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  • Il y a cinq ans, Shahbaz Bhatti

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    Le 2 mars 2011, Shahbaz Bhatti, ministre catholique du gouvernement pakistanais, était assassiné en pleine rue. Par des islamistes. A cause de son soutien à Asia Bibi et de son combat contre la loi anti-blasphème. Cinq ans après, l’évêque d’Islamabad peut entreprendre l’enquête diocésaine en vue de son procès en béatification. Le diocèse peut donc officiellement recueillir des témoignages sur Shahbaz Bhatti. L’agence Fides rappelle celui de Mgr Anthony Lobo, son père spirituel, évêque émérite d’Islamabad, mort en 2013 :

    En voyant ses dons en termes de leadership et sa bonne volonté vis-à-vis de l’Eglise au Pakistan, j’ai encouragé ses études et son entrée en politique. Il n’était pas intéressé par le fait d’être actif dans le monde politique mais il a accepté de faire de la politique pour protéger les chrétiens et les autres minorités. Il a vécu une vie engagée et décida de ne pas se marier. Il était célibataire. Il ne possédait rien et a exercé son ministère seulement comme un instrument de service. Je crois que Clément Shahbaz Bhatti est un laïc consacré martyr de la foi.

    Le Père John Williams, de la commission Justice et Paix du diocèse, indique à Fides :

    L’évêque d’Islamabad a donné son accord et a impliqué son confrère de Faisalabad, diocèse dans lequel Shahbaz Bhatti est né et a vécu. Alors, l’évêque de ce diocèse était Mgr Joseph Coutts, aujourd’hui à Karachi et actuel président de la Conférence épiscopale. L’actuel évêque d’Islamabad, Mgr Rufin Anthony, est né dans le même village que Shahbaz Bhatti et connaît bien les lieux, la famille et la communauté locale. Il existe toutes les circonstances favorables pour mener une enquête soigneuse dont nous espérons qu’elle pourra avoir une issue positive. Toute la communauté catholique au Pakistan l’espère. Le souvenir de Shahbaz Bhatti est encore vif et, ces jours-ci, se dérouleront de nombreuses commémorations.

    Ce qui suit était la une de Daoudal Hebdo du 3 mars 2011. Dans le numéro suivant il y avait deux pages (6-7) de témoignages sur Shahbaz Bhatti, avec deux longues citations de ses propres propos sur sa singulière vocation.

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  • Mercredi de la troisième semaine de carême

    Dom Pius Parsch :

    La leçon [la première lecture de la messe : les dix commandements donnés à Moïse] nous enseigne le grand respect que nous devons avoir pour les commandements de Dieu ; ils sont, en effet, la volonté expressément déclarée de la divine majesté. Le respect est le pivot du monde, dit Shakespeare ; le respect de Dieu est la base de toute morale. C’est la grande faiblesse de notre temps de ne plus avoir ce profond respect de la majesté divine et, par suite, de ne plus prendre les commandements autant au sérieux. L’histoire du salut nous montre pourtant quelle importance Dieu attribue à l’observation des commandements. Nous le voyons au paradis terrestre, après la transgression du premier commandement ; la malédiction de l’humanité, l’océan de misères qui découla du péché originel nous l’attestent ; ce qui nous le montre encore plus, c’est la mort du Christ sur la Croix, car cette mort est, en somme, le jugement et le châtiment du péché. L’Évangile nous fait entrer dans un autre ordre de pensées : nous chrétiens, nous devons accomplir les commandements en esprit et de tout cœur. Pour nous, ce ne sont pas, à proprement parler, des commandements ; pour nous, la volonté de Dieu est une joie : nous sommes comme de bons enfants qui accomplissent avec joie la volonté de leurs parents et qui, au lieu d’y voir un joug pénible, font, de leur obéissance, une preuve et une expression de leur amour. C’est pourquoi nous ne devons pas seulement accomplir la lettre de la loi, mais encore en comprendre et en observer l’esprit. L’esprit de la loi est l’amour, l’amour de Dieu et du prochain.

  • Milos Zeman pour un référendum

    Le président tchèque Milos Zeman a déclaré à un site tchèque qu’il serait favorable à la tenue d’un référendum sur l’appartenance de son pays à l’UE : « Je suis du côté de ceux qui sont contre une sortie de l’UE, mais je suis aussi opposé à ceux qui veulent empêcher les citoyens de voter sur cette question. » Il s’oppose ainsi ouvertement à son Premier ministre, Bohuslav Sobotka, qui a récemment déclaré que si le Royaume Uni quitte l’UE il faut s’attendre à ce qu’un débat de même nature arrive en République tchèque, mais qu’il faudra éviter un référendum parce que la République tchèque ne doit pas sortir de l’UE.

  • Plan peur

    Le gouvernement britannique a publié hier son évaluation de ce que serait l’après référendum dans le cas d’un vote pour le Brexit. En bref il faudrait au moins dix ans de négociations tous azimuts, qui seraient dix ans de grave incertitude. Cette publication entre dans le cadre de la vigoureuse campagne du gouvernement martelant jour après jour que le Brexit aurait des conséquences catastrophiques dans tous les domaines. Réaction d’un ministre, sous le couvert de l’anonymat : « Ce document est une vision apocalyptique de la Grande-Bretagne suite à la sortie de l’UE. Et pourtant le Premier ministre a interdit aux fonctionnaires d’élaborer un plan de sortie de l’UE. C’est d’une totale hypocrisie. Le maire de Londres, Boris Johnson, qualifie l’avertissement gouvernemental de « foutaise », soulignant qu’« il n’y a absolument rien dont on doive s’inquiéter, il y a vraiment tout à gagner ». Même le Premier ministre écossais Nicola Sturgeon, qui est pourtant européiste et opposée au Brexit, met en garde contre une campagne qui serait « misérable, négative, basée sur la peur ».

    Les partisans du Brexit dénoncent sans relâche dans la campagne officielle un « plan peur » (Project Fear). David Cameron a répondu hier : « Le seul plan qui m’intéresse est le “plan réalité” (Project Fact), celui qui dit : Restez, et vous saurez ce que vous obtiendrez. » Sic…

    D’autre part, Daniel Korski, conseiller spécial du Premier ministre, a tenu une réunion avec des diplomates des autres pays de l’UE qui souhaitent appuyer la campagne du gouvernement britannique. Il leur a demandé de se focaliser sur les grandes questions plutôt que sur l’accord qui a été négocié (en effet, ça vaut mieux, sauf que l’unique débat est justement sur cet accord…). Les autres pays sont également priés de consulter le gouvernement britannique avant d’intervenir…

  • Mgr Schneider

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    Très belles photos de Mgr Athanasius Schneider à Warrington, Angleterre (entre Manchester et Liverpool), dans la belle église (du moins à l’intérieur) de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, dimanche dernier. Dommage qu’il n’y ait pas davantage de monde…

  • Mardi de la troisième semaine de carême

    Bienheureux cardinal Schuster :

    L’église du rendez-vous doit son origine aux Byzantins, qui élevèrent à Rome au moins cinq temples en l’honneur des martyrs Serge et Bacchus. L’un d’eux se trouvait dans la région des Monti, le Canelicum, ayant auprès un monastère, où, précisément aujourd’hui, se rassemblait le peuple romain pour la procession stationnale à la basilique de Pudens. La domus Pudentiana ou le titulus sancti Pudentis fut l’un des plus anciens titres urbains, et rien jusqu’à présent ne dément l’antique tradition ecclésiastique qui veut qu’elle ait été sanctifiée par le séjour de Pierre dans la maison du sénateur Pudens. Les souvenirs du pape saint Pie Ier, de son frère Hermas l’auteur apocalyptique du Pastor, de Priscille, de Pudentienne, de Praxède, de Justin le Philosophe, d’Hippolyte le Docteur, se groupent tous sur le Viminal, et se rattachent à l’histoire de la maison de Pudens, en sorte qu’il semble qu’elle ait vraiment été au IIe siècle la résidence pontificale.

    La sainte liturgie s’est fait l’écho de cette tradition locale, et la lecture évangélique de ce jour, avec l’histoire de Pierre interrogeant le Seigneur relativement à l’usage du pouvoir des clefs, a été précisément choisie pour évoquer le souvenir de l’Apôtre qui fut l’hôte de Pudens en cette maison.

    Ego clamávi, quóniam exaudísti me, Deus : inclína aurem tuam, et exáudi verba mea : custódi me, Dómine, ut pupíllam óculi : sub umbra alárum tuárum prótege me.

    J’ai crié, mon Dieu, parce que vous m’avez exaucé ; inclinez vers moi votre oreille et exaucez mes paroles. Gardez-moi, Seigneur, comme la prunelle de l’œil, protégez-moi à l’ombre de vos ailes.

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    L’introït est tiré du psaume 16, où est exprimée avec tant de beauté l’espérance que le Seigneur gardera sous les ailes de son patronage tous ceux qui mettent leur confiance en lui. Ce verset du psaume est à mettre en regard de la mosaïque absidale de la basilique Pudentienne, où l’on voit le Sauveur étendant la main pour protéger le titre apostolique et l’antique résidence des papes du second siècle. Il tient un volume ouvert sur lequel on lit : Dominus conservator Ecclesiæ Pudentianæ, pour indiquer la protection spéciale réservée à cette basilique, qui, autrefois, était comme l’expression visible et le trophée de l’apostolat et de la primauté romaine de saint Pierre.

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    Sur les 70 fois 7 fois de l'évangile, voir ici.