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Vendredi saint

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(Andrei Roublev, 1420)

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podcast

Liturgie byzantine, 14e antienne de l’office du vendredi saint, par Sœur Marie Keyrouz.

(La première phrase - qui commence par al yaoum - est chantée trois fois, l'avant-dernière également - qui finit par al Massih : "Nous adorons tes souffrances, ô Christ".)

Commentaires

  • Magnifique chant ! Il rend bien la tristesse et la mélancolie de ce jour.

    Les chants musulmans braillés par les mosquées qu'il m'a été donné d'entendre... quel épouvantable contraste, c'est cacophonie et cris qui sont une vrai torture pour les oreilles.

    Il faut en finir avec la légende persistante chez les ignares, qui pensent que arabes = musulmans. Il y a plus de 15 millions d'Arabes ( je devrais dire : arabisés ) qui sont chrétiens et cela irrite beaucoup de mahométans.

  • ce ne sont pas des chants, dans les mosquées, ce sont des "psalmodies"
    le chant est interdit par l'Islam

  • Appelez ça comme vous voulez, ça fera toujours aussi mal aux oreilles...

  • Merci pour cette merveille.

  • je viens de découvrir sur You Tube des cantiques égyptiens; ce n'est pas à proprement parler de la musique liturgique, plutôt des chants populaires, mais ça n'a rigoureusement rien à voir avec ce que l'on connait en France comme de la musique arabe

  • Je ne dis pas que cette religieuse n'a pas une belle voix en soi, au point de vue strictement vocal.

    Mais on admire cette voix-là seulement quand lorsqu'on ne connaît pas vraiment la véritable liturgie melkite-catholique d'Antioche et l'esprit intrinsèquement royal de cette divine liturgie.

    Cette religieuse Marie Keyrouz est maronite. Ne jamais perdre cela de vue. Elle reste tout à fait maronite dans ses fibres, et elle "maronitise" à outrance (avec la meilleure bonne foi) cette célèbre hymne liturgique de déploration melkite laquelle, je le redis, relève d'une liturgie en soi d'une splendeur royale.

    Je me souviens du feu archevêque melkite de Baalbeck (1968-1988), Mgr Elias Zohbi, qui avait de l'esprit, me disant un jour :
    "Faites assister un roi à une messe maronite, il se sentira bien vite une âme de paysan... Faites assister un paysan à une messe melkite, il se sentira aussitôt une âme de roi."

    La sœur Keyrouz "maronitise" donc à outrance le chant melkite en général et ce chant de déploration en particulier, lequel __ je le précise __ n'a absolument pas sa place le Vendredi Saint mais le soir du Jeudi Saint, après la lecture des 12 évangiles du récit de la Passion, lecture suivie de la procession du portement de croix par l'évêque dans l'église plongée dans les ténèbres, à la seule lueur des cierges. C'est une fois cette procession terminée, et la croix érigée, que s'élève alors ce chant unique de déploration, que l'on n'entend qu'une fois par an.

    Cette hymne est traditionnellement entonnée par une voix masculine __ celle du chef des chantres, tandis que ceux-ci assure le bourdon. Et il l'entonne sans aucun mélisme déplacé dans la voix, sans aucune affectation de mélopée qui geint. Tout en sobriété et grandeur. Bref : l'authentique esprit royal de la liturgie melkite.

    Le voici dans cette vidéo, le soir du Jeudi Saint, à la cathédrale melkite de Montréal. On l'entends à partir de la minute 34 et 50 secondes.

    Auparavant, à partir de la minute 20 et 30 secondes, c'est la procession des prêtres et de l'évêque portant la croix.

    https://www.youtube.com/watch?v=ci-uYReg0Wc

  • Vous pouvez cracher dans la soupe autant que vous voudrez, monsieur je sais tout mieux que tout le monde, mais cela restera un très grand souvenir de ma vie que d'avoir entendu plusieurs fois Marie Keyrouz chanter cela le jeudi saint ou le vendredi saint à Saint-Julien le Pauvre, église grecque melkite catholique dont le chantre connaît au moins aussi bien que vous, pardonnez-moi, le chant byzantin.

    Le texte arabe et la traduction proviennent du livret "Funérailles du Christ (vendredi soir)" de Saint Julien le Pauvre.

    Al yaoum, ce jour-là, où le Christ est suspendu au bois, c'est le vendredi saint.

    Les 12 évangiles sont les matines du vendredi saint, donc de la liturgie du vendredi saint, même si on célèbre cet office le jeudi soir.

    (Cela dit il est permis de trouver que sur le plan strictement liturgique le chant de Marie Keyrouz est un peu trop orné. Mais c'est d'une telle virtuosité vocale qu'on ne peut que s'incliner.)

  • A St Julien le Pauvre, "AL YAUM", le Vendredi Saint, est une entorse au temps liturgique melkite que pourront toujours vous justifier le curé de St-Julien et le chantre, entorse qu'ils estiment devoir faire (quelles que soient leurs raisons) uniquement dans cette église.

    Veuillez ne pas prendre le livret distribué dans cette église, pour justification. Ce livret est, bien évidemment, édité selon cette entorse délibérée (sans doute d'ordre pratique) propre à cette paroisse locale.

    Ce chant de déploration se chante le soir du Jeudi Saint, que cela vous plaise ou non. A preuve la cérémonie à la cathédrale melkite de Montréal dont j'ai mis le lien vidéo.

    La Crucifixion, dans le temps historique, a eu lieu vendredi. Mais le temps historique n'est pas le temps liturgique. La Tradition melkite, de tout temps, élève d'avance cette déploration le Jeudi Saint, exclusivement.

    Tout est vu prospectivement dans la liturgie byzantine :
    - Dans le Jeudi Saint, on vit d'avance le Vendredi Saint.
    - Dans le Vendredi Saint, on vit d'avance le Samedi Saint.
    - Dans le Samedi Saint ("Samedi de la Lumière") on vit d'avance le Dimanche de Pâques.

    Sur un autre plan aussi, il y a là une logique de bon sens : on lit au peuple (l'évêque et ses prêtres par alternance) le récit de la Passion réparti en 12 évangiles qui se succèdent, le Jeudi Saint.
    C'est ce qui se fait aussi à St Julien le Pauvre.

    A la dernière phrase : "Et ils l'emmenèrent pour le crucifier", s'éteignent les lumières dans l'église hormis quelques cierges, et commence, de manière très logique, la triple circumambulation processionnelle, de l'évêque portant la croix et des prêtres en habit sacerdotal portant les instruments de la passion (marteau et joints pour fixer la croix à la verticale), figurant le chemin vers le Golgotha.
    C'est ce qui se fait aussi à St Julien le Pauvre.

    Au terme de cette triple circumambulation, le clergé s'engage dans l'allée centrale, et l'évêque, devant l'autel, dresse la croix à la verticale, dans un creux prévu à cet effet, et les prêtres l'immobilise en enfonçant à sa base les joints, à coups de marteau qui résonnent dans l'édifice silencieux.
    C'est ce qui se fait aussi à St Julien le Pauvre.

    Devant la croix ainsi érigée, et à la suite logique du chemin vers le Golgotha qui vient d'être effectué, l'évêque et les prêtres se prosternent devant la Croix au son de l'hymne de déploration "AL YAOUM". Est-ce que vous comprenez cela, monsieur, oui ou non ?
    "AL YAOUM" s'élève donc à ce moment précis de la liturgie du Jeudi Saint dans toutes les églises melkites, catholiques et orthodoxes, du monde.
    Sauf à l'église parisienne de St Julien le Pauvre (allez demander à ses responsables pourquoi).

    Ôtez donc définitivement de votre esprit que ce chant a sa place liturgique normale le Vendredi Saint. Encore une fois, le temps liturgique n'est pas le temps historique. Vendredi Saint, dans toutes les églises melkites, c'est uniquement le moment de la liturgie de l'Epitaphios, l'enterrement du Christ (du moins l'après-midi, car l'avant-midi a lieu la descente de croix l'image iconique du Christ fixée à la croix Jeudi-Saint, juste avant que résonne "Al YAUM").
    Sauf à St julien le Pauvre... où l'on a pris l'habitude de déplacer "AL YAUM" du Jeudi Saint, auquel il appartient exclusivement, au Vendredi Saint pour servir d'introduction à l'Epitaphios.

    Cessez d'être têtu sur ce point. Regardez le titre de la vidéo que j'ai mise et ce qui s'y passe à partir de la minute 35, dans la cathédrale melkite de Montréal.
    https://www.youtube.com/watch?v=ci-uYReg0Wc



    (Je vais vous en dire la raison pratique... C'est qu'à Paris, ville agitée, où les fidèles ont du mal à venir aux cérémonies du Jeudi Saint vers 19 h, on n'y trouve qu'une faible assistance.
    Y placer le splendide "AL YAUM" a peut-être donc paru au curé de St Julien, une certaine année passée, comme une sorte de "perte", de désavantage un peu dommageable... Alors que si cette hymne splendide était juste déplacée au Vendredi Saint, juste avant l'Epitaphios, où l'affluence des fidèles est notoire et l'église bondée, combien serait-elle mieux mise en relief, plus remarquée. Voilà pourquoi, sans doute, "Al YAUM", seulement à St Julien le Pauvre, a été déplacé du Jeudi Saint au Vendredi Saint une ancienne fois. Et depuis, on en a pris l'habitude dans cette paroisse. Cela n'en reste pas moins une entorse à la Tradition liturgique universelle du rite byzantin d'Antioche. Il suffit de poser la question au curé et d'entendre ses raisons).

  • Vous êtes trop marrant...

    J'ai toujours entendu le P. Fahmé chanter Al yaoum le soir du jeudi saint, et contrairement à ce que vous prétendez, il y avait beaucoup de monde.

  • Alors s'il le chante Jeudi Saint, il ne devrait pas le rechanter Vendredi. C'est une entorse parisienne.

    Dans les cathédrales melkites, de Damas et d'ailleurs, nul ne rechante Vendredi Saint cette hymne du Jeudi Saint.

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