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Le blog d'Yves Daoudal - Page 654

  • Orwell UE

    Il y avait un commissaire européen aux migrations. Dont on a vu quelle était la politique : ouvrir toutes grandes les portes, et poursuivre devant la justice européenne les Etats qui osent s’y opposer.

    Le commissaire aux migrations devient vice-président de la commission, avec comme intitulé officiel de son portefeuille : « Protéger notre mode de vie européen ».

    Non, ce n’est pas une blague. Seulement un orwellisme de plus.

    (La gauche, qui n’a jamais peur du ridicule, prend l’intitulé au premier degré et s’étrangle de colère, par la voix de l’écolo Damien Carême, du socialo Raphaël Gluscksman et de l’archéo Manon Aubry. Car vouloir défendre le mode de vie européen, c’est un scandale…)

  • Au Pakistan

    Screenshot_2019-09-11 Lahore, a Christian dies of torture in police custody.pngIl s’appelait Amir Masih, il avait 25 ans, il était chrétien (comme son nom l’indique), il venait d’être père pour la deuxième fois. Il était jardinier à Lahore chez un propriétaire musulman, qui l’a accusé de vol. Il a été convoqué à la police le 28 août. Et il a disparu. Le 31, sa famille a demandé un avis de recherche. Le 2 septembre, le commissaire adjoint a informé le beau-frère que la famille pouvait venir chercher Amir, qui était lavé de tout soupçon. Amir était mourant et est décédé à l’hôpital. Il avait des bleus sur tout le corps et des côtes brisées à coups de barre de fer.

  • François et le schisme

    Lu ici :

    Le pape François s’est attardé sur l’histoire des schismes, nombreux dans l’histoire du christianisme et du catholicisme. De ce survol, il a tiré une conclusion : « Les schismatiques, systématiquement, se coupent du peuple, de la foi du peuple. » Selon lui, « le chemin du schisme n’est pas chrétien ». Mais, a-t-il répété sans se lasser : « Moi, je n’ai pas peur des schismes. » Cependant, il dit « prier pour qu’il n’y en ait pas », par sollicitude pour la santé spirituelle de ceux qui seraient tentés d’en provoquer un. « Je prie pour qu’il n’y ait pas de schisme, mais je n’ai pas peur », a-t-il résumé.

    Pour faire bonne mesure, François s’en est pris au contenu des critiques qui lui sont faites par ces cercles conservateurs. Il leur a reproché d’avoir une « idéologie ascétique » consistant à donner « le primat d’une morale ascétique sur la morale du peuple de Dieu ». Comme souvent, il les a qualifiés de « rigides ». « Aujourd’hui, a-t-il ajouté, nous avons tellement d’écoles de rigidité dans l’Eglise, qui ne sont pas des schismes mais qui sont des chemins chrétiens de type schismatique. Et, à la fin, ils finiront mal. »

    Et là :

    A la question directe de savoir s’il a peur d’un schisme, il a répondu: « Dans l’Eglise, il y a eu beaucoup de schismes ». Le pontife mentionne ce qui s’est passé avec les vieux-catholiques (« aujourd’hui, ils ordonnent des femmes mais à l’époque ils étaient rigides ») après Vatican I, et « la séparation post-conciliaire la plus connue, celle de Lefèbvre » après Vatican II. « Je n’ai pas peur des schismes, dit-il, je prie pour qu’il n’y en ait pas, parce que la santé spirituelle de beaucoup de personnes est en jeu », invoquant le dialogue et aussi « la correction s’il y a une erreur », pour éviter le « chemin du schisme » qui « n’est pas chrétien ».

    Selon lui, ce qui sauve de cette possibilité qui existe toujours dans l’Église, c’est « le peuple de Dieu » qui « ajuste et aide », alors que « le schisme est toujours une séparation élitiste provoquée par une idéologie détachée de la doctrine ». « Une idéologie – a-t-il observé – peut-être juste, mais qui entre dans la doctrine et la détache ». C’est pourquoi il a dit de prier pour éviter cette éventualité, mais de ne pas la craindre parce que « c’est le résultat de Vatican II, et non de tel ou tel Pape ».

    Addendum

    Lire l'excellent et très argumenté article des "Chroniques du pape François".

  • Saints Prote et Hyacinthe

    Beatórum Mártyrum tuórum Proti et Hyacínthi nos, Dómine, fóveat pretiósa conféssio : et pia iúgiter intercéssio tueátur. Per Dóminum.

    Faites, Seigneur, que le magnifique témoignage de vos bienheureux Martyrs Prote et Hyacinthe nous encourage et nous anime, et que leur pieuse intercession nous protège toujours.

    Pro sanctórum Martyrum tuórum Proti et Hyacínthi commemoratióne, múnera tibi, Dómine, quæ debémus, exsólvimus : præsta, quǽsumus ; ut remédium nobis perpétuæ salútis operéntur. Per Dóminum.

    Nous accomplissons nos obligations, Seigneur, en vous offrant ces biens que nous vous devons pour commémorer vos saints Martyrs Prote et Hyacinthe : accordez-nous, nous vous en prions, qu’ils opèrent en nous comme un remède pour le salut éternel.

    Ut percépta nos, Dómine, tua sancta puríficent : beatórum Mártyrum tuórum Proti et Hyacínthi, quǽsumus, ímploret orátio. Per Dóminum.

    Pour que vos saints mystères reçus nous purifient, nous vous le demandons, Seigneur : que la prière de vos bienheureux Martyrs Prote et Hyacinthe parvienne à vous.

    Les trois oraisons « propres » de la messe des saints Prote et Hyacinthe sont en fait les trois oraisons de la 5e des six messes de plusieurs martyrs en dehors du temps pascal dans le Missel de Braga. Messe qui a le même introït que la première messe du Missel Romain de plusieurs martyrs, mais n’a pas d’autre point commun.

    On peut relire le récit de la découverte de la tombe de saint Hyacinthe le vendredi saint 1845.

    Et le récit hyper rocambolesque, dans la Légende dorée, des aventures de Prote et Hyacinthe en compagnie de la fille de leurs maîtres, Eugénie, qui devint père abbé… mais ne sacrifiait à aucune théorie du genre…

  • "Personnes mariées"

    Mgr Erwin Kräutler, l’un des principaux artisans du synode sur l’Amazonie, milite depuis longtemps pour l’ordination d’hommes mariés, et pour l’ordination diaconale des femmes. Sans doute pour marchander ces deux innovations, il pousse le bouchon plus loin, ne renvoyant plus dans un avenir hypothétique l’ordination sacerdotale des femmes, mais comme une revendication que doit porter le synode…

    À la formule «ordination des hommes mariés», Mgr Erwin Kraütler, lui, préfère celle des «personnes mariées» (…) «de nombreuses femmes mariées président les communautés catholiques indigènes sur le territoire du diocèse. Ces femmes, poursuit-il, ne se contentent pas de célébrer la liturgie de la Parole les dimanches. Elles baptisent aussi, préparent les personnes pour le baptême et la communion, et visitent les malades». Dès lors, interroge Mgr Kräutler, «pourquoi ne serait-il pas possible d’ordonner ces femmes? Et pas uniquement en cas d’absence de prêtres ou d’hommes mariés à ordonner».

    Mais alors, cela veut dire que les femmes célibataires (à commencer par les religieuses) ne pourraient pas être prêtresses ? Ce serait réservé aux femmes mariées ? Quelle effroyable discrimination !

    Manifestement Mgr Kräutler n’a pas pensé à cette conséquence de ce qu’il croit une formule habile. Il serait surtout temps que ce vieux gâteux archéoprogressiste prenne sa retraite. (Et avec lui les autres vieillards remis en selle par François, à commencer par Leonardo Boff, prêtre ayant abandonné l'état clérical, ancien gourou de la théologie de la libération devenu dévot de Gaïa, officiellement père de six enfants… sans être marié. Il faudrait savoir…)

  • Parodie de messe

    Lu chez Sandro Magister, ce propos (sur une vidéo) du P. Giovanni Nicolini, de Bologne :

    On va faire ce synode des évêques en Amazonie. Depuis l’Amazonie, nous avons appris qu’un soir, depuis une mission paroissiale perdue en Amazonie, quelqu’un a passé un coup de fil, c’était un diacre âgé, la soixantaine, marié, qui disait à son évêque : « Je dois te dire que demain il n’y aura pas de messe parce qu’il n’y a pas un seul prêtre ». Et l’évêque lui a dit : « vas-y et dis la messe ». Un diacre marié, dont les enfants ont déjà une situation, sont appelés les « anciens », et les évêques locaux leur dont déjà donné l’autorisation de présider la liturgie. On l’a dit au Pape et le Pape a dit : « Pour l’instant nous ne pouvons rien mettre par écrit mais vous, allez de l’avant ! ».

    Comme d’habitude, on ne saura pas si le propos est authentique, en l’occurrence s’il est vrai que le pape encourage des parodies de messes. Il est hélas vraisemblable.

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Chaque 10 septembre a lieu à Albi, un village d’un millier d’habitants en Calabre (au nord de Catanzaro) la « Ballata » (danse) de saint Nicolas de Tolentino.

    A 14h la statue sort de l’église Saints Pierre et Paul et a lieu une première « chorégraphie », puis elle est placée sur une camionnette avec des musiciens, et elle s’en va dans les hameaux d’alentour. Quand elle revient elle est posée au pied de l’autel de l’église Saints Phiippe et Jacques, pour une prière, puis elle est portée à l’église Saints Pierre et Paul, pour une autre prière. Ensuite a lieu une longe procession dans toutes les rues du village. La statue s’arrête au seuil de toutes les maisons pour que tout le monde puisse le toucher et l’embrasser. La dernière maison visitée est celle du maire, qui se rend ensuite devant la mairie pour honorer le saint au nom de tous ses administrés. Alors a lieu le moment que tout le monde attend. La statue est portée en courant vers l’église, mais dès qu’elle entre, saint Nicolas de Tolentino s’agite pour montrer qu’il veut retourner parmi les fidèles. On repart en courant, on revient en courant. Trois fois. La troisième fois saint Nicolas de Tolentino accepte de rester dans l’église. Et on vient l’embrasser. Et les plus chanceux repartent avec du pain béni placé dans des corbeilles. Puis on part danser et chanter et voir le feu d’artifice…

    Il y a comme ça un peu partout, du moins dans certains pays, d’émouvants restes de chrétienté.

    Ici la Ballata en 2017 :

  • Et voilà…

    Les étudiants de l’ICES (Institut catholique de Vendée) poursuivis pour injures homophobes ont été relaxés de ce chef d’accusation par le tribunal correctionnel de La Roche sur Yon, mais (lourdement) condamnés pour… « entrave à la liberté de réunion ».

    Ils ont l’air malin, tous ceux qui, à la direction de l’école, et du diocèse, hurlaient avec les loups et dénonçaient, comme le lobby et la meute médiatique, « l’homophobie » de ces jeunes, auquel le tribunal de la République laïque a donc reconnu le droit d’avoir la même opinion que l’Eglise catholique sur le sujet. N’est-ce pas, M. Eric de Labarre, si prompt à virer les « coupables » ? N’est-ce pas, Mgr Jacolin, qui avez même refusé de les entendre ? (Addendum: vérification faite, il dit en avoir reçu un.)

    Et, bien entendu, on peut toujours attendre leurs excuses. Ces gens-là ont toujours raison, même quand ils ont tort, puisqu’ils ont les lobbies et les médias du politiquement correct derrière eux. (Et c’est ce qu’ils osent appeler la mission prophétique de l’Eglise…)

  • La honte

    C’était au Stade de France, samedi. Match de foot France-Albanie. Hymnes nationaux. On entend l’hymne… d’Andorre. Sifflets chez les supporters albanais. Mécontentement des joueurs. Flottement. On entend : « Mesdames, messieurs, chers supporters. Encore toutes nos excuses pour les supporters de l'Arménie. Voici donc l'hymne de l'Arménie. » Nouveaux sifflets. Nouveau flottement. Nouvelles excuses… Et enfin l’hymne albanais.

    Sinon il y a Cosi fan tutte…