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Le blog d'Yves Daoudal - Page 660

  • 11e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia. Exsultáte Deo, adjutóri nostro, jubiláte Deo Jacob : súmite psalmum jucúndum cum cíthara. Allelúia.

    Réjouissez-vous en Dieu notre aide, chantez au Dieu de Jacob, entonnez le psaume harmonieux sur la cithare. Alléluia.

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    Il y a dans le verset de cet alléluia (qui vient du psaume 80) trois impératifs, qui commencent logiquement trois phrases, tant dans le texte que dans la mélodie. Musicalement, le premier et le troisième sont des intonations, qui vont de la tonique à la dominante et introduisent le mot suivant, qui est donc le mot le plus important, et qui est de ce fait orné de neumes : dans la première phrase on chante Dieu qui nous aide, dans la troisième c’est le « psaume » qui chante de lui-même, et qui fait chanter jucundum (agréable) et l’instrument de musique. La deuxième phrase, qui commence par « jubilate », jubile dès le début.

    La mélodie est unifiée par deux discrets « refrains » qui ne viennent pas de l’Alléluia proprement dit. Il y a d’abord la broderie de Deo qui revient sur nostro, puis sur (Ja)cob. Il y a ensuite celle sur (ajuto)ri qui revient plus développée sur psalmum puis sur (jucun)dum.

  • Encore raté...

    Kathleen Arberg, porte-parole de la Cour suprême des Etats-Unis, nous apprend que Ruth Bader Ginsburg a subi pendant trois semaines des séances de radiothérapie dans un institut d'oncologie à New York pour un (nouveau) cancer du pancréas.

    Le cancer du pancréas est presque toujours mortel. Mais Ruth Bader Ginsburg peut en avoir à répétition… « La tumeur a été détruite de façon permanente et il ne reste aucune trace de maladie dans le corps. »

  • Stupéfiant

    Je découvre, grâce au blog New Liturgical Movement, le « Misteri d’Elx », mystère de l’Assomption, en deux parties (la Vespra, la Festa), qui se déroule chaque année à Elx (Elche), dans la Communauté valencienne.

    Le soir du 14 août c’est la mort de la Vierge, et le 15 août c’est l’Assomption et le Couronnement. Description sur Wikipedia, synopsis et textes chantés (en « valencien », ou catalan méridional et fragments liturgiques en latin) ici en espagnol, en anglais – mais le catalan est assez facile à lire pour un Français.

    Il y a là un chant multiforme et pourtant unifié par le cours des siècles, du chant byzantin, du chant mozarabe, du chant, comment dire,… méditerranéen, comme ce chœur des apôtres à trois voix qui entonne une mélodie quasi corse (ou sarde) qui se résout dans une polyphonie renaissance, et il y a des motets du XVIe siècle espagnol comme on en composait... en Amérique.

    Le dispositif scénique est impressionnant, avec d’abord cette « grenade » qui descend du ciel (la voûte est très haute) et se déploie en une sorte de palmier habité par un ange. La deuxième fois que le ciel s’ouvre c’est pour laisser passer cinq anges qui chantent en scandant des accords de guitare et de harpe, ils viennent chercher l’âme de Marie et remontent en chantant. Très lentement. Tout est très lent, tout est incroyablement contemplatif pour un spectacle qui se déroule en Espagne. C’est du théâtre sacré. Du vrai théâtre sacré.

    Le premier grand moment de la deuxième partie est quand les juifs tentent de s’emparer du corps de la Vierge et finissent pas se convertir et se faire baptiser par saint Pierre (avec la palme d’or que l’ange est venu donner à Marie au premier acte). Après la mise au tombeau il y a de nouveau la descente des anges qui viennent chercher Marie en son corps pour être couronnée (avec un chant littéralement inouï, provenant sans doute d’antiques polyphonies populaires). Alors arrive saint Thomas qui n’était pas là (comme d’habitude), et chante une très sublime déploration. Et c’est le clou du spectacle : alors que la Vierge et les anges sont suspendus à mi-hauteur, descend la Sainte Trinité, qui vient couronner la Vierge au son d’un chant analogue à celui des anges. La couronne descend dans une pluie d’or, et le tout déclenche des applaudissements et des acclamations de la foule. Puis la Sainte Trinité et la Vierge et les anges montent au ciel et disparaissent, dans un délire de hourras. Quand la foule se calme est chanté le dernier motet, hiératique : la doxologie Gloria Patri et Filio… Et les hourras reprennent, en l’honneur de la Reine du Ciel et de la Terre.

    C’est incroyable que de telles choses existent encore dans notre monde.

  • Saint Barthélémy

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    Omnípotens sempitérne Deus, qui hujus diei venerándam sanctámque lætítiam in beáti Apóstoli tui Bartholomǽi festivitáte tribuísti : da Ecclésiæ tuæ, quǽsumus ; et amáre quod crédidit, et prædicáre quod dócuit. Per Dóminum.

    Dieu tout-puissant et éternel, de qui nous vient la religieuse et sainte joie que nous éprouvons à célébrer aujourd’hui la fête de votre bienheureux Apôtre Barthélémy, accordez à votre Église, nous vous en prions, la grâce d’aimer ce qu’il a cru et de prêcher ce qu’il a enseigné.

    Cette magnifique oraison est depuis toujours la collecte de la fête de saint Barthélémy (elle était aussi une des collectes du Sacramentaire de Vérone pour la fête de saint Jean l’évangéliste). On remarque d’abord l’expression « venerándam sanctámque lætítiam ». Le mot « veneranda » veut dire vénérable, digne de vénération, de grand respect. Il qualifie soit une fête, soit une personne. Ici, et seulement ici, il qualifie… la joie. Par cette fête, Dieu nous donne une joie sainte, une joie… vénérable ? Une joie qui soit digne de la fête que nous célébrons, une joie qui procède de l’honneur que nous rendons à l’apôtre.

    Puis il y a, en deuxième partie, la demande, formule parfaitement balancée en deux parties (chaque partie articulant « nous » et « lui ») qui se répondent par assonances et allitérations.

    et amare              quod            credidit
    et prædicare        quod            docuit.

    C’est saint Augustin qu’on voit d’abord ciseler des formules de ce genre. Saint Bernard en produira des quantités phénoménales.

    (Saint Barthélémy écorché portant sa peau, par Matteo di Giovanni, Sienne, vers 1480. L'œuvre se trouve au musée de Budapest.)

  • Raison garder

    Voici l’état actuel (aujourd'hui) des incendies sur la planète, selon les satellites de la Nasa. (Cliquer pour agrandir, ou aller sur le site.)

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    Et en Amérique du Sud.

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    Ce n’est donc pas « l’Amazonie » qui est en flammes. Il y a des incendies tous les ans en Amazonie, dont beaucoup de feux dus au défrichage, et à l’exploitation de la forêt. Il y en a davantage cette année que les années passées, et c’est toujours désastreux, mais pas plus qu’en 2013 par exemple. (Mais alors ce n'était pas un homme "d'extrême droite" qui était au pouvoir, donc on n'avait personne à condamner et à insulter.)

    Screenshot_2019-08-23 Amazonie passe d'armes entre Macron et Bolsonaro.png

    Quant à la photo publiée par Macron, elle a été prise par Loren McIntyre, qui est mort en 2003. Et elle est publiée à l’envers. Elle vient du compte Instagram du grand spécialiste Leonardo di Caprio, et a été reprise aussi, évidemment, par Greta, avant que les cadors de la communication de l’Elysée s’avisent de la publier à leur tour comme « preuve » de l’horreur… Et comme prétexte ridicule pour rejeter l’accord Mercosur-UE qui était si vanté par Macron mais si controversé dans l’opinion...

    Enfin, ce n’est évidemment pas vrai que l’Amazonie qui « est en feu » soit « le poumon de notre planète ». Comme on le voit sur la carte de la Nasa ce n’est pas « l’Amazonie » qui est en feu. Et c’est le phytoplancton qui produit 50% de l’oxygène.

    Addendum

    C'est un véritable festival de fausses photos.

  • Saint Philippe Béniti

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    On a longtemps pensé que ce portrait était celui de saint Nicolas de Tolentino. Mais on a découvert qu’à l’origine il faisait partie d’un ensemble de portraits de personnalités des Servites de Marie destinés à un polyptique ornant un autel de la basilique de l’Annonciation de Florence (l’église des Servites). La commande avait été passée à Filippino Lippi, puis elle est échue au Pérugin. L’œuvre, qui est de 1507 (alors que Filippo Benizi ne sera canonisé qu’en 1671) est aujourd’hui à la Galerie nationale Barberini Corsini de Rome : « Dans ce travail, nous pouvons reconnaître les aspects typiques du style du peintre ombrien: les figures sont caractérisées par des traits délicats, des visages réguliers, des yeux mi-clos et des tons clairs et cristallins, qui donnent à l'ensemble une grande luminosité. »

    Sur internet ce portrait est encore souvent celui de saint Nicolas de Tolentino. C’est même l’illustration de sa fiche Wikipedia. Pourtant l’inscription qu’il montre sur le livre ne laisse aucun doute : « Servus tuus sum ego et filius ancille tue » : je suis ton serviteur et le fils de ta servante (Sagesse 9,5, qu'on retrouve dans un répons des matines et qui vient, sous une forme légèrement différente, du psaume 115), qui définit particulièrement les membres de l’Ordo servorum Beatae Virginis Mariae.

  • Le Cœur immaculé de Marie

    Adeámus cum fidúcia ad thronum grátiæ, ut misericórdiam consequámur, et grátiam inveniámus in auxílio opportúno.
    Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.

    Approchons-nous avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus en temps opportun.
    De mon cœur a jailli une excellente parole ; c’est que j’adresse mes œuvres à un roi.

    Screenshot_2019-08-21 Introitus_Adeamus_cum_fiducia png (Image PNG, 430 × 526 pixels).png

     

  • En Inde

    Vendredi dernier avait lieu une audience devant la cour d’appel de Chennai (anciennement Madras), capitale du Tamil Nadu, pour un procès impliquant un professeur assistant du Madras Christian College, poursuivi pour harcèlement sexuel par… 34 étudiantes en troisième année de zoologie, lors d’un voyage d’étude à Mysore et Bangalore. Rejetant la demande d’appel du professeur, le juge Vaidyanathan a déclaré :

    « Les parents d’étudiants, en particulier d’étudiantes, ont généralement le sentiment que les études mixtes dans des institutions chrétiennes sont extrêmement dangereuses pour l'avenir de leurs enfants. De nos jours, elles sont accusées de se livrer à la conversion forcée de personnes de religions différentes du christianisme. Si elles dispensent une bonne éducation, leur prêche de la moralité est une question à un million de dollars. »

    Mgr Antony Pappusamy, président du Conseil des évêques du Tamil Nadu, a fermement réagi, soulignant que le propos du plus haut magistrat de l’Etat était très dommageable pour les écoles chrétiennes, que le procès n’avait rien à voir avec des conversions forcées, que l’Eglise catholique ne faisait pas de conversions forcées, qu’elle est au service de tout le monde, notamment des plus pauvres, depuis 300 ans en Inde, notamment à travers quelque 5.000 écoles dans le Tamil Nadu, et que le président de la République en personne, Ram Nath Kovind, avait plusieurs fois loué la qualité des écoles chrétiennes.

    La fermeté peut payer, même en Inde. Hier, la cour d’appel de Chennai a retiré de ses minutes les propos du juge Vaidyanathan. Les évêques avaient reçu le renfort de la Commission nationale pour les minorités, de l’Association démocratique des femmes de l’Inde, et de l’Association chrétienne indienne du Tamil Nadu.

  • Deux contre un

    La Cour suprême de l’Etat de Victoria a confirmé la condamnation du cardinal Pell à six ans de prison.

    La Cour suprême, ce sont trois magistrats. Deux d’entre eux ont considéré que le jugement de première instance n’était « pas déraisonnable ». Le troisième a considéré que le jugement devait être cassé et le cardinal acquitté, en raison de l’enchaînement de trop nombreuses improbabilités et invraisemblances dans les faits présumés.

    Il est intéressant de constater que ce magistrat « dissident » s’appelle Mark Samuel Weinberg.

    D’une part, on ne le voit pas a priori comme soutien d’un prélat catholique. Ses parents ont fui l’Allemagne nazie en Suède, où il est né, puis sont allés aux Etats-Unis (à Brooklyn) avant de s’installer en Australie quand Mark Samuel avait dix ans.

    D’autre part et surtout, Mark Weinberg… n’est plus juge à la Cour suprême de Victoria. Il est à la retraite depuis mai 2018, quand il a eu 70 ans. Il est toutefois « juge d’appel de réserve », et c’est en cette qualité qu’il a fait partie du tribunal qui a confirmé la sentence. Il apparaît donc que le juge Weinberg n’a plus aucun intérêt de carrière, et qu’il peut laisser parler librement sa conscience…

  • Sainte Jeanne de Chantal

    Durant le temps de ses plus ardentes prières, notre Bienheureuse Mère allant un jour aux champs, à cheval, priant toujours Notre Seigneur au fond de son cœur de lui montrer ce guide fidèle qui la devait conduire à lui, passant par un grand chemin au-dessous d'un pré, dans une belle et grande plaine, elle vit, tout à coup, au bas d'une petite colline, non guère loin d'elle, un homme de la vraie taille et ressemblance de notre Bienheureux Père François de Sales, évêque de Genève, vêtu d'une soutane noire, du rochet et le bonnet en tête, tout comme il était la première fois qu'elle le vit dans Dijon, comme nous dirons ci-après.

    Cette vision répandit dans son âme une grande consolation et certitude que Dieu l'avait exaucée ; à même temps qu'elle regardait à loisir ce prélat admirable, elle ouït une voix qui lui dit : Voilà l'homme bien-aimé de Dieu et des hommes, entre les mains duquel tu dois reposer ta conscience. Ce qu'étant dit, la vision disparut aux yeux du corps, mais demeura si empreinte dans cette sainte âme, qu'environ trente-cinq ans après, elle dit en confiance à une personne, qu'elle lui était aussi récente dans l'esprit que le jour qu'elle reçut cette faveur céleste, qui fut suivie de plusieurs autres. Voici celles qui sont venues à notre connaissance : Un matin, étant au lit, un peu assoupie, elle se vit dans un chariot avec une troupe de gens qui allaient en voyage, et lui semblait que le chariot passait devant une église où elle vit quantité de personnes qui louaient Dieu avec grande jubilation et gravité : « Je voulus, dit-elle, parlant de cela, m'élancer pour m'aller joindre à cette bénite troupe, et entrer par la grande porte de l'église qui m'était ouverte ; mais je fus repoussée et j'ouïs distinctement une voix qui me dit : Il faut passer outre, et aller plus loin ; jamais tu n'entreras au sacré repos des enfants de Dieu que par la porte de Saint-Claude. J'étais si peu dévote, ajouta-t-elle, que je n'avais jamais fait attention à ce bénit saint, duquel la dévotion me fut alors imprimée au cœur, et cette vue me donna derechef un grand allégement. En sorte que quand mes désirs et travaux me violentaient plus rudement, je disais à mon âme pour la consoler : Patiente, mon âme, Dieu t'a promis que tu entrerais au sacré repos de ses enfants par la porte de Saint-Claude. »

    « Quelques mois après cette vue ici, il m'arriva un jour d'être surprise d'un grand attrait du ciel qui attirait à lui tout mon être ; je fus un long temps dans ce saisissement, toute arrêtée, et me semblait au retour d'icelui que je revenais d'un autre monde, où je n'avais appris que cette seule parole que Dieu avait dite à mon âme : Comme mon fils Jésus a été obéissant, je vous destine à être obéissante. »

    « Une autre fois, dans le petit bois proche du château de mon beau-père, à Montelon, je fus fortement saisie de l'attrait intérieur et arrêtée en oraison, sans que j'y pusse résister, car j'avais envie de me retirer à l'église qui était tout proche. » La, il me fut montré que l'amour céleste voulait consumer en moi tout ce qui m'était propre, et que j'aurais des travaux intérieurs et extérieurs en grand nombre ; tout mon corps frémissait et tremblait quand je fus revenue à moi ; mais mon cœur demeura dans une grande joie avec Dieu, parce que le pâtir pour Dieu me semblait la nourriture de l'amour en la terre, comme le jouir de Dieu l'est au ciel. »

    « Une autre fois, dans la chapelle de Bourbilly, Dieu me montra une troupe innombrable de filles et de veuves qui venaient à moi et m'environnaient, et il me fut dit : Mon vrai serviteur et vous, aurez cette génération ; ce me sera une troupe élue, mais je veux qu elle soit sainte. Je ne savais ce que cela me signifiait, car depuis que Dieu m'eut dit qu'il me destinait à être obéissante, je n'eusse pas voulu souffrir en mon âme le désir de faire aucun choix moi-même, et attendais toujours que Dieu m'envoyât le saint homme qu'il m'avait fait voir, résolue de faire tout ce qu'il ordonnerait de moi. » Ces faveurs divines passaient, quant à la suavité ; mais les tentations continuaient à traverser cette Bienheureuse Mère, laquelle s'avançait au désir de la perfection, sans autre guide que de Dieu, étant en lieu champêtre, et ne pouvant conférer avec personne ni de ses biens ni de ses maux intérieurs.

    Il faut remarquer que presque à même temps que Notre Seigneur, par ses sacrées visions, montrait à sa fidèle servante celui qu'il lui avait destiné pour conducteur, d'autre côté sa divine Majesté découvrait à notre Bienheureux Père, en un ravissement, dans la chapelle du château de Sales, les principes de notre Congrégation, et lui fit voir en esprit celle qu'il avait choisie pour première pierre fondamentale d'icelle ; en sorte que ces deux saintes âmes se voyant à Dijon pour la première fois de leur vie, se reconnurent l'une et l'autre, comme nous dirons ci-après.

    Mémoires sur la vie et les vertus de sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal, par la mère Françoise-Madeleine de Chaugy.

    N.B. C’est à Saint-Claude qu’eut lieu la deuxième rencontre avec saint François de Sales, qui devint ce jour-là son directeur spirituel.