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  • En Chine

    Le 9 avril, le vicaire général de Jinning, le P. Anthony Yao Shun, a été démocratiquement élu évêque du diocèse par 29 prêtres, 4 religieuses et 10 laïcs, dans un hôtel de la ville, sous étroite surveillance des autorités locales. Il était le seul candidat.

    Le 11 avril, le Stephen Xu Hongwei, curé de la cathédrale de Hanzhong, a été démocratiquement élu évêque du diocèse par 27 prêtres, 3 religieuses et 23 laïcs, dans un hôtel de la ville, sous étroite surveillance des autorités locales. Il était le seul candidat.

    Ces deux prêtres avaient l’aval de Rome pour devenir évêques. Et cela depuis avant l’accord secret.

    Lequel n’a donc rien changé. On continue de faire des parodies d’élections d’évêques, en cachant le cas échéant que le candidat est aussi celui du Saint-Siège…

  • Le cardinal Müller

    Sur ceux qui critiquent le texte de Benoît XVI (ils osent parler de « misère intellectuelle »…) :

    Ils parlent de renouveau et de réforme de l’Eglise, mais n’ont en tête que l’adaptation à leur propre état de décadence. Il est impensable que ceux qui possèdent ne serait-ce qu’une étincelle d’amour chrétien, se laissent entraîner par ce genre de pamphlet grossier. En effet, comment l’amour peut-il encore structurer la foi dans un contexte où la foi au Dieu de la Révélation en Jésus-Christ a été abandonnée ou bien lorsque ne subsistent que quelques éléments de cette foi pour tenter de justifier une vision du monde autoréférentielle.

    Il est scandaleux de voir que des évêques catholiques financent, en détournant les fonds propres de l’Eglise, des organismes qui soutiennent ouvertement des positions incompatibles avec l’enseignement catholique sur la foi et la morale. Je sais, bien sûr, que les évêques concernés voient les choses autrement, parce qu’ils définissent selon leur bon plaisir ce qui est catholique et ce qui ne l’est pas. Leur vision du monde repose sur la distinction un peu primitive entre progressisme et conservatisme. Ce qui relève de la foi catholique telle qu’elle a été formulée jusqu’ici est ainsi qualifié de « conservatisme » et seule leur vision « progressiste » serait l’avenir de l’Eglise, comme dans ces autres contrées anciennement catholiques et dévastées par de semblables idéologies.

    En conséquence, il s’agit pour eux de mettre hors-jeu, ou du moins de museler, ces catholiques catalogués « conservateurs » qui restent fidèles à la Sainte Ecriture, à la Tradition Apostolique et au Magistère. Et dans ce but, tous les moyens sont bons, jusqu’à calomnier et déshonorer. Car est permis tout ce qui sert son intérêt propre qui est, bien sûr, identifié au bien commun. C’est de cette façon qu’a été traité aussi mon « Manifeste pour la foi » : comme un ensemble de demi-vérités, un choix d’idées subjectives, éloignées de la Sainte Ecriture, des propos sortis de leur contexte… comme si la Trinité, l’Incarnation, la sainteté de l’Eglise, la divine Liturgie, l’unité de la foi et de la morale, le jugement dernier et la vie éternelle, n’étaient pas, dans la « hiérarchie des vérités » (d’après le Décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II au n°11), le « fondement de la foi ».

    L’infâme refus de Dieu qui s’expose ainsi est à son comble lorsqu’on se sert du crime et du péché mortel constitués par l’abus sexuel de jeunes mineurs pour couvrir la bénédiction des actes homosexuels entre adultes, pour ridiculiser le célibat des prêtres et les vœux des religieux et banaliser les péchés contre l’indissolubilité du mariage.

    (Kath.net traduction Pro Liturgia)

  • Lundi saint

    Deux extraits de la liturgie mozarabe de ce jour, à sexte :

    Oratio. Christe, Dei Fili, qui ultimo passionis exitu felle et aceto potatus es Judaeorum; praesta nobis, ut per hoc, quod tu amaritudinem propinatus es, amaritudinum tuarum nos potatione deebries: ut et amaritudo mortis tuae, dilectionis in nos augeat flammam; et resurrectionis potentia perfectam faciei tuae nobis repraesentet gloriam repromissam. R. Amen.

    Prière. Christ Fils de Dieu, qui tout au bout de ta Passion as été abreuvé du fiel et du vinaigre des juifs, accorde que, par cette amertume qu’on t’a donné à boire, tu nous enivres de la boisson de tes amertumes, afin que l’amertume de ta mort augmente en nous la flamme de l’amour, et que la puissance de la résurrection nous montre la gloire parfaite de ton visage selon ta promesse.

    Capitula. Deus Dei Fili, qui pro impiis passus es innocens; placita tibi nos innocentiae dignitate perlustra, et passionis tuae ignominiis salva: ut per indebita supplicia mortis tuae, nos debita evadamus tormenta iniquitatis nostrae. R. Amen.

    Capitule. Dieu, Fils de Dieu, qui pour des impies, toi l’innocent, tu as souffert la Passion, s’il te plaît, purifie nous par la dignité de ton innocence, et sauve-nous par les ignominies de ta Passion, afin que par les supplices indus de ta mort, nous échappions aux dus tourments de notre iniquité. Amen.

  • Dimanche des Rameaux

    Voici des extraits de la liturgie byzantine des Rameaux, par Thrasyvoulos Stanitsas (1910-1987), qui fut nommé chantre en chef (arkhon protopsaltes) de la « Grande Eglise de Constantinople » (le patriarcat œcuménique) en 1960. Expulsé de Turquie en 1964, il devint chantre à Chios, puis à Beyrouth, puis surtout à Athènes de 1966 à 1981.

    Cathismes des matines

    Μετὰ κλάδων νοητῶς, κεκαθαρμένοι τὰς ψυχάς, ὡς οἱ Παῖδες τὸν Χριστόν, ἀνευφημήσωμεν πιστῶς, μεγαλοφώνως κραυγάζοντες τῷ Δεσπότῃ· Εὐλογημένος εἶ Σωτήρ, ὁ εἰς τὸν Κόσμον ἐλθών, τοῦ σῶσαι τὸν Ἀδάμ, ἐκ τῆς ἀρχαίας ἀρᾶς, πνευματικῶς γενόμενος φιλάνθρωπε, νέος Ἀδὰμ ὡς εὐδόκησας, ὁ πάντα Λόγε, πρὸς τὸ συμφέρον, οἰκονομήσας δόξα σοι.

    Nos âmes purifiées - avec les rameaux en esprit, comme les enfants - acclamons le Christ dans la foi - Chantons au Maître de toutes nos voix - Tu es béni, Sauveur qui es venu dans le monde - sauver Adam de l'ancienne malédiction - et qui voulus devenir dans Ton Amour de l'homme - par l'Esprit le nouvel Adam - Verbe qui mènes tout vers le bien, gloire à Toi.

    Ἐπὶ φίλῳ σου Χριστέ, δάκρυα ῥαίνεις μυστικῶς, καὶ ἐγείρεις ἐκ νεκρῶν, Λάζαρον κείμενον θνητόν, ἐν ᾧ συμπάθειαν ἔδειξας φιλανθρώπως, μαθόντα δὲ τὴν σήν, παρουσίαν Σωτήρ, τὰ πλήθη τῶν βρεφῶν, ἐξῆλθον σήμερον, ἐν ταῖς χερσὶ κατέχοντα Βαΐα, τὸ Ὡσαννά σοι κραυγάζοντα· Εὐλογημένος εἶ, ὅτι τὸν Κόσμον, εἰς τὸ σῶσαι ἐλήλυθας.

    Christ, Tu pleures sur Ton ami dans le secret du cœur - Tu ressuscites Lazare des morts - Tu révèles en lui Ta compassion, dans Ton Amour de l'homme - Apprenant ton arrivée, Sauveur, les enfants aujourd'hui sont sortis - Ils tiennent dans leurs mains les rameaux et Te disent Hosanna, Tu es béni, Toi qui es venu sauver le monde.

    Ὁ ἐπὶ θρόνου Χερουβὶμ καὶ ἐπὶ πώλου, ἐπικαθίσας δι' ἡμᾶς, καὶ πρὸς τὸ Πάθος, τὸ ἑκούσιον φθάσας, σήμερον ἀκούει, τῶν Παίδων, ἀναβοώντων τὸ Ὡσαννά, τῶν ὄχλων, ἀναφωνούντων Υἱὲ Δαυΐδ, σπεῦσον σῶσαι οὓς ἔπλασας, εὐλογημένε Ἰησοῦ· εἰς τοῦτο γὰρ ἐλήλυθας, ὅπως γνῶμεν τὴν δόξαν σου.

    Celui qui siège sur le trône des Chérubins - est monté pour nous sur un petit âne - allant vers la Passion volontaire - Il entend aujourd'hui les enfants qui proclament : Hosanna - Et la foule qui dit : Fils de David, sauve ceux que Tu as créés - Car Tu es venu, Jésus béni, pour que nous connaissions Ta gloire.

    Des stichères des laudes

    Ὁ πλεῖστος ὄχλος Κύριε, ἐστρώννυον ἐν τῇ ὁδῷ τὰ ἱμάτια αὐτῶν· ἄλλοι δὲ ἔκοπτον κλάδους, ἀπὸ τῶν δένδρων καὶ ἐβάσταζον, οἱ προάγοντες δὲ καὶ οἱ ἀκολουθοῦντες, ἔκραζον λέγοντες· Ὡσαννὰ τῷ Υἱῷ Δαυΐδ, εὐλογημένος εἶ ὁ ἐλθών, καὶ πάλιν ἐρχόμενος, ἐν ὀνόματι Κυρίου.

    Seigneur, beaucoup étendaient sur la route leurs vêtements - D'autres coupaient les rameaux des arbres et les portaient - Ceux qui Te précédaient et ceux qui Te suivaient chantaient - Hosanna au Fils de David - Béni est Celui qui est venu et qui revient, au Nom du Seigneur. (bis)

    Ἐξέλθετε ἔθνη, ἐξέλθετε καὶ λαοί, καὶ θεάσασθε σήμερον, τὸν Βασιλέα τῶν οὐρανῶν, ὡς ἐπὶ θρόνου ὑψηλοῦ, ἐπὶ πώλου εὐτελοῦς, τὴν Ἱερουσαλὴμ προσεπιβαίνοντα, γενεὰ Ἰουδαίων, ἄπιστε καὶ μοιχαλίς, δεῦρο, θέασαι, ὃν εἶδεν Ἡσαΐας ἐν σαρκὶ δι' ἡμᾶς παραγενόμενον, πῶς νυμφεύεται ὡς σώφρονα, τὴν νέαν Σιών, καὶ ἀποβάλλεται τὴν κατάκριτον συναγωγήν· ὡς ἐν ἀφθάρτῳ δὲ γάμῳ καὶ ἀμιάντῳ, ἀμίαντοι συνέδραμον εὐφημοῦντες, οἱ ἀπειρόκακοι Παῖδες μεθ' ὧν ὑμνοῦντες βοήσωμεν ὕμνον τόν Ἀγγελικόν. Ὡσαννὰ ἐν τοῖς ὑψίστοις, τῷ ἔχοντι τὸ μέγα ἔλεος.

    Sortez, nations, sortez, peuples - Voyez le Roi des cieux entrer aujourd'hui dans Jérusalem - sur un simple petit âne comme sur un Trône élevé - Race des Juifs infidèle et adultère - Venez voir Celui que vit Isaïe - Il est venu pour nous dans la chair - Il épouse en sa sagesse la nouvelle Sion - Il rejette la synagogue condamnée - A ces noces pures les enfants purs sont venus acclamer - Avec eux célébrons et chantons l'hymne angélique - Hosanna au plus haut des cieux à Celui qui a la grande miséricorde.

  • Asia Bibi

    Au cours d’une conférence de presse sur divers sujets, mercredi, le Premier ministre du Pakistan Imran Khan a été interrogé par la BBC sur Asia Bibi. Il a répondu qu’elle était en sûreté et qu’elle pourrait quitter le pays « très vite », qu’il y avait eu de « petites complications », mais que c’était désormais une affaire de « semaines ».

  • Dans l’Ohio, ça y est !

    Le nouveau gouverneur de l’Ohio, Mike DeWine, ancien procureur général de l’Etat, a signé jeudi la loi qui interdit l’avortement dès qu’est perceptible le battement de cœur du fœtus.

    Cette loi avait déjà été votée en décembre dernier (et dans une autre version en 2016), mais le gouverneur John Kasich avait opposé son veto au motif qu’elle serait jugée « anticonstitutionnelle ». Le Sénat s’était réuni aussitôt pour annuler le veto du gouverneur mais il aurait fallu 20 votes et il n’y en avait eu que… 19.

    Mais, comme promis, le projet est revenu, et ça n’a pas traîné. Il a été validé en commission parlementaire mardi, et voté mercredi par les députés (56 contre 40) et par le Sénat (19 contre 13).

    C’est le quatrième Etat à adopter cette législation depuis le début de l’année.

  • Zamzam Ibrahim

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    C’est la nouvelle présidente de l’Union nationale des étudiants du Royaume-Uni (à laquelle sont affiliés plus de 95% des syndicats étudiants du pays).

    Son compte Twitter :

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    Avec ses copines (parce que ce n'est pas islamiquement correct d'être vu avec des garçons) :

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    Elle milite au Ramadan Tent Project, qui vise à "faire connaître et observer le ramadan et le jeûne pour tous", et qu'elle ose présenter comme "une initiative interconfessionnelle visant à réunir des personnes de tous les horizons pour partager des repas et des conversations".

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  • Cardinal Sarah

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    Rappel. Le texte est ici.

    Autres réactions:

    Massimo Faggioli, professeur de théologie (qui avait déjà vigoureusement dénoncé les propos de Mgr Vigano) :

    « Si l’entourage de Benoît XVI n’est pas démantelé ou mis dans la condition de ne pas faire de mal après ce qui s’est passé dans les deux derniers jours, je ne sais pas quel genre d’incident il faudrait. »

    Tweet retwitté par le théologien François Euvé, directeur des Etudes.

    Isabelle de Gaulmyn :

    « L’intervention de Benoît XVI pose la question du statut du pape émérite. Si on veut que les papes démissionnent alors ils doivent ensuite observer un devoir de réserve. Sinon on va au schisme. »

    Voir aussi ici.

    Et l'important commentaire de Peter Butler ci-dessous, indiquant que Benoît XVI avait écrit ce texte pour qu'il soit distribué aux évêques réunis par François.

  • Samedi de la Passion

    Je l’entends nous dire lui-même « L’heure est venue où il faut que le Fils de l’homme soit glorifié; si le grain meurt, il produit beaucoup de fruit». Je l’entends encore ajouter : « Celui qui hait son âme en ce monde, la garde pour la vie éternelle». Non seulement il m’est permis d’admirer, il m’est aussi ordonné d’imiter. Il ajoute ensuite : « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et où je suis, là aussi sera mon serviteur ». Je me sens alors enflammé du désir de mépriser le monde, et la vie tout entière, quelque longue qu’elle soit, n’est pour moi qu’un néant, une vapeur : l’amour des biens éternels rend viles et méprisables à mes yeux les choses du temps; et ce Seigneur, qui est le mien, qui par ses paroles m’a transporté du sein de ma faiblesse au sein de son inébranlable fermeté, je l’entends me dire encore : « Maintenant mon âme est troublée ». Qu’est-ce que cela? Comment ordonnez-vous à mon âme de vous suivre, si je vois la vôtre plongée dans le trouble ? Comment supporterai-,je ce que votre inébranlable fermeté trouve trop lourd ? Sur quel fondement m’appuyer, si la pierre fléchit ? Mais il me semble entendre en moi-même le Seigneur ; il me répond et me dit : Tu me suivras bien plus aisément, si je m’interpose ainsi pour t’apprendre à souffrir. Tu as entendu venir à toi la voix de ma force, écoute en moi la voix de ta faiblesse. Je te donne des forces pour que tu hâtes ta course, et je ne fais rien pour l’arrêter ; au contraire, je prends pour moi ce qui t’effraie, et j’aplanis le chemin où tu dois passer. O Seigneur, notre médiateur, Dieu, si élevé au-dessus de nous, fait homme à cause de nous, je reconnais votre miséricorde ! Car si, grand comme vous l’êtes, vous avez voulu dans votre amour ressentir du trouble, c’est pour consoler ceux de vos membres chez qui le trouble est la suite inévitable de leur faiblesse. Vous ne voulez pas qu’ils périssent victimes du désespoir.

    Enfin, que l’homme qui veut suivre Jésus-Christ apprenne par où il doit le suivre. Se présente-t-il un de ces moments terribles où il faut commettre un péché ou subir la mort ? Cette âme faible, pour laquelle l’âme invincible de Jésus s’est troublée volontairement, tombe dans le trouble; mais alors je lui dis : Préfère la volonté de Dieu à ta volonté propre. Ecoute ce que va ajouter ton créateur et ton maître, celui qui t’a fait et qui, pour t’instruire, est devenu lui-même une créature comme celles qu’il a faites ; car celui qui a fait l’homme est devenu homme lui-même. Mais il est resté Dieu sans aucun changement, et l’homme, il l’a transformé en mieux. Ecoute donc ce qu’il ajoute à ces paroles: « Maintenant mon âme est troublée. « Et que dirai-je », continue-t-il. « Père, délivre-moi de cette heure, mais c’est pour cette heure que je suis venu. Père, glorifie ton nom ». Il t’apprend par là ce que tu dois penser, ce que tu dois dire, qui tu dois invoquer, en qui il te faut espérer, quel est le maître dont nous devons toujours préférer la volonté certaine et immuable à la volonté humaine pleine de faiblesses. Ne t’imagine donc pas qu’il perde de sa grandeur, pour vouloir nous tirer de notre bassesse ; car il a voulu être tenté par le diable, qui certes ne l’aurait pas tenté s’il ne l’avait pas voulu ; comme aussi il n’aurait pas souffert, s’il n’y avait préalablement consenti. Et il a répondu au diable ce que tu dois lui répondre toi-même au moment de la tentation. Jésus fut tenté, il st vrai, mais non pas ébranlé, afin de te montrer ce qu’il faut répondre au tentateur quand on est ébranlé par la tentation ; pour t’apprendre encore qu’il ne faut pas marcher à la suite du tentateur, mais sortir du danger de la tentation. Lorsque Jésus dit ici : « Maintenant mon âme est troublée » ; comme lorsqu’il dit : « Mon âme est triste jusqu’à la mort » ; et ailleurs : « Père, s’il se peut faire, que ce calice passe loin de moi », il revêt l’infirmité de l’homme, afin d’apprendre à celui qui est ainsi attristé et troublé, à dire ce qui suit : « Cependant, Père, qu’il soit fait non comme je veux, mais comme tu veux ». C’est ainsi qu’en préférant la volonté de Dieu à la sienne propre, l’homme s’élève des choses humaines aux choses divines. Mais que veulent dire ces paroles : « Glorifie ton nom », sinon : glorifie-le dans sa passion et dans sa résurrection ? Qu’est-ce autre chose, sinon que le Père glorifie son Fils, qui à son tour glorifie son nom, dans les souffrances que ses serviteurs endurent à son exemple; comme il est écrit que Notre Seigneur dit à Pierre : « Un autre te ceindra et te portera où tu ne voudras pas », indiquant par là « par quelle mort il devait glorifier Dieu ? » C’est donc ainsi que Dieu a glorifié son nom en Jésus-Christ, parce que c’est ainsi qu’il glorifie Jésus-Christ lui-même dans ses membres.

    Saint Augustin, traité 52 sur l’évangile de saint Jean, 2-3

  • James MacMillan

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    James MacMillan est sans doute le plus grand compositeur de sa génération. Il est écossais, catholique pratiquant et même tertiaire dominicain (ainsi que sa femme), il dénonce la « honte de l’Ecosse » qui est son anti-catholicisme (il souligne que 57% des délits motivés par la haine sont dirigés contre les catholiques), et il peut se vanter d’être très mal vu des évêques de tout le Royaume-Uni (par exemple, il va à la messe de Paul VI chez les dominicains mais il a applaudi Summorum Pontificum).

    Sir James Loy McMillan, commandeur de l’ordre de l’empire britannique, aura 60 ans cette année (le 16 juillet). Ce qui donne lieu à de nombreuses célébrations. Il y a même un site internet spécial « Sir James MacMillan at 60 ».

    Cela a commencé dès février avec un double concert du Scottish chamber orchestra et de son chœur les 21 et 22 février (Edimbourg et Glasgow). Les jours prochains il y aura les concerts de la semaine sainte à l’église (salle de concert depuis 1969) Saint-Jean de Smith Square à Londres, avec le jeudi saint une suite chorale extraite de sa Passion selon saint Jean, ses Répons des Ténèbres et une sélection de ses Motets de Strathclyde, le vendredi saint ses Sept dernières paroles du Christ en Croix. Il y aura aussi son Miserere, et d’autres pièces chorales.

    L’hommage culminera cet été avec cinq concerts du Festival international d’Edimbourg, où sera créée sa 5e symphonie, « Le Grand Inconnu ». Il s’agit d’une symphonie chorale célébrant explicitement le Saint-Esprit, mais je m’adresse ici à mes innombrables lecteurs érudits : le sous-titre de la symphonie est en français, et je n’arrive pas à trouver pourquoi. Qui est donc le Français (ou francophone) qui le premier a parlé du Saint-Esprit comme du « Grand Inconnu » ?