle qui a valu à Salomon Leclercq sa canonisation est raconté ainsi par le Fr Rodolfo Cosimo Meoli, postulateur général des Frères des écoles chrétiennes :

    Le miracle du 6 septembre de 2007 au Venezuela en faveur d'une fille de cinq ans, a eu lieu alors que ses deux sœurs et un frère se trouvent dans une entreprise familiale fondée par M. Rafael Febres Cordero, un lasallien. Pendant qu'elle lisait, elle est mordue à son pied gauche par un animal alors non identifié. L'hématome se répand dans la jambe et la fille saigne des gencives et du nez. Transportée d'urgence à un hôpital de Caracas, soignée 53 heures plus tard avec un sérum contre la morsure de serpent. On fait des préparatifs pour l'amputation de la jambe pour limiter les dégâts. Pendant ce temps, dans l'église de la maison familiale à Sabaneta commencent les prières des enfants et des voisins devant la petite statue du bienheureux Frère Salomon, bien connu et vénéré. De façon inattendue, les chiffres indicateurs reviennent à la normale. Le 11 septembre elle est complètement déchargée en bonne santé.

    C'est une histoire qui dans son ensemble nous dit l'amour des enfants, l'universalité de l'Eglise et la relativité du temps dans le plan de Dieu.

  • 12e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, alléluia. Dómine, Deus salútis meæ, in die clamávi et nocte coram te. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Seigneur, Dieu de mon salut, le jour j’ai crié et la nuit devant toi. Alléluia.

    L’alléluia de ce dimanche n’est pas du tout un chant d’allégresse, mais une intense supplication, qui culmine, si l’on peut dire, dans la descente en sanglots de « clamavi ». J’ai crié jour et nuit pour appeler le Seigneur Dieu de mon salut. L’évangile va être celui du bion Samaritain. Celui qui crie ainsi est donc l’homme laissé à moitié mort par les brigands. Nous tous, blessés par les démons et par nos démons. Nous appelons à notre secours le bon Samaritain, celui qui s’est fait notre prochain, Jésus le Christ Seigneur venu du Ciel pour nous sauver. Et puisque le salut est au bout de la route, on chante déjà l’alléluia de la gloire.

  • Saint Raymond Nonnat

    Grégoire IX, successeur de saint Pierre en l’Eglise de Rome, entendant chaque jour la sainteté de ce Cardinal qu’il avait créé, eut volonté de le voir, et de le tenir auprès de soi ; et parce qu’il savait combien le repos de sa cellule lui plaisait, pour lui ôter toute occasion d’excuse, lui envoya commandement de le venir trouver à Rome. Quoique son humilité lui fît verser beaucoup de larmes, se voyant appelé à de nouveaux honneurs, si est-ce que pour ne perdre le mérite de l’obéissance qu’il devait au Saint-Siège, il disposa son voyage, et avant toute chose alla demander et recevoir la bénédiction de notre B. Père saint Pierre Nolasque, qu’il reconnaissait toujours et honorait comme son supérieur ; et pour la dernière de ses expéditions, il alla dire adieu au Comte de Cardonne, auquel il était particulièrement obligé, et dont il était le père spirituel. Tout l’Ordre et toute la Catalogne se promettait beaucoup d’utilité du succès de ce voyage ; mais notre Seigneur voulut abréger les espérances de tout le monde, en arrêtant le pèlerinage de ce saint avant qu’il sortît de la maison du Comte de Cardonne ; car dès qu’il y fut entré il fut saisi d’une ardente fièvre continue, qui s’augmentant de plus en plus l’obligea d’envoyer avec toute diligence à Barcelone qui était à deux journées de là, pour avertir les religieux de sa maladie, et les prier de vouloir venir promptement, parce qu’il devait rendre à Dieu son âme entre leurs mains. Les religieux vinrent, et le saint Cardinal pria l’un d’eux de vouloir ouïr sa confession générale, qu’il fit avec tant de larmes qu’il semblait que ses yeux fussent changés en deux ruisseaux inépuisables ; quelques jours après il réitéra sa confession et requit avec instance qu’on lui donnât le saint viatique de l’adorable sacrement de l’autel ; les médecins qui étaient présents, voyant toute cette maison fort agitée, disaient qu’il n’y avait rien qui pressât ; les religieux d’autre part étant à la disposition et diligence du curé du lieu, qui d’office devait administrer au saint Cardinal, ne lui pouvaient donner la consolation de recevoir notre Seigneur si promptement qu’il désirait. Cependant le saint s’adressant à Dieu lui disait tout haut : « Hé quoi, Seigneur, permettrez-vous que je parte de ce monde sans avoir eu la grâce de recevoir votre précieux et adorable corps vrai viatique de tous les fidèles chrétiens, cette céleste consolation sera-t-elle déniée à ce serviteur, auquel vous laissez le jugement pour vous reconnaître et adorer ? En l’état où je suis, ô mon Dieu ! serai-je jugé si peu affectionné à ce saint mystère que je sois indigne de le recevoir ? » Dieu, qui a promis de faire la volonté de ceux qui le craignent, et d’exaucer leurs humbles prières pour leur salut, ne voulut pas dénier cette faveur au saint Cardinal, car pendant ses amoureuses complaintes entra par la porte de la salle où était le malade, en présence du Comte, des religieux, et de tous les domestiques qui y assistaient, une procession bien rangée de nos religieux (ou peut-être d’anges revêtus d’habits religieux) avec des cierges blancs et allumés en leurs mains, et à la fin de la procession venait le souverain prélat et chef de toutes les religions N.S. Jésus-Christ (ou quelque ange en cette forme) qui portait un précieux ciboire en ses mains ; dès que s. Raymond l’aperçut il sortit du lit, et se mit à genoux sur le carreau aux pieds de ce Seigneur qu’il désirait recevoir, ses yeux se débondant et faisant une mer de larmes ; alors toute la salle fut remplie d’une lumière et splendeur si grande qu’elle éblouit tous les assistants et les empêcha de voir ce qui se passa en cette merveilleuse action ; car ils perdirent de vue pendant une demi-heure toutes les personnes de cette sainte procession, et le saint Cardinal même ; enfin ils aperçurent sortir par la même porte de la salle cette compagnie céleste, qui sortie de la maison traversa sans bateau à pied sec une rivière qui arrosait ce lieu, et l’ayant passée disparut ; le Comte et tous les assistants qui étaient accourus aux portes et aux fenêtres de la maison pour voir retirer cette procession inconnue, après l’avoir perdue de vue retournèrent au lit du saint Cardinal, et le trouvèrent à genoux sur terre, les yeux et les mains élevés au ciel, comme sortant de quelque extase, et les religieux lui demandant ce qui s’était passé, il ne répondit autre chose sinon : « O que Dieu est admirable ! ô qu’il est bon à octroyer ce qu’on lui demande avec un cœur droit ! » Et enfin il avoua qu’il avait reçu le saint et auguste sacrement de l’autel ; puis bientôt après, demandant à Dieu qu’il reçût son âme en ses mains, rendit son esprit à celui qui l’avait créé. Son visage resta beau et resplendissant, comme celui de Moïse quand il revint de la montagne de parler avec Dieu ; il paraissait aussi en lui une sérénité et allégresse qui donnait de la gloire à tous ceux qui l’envisageaient. Il ne peut se dire combien de monde de toutes parts le vint voir, sans y être appelé ni averti, qui fut cause que pendant quinze jours il fallut laisser son corps sans sépulture, et quoiqu’il fût mort le dernier dimanche d’août, auquel temps les corps sont plus sujets à corruption, et qu’il ne fût point embaumé, il répandait néanmoins par toute la salle une odeur si agréable et surpassant les communes, qu’il paraissait au flairer qu’elle sortait du Paradis ; et de plus Dieu faisait plusieurs miracles à la présence de ses saintes dépouilles, en faveur de ceux qu’une sainte et pieuse curiosité attirait à la vue et vénération de ce corps saint.

    Abrégé de la vie de saint Raymond Nonnat, par le R.P. François Dathia, religieux de l’ordre de Notre-Dame de la Merci, troisième édition 1656.

  • Dérive sans fin

    mit-dem-segen-der-kirche-gleichgeschlechtliche-partnerschaft-im-fokus-der-pastoral-978-3-451-38417-2-58328.jpgTrois « théologiens catholiques » allemands publient un livre intitulé « Avec la bénédiction de l’Eglise ? », sous-titré : « Le partenariat homosexuel au centre de l’attention pastorale ». Le point d’interrogation est évidemment rhétorique, puisque l’un des auteurs est « marié » à un homme et organisateur des « offices religieux queer », et que l’éditeur présente le livre en citant cette phrase des auteurs : « L’actualité permanente de la question de la place des gays et des lesbiennes dans l'Eglise est l'expression [...] effrayante d'une Eglise qui ne reconnaît pas les signes des temps, et ignore la joie et l'espoir, le chagrin et la peur (Gaudium et spes) des gens d'aujourd'hui » (Dr. Stephan Loos, Dr. Michael Reitemeyer, Georg Trettin).

    Le livre est préfacé, dit l’éditeur, « par Franz-Josef Bode et Stefan Hesse ». Sans même préciser que le premier est évêque d’Osnabrück et vice-président de la conférence épiscopale, et l’autre archevêque de Hambourg. Les deux diocèses où les deux autres auteurs du livre ont des postes importants : Loos est directeur de l’Académie catholique de Hambourg, Reitemeyer est son homologue à Osnabrück.

    Parmi les contributions on remarque celle de Petra Dankova, intitulée « Deux femmes sur le chemin du mariage », qui décrit sa propre expérience « dans et avec l’Eglise ».

    Ou celle de Johannes zu Eltz, curé-doyen de Francfort sur le Main, qui travaille depuis quelques années sur une liturgie de bénédiction des couples homosexuels.

    Le livre fait suite à un colloque organisé début juin, notamment par Jens Ehebrecht-Zumsande : cet homme est un des principaux responsables de la pastorale du diocèse de Hambourg (directeur de la « stratégie Eglise missionnaire »…) ; il vit avec un autre homme, lequel est le chef de la Pride Hamburg, et il participe au Pride Salon mensuel.

    Les deux évêques, qui se disent « au centre du débat », ne prennent pas formellement position, mais leur texte dégouline de chaleureuse sympathie envers les invertis pour lesquels l’Eglise doit impérativement faire quelque chose, tant dans le domaine de la doctrine que de la pastorale.

  • Orbán et Salvini

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    Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a envoyé une lettre à Matteo Salvini, ainsi libellée :

    Cher Secrétaire fédéral,

    Salut Matteo !

    Permettez-moi de vous exprimer mes remerciements et ma gratitude pour le travail que vous avez accompli depuis un an en Italie et dans toute l'Europe, y compris pour la Hongrie.

    Je vous assure que nous, Hongrois, n’oublierons jamais que vous avez été le premier dirigeant de l’Europe de l’Ouest à empêcher l’afflux de migrants clandestins en Europe par la Méditerranée.

    Indépendamment de l'évolution future de la politique intérieure italienne et de notre appartenance à différentes familles de partis européens, nous vous considérons comme un compagnon de combat dans la lutte pour la préservation de l'héritage chrétien de l'Europe et la lutte contre l’immigration.

    Je vous souhaite plein succès et une bonne santé.

    *

    Matteo Salvini appelle pour sa part à une grande manifestation à Rome le 19 octobre, et donne rendez-vous aux Italiens pour les prochaines élections régionales en Ombrie. Ceux qui enterrent déjà Salvini semblent oublier que la Ligue a remporté TOUTES les élections régionales qui ont eu lieu depuis un an. Et surtout que les deux partenaires du nouveau gouvernement, qui ont toujours été d’irréductibles adversaires, sont d’une part le PD de gauche qui a perdu TOUTES les élections nationales de ces dernières années, et le M5S qui s’est effondré dans TOUTES les élections régionales.

  • Ce qu’on ne dit pas

    Extrait d’un texte publié sur le Boulevard Voltaire.

    Je suis marin et donc très sensible au devoir d’assistance à des personnes ou à des bâtiments en difficulté appelant à l’aide. Les bâtiments les plus proches doivent se dérouter pour porter assistance et les moyens de sauvetage sont automatiquement mis en œuvre, quelquefois au péril de la vie des sauveteurs.

    Ce n’est absolument pas le cas de « migrants » qui se mettent volontairement en danger en appareillant sur des embarcations de fortune incapables de les conduire à bon port. (…)

    Je voudrais, à ce sujet, faire une remarque que je n’ai lue nulle part : la route maritime allant de Suez à Gibraltar est très fréquentée par tous les bateaux se rendant en Europe occidentale ou en venant, en particulier par la Manche et la mer du Nord. (…) Or, jamais, au grand jamais, on n’a appris qu’un de ces bateaux s’était dérouté ou avait récupéré des naufragés. Ceci signifie que, pour les capitaines de ces bateaux, les migrants qui s’exposent volontairement ne sont pas des naufragés.

    Les bateaux des ONG qui vont à la recherche de migrants au large de la Libye et de la Tunisie ne sont pas là pour sauver des naufragés mais pour transférer des migrants en Europe. (…)

  • “Justice” politique

    Le tribunal correctionnel de Gap a condamné trois responsables de Génération identitaire à six mois de prison ferme, 2.000 euros d'amende et cinq ans de privation de droits civiques, civils et familiaux. Et l'association à 75.000 euros d’amende.

    Une condamnation aussi sévère ne peut que s’appuyer sur de graves motifs juridiques. On cherche donc quelles sont les lourdes infractions dont ces jeunes gens se sont rendus coupables.

    Eh bien… il n’y en a pas.

    Ils sont condamnés pour « activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique ». Sic.

    Il s’agit de leur spectaculaire opération au col de l’Echelle, le 21 avril 2018, pour alerter sur ce point de passage de l’immigration clandestine. Il va de soi pour tout le monde qu’il s’agissait d’une opération symbolique, d’ailleurs remarquablement organisée, qui en aucun cas et en aucune manière n’était de nature à créer une quelconque confusion avec une opération de police.

    Du reste, le procureur de Gap, quelques jours plus tard, avait classé l’affaire, ne relevant « aucune infraction pénale susceptible d’être reprochée à l’encontre de quiconque ».

    Comment le procureur a-t-il changé d’avis au point de requérir les très lourdes peines que le très docile tribunal a avalisées ?

    C’est que le ministère de la Justice avait envoyé aux parquets, quelques jours plus tard, une circulaire rappelant à tous les procureurs l’existence d’infractions « visant les comportements hostiles à la circulation des migrants ». Sic.

    Donc le procureur a fait un virage à 180 degrés, bredouillant que l'infraction commise n'était pas simple à qualifier mais que finalement il s’agissait d’« activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique ».

    Ce qui est un exemple frappant de l’indépendance de la justice, comme ils disent.

    Et aussi un exemple frappant d’injustice flagrante.

    Génération identitaire fait évidemment appel de ce jugement digne d’Ubu roi.