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  • Le vénérable Gianfranco

    Relevant le « grand courage » du cardinal Ravasi qui a écrit une belle lettre à ses « frères » maçons, la Grande Loge d’Espagne lui donne d’abord le titre d’« honorable frère » (le titre donné après l’initiation), puis explique qu’on doit en fait l’appeler « vénérable frère », le titre que porte l’apprenti devenu maître et digne de diriger les travaux de la loge…

    Et la Grande Loge d’Espagne d’affirmer que le titre de « vénérable » « a la même signification pour l’Eglise et pour la franc-maçonnerie : être d’une vertu pure et immaculée »…

  • Samedi de la quatrième semaine de carême

    La messe de ce jour est tissée d’eau et de lumière (voir ma note de 2014). L’une et l’autre sont nécessaires à la vie. Dans l’évangile Jésus proclame :

    « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres mais il aura la lumière de la vie. »

    C’est ce que reprend saint Jean dans le prologue de son Evangile :

    - Il était la Lumière véritable

    - En Lui la Vie était, et la Vie était la Lumière des hommes.

    La lumière véritable : Je suis la Vérité.

    Celui qui me suit : Je suis la Voie.

    Aura la lumière de la vie : Je suis la Vie.

    La triple affirmation du discours après la Cène (Jean 14,6) est déjà là.

    La lumière véritable, c’est clairement la lumière divine. En disant « Je suis la lumière du monde », Jésus affirme sa divinité. Au début de sa première épître, saint Jean écrit : « Et telle est l’annonce que avons entendue de lui et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, et de ténèbres en lui il n’y a pas. » Le Christ, Fils du Père, est « Lumière (issue) de Lumière » (phos ek photos), dit le Credo. Et cette Lumière de Lumière est lumière pour les nations, la lumière des nations (lumen gentium), comme l’avait annoncé Isaïe, la lumière qui « illumine tout homme venant en ce monde » pour lui donner la vie éternelle.

    Le psaume 35, chant du Christ comme tous les psaumes, faisait déjà le lien entre la lumière et la vie, la vie divine source de la lumière pour les hommes, cette lumière incarnée qui donne la vie éternelle et son inépuisable bonheur :

    Ils s’enivreront de l’abondance de ta maison, et tu les abreuveras du torrent de ta volupté.

    Car chez toi est la source de la vie, et dans ta lumière nous verrons la lumière.

    Et si nous continuons la lecture de l’épître de saint Jean, nous avons, juste après le verset déjà cité, le lien avec le sacrifice de la Croix, qui opère ce mystère, et vers lequel la liturgie nous achemine : « Si nous marchons dans la lumière, comme Lui-même est dans la lumière, nous avons communion les uns avec les autres, et le Sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. »

    *

    Ce 12 mars est pour les bénédictins le jour de la fête de saint Grégoire le Grand, qui fut père abbé avant de devenir pape, et qui reste comme le grand ordonnateur de la liturgie latine. Ce personnage exceptionnel, père de l’Eglise, docteur de l’Eglise, naquit à la vie éternelle un 12 mars, en plein carême (comme saint Benoît dont il a écrit la vie), afin que sa fête passe quasiment inaperçue : leçon d’humilité post-mortem. Mais ce 12 mars, à 8h, est célébrée une messe solennelle latine et… grégorienne à l’autel de saint Grégoire le Grand, en la basilique Saint-Pierre. Messe organisée par l’Amitié sacerdotale Summorum Pontificum, dont le modérateur est le P. Vicenzo Nuara, le dominicain de la commission Ecclesia Dei.

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  • Des lois contre l’avortement

    Des lois restreignant les possibilités d’avortement ont été définitivement votées mercredi dans deux Etats américains : la Floride et l’Indiana.

    La loi votée en Floride supprime les subventions de l’Etat au Planning familial (200.000$ par an) pour les transférer à de vrais centres de santé. Et elle impose aux avorteurs les mêmes contraintes qui figurent dans la loi texane aujourd’hui pendante devant la Cour suprême et la loi de Louisiane que vient de suspendre la Cour suprême : les avorteurs doivent avoir un « privilège d’admission » dans un hôpital de l’Etat (ce qui est difficile à obtenir, surtout pour un médecin qui tue) et les avortoirs doivent observer les normes de sécurité les plus strictes des centres de chirurgie ambulatoire, avec de fréquentes inspections. Le texte est désormais sur le bureau du gouverneur, le républicain Rick Scott. Celui-ci a refusé de dire s’il la signerait. Un porte-parole a fait savoir qu’il l’examinerait…

    Dans l’Indiana, les législateurs ont adopté une loi plutôt bizarre qui interdit de demander un avortement pour la raison que le fœtus a un handicap (y compris la trisomie). A priori on se dit que c’est bien, mais comme l’avortement est libre jusqu’à vingt semaines cela veut dire que seuls les fœtus sains peuvent être tués… En pratique, une femme ne pourra demander un avortement que si elle peut prouver (?) que son « seul motif » n’est pas le sexe du fœtus, sa race ou son handicap… Suite aux vidéos sur le Planning familial, la loi comporte d’autre part des dispositions interdisant tout transfert de tissu fœtal et exigeant l’incinération. Le gouverneur, le républicain Mike Pence, « en tant que ferme soutien des droits des enfants à naître, considérera avec attention toute loi arrivant sur son bureau qui défend le caractère sacré de la vie », a déclaré un porte-parole.

  • Salon du livre de l'AGRIF

    Salon du livre 2016 de l'AGRIF

    d'Amitié Française et de solidarité chrétienne

    Dimanche 20 mars 2016

    de 13h30 à 19h

    Espace Charenton, Paris 12e

    327 rue de Charenton, 75012 Paris

     Ce 20 mars, jour et messe des Rameaux, jour du printemps, la perspective d’une très bonne après-midi parmi cent auteurs dans l’Amitié Française dont vous pourrez acheter et vous faire dédicacer les livres !

    Déroulement de la journée :

    14 h 15 : mot rapide d’accueil dans la salle des signatures par Cécile Montmirail ou Bernard Antony

    15 h 30 :

    -  allocution de Guillaume de Thieulloy : « notre Salon dans l’Amitié Française »

    -  allocution de Bernard Antony : « L’AGRIF contre les trois racismes et contre l‘idéologie nihiliste de l’antiracisme totalitaire ».

    16 h : Remise du prix du livre de l’Amitié Française.

    17 h : Retour dans l’auditorium.

    -  Allocution de Jeanne Smits : « mes salles d’audience, deux procès et leurs hallucinants jugements ».

    -  Allocution de Jérôme Triomphe.

    19 h : fermeture des portes.

    Liste des auteurs ayant confirmé leur présence

  • Vendredi de la quatrième semaine de carême

    Marie dit que son frère est mort parce que le Seigneur était absent. D’après ses paroles, il est permis de penser qu’elle s’adresse à lui comme à Dieu même – bien qu’elle se trompe en croyant qu’il n’est pas présent quand son corps est absent. Quand elle s’adresse à lui comme à Dieu même, elle voit plus loin que Marthe, car elle ne dit pas : « Ce que tu demanderas à Dieu il te le donnera ». C’est pourquoi le Seigneur, qui avait longuement instruit Marthe, ne répond rien à Marie. Il ne reproche pas à Marie d’avoir osé lui dire, aveuglée par sa douleur : « Si tu avais été ici ! » - lui qui remplit tout le créé ! Il nous donne l’exemple : nous ne devons pas faire de reproches à ceux qui sont dans un deuil récent et véhément. Le Seigneur ne dialogue donc pas avec Marie comme avec Marthe, il acquiesce, plutôt ; il entre dans les mêmes sentiments, et il manifeste sa nature humaine : il pleure et faiblit quand il la voit pleurer, et que pleurent avec elle les Juifs qui l’entourent.

    Parce que le Christ n’était pas seulement Dieu par nature, mais qu’il était homme aussi, le voici souffrant une faiblesse humaine. Quand la douleur, en effet, commença de l’émouvoir, et que dans sa sainte chair des larmes vinrent à ses yeux, il ne les laissa pas simplement couler, comme nous faisons, mais il « frémit en l’Esprit », ce qui veut dire : sous la motion de l’Esprit, il réprima la tendance de sa chair. ; alors celle-ci, ne supportant pas l’action puissante de la nature divine qui lui était unie, trembla, bouleversée, redoublant son deuil.

    Saint Cyrille d’Alexandrie, commentaire sur l’évangile de saint Jean

  • L’invention de la "mer des Roseaux"

    Les Hébreux avaient toujours traversé la mer Rouge, mais toutes les traductions françaises « catholiques » modernes ont « mer des Roseaux » (ou « mer des Joncs ») - ce qui n’est et n’a jamais été le nom d’une mer. (Un certain nombre de traductions protestantes gardent « mer Rouge ». La dernière traduction catholique à avoir « mer Rouge » est la Pirot-Clamer.)

    Il semble que ce soit une fantaisie française récente, et germanique depuis… Luther. Aucune des dix traductions anglaises que j’ai vues (y compris la New English Translation de 2005) ne parle de mer des Roseaux, toutes ont : mer Rouge.

    En général on ne vous dit même pas pourquoi on appelle la mer Rouge « mer des Roseaux ». Et quand par hasard on consent à ajouter une note, c’est simplement pour souligner qu’une fois de plus la Septante et la Vulgate se sont trompées. Comme s’est trompé saint Etienne (Actes 7,37), comme s’est trompée l’épître aux Hébreux (11,29), comme se sont trompés les commentateurs juifs (à commencer par Philon), comme se sont trompés tous les pères de l’Eglise, et l’Eglise dans sa liturgie…

    Le mot du texte massorétique (des juifs du Xe siècle, qui est censé faire autorité chez les catholiques) est « souph ». C’est un mot qui ne correspond à aucune racine hébraïque. Par conséquent on ne peut que conjecturer sa signification selon le contexte. Les dictionnaires supposent que le mot veut dire roseau ou jonc, voire papyrus, parce qu’il se trouve aussi au début du chapitre 2 de l’Exode, quand Moïse nouveau-né, placé dans une corbeille, est déposé dans les « souphs » des bords du Nil. Cependant, le même mot se trouve aussi dans le livre de Jonas, et là il s’agit (selon le texte massorétique qui ne correspond ni à la Septante ni à la Vulgate) des « souphs » qui entourent la tête du prophète quand il est jeté dans la mer. En haute mer, ce ne peut pas être des roseaux, et des roseaux ne se mettraient pas autour de sa tête. Donc ce sont des algues… Et donc le dictionnaire Brown Driver Briggs expose doctement que lorsqu’il n’y a pas le mot « mer » devant, « souph » veut dire algues… Mais Fillion (qui traduit la Vulgate où rien ne se met autour de la tête de Jonas) dit dans ses notes de l’Exode que la mer Rouge est en fait la « mer des Algues »…

    Conformément aux dogmes absurdes des exégètes modernes, personne n’imagine un instant que dans le texte hébreu dont disposaient les Septante et dans le texte hébreu dont disposait saint Jérôme, il pût y avoir un autre mot que « souph » pour définir la mer que traversent les Hébreux. Pour Exode 2,3, la Septante dit que Moïse dans son panier fut déposé « dans le marais près du fleuve », la Vulgate que Moïse fut déposé « dans les carex de la rive du fleuve ». Des carex : on n’est pas loin des roseaux, et d’ailleurs certains dictionnaires, prudents, parlent de plantes aquatiques… Il est donc vraisemblable qu’ici il y avait « souph ». Mais, précisément, si saint Jérôme avait vu « souph », peu après, dans le même texte de l’Exode, il aurait traduit « mer des carex », et non « mer Rouge ».

    L’accord entre la Vulgate et la Septante est un indice fort qu’il s’agit bien de la « mer Rouge ». Rouge comme le sang du Christ qui nous lave du péché dans le baptême, dans la mort et la résurrection du Christ, que figure le passage de la mer.

    En outre, l’invention de la « mer des Roseaux » est un immense cadeau fait aux rationalistes : si les Hébreux ont traversé une « mer de roseaux », c’est-à-dire « un marais », comme aurait traduit la Septante si elle avait vu « souph », c’est que parler de miracle est très exagéré. Or, comme le passage de la mer Rouge est l’événement sur lequel on revient sans cesse dans la Bible comme étant le miracle des miracles qui fonde toute l’histoire israélite, on détruit du même coup, d’un seul coup, tout le judaïsme, et aussi le christianisme, qui est indissolublement lié au symbolisme pascal du passage de la mer Rouge.

  • Encore un "désastre" du Brexit

    Dans la série le Brexit c’est l’apocalypse, qui fait fureur en ce moment outre-Manche chez les européistes même modérés, voici une perle : 150 universitaires, dont l’inévitable Stephen Hawking, affirment dans une lettre publiée par le Times que si le Royaume Uni quittait l’UE, cela entraînerait « une perte de liberté de mouvement des scientifiques entre le Royaume-Uni et l'Europe », ce qui serait « un désastre pour la science et les universités britanniques ».

    Qui peut être assez stupide pour croire qu’il y aurait une quelconque « perte de liberté de mouvement des scientifiques » ? A moins que le Brexit oblige à passer la Manche à la nage…

    En fait l’explication se trouve juste avant (mais ce n’est pas cité dans les résumés français) : « Aujourd’hui nous recrutons beaucoup de nos meilleurs chercheurs en Europe continentale, dont des jeunes qui ont obtenu une bourse de l’UE et ont choisi de venir ici… »

    Ce qu’ils appellent « perte de liberté de mouvement », c’est donc la perte éventuelle de quelques boursiers…

    Une version originale de « la bourse ou la vie »…

  • L’Islande et le Brexit

    Dans une interview au Daily Telegraph, le Premier ministre islandais Sigmundur Gunnlaugsson refuse de prendre parti dans le débat sur le Brexit, mais il remarque que le pouvoir du Royaume Uni est en constante diminution dans les prises de décision européennes, et il souligne goulûment à quel point les Islandais se félicitent d’être hors de la zone euro et d’avoir abandonné toute velléité d’entrer dans l’UE…

    « Quant il s’agit de questions importantes, dit-il, les décisions sont prises par deux pays, et de plus en plus par un seul [allusion notamment au tout récent pré-accord européen avec la Turquie en fait négocié et imposé par la seule Allemagne]. On fait venir les autres aux réunions pour approuver ce qui a été décidé, et si ce n’est pas dans l’après-midi c’est au milieu de la nuit. Il semble que ce soit devenu la norme à Bruxelles. »

    En 2008, l’économie islandaise fut spécialement sinistrée par la crise mondiale. Et en 2009 le pays faisait acte de candidature à l’UE, comme à une bouée de secours. (Les négociations furent gelées puis abandonnées en 2013 après la victoire de l’opposition.) Or, dit Sigmundur Gunnlaugsson, « ne pas faire partie de la zone euro « s’est montré indispensable à notre rapide rétablissement » : « Il ne fait aucun doute que si nous avions alors été membres de l’UE et de la zone euro, le pays aurait fait faillite et nous aurions été dans une situation ressemblant davantage aujourd’hui à celle de la Grèce qu’à celle de l’Islande ». Laquelle a connu depuis lors une croissance de 2,6% en moyenne, de 3,2% prévue en 2016, avec un chômage tout simplement absent (2% de demandeurs d’emploi…).

    Il n’est plus du tout question dans la classe politique islandaise d’une quelconque tentative de reprendre le processus d’adhésion à l’UE, d’autant qu’un sondage a montré que… 70% des Islandais sont bien contents d’être en dehors de l’UE.

  • "Les" républicains contre Trump

    Depuis plusieurs jours on voit ici et là ce titre : « Le Parti républicain mobilise contre Trump », ou « se mobilise » contre Trump. C’est-à-dire contre celui qui sera sans aucun doute assuré, dès la semaine prochaine, d’être le candidat… du parti républicain.

    Et alors, ce parti qui se mobilise contre lui-même et ses propres militants va faire campagne pour Hillary ?

  • Commission LGBT

    Pour la première fois, la Commission européenne va participer officiellement à une gay pride : celle d’Amsterdam, qui se caractérise par un défilé de bateaux aux couleurs homosexuelles. Il y aura donc un bateau financé par l’exécutif européen et portant fièrement le drapeau de l’UE…