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Le blog d'Yves Daoudal - Page 655

  • Multirécidiviste

    François au Mozambique :

    Merci aux différentes confessions religieuses de se trouver ici. Merci d’oser affronter le défi de la paix et de la célébrer aujourd’hui en famille comme nous le faisons, en incluant ceux qui, ne faisant partie d’aucune tradition religieuse, y participent… Vous êtes en train de faire l’expérience que nous sommes tous nécessaires : avec nos différences, mais nécessaires. Nos différences sont nécessaires.

    Puis il est allé à Madagascar, où entre deux discours écolo il a planté un baobab. Est-ce que Greta a déjà planté un arbre ? Je ne m’en souviens pas. Donc François est mieux que Greta. C’est rassurant.

  • Versa est cithara mea

    ℟. Versa est in luctum cíthara mea, et órganum meum in vocem fléntium:
    * Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.
    . Cutis mea denigráta est super me, et ossa mea aruérunt.
    ℟. Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare a tourné en affliction, et ma flûte en voix de pleurs. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant. Ma peau s’est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant.

    Ce répons faisait partie de l’office des défunts en Espagne, et c’est pourquoi tous les compositeurs ibériques (dans la péninsule et dans les colonies) du XVIe siècle ont composé des motets polyphoniques sur ce texte, le plus célèbre étant celui de Victoria. L’image est saisissante pour un musicien, et d’autant plus appropriée que « luctus » dans le cadre funéraire veut dire « deuil ». Mais pour tout le reste de la chrétienté latine c’était, et c’est toujours dans la liturgie traditionnelle, un « répons de Job » (avant qu’il soit fixé par saint Pie V c’était souvent avec un verset différent). Le texte hébreu n’a pas de verbe dans la première phrase. Saint Jérôme a gardé celui des anciennes versions latines, qui veut dire littéralement « être tourné », ici « changé », « transformé ». Le verbe de la Septante (apébi) est plus imagé encore, puisque s’il a souvent le sens figuré de tourner (devenir), le préfixe indique une descente. Quant au mot « organum », il désigne un instrument de musique, sans autre précision, comme l’hébreu ougab. Mais il est souvent utilisé en parallèle avec des noms d’instruments à cordes, donc on en fait un instrument à vent. De fait il donnera « orgue », qui est un instrument à vent. Le grec a « psalmos », psaume, qui veut dire littéralement chant accompagné d’instruments.

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    Le Seigneur a purifié dix lépreux et leur a dit : "Allez vous montrer aux prêtres." A ce sujet, on peut se demander pourquoi il les envoya aux prêtres, de telle sorte qu’en cours de route, ils soient purifiés. Hormis les lépreux, nul de ceux qu’il a gratifiés de bienfaits corporels ne se trouve jamais envoyé aux prêtres. C’était aussi de la lèpre qu’il avait purifié celui auquel il a dit : "Va, montre-toi aux prêtres et offre pour toi le sacrifice prescrit par Moïse pour leur servir d’attestation." Il faut donc rechercher la signification de cette lèpre.

    Ceux qui en sont délivrés ne sont pas dits guéris mais purifiés. La lèpre est à proprement parler une corruption de la couleur plutôt que de la santé ou de l’intégrité des sens et des membres. On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs. Que l’Église se garde donc de tels hommes ! Ainsi, s’il se peut, se voyant maintenus à distance ils interpelleront le Christ en une grande clameur, comme ces dix qui s’arrêtèrent à distance puis, élevant la voix, dirent : "Jésus, maître, aie pitié de nous." Ils l’appellent : "Maître." Et de ce nom, personne, que je sache, n’a jamais interpellé le Seigneur pour lui demander un remède corporel. C’est assez montrer, je crois, que la fausse doctrine est signifiée par la lèpre dont le bon maître lave la souillure.

    Saint Augustin, lecture des matines, Questions sur les évangiles, II, 40.

  • Icône…

    On a les icônes qu’on peut. Parmi celles de la campagne permanente anti-Poutine il y avait le soi-disant « cinéaste » Oleg Sentsov. Celui qui est mort à l’issue de sa terrible grève de la faim dans les atroces cachots sibériens. Euh non. Il n’est pas mort. Il a seulement failli mourir. Il a arrêté sa soi-disant grève de la faim au bout de 145 jours. (Et j'étais le seul à rigoler devant l'évidente invraisemblance de la chose.)

    « Dans un camp russe près du cercle arctique, la vie d’un jeune homme talentueux s’éteint », disait La Croix le‎ 10 août 2018. « Oleg Sentsov peut mourir à chaque minute qui passe », titrait Le Monde le 21 août, au 100e jour de la soi-disant grève de la faim.

    Dans le même temps, Zoïa Svetova, journaliste d’opposition à Poutine, qui dénonce particulièrement le système judiciaire russe, rencontrait Oleg Sentsov le 14 août, et disait qu’il marche, regarde la télévision, écrit et reçoit « beaucoup de lettres »…

    Le 24 octobre, il n’était donc pas mort, et le Parlement européen lui décernait le prix Sakharov, qui récompense « une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'Homme dans le monde ». Sans nous dire en quoi consistait la contribution d’Oleg Sentsov. Mais déjà le 24 septembre la Mairie de Paris lui avait décerné la citoyenneté d’honneur, au 130e jour de sa « grève de la faim ».

    Oleg Sentsov fait partie des 70 prisonniers qui viennent d’être échangés entre la Russie et l’Ukraine. Comme on peut le voir il se porte bien. Ce qui ne surprendra que les drogués aux fake news officielles.

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  • Pour l’Eglise

    Le 5 octobre à 14h30 il y aura à Rome, près de la place Saint-Pierre, une prière pour l’Eglise.

    Voici le texte français de l’appel tel qu’il est donné par les organisateurs. C’est remarquable de bout en bout. Il n’y a pas un mot à changer, et il n’y a rien à ajouter.

    C’était le Vendredi Saint 2005. Le Cardinal Joseph Ratzinger, qui allait bientôt devenir Pape, prononça des paroles sans équivoque: «Que d’immondices on trouve dans l’Église, même chez ceux qui, par le sacerdoce, devraient lui appartenir complètement !...».

    Et lorsque, devenu le Pape Benoît XVI, à Fatima, le 11 mai 2010, répondant à des journalistes qui l’interrogeaient sur le message de la Vierge, il déclara: «Les souffrances de l’Église lui viennent de l’intérieur, de ce péché qui se trouve dans l’Église-même. On l’a toujours su, mais aujourd’hui nous le constatons d’une manière vraiment terrifiante : la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, elle vient du péché qui est dans l’Église…».

    Comme Cardinal et comme Pape, Benoît XVI a voulu ainsi rappeler qu’il y a dans l’Église des hommes qui ne sont pas «de l’Église», qui ne lui appartiennent pas vraiment et qui, plus que quiconque, travaillent à sa destruction; «les méchants et les hypocrites qui sont dans l’Église», disait saint Augustin dans le De Civitate Dei, formeront un jour la majorité de ses membres, selon la prophétie de saint Paul dans la seconde épître aux Thessaloniciens.
    Nous, un groupe d’amis catholiques, tant laïcs que consacrés, voulons donc prier – avec tous ceux qui veulent se joindre à nous – aussi près que possible de la Tombe de saint Pierre, où les papes, à quelques exceptions près, ont toujours voulu résider, en demandant à Dieu qu’il fasse par sa grâce:

    1) Que cessent les scandales sexuels et économiques qui défigurent le visage de l’Église et que les clercs impliqués dans ces scandales ne soient pas promus à des postes de commandement mais, au contraire, qu’ils soient écartés et invités à faire pénitence ;

    2) Que le depositum fidei, dont personne dans l’Église de Christ, pas même le Pontife suprême n’est le maître, ne soit adultéré ;

    3) Que les familles religieuses, les évêques, les prêtres fidèles au Christ et à l’Église ne soient plus inquiétés par des commissaires, persécutés, écartés sans motifs d’accusation concrets et vérifiés, pour la seule raison de leur attachement à la «foi de toujours»;

    4) Que la hiérarchie ecclésiastique, cessant de chercher les applaudissements du monde, soit courageuse et audacieuse dans la prédication de l’Évangile, aussi difficile que cela puisse être, et que soient donnés comme exemple aux fidèles les saints de l’Eglise, et non ceux qui l’ont divisée et déchirée jadis (comme le moine Martin Luther), ou qui ceux qui combattent aujourd’hui la Vie, en soutenant l’avortement, la libéralisation de la drogue, l’euthanasie (…comme le fait Emma Bonino) ;

    5) Que la priorité de ceux qui dirigent l’Église soit de proclamer la foi en Jésus-Christ Sauveur, laissant à «César ce qui est à César» et évitant de s’improviser sociologues, politologues, climatologues, … et «logues» en toutes choses;

    6) Que les hommes d’Eglise ne cessent de proclamer les «principes non négociables», en particulier la défense de la vie et de la famille, sans s’abaisser à des compromis – sinon en paroles du moins dans les faits – avec la culture de mort et l’idéologie du genre;

    7) Que l’amour pour la Création ne soit plus confondu avec l’écologie païenne et panthéiste, ni la «miséricorde» de Dieu avec le relativisme moral et l’indifférentisme religieux;

    8) Que soit entendu le cri de l’Église d’Afrique (Cardinal John O. Onaiyekan, Cardinal Robert Sarah, Cardinal Francis Arinze….): «Que l’Occident ne trompe pas nos jeunes avec de faux mythes», et celui des Eglises d’Europe de l’Est, répétant avec Jean-Paul II, dans Mémoire et identité, que «la patrie est une mère pour chacun, d’une manière tout à fait réelle», et que la «défense de sa propre identité» n’a rien à voir avec le nationalisme ou autres aberrations;

    9) Que les catholiques chinois, comme l’a dénoncé à plusieurs reprises le cardinal Zen Ze-kiun, ne soient pas sacrifiés à la dictature communiste au nom d’impossibles et injustes accords;

    10) Et qu’enfin les chrétiens persécutés dans le monde, qui affrontent la torture et la mort pour le Christ, n’aient plus à entendre leurs pasteurs dire qu’Allah et Jésus-Christ sont un «même Dieu».

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Sacraméntum reconciliatiónis nostræ, ante témpora ætérna dispósitum, nullæ implébant figúræ; quia nondum supervénerat Spíritus Sanctus in Vírginem, nec virtus Altíssimi obumbráverat ei, ut, et intra intemeráta víscera, ædificánte sibi Sapiéntia domum, Verbum caro fíeret, et, forma Dei ac forma servi in unam conveniénte persónam, Creátor témporum nascerétur in témpore, et, per quem facta sunt ómnia, ipse inter ómnia gignerétur. Nisi enim novus homo, factus in similitúdinem carnis peccáti, nostram suscíperet vetustátem, et, consubstantiális Patri, consubstantiális esse dignarétur et matri, naturámque sibi nostram solus a peccáto liber uníret: sub iugo diáboli generáliter tenerétur humána captívitas.

    Aucune figure n’accomplissait le mystère de notre réconciliation, décidé de toute éternité, car l’Esprit n’était pas encore venu sur la Vierge et la puissance du Très-Haut ne l’avait pas prise encore sous son ombre. Alors, la Sagesse se construisit une demeure: le Verbe se fit chair en un sein virginal; unissant en une seule personne la condition de Dieu et celle d’esclave, le Créateur des temps naquit dans le temps, et celui-là même par qui tout avait été fait pris naissance au sein de l’univers. En effet, si l’homme nouveau, créé dans une chair semblable à celle du péché, n’assumait notre vétusté, si, lui, consubstantiel au Père, ne daignait devenir aussi consubstantiel à sa mère, et s’il ne s’unissait notre nature, lui qui seul est exempt du péché, toute l’humanité était retenue captive sous le joug du diable.

    Lettre de saint Léon à l’impératrice Pulchérie, lecture des matines.

  • Encore un couteau fou

    Un jeune de 17 ans a blessé une femme au couteau et blessé deux autres personnes ce matin dans une école de Marseille avant la classe. Il a été arrêté peu après.

    La femme blessée a témoigné que l’agresseur avait crié « Allah Akbar », mais on insiste surtout, comme d’habitude, sur ses « propos confus ».

    Il va de soi qu’il s’agit une fois de plus d’une affaire de couteau fou. Il est urgent de créer une formation spéciale en psychiatrie du couteau. (Sans préjudice, naturellement, de la formation elle aussi nécessaire, en psychiatrie du véhicule fou.)

    Addendum

    Il a été interné en psychiatrie. L'agresseur. Ils n'ont donc pas encore tiré la conclusion du fait que c'est le couteau qui est fou...

  • En Slovaquie

    La Cour suprême de Slovaquie a validé la condamnation du député Milan Mazurek à 10.000 € d’amende pour des propos « racistes » tenus en 2016. Une condamnation qui lui fait surtout perdre son siège de député. (Jusqu’aux élections de l’an prochain…)

    Il n’est pas facile de trouver ce que le député du « parti populaire Notre Slovaquie » avait dit, tellement c’est épouvantable à entendre - et les journalistes ont peur de passer pour racistes en le répétant, ou d’être poursuivis à leur tour, ou de répandre le racisme – allez savoir. En tout cas vous ne le trouverez ni dans la grande dépêche de l’AFP reproduite par Le Figaro ni dans l’article du Slovak Spectator qui fait l’historique de l’affaire.

    Mazurek, quelques mois après avoir été élu député à 22 ans, avait dit sur une radio locale (Radio Frontinus, de Žilina) que les gens des implantations Roms font beaucoup d’enfants pour les faire mendier et commettre des larcins, qu’ils ne font rien pour la nation mais épuisent le système social.

    L’ancien Premier ministre Robert Fico, président du parti social-démocrate, commente : « Milan Mazurek a dit tout haut ce que presque tous les Slovaques pensent tout bas. » Il a ajouté qu’il respectait la décision de la Cour suprême mais qu’il est évident qu’il s’agit d’une « décision médiatique » prise sous la pression des médias libéraux et des ONG.

    Robert Fico ajoute : « Si vous punissez quelqu’un pour avoir dit la vérité, vous en faites un héros national. »

    Le « parti populaire Notre Slovaquie », fondé en 2010, est entré au Parlement en 2016 avec 8% des voix (14 députés). Son président Marian Koleba a obtenu 10,4% à la présidentielle de cette année, et le parti a fait 12% aux européennes (2 députés). Les analystes pensent qu’il augmentera encore son score l’an prochain… avec l’aide de la Cour suprême. (Laquelle a rejeté en avril dernier la demande d’interdiction de ce parti, pourtant formulée par le parquet.)

    Je ne résiste pas au plaisir de reproduire la description de « l’idéologie » du parti de Marian Kotleba selon Wikipedia (qui oublie toutefois une étiquette: "islamophobie") :

    Screenshot_2019-09-06 Parti populaire « Notre Slovaquie » — Wikipédia.png

  • Mort d’un tyran raciste

    Je lis partout que « l’ancien président du Zimbabwe » est mort.

    C’était un dictateur qui s’est maintenu au pouvoir pendant 40 ans jusqu’à l’âge de 93 ans en bafouant toutes les libertés, qui était ouvertement raciste, qui a surtout mené une politique ignoblement raciste, et qui en outre a maintenu son pays dans une effroyable misère alors que c’est potentiellement l’un des plus riches d’Afrique.

    Ah mais c’était un racisme anti-blanc. Et il était de gauche. Alors on prend des gants… Ou même on chante ses louanges, de façon lyrique et la larme à l’œil, comme Le Monde, qui décidément aura tout fait…

  • L’argent par les fenêtres

    La SNCF a commandé à Yves Cochet un prétendu « rapport » qui n’est qu’un mauvais roman d’anticipation (ou un scénario de téléfilm). Coût de ce « travail » strictement inutile : 50.000 €.