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  • En Egyte

    Le Parlement égyptien a approuvé hier à une très large majorité un amendement à la Constitution permettant au maréchal président Abdel Fattah al-Sissi de rester au pouvoir jusqu'en… 2030.

    Le nouvel article 140 permet ainsi de faire passer le deuxième mandat de Sissi, réélu l’an dernier, de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024. Et il pourra se représenter en 2024 pour un mandat de six ans.

    Nombre de « défenseurs des droits de l’homme » (en Occident) crient leur indignation.

    Mais c’est ce qui peut arriver de mieux à l’Egypte. Et particulièrement aux coptes.

    Ce que confirmera sans aucun doute le référendum qui va être organisé.

  • En Inde

    La Haute Cour de Bombay a ordonné aux territoires de Dadra et Nagar et de Daman et Diu de rétablir le vendredi saint comme jour férié.

    Il s’agit de deux fois deux petits territoires de la côte ouest, anciennes colonies portugaises, où les autorités avaient fait du vendredi saint un jour férié seulement optionnel.

    Mgr Mascarenhas, le secrétaire de la conférence épiscopale indienne, explique que la décision des autorités de ces territoires créait un dangereux précédent, qui pouvait inciter d’autres Etats de l’Inde à prendre la même décision. « Le droit de professer sa foi en Inde a été réaffirmé. Le contraire aurait été impensable, dans un pays fondé sur la nature laïque de l’Etat. »

    Euh… Vous ne pourriez pas venir en France expliquer tout cela à notre classe politique ?

  • N'importe quoi

    Emmanuel Macron :

    « Nous rebâtirons Notre-Dame plus belle encore. »

    Personne ne « rebâtira Notre-Dame », puisque l’essentiel du bâtiment est intact, comme les photos le montrent clairement. Et l’on voit là quelle était la suréminente excellence du travail des bâtisseurs de cathédrales.

    Ce qui est à refaire, en dehors de quelques morceaux de voûte (notamment la croisée du transept), c’est le toit. Je ne doute pas que la charpente fût un chef-d’œuvre, mais comme personne ne pouvait la voir la perte est du domaine de l’imagination. Si quelqu’un veut voir une belle charpente qu’il vienne voir les halles du Faouët à côté de chez moi… Ou qu’on se souvienne que la charpente de la cathédrale de Reims est en béton, et celle de la cathédrale de Chartes métallique, ce que les visiteurs ne soupçonnent pas…

    Quant à l’outrecuidance du « plus belle encore », non seulement elle montre la fatuité du personnage, mais c’est une insulte aux bâtisseurs. Une insulte à la chrétienté. En Allemagne et en Pologne, on a réellement reconstruit des églises. A Gdansk on a reconstruit la plus grande église de brique de la chrétienté, et à Varsovie la cathédrale. On les a reconstruites à l’identique. Personne n’aurait osé dire qu’il les reconstruirait « plus belles encore »…

    Enfin un mot de cette immense clameur venant de gens qui se moquent éperdument de ce que représente une cathédrale. Nous sommes dans une société de sensiblerie et d’hypertrophie de l’émotion qui ne croit en rien et qui paraît attendre les catastrophes et les attentats avec avidité, une avidité attisée et cultivée par les médias. Comme un divertissement. Et l’on pleure à la commande, sur n’importe quoi. Sur des dizaines de morts comme sur un toit qui brûle. Nous sommes dans une société où c’est un droit de tuer tous les jours des enfants avant la naissance mais où c’est un drame épouvantable que la charpente de Notre-Dame brûle. De ce bâtiment qui est, comme l’ont immédiatement souligné les médias, un « haut lieu touristique ». C’est cela qui est terrible : voilà un haut lieu touristique qui va demeurer inaccessible un certain temps. Personne ne s’est ému des églises détruites en Irak, notamment à Mossoul où certaines sont plus vénérables que Notre-Dame de Paris, ou à Qaraqosh capitale de la petite Eglise syro-catholique. Beaucoup moins « touristiques ». Mais des vraies églises de la chrétienté d’aujourd’hui. Reconstruites par des chrétiens qui savent ce qu’est une vraie catastrophe.

  • Mercredi saint

    Dans son Année liturgique, dom Guéranger nous donne pour ce jour la préface du missel ambrosien :

    Dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper hic et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus, per Christum Dominum nostrum, qui innocens pro impiis voluit pati, et pro sceleratis indebite condemnari. Cujus mors delicta nostra detersit, et resurrectio Paradisi fores nobis reseravit. Per quem tuam pietatem suppliciter exoramus : ut nos hodie a peccatis emacules ; cras vero venerabilis Cœnæ dapibus saties ; hodie acceptes nostrorum confessionem delictorum : cras vero tribuas spiritualium incrementa donorum ; hodie jejuniorum nostrorum vota suscipias : cras vero nos ad sanctissimæ Cœnæ convivium introducas. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    Il est digne et juste, équitable et salutaire, que nous vous rendions grâces, sans cesse, ici et en tout lieu, Seigneur saint, Père tout-puissant, Dieu éternel, par Jésus-Christ notre Seigneur qui a daigné souffrir, quoique innocent, pour les impies, et être injustement condamné pour les coupables. C’est sa mort qui a effacé nos péchés, et sa résurrection qui nous a ouvert les portes du Paradis. C’est en son nom que nous supplions votre miséricorde de nous purifier aujourd’hui de la tache de nos péchés, et demain de nous rassasier du mets sacré de l’auguste Cène. Acceptez aujourd’hui la confession de nos fautes : demain accordez-nous l’accroissement des dons spirituels. Aujourd’hui vous recevez le sacrifice de nos jeûnes : demain introduisez-nous dans la salle du divin festin. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

    En fait, cette préface est très proche d’une antique préface romaine, qui figure pour ce jour dans le sacramentaire de saint Grégoire le Grand. Il n’y a qu’une seule vraie différence : ici on a « resurrectio justificationem nobis exhibuit » (dont la résurrection a causé – ou a fait paraître – notre justification) au lieu de « resurrectio Paradisi fores nobis reseravit » (dont la résurrection nous a ouvert les portes du paradis).

    Vere dignum et justum est, æquum et salutare, nos tibi semper hic et ubique gratias agere, Domine sancte, Pater omnipotens, æterne Deus, per Christum Dominum nostrum, qui innocens pro impiis voluit pati, et pro sceleratis indebite condemnari. Cujus mors delicta nostra detersit, et resurrectio justificationem nobis exhibuit. Per quem tuam pietatem supplices exoramus : ut sic nos hodie a peccatis emacules, ut cras vero venerabilis Cœnæ dapibus saties ; hodie acceptes confessionem nostrorum peccaminum, et cras tribuas spiritalium incrementa donorum ; hodie jejuniorum nostrorum vota suscipias, et cras nos ad sacratissimae Cœnæ convivium introducas. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen.

    C’est aussi cette préface qu’on trouve pour ce jour dans le missel mozarabe, avec cet ajout : « qui n’as pas retenu le péché du larron qui te priait, lui promettant le paradis de par ta très aimable volonté », et surtout avec un parallélisme différent entre la pénitence d’aujourd’hui et la sainte Cène de demain : « C’est pourquoi, notre Dieu, nous te demandons que tu nous remettes aujourd’hui nos péchés, et que demain tu nous restaures par ta douceur. Aujourd’hui, accepte la confession de nos péchés, et demain accorde l’augmentation des dons spirituels. Aujourd’hui, chasse de nos corps tout ce qui t’est odieux, et demain restaure-nous des blessures de ta croix. Aujourd’hui, remplis de joie notre bouche, et notre langue d’exultation ; afin que maintenant et pour l’éternité nous te louions, très bon Sauveur, proclamant et disant ainsi… »

    Dignum et justum est nos tibi semper grátias ágere, omnípotens Dómine, sancte Pater, ætérne Deus, per Jesum Christum Fílium tuum, Dóminum nostrum. Qui pati pro ímpiis vóluit, et pro scelerátis indébite condemnári. Qui latróni deprecánti omísit delíctum, promíttens ei voluntáte gratíssima paradísum. Cujus mors delícta nostra detérsit, et resurréctio justificatiónem nobis exhíbuit. Ob hoc te, Deus noster, expóscimus, ut hódie dimíttas nobis peccáta nostra, et cras refícias nos dulcédine tua. Hódie, nostrórum peccáminum confessiónem accépta, et cras donórum spiritálium tríbue increménta. Hódie, quidquid odis a nostris corpóribus ábjice, et cras nos réfice vulnéribus crucis tuæ. Hódie, os nostrum reple gáudio et lingua nostra exsultatióne; quáliter nunc, et usque in sæculum, laudémus te, piíssimum Salvatórem, proclamantes, atque ita dicéntes…

  • Lu

    à la fin d'un article d'hier 15 avril sur les "escape games" organisés dans la crypte de la basilique de Saint-Denis, avec éclairage à la chandelle...

    La rue Saint-Denis est livrée aux sex-shops, le 9-3 est colonisé au dernier degré, et maintenant la basilique royale sert de défouloir à bobos. Il y a comme une malédiction qui touche à ces hauts lieux de la France très chrétienne...

  • Petits rappels

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    Et quand le slogan anarchiste est placardé dans les rues des banlieues islamisées:

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  • Mardi saint

    L’antienne d’offertoire de la messe de ce jour est tirée du psaume 139. C’est une plainte et une supplication du Christ souffrant sa Passion.

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    Custódi me, Dómine, de manu peccatóris : et ab homínibus iníquis éripe me.
    Seigneur, préservez-moi de la main du pécheur, et délivrez-moi des hommes injustes.

    La voici chantée par les moines de Solesmes en 1930.


    podcast

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    Saint-Gall, XIe siècle

    Au moyen âge cette antienne avait un, deux, ou (rarement) trois versets, issus du même psaume. Généralement ceux-ci.

    Eripe me, Domine, ab homine malo : a viro iniquo libera me.
    Délivrez-moi, Seigneur, de l’homme méchant : de l’homme inique, délivrez-moi.

    Qui cogitaverunt suppplantare gressus meos : absconderunt superbi laqueos mihi.
    Ils ont médité de faire trébucher mes pas : les orgueilleux ont dissimulé pour moi leurs pièges.

    Dixi Domino: Deus meus es: exaudi, Domine, vocem meam.
    J’ai dit au Seigneur : C’est vous qui êtes mon Dieu : exaucez ma voix, Seigneur.

    On remarque une longue vocalise sur Eripe (puis sur cogitaverunt). La voici dans le Codex H 159 de la faculté de médecine de Montpellier (XIe siècle) avec les neumes doublés par une notation en lettres (la notation allemande) !

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  • Euthanasie

    Aux Etats-Unis il n’y a hélas pas que les Etats qui grignotent peu à peu le « droit à l’avortement ». Il y a aussi ceux qui étendent peu à peu le « droit à l’euthanasie ». Le New Jersey est le huitième Etat à légaliser le « suicide assisté », depuis que le gouverneur Phil Murphy a signé, le 12 avril, la loi qui selon lui « donne la dignité aux patients en phase terminale de prendre leurs propres décisions pour leur fin de vie ». On leur montre ainsi « l’humanité, le respect et la compassion qu’ils méritent », ajoute-t-il. La loi est d'ailleurs appelée « Mercy killing » : tuer par miséricorde.

    On parle de « phase terminale », mais la loi n’impose pas que la souffrance soit insupportable, ni même que la maladie soit incurable...

    Diane Coleman, présidente de l’association « Not Dead Yet », souligne qu’« il n’y a rien dans la loi qui protège les patients des erreurs médicales, de la contrainte exercée par les familles ou les compagnies d’assurance de mourir prématurément, et rien qui puisse empêcher les abus, y compris la possibilité qu’un héritier ou un soignant administre le traitement ».

  • Vrais Finlandais

    Aux législatives finlandaises, les sociaux-démocrates sont arrivés en tête, obtenant 17,7% des voix et 40 sièges. Le parti des Vrais Finlandais arrive juste derrière, avec 17,5% des voix et 39 sièges alors qu’il n’en avait que 17.

    Encore une surprise « populiste »…

  • En Inde

    Le 10 avril au soir, sur la route menant au village de Jhurmu, district de Gumla (Jharkhand), quatre chrétiens indigènes ont été attaqués par quelque 25 hindous qui les ont conduits au commissariat de police de Jairagi en les frappant sauvagement à coup de faucilles et de barres de fer. Au motif qu’ils étaient soupçonnés d’avoir tué un bœuf. Les quatre hommes furent laissés agonisants. Quand au matin les policiers sont arrivés, ils les ont emmenés à l’hôpital. L’un, Prakash Lakra, avait déjà succombé à ses blessures. Puis les policiers ont enregistré une plainte contre les trois survivants.

    Mgr Theodore Mascarenhas, évêque auxiliaire de Ranchi et secrétaire général de la conférence épiscopale, dénonce avec vigueur cette violence qui fait honte à l’Inde.

    « Cela se produit parce que les autorités ne montrent aucune volonté de contrôler cette violence. Pour ajouter l’infamie à cette honte, un mécanisme a été mis en place dans le Jharkhand pour créer la division et la haine contre les chrétiens. L’année dernière, le Premier ministre du Jharkhand avait publié en première page de la presse une annonce spécifiquement dirigée contre les missionnaires chrétiens, contre les convertis indigènes, les appelant “vaches stupides et ignorantes” ; juste après il a fait adopter une loi interdisant les conversions, puis il a menacé de supprimer pour les convertis le droit aux quotas réservés aux indigènes. Ensuite il y a eu les accusations de trafic d’enfants portées contre les sœurs de Mère Teresa, et le missionnaire jésuite arrêté et faussement accusé d’un viol commis par autrui, et des contrôles appliqués uniquement aux ONG chrétiennes. Nous pourrions continuer à raconter comment la haine vient directement des autorités. Et ce n'est pas bon pour le pays, pas seulement pour la communauté chrétienne qui a toujours vécu en harmonie avec tout le monde; ce n'est pas bon pour la société pacifique du Jharkhand; ni pour l’Inde, qui a une tradition de paix, d’harmonie et de tolérance religieuse. Les plus touchés sont les indigènes et les pauvres et tous ceux qui se tiennent à leurs côtés, comme le cardinal Toppo, dont l'effigie a été incendiée en représailles par les radicaux. Ce dernier incident montre jusqu'où la haine peut aller. Quand ils ont brûlé l’image du cardinal j’avais prévenu qu'il ne fallait pas grand chose pour passer de l’idéologie à la violence physique. Ceux qui sèment la haine doivent savoir qu’ils mettent en péril l’avenir de ce pays. »