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On a maintes fois constaté avec quelle désinvolture François prononce les bénédictions urbi et orbi, qui devraient être parmi les moments les plus solennels de son pontificat. A Noël 2017 il avait carrément « oublié » la fin de la formule : « et maneat semper ». Dimanche dernier, il a prononcé une formule qui ne veut rien dire :
« Benedictio Dei omnipotentis, Patris et Filius et Spiritus sanctus ».
Ou alors le Souverain Pontife, motu proprio, a décidé, sans le dire, que les mots « Filius » et « sanctus » étaient transférés de la deuxième à la quatrième déclinaison.
Ou qu’ils étaient devenus invariables, allez savoir.
Je suppose que comme moi vous ne vous êtes pas infligé la très incongrue pénitence pascale de regarder cette cérémonie. La preuve est donc ici, à 17’54”.
Tu penses que tu dis mieux parce que tu répètes : Mais c'était un esprit; il se montrait esprit, on le voyait comme tel, c'est l'esprit qui faisait tout en lui sous une apparence humaine. C'est là ta pensée; je le dis de nouveau : c'était aussi la pensée de ses disciples. Eh bien ! si tu ne parles point mal, si ton opinion est vraie, celle des disciples l'était aussi; et si le Seigneur les y a laissés, nous devons t'y laisser aussi , puisque la tienne ne diffère pas de la leur, et que si tu as raison, ils avaient raison comme toi. Mais non, ils n'avaient pas raison.
« Pourquoi vous troublez-vous ? » leur dit le Seigneur. Ainsi ta manière de voir leur fut inspirée par le trouble. Que s'imaginaient-ils donc? Voir un esprit; c'est alors que le Seigneur leur dit : « Pourquoi vous troublez-vous, et pourquoi ces pensées montent-elles dans votre cœur ? » C'étaient donc des pensées terrestres; si elles fussent venues du ciel, elles seraient descendues dans le cœur, elles n'y seraient pas montées. Pourquoi nous dit-on Elevez votre cœur, sinon afin que ce cœur, placé en haut par nous, ne se heurte point contre les pensées terrestres qu'il rencontrerait ? « Pourquoi êtes-vous troublés et pourquoi ces pensées montent-elles dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds; touchez et voyez ». S'il ne vous suffit pas de regarder, mettez la main. Si ce n'est même par assez de mettre la main après avoir regardé, touchez. Le texte ne signifie même pas simplement : Touchez, mais : Palpez, serrez; que vos mains servent à constater si vos yeux vous trompent : Palpez et voyez ; mettez vos yeux dans vos mains. Palpez, et reconnaissez, quoi? « Qu'un esprit n'a ni chair ni os, comme vous m'en voyez ».
Avec les disciples tu étais dans l'erreur, reviens avec eux à la vérité. L'erreur est une faiblesse humaine, je l'accorde : vous croyiez que le Christ n'est qu'esprit; Pierre se l'imagina aussi, avec les autres Apôtres, quand ils pensèrent voir en lui une espèce de fantôme; mais ils ne persévérèrent point dans cette opinion erronée. Le Médecin ne les a pas laissés dans cet état. Il s’est approché d'eux, il leur a appliqué le remède. Il voyait les blessures dans leur cœur, mais pour guérir les blessures de leur cœur, il portait en son corps les cicatrices.
Allelúia, allelúia. Angelus Dómini descéndit de cælo : et accédens revólvit lápidem, et sedébat super eum.
Alléluia, alléluia. Un Ange du Seigneur descendit du ciel et s’approchant il renversa la pierre et s’assit dessus.
Une pièce de plain chant pittoresque, avec l’ange qui descend (la gamme) et la pierre qui roule (en torculi), ce motif étant annoncé dès le jubilus, et repris à la fin.
Au concert des maîtres de chœur du 29 juillet 1980 à Fontevraud, sous la direction du chanoine Jean Jeanneteau :
Cet ange du Seigneur, qui est présent deux fois dans cette messe (il est aussi à l’offertoire), et qui était déjà à la messe de la vigile, est l’unique personnage de toutes les antiennes du jour de Pâques (et dans le premier répons des matines) et donc de tous les offices du jour pendant cette semaine…
Sur cette peinture de Théophane le Crétois (1527), dans le monastère Saint-Nicolas des Météores, on voit bien l’ange assis sur la pierre, mais on ne voit pas trop comment il aurait pu la rouler… Evidemment l’iconographe s’inscrit dans la plus pure tradition (du tombeau identique à la crèche de la nativité), y compris quant à l’intérieur : on y voit le Linceul (de Turin) et la coiffe (de Cahors).
• L’évangile du jour est celui des pèlerins d’Emmaüs, en inclusion.
La liturgie pascale byzantine répète inlassablement, dans un enthousiasme extatique, le même tropaire :
Χριστός Ανέστη εκ νεκρών, θανάτω θάνατον πατήσας και τοις εν τοις μνήμασιν, ζωήν χαρισάμενος.
Christos anesti ek nekron, thanato thanaton patissas, ke tis en dis mnimassi zoïn kharissamenos.
Al Massihou qam min bayni’l-amouat, oua ouati’ al-maout bi’l-maout, oua ouahab al-hayata, lil-ladhina fi’l-qoubour.
Le Christ est ressuscité des morts, par sa mort il a foulé aux pieds la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux il a donné la vie.
Voici le début de la divine liturgie de Pâques, hélas sans indication de lieu ni de date, ni surtout des chantres, avec des images désagréables, mais le chant est typique de la liturgie de l’Eglise grecque catholique melkite.
Après la doxologie qui se conclut par Amen, le tropaire est chanté une première fois en grec. Ensuite :
Premier verset du psaume 67 en arabe : Que Dieu se lève et que ses ennemis se dispersent, que ses adversaires fuient devant sa face.
Tropaire de la Résurrection en arabe.
Deuxième verset du psaume 67 : Comme se dissipe la fumée, qu’ils se dissipent, comme fond la cire devant le feu.
Tropaire de la Résurrection en grec.
Troisième verset du psaume 67 : Ils périssent, les impies, en face de Dieu, mais les justes jubilent devant la face de Dieu.
Tropaire de la Résurrection en arabe.
Quatrième verset du psaume 67 : Voici le jour que fit le Seigneur, pour nous allégresse et joie.
Tropaire de la Résurrection en grec.
Doxologie en arabe.
Tropaire de la Résurrection en grec.
*
Pendant le temps pascal en Orient, pour se saluer on dit :
- Le Christ est ressuscité ! - Il est vraiment ressuscité !
Le texte du troisième répons des matines (des « Ténèbres ») évoque la mort du Christ comme en parle Isaïe au début de son chapitre 57 (dans la version de la Septante). Le verset est pris quant à lui du chapitre 53.
℟. Ecce quómodo móritur justus, et nemo pércipit corde: et viri justi tollúntur, et nemo consíderat: a fácie iniquitátis sublátus est justus: * Et erit in pace memória ejus. ℣. Tamquam agnus coram tondénte se obmútuit, et non apéruit os suum: de angústia et de judício sublátus est. ℟. Et erit in pace memória eius. ℟. Ecce quómodo móritur justus, et nemo pércipit corde: et viri justi tollúntur, et nemo consíderat: a fácie iniquitátis sublátus est justus: * Et erit in pace memória eius.
Voilà comment meurt le juste, et personne ne le perçoit en son cœur : et les hommes justes sont emportés, et personne n’y fait attention : c’est à la face de l’iniquité que le juste a été emporté : et en paix sera sa mémoire. Comme un agneau devant ceux qui le tondent il s’est tu, et il n’a pas ouvert la bouche. il a été enlevé dans l’angoisse et le jugement.
Par les maîtres de chœur réunis à Sénanque sous la direction du chanoine Jean Jeanneteau, le 26 juillet 1977. Chef-d’œuvre absolu.
Dóminus Jesus, postquam cœnávit cum discípulis suis, lavit pedes eórum, et ait illis : Scitis, quid fécerim vobis ego, Dóminus et Magíster ? Exemplum dedi vobis, ut et vos ita faciátis.
Le Seigneur Jésus, après la cène avec ses disciples, leur lava les pieds et leur dit : Savez-vous ce que je viens de faire, moi qui suis votre Seigneur et votre Maître ? Je vous ai donné l’exemple, afin que vous fassiez de même.
L’antienne de communion évoque le lavement des pieds, établissant ainsi directement le lien entre l’institution de l’eucharistie et le « Mandatum ».
C’est d’abord un récit, orné comme il se doit sur Dominus Jesus, puis sur le mot important du jour : coenavit. Le chant devient très solennel quand c’est Jésus qui s’exprime, et souligne qu’il est le Seigneur et le Maître.
La voici d’abord par les Cantores in Ecclesia, chœur fondé dans les années 80 à Portland, Oregon, par Dean Applegate, « pleinement dédié à la préservation et à la promotion du chant grégorien et de la polyphonie sacrée en contexte liturgique dans la messe latine de l’Eglise catholique », en résidence à l’église Saint-Etienne de Portland.
Puis par les moines de Ligugé (1958), avec les quatre premiers versets du psaume 22 (Dominus regit me et nihil mihi deerit).
Puis par les moines de Montserrat, dans une version légèrement différente, avec le psaume 150 (Laudate Dominum in sanctis ejus).
Nigel Farage avait dit qu’il lancerait un nouveau parti si le Brexit était retardé (et s’il risquait donc d’y avoir des élections européennes). Il a lancé son « Parti du Brexit » vendredi dernier. Le sondage Yougov publié aujourd’hui le met en tête des intentions de vote, à… 27%, devant les travaillistes (22%) et les conservateurs (15%). Nigel Farage siphonne son ancien parti, l’Ukip, qui tombe à 7% alors qu’il était à 14 auparavant.
L’Ukip avait remporté les dernières européennes avec 26,6% des voix. On constate que pour l’heure si on ajoute les intentions de vote de l’Ukip et du parti du Brexit on arrive à 34%. (Sachant aussi que 12% des Britanniques favorables au Brexit ont l’intention de voter pour les conservateurs.)
Les députés de Caroline du Nord ont voté lundi (65 contre 46) une proposition de loi sénatoriale imposant aux médecins et infirmières de soigner les bébés nés vivants après un avortement tardif, comme tout nouveau-né, sous peine de sanctions pénales. Les sénateurs ont voté le texte hier (28-19). Mais un porte-parole du gouverneur (démocrate) a laissé entendre que celui-ci ne la signerait pas : « Cette législation inutile criminaliserait les médecins pour une pratique qui n'existe tout simplement pas. » Sic.
Deux textes similaires sont actuellement discutés par les parlementaires du Texas. Le texte sénatorial a été adopté la semaine dernière par 21 sénateurs contre 10, le texte des députés hier par 93 contre… 1 (et 50 abstentions).
Contrairement à ce que prétend le porte-parole du gouverneur de Caroline du Nord, c’est une pratique qui existe, ou en tout cas qui existait lorsque le Center for Medical Progress avait diffusé des vidéos montrant que le Planning familial faisait commerce de membres et de tissus de bébés avortés, et dans certains cas prélevés sur des fœtus nés vivants. Le scandale avait conduit à la création de deux commissions d’enquête du Congrès des Etats-Unis, qui avaient confirmé les choses. Quelques poursuites judiciaires avaient été lancées, dont une contre un médecin spécialiste des « avortements tardifs » et soupçonné d’avoir tué des bébés nés vivants.