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« Mon temps n’est pas encore venu », dit Jésus dans l’évangile de ce jour. Comme il dit ailleurs que son « heure » n’est pas encore venue, ou que l’évangéliste précise que si personne ne met la main sur lui c’est parce que son heure n’est pas encore venue.
Ici il dit « mon temps ». Le sens est le même, il est même renforcé d’une certaine façon puisque le mot grec est « kairos » : le moment opportun, le moment crucial, le temps où il faudra mourir sur la croix pour racheter les hommes. Mais le choix du mot est ici commandé par le contexte. Jésus dit « mon temps », par opposition à celui de ses frères : « votre temps est toujours prêt ». Le temps de ses frères, ce n’est pas un moment opportun, c’est le temps du monde.
Le P. Bouyer (Le 4e évangile) avait remarqué le parallélisme entre cet épisode et les noces de Cana. A Cana, c’était la première fois que Jésus disait « Mon heure n’est pas encore venue. » Et dans les deux épisodes on voit Jésus refuser de faire ce qu’on lui demande, puis le faire ensuite.
A Cana, c’est à la prière de sa Mère. Mais ce n’est pas, ou pas seulement, pour être agréable à Marie que Jésus fait un miracle pour remédier à la pénurie de vin. Ce miracle est un « signe ». Il a une signification profonde, spirituelle, sacramentelle. Il ne fait pas ce qu’on lui a demandé. Il fait quelque chose qui ressemble à ce qu’on lui a demandé, mais dont la signification est sur un autre plan.
Il en est de même avec ses frères qui lui demandent d’aller à la fête. Ils lui demandent de participer au cortège festif qui va s’ébranler pour aller à Jérusalem rejoindre les autres cortèges des villages et des tribus, où il va pouvoir montrer ce qu’il sait faire, briller aux yeux du monde en accomplissant devant les foules de Jérusalem quelques éclatants miracles qui vont faire de lui une vedette au lieu qu’il reste terré en Galilée.
Jésus répond qu’il ne va pas à cette fête. Puis, une fois que la tribu est partie, il y va « comme en secret ». Non pour jouer au thaumaturge, mais pour enseigner sa doctrine qui n’est pas de lui mais de celui qui l’a envoyé. Il est l’envoyé de Dieu et il prêche avec autorité parce qu’il est Dieu lui-même. Au Temple. Au milieu de la fête. Dès qu’il a commencé à parler les autorités ont dépêché des hommes pour l’arrêter. Mais… « son heure n’était pas encore venue »…
Comme on s’y attendait, les deux partis de la coalition droite-gauche allemande ont perdu des plumes ce dimanche dans les trois Länder où il y avait des élections, au profit de l’AfD qui se présentait pour la première fois.
Le scrutin le plus spectaculaire est celui de Saxe-Anhalt, où l’AfD obtient 24,2% des voix et arrive deuxième derrière la CDU. Dans le Bade-Wurtemberg, l’AfD obtient 15,1%, et en Rhénanie-Palatinat 12,6%.
L’AfD, Alternative pour l’Allemagne, a été créé comme un parti anti-euro. Aujourd’hui c’est contre l’immigration qu’il cartonne…
(Les médias insistent sur la défaite d'Angela Merkel et de la CDU. Mais si la CDU perd en effet 12 points dans le Bade-Wurtemberg, elle ne perd que 3,4 points en Rhénanie-Palatinat et 2,7 en Saxe-Anhalt. Le SPD perd 10,9 points - la moitié de son score précédent - en Saxe-Anhalt, et 10,4 points dans le Bade-Wurtemberg, et améliore son score d'un demi-point en Rhénanie où il est en tête. Dans le Bade-Wurtemberg, les Verts sont passés devant la CDU en gagnant 6,1 points à 30,3%...)
Cette affiche du ministère canadien de la Santé faisant (quand même) polémique, le ministère a répondu que « Santé Canada représente systématiquement tous les Canadiens dans ses communications ».
Sauf que la dame n’est pas canadienne mais saoudienne :
Ce sera l’occasion de rappeler que le livre de Jean-Jacques Olier sur la messe (la vraie messe) est véritablement impressionnant (notamment par sa connaissance des pères grecs).
La liturgie de ce temps est la plainte du Christ souffrant. Mais l’hymne des vêpres, Vexilla Regis, et l’hymne des matines, Pange lingua gloriosi, sont des chants de triomphe, qui célèbrent la victoire du Roi sur ses ennemis. Car l’issue ne fait aucun doute. Et c’est dans sa Passion même que le Christ est vainqueur, la Croix est son trône.
Voici le Vexilla Regis par des maîtres de chœur réunis à Fontevraud en juillet 1980, sous la direction du chanoine Jeanneteau (strophes 1, 2, 3, 6 deux fois, 7).
Vexílla Regis pródeunt : Fulget Crucis mystérium, Qua vita mortem pértulit, Et morte vitam prótulit.
Les étendards du Roi s’avancent : il resplendit le mystère de la Croix, sur laquelle la Vie a souffert la mort, et par la mort a produit la vie.
Quæ, vulneráta lánceæ Mucróne diro, críminum Ut nos laváret sórdibus, Manávit unda et sánguine.
C’est là que, transpercé du fer cruel d’une lance, son côté épancha l’eau et le sang, pour laver la souillure de nos crimes.
Impléta sunt quæ cóncinit David fidéli cármine, Dicéndo natiónibus : Regnávit a ligno Deus.
Il s’est accompli, l’oracle de David qui, dans un chant inspiré, avait dit aux nations : « Dieu régnera par le bois. »
Arbor decóra et fúlgida, Ornáta Regis púrpura, Elécta digno stípite Tam sancta membra tángere.
Tu es beau, tu es éclatant, arbre paré de la pourpre du Roi ; noble tronc appelé à l’honneur de toucher des membres si sacrés.
Beáta, cuius bráchiis Prétium pepéndit sǽculi, Statéra facta córporis, Tulítque prædam tártari.
Arbre bienheureux, dont les bras ont porté la rançon du monde ! Tu es la balance où fut pesé ce corps, et tu as enlevé à l’enfer sa proie.
O Crux, ave, spes única, Hoc Passiónis témpore Piis adáuge grátiam, Reísque dele crímina.
Salut, ô Croix, unique espérance ! En ces jours de la Passion, accrois la grâce chez les justes, efface le crime des coupables.
Te, fons salútis, Trínitas, Colláudet omnis spíritus : Quibus Crucis victóriam Largíris, adde prǽmium. Amen.
O Trinité, source de notre salut, que tous les esprits vous louent ensemble : vous nous donnez la victoire par la Croix : daignez y ajouter la récompense. Amen.
C’est encore le Carême, car les quarante jours de pénitence ne sont pas expirés, mais la liturgie, tout en demeurant orientée vers la préparation des catéchumènes au Baptême, est dominée par la personne du Christ souffrant.
Il est le seul objet des chants de la messe. Plus encore, presque toujours c’est lui qui est en scène ; c’est lui qui parle, lui qui chante, nous livrant à travers la mélodie les sentiments qui furent les siens durant le terrible drame des derniers jours de sa vie.
Ce n’est pas tout. Le Christ ne fut pas seul dans sa Passion. Sa personnalité divine nous contenait tous. Il nous avait en lui, chacun distinctement présent, et, parce qu’il connaissait à l’avance les actes de notre volonté par lesquels nous nous donnerions à lui un jour pour continuer son sacrifice, il nous associait à toute son œuvre de Rédemption. C’est en cela que nous étions dans la Passion, c’est en cela que nous y sommes encore.
Quand l’Eglise la renouvelle devant nous liturgiquement, les mots et les chants dont elle se sert ont donc deux sens, ou mieux, leur sens est à la fois passé et présent, historique et actuel. Historique en ce qu’ils expriment ce que fut l’âme du Christ souffrant au moment où il souffrit ; actuel en ce que cette expression, par l’Eglise et la liturgie, nous arrive à travers les siècles, non comme un souvenir archaïque, mais comme une chose qui n’a pas cessé d’être, qui demeure vivante, qui s’étend seulement dans le temps avec le cours des âges, pour atteindre les hommes à mesure qu’ils viennent à l’existence, et pour être leur propre expression dans la Passion du Christ qu’ils continuent.
Voilà comment il faut les entendre, voilà comment il faut les chanter, si nous voulons comprendre ce qu’ils expriment et l’exprimer nous-mêmes.
Dom Ludovic Baron
Introït
Par les moines de Solesmes, 1952 ou 1953 (enregistrement restauré par Musicologie médiévale) :
Júdica me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta : ab homine iníquo et dolóso éripe me : quia tu es Deus meus et fortitúdo mea.
Emítte lucem tuam et veritátem tuam : ipsa me de duxérunt et adduxérunt in montem sanctum tuum et in tabernácula tua.
Ô Jugez-moi, ô Dieu, et séparez ma cause de celle d’une nation qui n’est pas sainte : délivrez-moi de l’homme méchant et trompeur. Car vous êtes ma force, ô Dieu.
Envoyez votre lumière et votre vérité ; elles me conduiront et m’amèneront à votre montagne sainte et à vos tabernacles.
Hier est sorti sur les écrans américains un film intitulé Le jeune Messie, réalisé par Cyrus Nowrasteh d’après le roman Le Christ Seigneur : retour d’Egypte, d’Anne Rice.
Cyrus Nowrasteh est connu aux Etats-Unis pour sa mini-série Destination 11 septembre et son film La lapidation de Soraya M., qui ne sont semble-t-il jamais sortis en France. Anne Rice est un auteur à succès qui aurait vendu près de 100 millions d’exemplaires de ses livres, surtout ceux sur les vampires. Christ the Lord : out of Egypt (non traduit en français) date de 2005, dans la période « catholique » d’Anne Rice (entre 1998 et 2010), qui auparavant était athée et est aujourd’hui anticatholique par militantisme LGBT (pour son fils…).
Le film, comme le roman, raconte la vie de Jésus entre 7 et 8 ans.
Un cardinal (O’Malley) et deux archevêques (Chaput et Wenski) se sont déjà déclarés enthousiastes, ainsi que le National Catholic Register. Mgr Chaput, l’archevêque de Philadelphie, déclare que c’est « un portrait fidèle à la foi biblique mais sans sentimentalisme… un film exceptionnel, captivant du début à la fin, qu’il est bon de voir, d’avoir, et de revoir ».
J’ai néanmoins quelques doutes à ce sujet. Voilà un Jésus de nouveau traqué par Hérode (le fils) et qui fait des miracles en veux-tu en voilà sans savoir d’où vient ce don ni qui il est :
« Et au-delà d’Hérode il y a un adversaire d’un autre monde, un démon à cape sombre qui est visible par l’enfant Jésus mais par personne d’autre autour de lui. L’enfant Jésus se démène pour comprendre ce que cela veut dire et cherche à comprendre ses inexplicables pouvoirs. Ses parents et sa famille élargie l’ont protégé de la vérité de sa naissance insolite, de la visite des mages et du tragique massacre des Innocents qui eut lieu sur ordre d’Hérode. C’est au Temple qu’il entend enfin ces histoires pour la première fois. »
Si c’est ce que montre le film, n’en déplaise au bon Mgr Chaput je suis plus que sceptique sur les bienfaits à attendre d’une marmelade aussi manifestement empoisonnée.
L’« initiative citoyenne » finlandaise contre l’euro a bien recueilli plus de 50.000 signatures, comme l’annonçait en novembre le député européen Paavo Väyrynen qui l’avait lancée.
Le Parlement a donc obligation de débattre de l’appartenance de la Finlande à la zone euro.
En soi c’est assez surréaliste, dans la mesure où, 1 – les pays membres de l’UE sont obligés d’avoir l’euro (sauf s’ils s’en sont exclus avant Maastricht), 2 – l’initiative de Paavo Väyrynen n’est soutenue par aucun parti, pas même le parti des Vrais Finlandais qui est aujourd’hui membre de la coalition au pouvoir…
Mais le fait est que l’initiative de Paavo Väyrynen fait débat dans l’opinion. Surtout au moment de la campagne britannique. Et le député européen souligne que selon le dernier sondage 31% des Finlandais sont contre l’euro, alors qu’ils n’étaient que 19% en 2011. C’est que la Finlande traverse une très mauvaise passe économique, et que les Finlandais voient de plus en plus avec envie comment leurs voisins suédois s’en sortent sans l’euro, sans parler des Norvégiens qui sont carrément en dehors de l’UE…
Le gouverneur du Dakota du Sud, Dennis Daugaard, a signé hier une loi qui interdit l’avortement après la vingtième semaine. Cet Etat devient le 13e à prendre cette mesure. (Le motif est toujours identique : pour déroger au droit à l’avortement sans limite, on met en avant qu’il est désormais prouvé que le fœtus peut souffrir à partir de vingt semaines, qu’il est donc humain et doit être protégé.)
Pour le Dr Fred Deutsch, président de l’association Droit à la Vie de l’Etat, « cette loi marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire du Dakota du Sud pour protéger l’enfant à naître ». Sans doute, mais il y a encore du boulot…
Cette loi est la quatrième loi « pro-vie » adoptée par les parlementaires du Dakota au cours de la même session. Celle sur l’avortement a été adoptée à une majorité qui permettait éventuellement au gouverneur de mettre son veto, les trois autres ont été adoptées à une écrasante majorité :
- Les femmes doivent être informées que leur avortement chimique peut être arrêté si c’est pris à temps.
- Le ministère de la Santé doit rendre publics les rapports d’inspection des avortoirs.
- La vente de tissus fœtaux est désormais un crime. (C’est une des nombreuses lois similaires déjà votées ou en passe de l’être, à travers les Etats-Unis, suite aux vidéos qui ont montré le trafic de tissus fœtaux, voire de fœtus entiers, auquel se livre le Planning familial. On remarquera qu'il est loisible de tuer les foetus - jusqu'à vingt semaines - mais que c'est un crime d'en vendre des morceaux...)