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Jeudi de la quatrième semaine de carême

 

℟. Cantémus Dómino : glorióse enim honorificátus est, equum et ascensórem projécit in mare : * Adjútor et protéctor factus est mihi Dóminus in salútem.

℣.Dóminus quasi vir pugnátor. Omnípotens nomen eius.

℟. Adjútor et protéctor factus est mihi Dóminus in salútem.

Chantons le Seigneur car il s’est glorieusement honoré ; il a précipité dans la mer le cheval et celui qui le montait. Le Seigneur est devenu mon aide et mon protecteur pour me sauver. Le Seigneur est comme un combattant, le tout-puissant est son nom. Le Seigneur est devenu mon aide et mon protecteur pour me sauver.

Ce répons des matines est le début du « cantique de Moïse » (qui est le même que le « cantique de Marie », sa sœur, après le passage de la mer Rouge. C’est un ancien répons, qui n’est pas tiré de la Vulgate. Il s’agit, comme souvent, d’une ancienne traduction latine du texte grec de la Septante, que l’on retrouvera à la veillée pascale, et que l’on trouve aussi dans le bréviaire mozarabe.

La Vulgate dit : « gloriose enim magnificatus est », et c’était aussi le texte le plus courant (c’est celui qu’avait saint Augustin). Saint Jérôme fait remarquer qu’en grec c’est « glorificatus est », mais qu’on traduit « magnificatus » parce que « gloriose glorificatus » ce n’est pas joli (« indecora »)… C’est pourtant ce qu’avait le texte hébreu (gaoh gaah), qui aime ce genre de répétitions expressives, et que le grec avait respecté. « Honoratus » paraît spécifique à la liturgie.

Ensuite on a « adjutor et protector », qui traduit exactement le grec. Saint Jérôme traduira « fortitudo mea et laus mea », qui est plus proche du texte massorétique.

Commentaires

  • Vous vous en doutez déjà : la lecture du jour est complètement tronçonnée dans le nouveau lectionnaire. Lui qui d'habitude ne répugne pas aux longues lectures, là , ça lui est vraiment insupportable. 13 versets, c'était vraiment trop. Pas même une proposition de lecture breve/longue. On coupe du v. 21 au v 31 inclu (on commence au v 18 il est vrai). Je pense que les efforts infructueux de Guéhazi ont été tellement interprétés comme la figure de l'inutilité de la Loi ancienne que les fabriquants de 1970 ont reculé devant un passage prêtant le flanc à un antisémitisme aussi virulent... Je ne vois pas d'autres explication.

  • En fait, j'ai été trop optimiste : cette lecture tailladée est seulement "optionnelle", pendant la 5e semaine de carême en semaine, les années B et C, et dans ce cas on prend l'évangile de Lazare, qui ces années-là n'est pas lu le dimanche (c'est quand même incroyable de penser se préparer à Pâques sans entendre la résurrection de Lazare). Or, comme la résurrection opérée par Elie a été placée en 10e semaine du "Temps ordinaire", et que la résurrection de 2 Rois 13 n'est pas lue (pas non plus dans le lectionnaire tridentin), il s'ensuit que sauf bonne volonté particulière du curé, un fidèle peut entendre toutes les messes du carême en ignorant les précédents vétérotestamentaires de la Résurrection. Heureusement que Sacrosanctum concilium veut "ouvrir plus largement les trésors bibliques aux fidèles"!

  • pas de probleme avec le missel 1962!!!!

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