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  • Le génocide papou

    L’hebdomadaire de l’archidiocèse de Brisbane (Australie), The Catholic Leader, fait état de la parution imminente d’un rapport de la Commission catholique Justice et Paix (de Brisbane) sur la Papouasie occidentale (Indonésie). Suite à une mission effectuée le mois dernier, la commission rapporte de nombreux témoignages d’intimidations, mauvais traitements, tortures, rapts et meurtres dont se rendent coupable tant la police que l’armée envers les dissidents politiques et les minorités, essentiellement contre les chrétiens qui étaient naguère majoritaires. En bref, il s’agit d’un « lent génocide » destiné à « remplacer le christianisme par l’islam ».

    Sœur Susan Connelly, qui visitait la presqu’île en compagnie du directeur de la commission Justice et Paix, explique qu’elle a eu l’impression, en rencontrant les Papous, de se retrouver vingt ans en arrière, quand elle découvrit le Timor oriental (annexé par l’Indonésie, indépendant depuis 2002) : « La même omniprésence policière oppressive, la même suspicion, perplexité, frustration et tristesse, la même peur, le même espoir apparemment sans fondement. »

    Les autorités indonésiennes « veulent mettre fin à tous les efforts des Papous pour promouvoir une discussion sur l’autodétermination, et elles n’apportent qu’une réponse militaire au désir irrépressible de nombreux Papous de promouvoir la cause de la liberté ».

    Lorsque l’Indonésie devint indépendante, en 1945, la Papouasie occidentale resta sous le contrôle des Pays-Bas. Le territoire fut incorporé à l’Indonésie en 1969 après un référendum douteux. Les Papous, chrétiens, formaient alors 96% de la population. Aujourd’hui ils ne sont plus que 48%, à la suite d’une migration continue de musulmans venus des autres îles de l’Indonésie. Une migration destinée clairement à remplacer, par la violence s’il le faut (notamment l’incendie des maisons) les Papous dans tous les secteurs d’activité. Et les mosquées ont poussé comme des champignons.

  • Vincent Lambert

    Le juge de tutelle a nommé Rachel Lambert tuteur de Vincent Lambert. Rachel est la femme de Vincent, elle veut le faire mourir, et c’est elle qui est nommée pour le représenter à l’hôpital…

    Le procureur avait pourtant demandé que le tuteur soit une personne extérieure à la famille.

    Les parents de Vincent Lambert font appel de cette décision.

  • Jeudi de la quatrième semaine de carême

     

    ℟. Cantémus Dómino : glorióse enim honorificátus est, equum et ascensórem projécit in mare : * Adjútor et protéctor factus est mihi Dóminus in salútem.

    ℣.Dóminus quasi vir pugnátor. Omnípotens nomen eius.

    ℟. Adjútor et protéctor factus est mihi Dóminus in salútem.

    Chantons le Seigneur car il s’est glorieusement honoré ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait. Le Seigneur est devenu mon aide et mon protecteur pour me sauver. Le Seigneur est comme un combattant, le tout-puissant est son nom. Le Seigneur est devenu mon aide et mon protecteur pour me sauver.

    Ce répons des matines est le début du « cantique de Moïse » (qui est le même que le « cantique de Marie », sa sœur, après le passage de la mer Rouge. C’est un ancien répons, qui n’est pas tiré de la Vulgate. Il s’agit, comme souvent, d’une ancienne traduction latine du texte grec de la Septante, que l’on retrouvera à la veillée pascale, et que l’on trouve aussi dans le bréviaire mozarabe.

    La Vulgate dit : « gloriose enim magnificatus est », et c’était aussi le texte le plus courant (c’est celui qu’avait saint Augustin). Saint Jérôme fait remarquer qu’en grec c’est « glorificatus est », mais qu’on traduit « magnificatus » parce que « gloriose glorificatus » ce n’est pas joli (« indecora »)… C’est pourtant ce qu’avait le texte hébreu (gaoh gaah), qui aime ce genre de répétitions expressives, et que le grec avait respecté. « Honoratus » paraît spécifique à la liturgie.

    Ensuite on a « adjutor et protector », qui traduit exactement le grec. Saint Jérôme traduira « fortitudo mea et laus mea », qui est plus proche du texte massorétique.

  • Aldi et Pâques

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    Aldi Sud publie sur son site internet une page sur la signification de Pâques, et un magazine pour enfants intitulé « Pâques expliqué simplement ».

    (Les deux frères Theodor et Karl Albrecht se sont partagé l’empire Aldi – Albrecht Discount – qui compte en tout plus de 8.000 magasins dans le monde dont plus de 4.000 en Allemagne. Dans le pays d’origine, Aldi Sud couvre le sud et une bande ouest.)

    La page du site est destinée aux adultes. Elle explique « Pourquoi, quand et comment Pâques est fêté ». Après avoir évoqué la question de la date, elle souligne que « les chrétiens du monde entier célèbrent chaque année la résurrection de Jésus Christ, le Fils de Dieu », et que c’est la plus grande fête de l’année, plus importante que Noël. Il y a un paragraphe sur le carême, avec l’explication des 40 jours. Et un paragraphe sur le symbolisme de l’agneau pascal, du feu nouveau, du… lapin très populaire dans les pays germaniques.

    Le magazine pour enfants reprend les brèves explications concernant les principaux jours saints, ajoute quelques mots sur les traditions pascales de divers pays, et des articles sur les œufs de Pâques, etc. On note hélas dans les deux documents une même déficience, qui est déjà grave pour les protestants que sont sans doute les frères Albrecht, mais inacceptable pour l’Allemagne catholique qui est globalement le territoire d’Aldi Sud : le jeudi saint, Jésus et ses apôtres boivent du vin et Jésus rompt le pain qu’il leur distribue. Puis on évoque la trahison de Judas. Il n’était pourtant pas difficile d’ajouter simplement que sur le pain Jésus dit : « Ceci est mon corps », et que sur le vin il dit : « Ceci est mon sang ». »

    Mais enfin, aux temps où nous sommes, on ne peut que féliciter Aldi Sud pour cette initiative.

    Et l’on remarquera que pour Aldi la famille est bien évidemment composée de papa, maman et les enfants – et grand-père et grand-mère (Opa et Oma). On remarque aussi une très visible absence de « diversité »…

  • Les évêques mexicains se rebiffent

    Lors de son voyage au Mexique, François avait méchamment taclé les évêques qui le recevaient, ainsi qu’il sait faire.

    Mais les évêques se rebiffent, de façon spectaculaire, dans un éditorial non signé publié sur le site de la conférence épiscopale du Mexique, révélé par Sandro Magister.

    Le passage le plus important est celui où, pour répondre au pape, ils comparent la situation de l’Eglise au Mexique et dans « d’autres » pays latino-américains, et l’on voit immédiatement que le premier pays visé est l’Argentine de Mgr Bergoglio, surtout au moment où paraît une étude montrant l’état catastrophique du diocèse de Buenos Aires, fruit de la mirifique et aujourd’hui pontificale pastorale bergoglienne…

    Ce que le pape sait à coup sûr, et qui est très clair, c'est que l'Eglise du Mexique est un cas atypique par rapport aux autres pays d'Amérique.

    Atypique (et dans un sens positif) pour trois raisons.

    La première raison est le pourcentage élevé de catholiques que le Mexique héberge, 81%, beaucoup plus que dans d'autres pays du continent où ils continuent à chuter.

    (La deuxième raison est) la grande résistance de l'Eglise catholique mexicaine à l'expansion des communautés protestantes d'empreinte charismatique et pentecôtiste, qui en revanche se propagent sans freins dans d'autres pays.

    (La troisième est) la force avec laquelle le catholicisme mexicain fait face au défi du sécularisme à la fois culturel et politique, (depuis la bataille contre) l'offensive anticléricale et maçonnique (des années vingt du siècle dernier, quand apparurent, au milieu de la persécution,) des signes visibles de sainteté y compris dans l'épiscopat mexicain.

    Ce dernier point met en relief la complaisance de François envers les francs-maçons, soulignée encore par la toute récente lettre du cardinal Ravasi ("Chers Frères Maçons", voir aussi la réponse d’un grand maître), et son silence sur les Cristeros, alors même que le processus de canonisation du petit Jose Sanchez del Rio arrive à son terme.

  • Mercredi de la quatrième semaine de carême

    Ce jour était dans l’antiquité celui du « grand scrutin » : aux catéchumènes qui étaient appelés nominativement à entrer dans l’église, on présentait les quatre évangiles, le Credo et le Pater, au milieu d’une messe centrée sur le baptême.

    Pour la transmission du Credo (Traditio Symboli), le prêtre disait d’abord :

    « Mes bien-aimés, avant de recevoir le sacrement du Baptême, et avant d’être régénérés en une autre créature par l’œuvre du Saint-Esprit, accueillez avec tout votre cœur cette foi, au moyen de laquelle vous devez être sanctifiés. Par une sincère conversion, changez désormais d’esprit, et tournez-vous vers Dieu, qui répand sa lumière dans nos âmes ; d’autant plus que maintenant vous êtes initiés à l’arcane sacré de la formule évangélique doctrinale, inspirée par le Seigneur et promulguée par les apôtres, concise dans les mots, mais profonde dans ses mystérieuses pensées. En effet, le Saint-Esprit, qui la dicta aux premiers maîtres de l’Église, exposa cette Foi salutaire avec une grande lucidité de concept et une grande concision de langage, afin que ce que vous devez précisément croire et dont vous devez toujours faire l’objet de vos considérations, ne pût demeurer caché à votre perspicacité ni fatiguer votre mémoire. Mettez donc une grande attention à apprendre le symbole et tout ce que nous vous enseignons maintenant, comme cela nous fut enseigné à nous-mêmes autrefois. Ne l’écrivez pas sur une matière corruptible, non, mais sur les pages de votre cœur. Voici la profession de la Foi que vous avez déjà embrassée. »

    Le Credo était proclamé en grec, puis en latin, et le prêtre poursuivait :

    « Voici, ô mes bien-aimés, le précis de notre Foi ; voici le texte du symbole, composé non pas selon les règles du langage humain ordinaire, mais disposé par Dieu. Personne ne peut s’estimer incapable de comprendre et d’observer ces choses. Ici est annoncée l’unité et l’égalité de pouvoir du Père et du Fils ; ici est démontré que le Fils unique de Dieu naquit, selon la chair, de la Vierge Marie et de l’Esprit Saint ; ici est déclaré son crucifiement, sa sépulture et sa résurrection le troisième jour ; ici l’on professe son ascension au ciel, on proclame qu’il siège à la droite du Père de toute majesté, et l’on confesse qu’il devra venir un jour pour juger tous les vivants et les morts. Ici l’on reconnaît à l’Esprit Saint la même divinité indivise du Père et du Fils ; ici, en outre, l’on enseigne la vocation supérieure de l’Église, la rémission des péchés et la résurrection des corps. Vous donc, ô mes bien-aimés, de semblables au vieil Adam que vous étiez, maintenant vous êtes réformés selon le prototype de l’homme nouveau (Jésus) ; de charnels, vous commencez à devenir spirituels ; de terrestres, célestes. Avec une foi ferme et inébranlable, tenez pour certain que la résurrection qui a été accomplie à l’égard du Christ, se doit accomplir aussi en nous tous, puisque ce qui arrive au Chef doit se vérifier aussi dans les membres du Corps. En effet, le sacrement même du Baptême, que vous vous disposez à recevoir, exprime par ses rites cette espérance ; car en lui sont figurées une certaine mort et la résurrection. On laisse le vieil homme et le nouveau se lève ; le pécheur descend dans les eaux, et il en sort justifié. On rejette celui qui nous conduisit à la mort, et l’on accueille celui qui nous rendit la vie. C’est par sa grâce que vous êtes fils de Dieu, engendrés, non pas par la volonté de la chair, mais par la vertu du Saint-Esprit. Vous devez donc imprimer tellement dans vos cœurs ce symbole très bref mais complet, que, en toute circonstance, vous puissiez vous munir de la protection de cette profession de Foi. Les vrais soldats de Jésus-Christ expérimentent toujours la force invincible de ces armes contre toutes les embûches de l’ennemi. Que le démon, qui ne cesse jamais de tenter les hommes, vous trouve toujours munis de ce symbole, afin que, ayant vaincu l’adversaire auquel vous renoncez désormais, vous puissiez, avec la divine protection de Celui que vous confessez, conserver jusqu’à la fin, intègre et immaculée, la grâce du Seigneur. Qu’ainsi, en Celui par qui vous obtenez la rémission des péchés, vous puissiez arriver aussi à la gloire de la résurrection.

    Vous avez entendu, ô bien-aimés, le symbole de la Foi catholique ; maintenant, quand vous serez sortis d’ici, apprenez-le par cœur, sans en changer une syllabe ; la miséricorde de Dieu peut tout ; qu’elle vous conduise, altérés, à la foi et au baptême, afin que nous, qui vous enseignons les Mystères divins, nous puissions arriver, avec vous qui les écoutez, jusqu’au royaume des cieux. Par le même notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne dans tous les siècles. Amen. »

  • Le blasphème tranquille

    Lu ici, à propos du Conseil constitutionnel dont Laurent Fabius est officiellement président à partir de ce jour :

    Quand Laurent Fabius montera le grand escalier, il pourra voir ce buste de Marianne, posé là, au premier palier, par Jean-Louis Debré, avec une étoile sur la tête, la République qui rayonne. Des bustes que collectionne depuis toujours Jean-Louis Debré. Parfois, devant ses visiteurs et devant Marianne, il lit ce poème d'un révolutionnaire anonyme, une prière républicaine : "Salut Marianne pleine de force, le peuple est avec toi. Le fruit de tes entrailles, la République, est béni. Sainte Marianne, délivre-nous vierge de la liberté, des rois et des papes. Ainsi soit-il".

  • Il faut le savoir

    Manuel Valls au dîner du CRIF (lisant le discours écrit pour François Hollande retenu à Bruxelles) :

    Les juifs de France ont bâti la France.

    Ah bon.

  • En Indonésie

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    Des centaines de musulmans ont manifesté hier à Bekasi (Java occidental) contre la construction par la communauté catholique locale d’une « église permanente ».

    Les catholiques se battent depuis 17 ans pour avoir une église. Finalement, en juillet dernier, ils ont obtenu un permis de construire. Les musulmans ont décidé aussitôt d’occuper le terrain.

    Depuis lors la situation semblait s’être apaisée, puisque, à la demande du maire, les catholiques avaient accepté de surseoir à la construction de l’église et de se contenter du local fourni par la municipalité mais qui est trop petit pour les quelque 7.000 fidèles de la paroisse.

    Profitant de l’apaisement, les catholiques ont commencé à construire discrètement leur église. Mai le « Forum islamique populaire » a décidé de réagir. Hier, un millier de manifestants ont empêché les ouvriers d’entrer sur le site et ont symboliquement scellé les lieux, puis ils sont allés manifester devant la mairie pour réclamer de nouveau l’abrogation du permis de construire.

    Le « Forum de l’harmonie interreligieuse » a répété que le permis de construire était parfaitement légal.

  • Mardi de la quatrième semaine de carême

    Les répons des matines, cette semaine, sont tirés de l’Exode, puisque ce livre est la lecture de cette semaine. On y voit donc beaucoup Moïse, et Moïse est également très présent dans la messe de ce jour. Dans la première lecture, où, intercédant pour le peuple qui s’est laissé aller à l’idolâtrie du veau d’or et que Dieu veut exterminer, il est la figure du Christ en croix intercédant pour tous les hommes. Et dans l’évangile il y a trois fois le nom de Moïse, auquel Jésus se réfère pour reprocher aux Juifs de ne pas respecter la Loi et de mal l’interpréter.

    Mais aux matines de ce jour il y a une exception. Le premier répons n’est pas tiré de l’Exode. Il met directement l’évangile de ce jour en relation avec la Passion (comme cela apparaît en filigrane : « Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ?... Est-ce que ce n’est pas celui qu’ils cherchent à tuer ?... Son heure n’était pas encore venue. »)

    Ce répons commence par une phrase dont seulement le début est littéralement dans l’évangile, et cette phrase est également l’antienne du Benedictus aux laudes de ce jour. Jésus, soulignant qu’il dit la vérité, anticipe la phrase suivante, tirée de la Passion : « Si j’ai mal parlé », etc. C’est ce que répond Jésus à l’assistant du grand prêtre qui vient de le frapper (Jean 18,23). Quant au verset, il s’agit de la réponse de Jésus aux juifs qui veulent le lapider parce qu’il vient de dire « Moi et le Père sommes un » (Jean 10,32) :

    ℟. Quid me quǽritis interfícere, hóminem qui vera locútus sum vobis ? * Si male locútus sum, testimónium pérhibe de malo : si autem bene, cur me cædis ?
    ℣. Multa bona ópera operátus sum vobis : propter quod opus vultis me occídere ?
    ℟. Si male locútus sum, testimónium pérhibe de malo : si autem bene, cur me cædis ?

    Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité ? Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?
    J’ai fait devant vous beaucoup d’œuvres excellentes, pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me faire mourir ?
    Si j’ai mal parlé, rends témoignage du mal, mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ?

    La musique en est spécialement dramatique. Malheureusement je n’en ai pas d’enregistrement. Voici la partition du couvent des cordeliers de Fribourg (vers 1300) :

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