Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 12

  • Egypte : l’amende hypocrite

    L’institutrice copte Demanya Oubeid Abdel al-Nour, accusée de blasphème, a été condamnée hier à 100.000 livres d’amende (10.775 €). Des islamistes ont manifesté leur colère à l’issue du verdict. Car il est évident que si elle est coupable de blasphème envers l’islam elle devrait être emprisonnée. La condamner à une énorme amende, c’est avouer qu’elle n’est pas coupable, tout en la punissant d’avoir été dénoncée…

  • Une nouvelle église catholique aux Emirats

    Le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, est aux Emirats arabes unis depuis hier. Vendredi, il consacrera la nouvelle église Saint Antoine de Padoue, dans l’émirat de Ras Al Khaimah, au nord de Dubaï. (La fête de saint Antoine de Padoue, c’est jeudi, mais le jour chômé est le vendredi…)

    « La visite du cardinal Filoni et la dédicace d’une nouvelle église représentent un événement très important pour notre Eglise locale, composée entièrement de fidèles étrangers, surtout d’origine asiatique, souvent humbles travailleurs, mais caractérisés par une foi profonde », déclare à l’agence Fides Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie du Sud, qui rappelle que le terrain a été mis à disposition gratuitement par l’émir, qui le fait pour toutes les communautés catholiques, orthodoxes et protestantes.

    Cette église, accompagnée d’un grand centre pastoral, est la huitième église catholique construite dans les émirats.

    Même si la population catholique latine locale, si l’on peut dire, ne cesse de s’accroître, elle ne dépasse pas les 7.000 personnes. Mais le taux de pratique est très élevé. La majorité des fidèles sont indiens (de Goa et du Karnataka) ; il y a aussi des Sri-lankais et des Philippins (etc.).

    Emirats

  • Saint Jean de Saint-Facond

    Il y avait dans Salamanque un cavalier, et une femme veuve, qui entretenaient ensemble un commerce d’autant plus scandaleux qu’ils tenaient un rang de distinction dans la ville. Saint Jean, qui veillait au salut de ces deux âmes, les ayant un jour aperçus tous deux au sermon, prêcha contre l’impureté avec tant d’énergie et d’onction que le cavalier, vivement touché et pénétré, au sortir du sermon suivit le prédicateur à son couvent, s’y enferma, et se fit religieux dans cette maison.

    La dame, qui devait profiter de cet exemple, demeura dans son endurcissement ; elle entra en fureur, et conçut une telle rage contre le saint qu’elle prit la résolution de le faire mourir ; ce qu’elle exécuta par un poison lent, qu’elle lui fit donner. C’est ce que rapportent le cardinal d’Aragon et l’archevêque de Saint-Jacques, qui ont écrit sa vie.

    Quelque temps après le sermon où assistèrent ce cavalier converti et la dame dont je viens de parler, le père Jean Facond se sentit attaqué d’une langueur mortelle ; et depuis ce temps-là la vie ne fut qu’une mort continuelle. C’est pourquoi il crut devoir pour lors se préparer à la mort, de la manière que les saints ont coutume de s’y disposer, c’est-à-dire par une résignation parfaite à la volonté de Dieu. Pendant sa langueur et ses souffrances, son ennui était de voir la fin de son pèlerinage différée ; s’il avait quelque plainte à la bouche, c’était celle du Prophète David : Multum incola fuit anima mea (ps. 119). Mon pèlerinage sur la terre ne finira-t-il jamais ? disait-il.

    Après avoir avalé ce poison lent, qui fut cause de sa mort, il languit quelques mois, faisant toujours ses fonctions ordinaires. Il était prieur du couvent de Salamanque, et pendant cette langueur même il remplit toujours tous ses devoirs, sans en omettre aucun. Son âme profitait des faiblesses de son corps, et son amour divin toujours fervent était aussi toujours en action. Il prêchait encore, il confessait, il visitait les prisonniers, les pauvres et les malades, en un mot, la force de sa charité qui soutenait son corps tombé en défaillance le rendait présent partout, et de toutes parts utile à la gloire de Dieu et à l’édification du prochain.

    Réduit à ne pouvoir plus sortir de sa cellule, il ne s’occupa qu’à s’entretenir avec les religieux du plaisir qu’il y a de servir Dieu. Les religieux s’affligeaient de sa maladie, et il les consolait, ils le soulageaient et lui les édifiait. Et comme ses forces se furent diminuées, et qu’il sentit approcher la mort, il demanda les derniers sacrements, et les reçut avec la piété la plus exemplaire : il marqua des humiliations si profondes qu’à tout moment, en présence de tous ses religieux, il se disait indigne de toutes les grâces qu’il avait reçues de Dieu : il demanda pardon à ses frères, et continua de les exhorter, comme il avait fait pendant toute sa maladie, à la fidélité de leur état, à l’observation de leur règle, à la conservation de la paix, qui régnait entre eux, et à ne souffrir jamais de relâchement dans leurs observances. Un certain moment, on vit son visage, que les travaux, la pénitence, et la longueur de la maladie avaient rendu sec et pâle, devenir frais, vermeil, reluisant, et de l’embonpoint d’un jeune homme vigoureux ; ce fut pour lors qu’il s’écria : C’est en vous, Seigneur, qu’est toute ma confiance. Un auteur écrit que Jésus-Christ lui apparut à ce moment. Ensuite il jeta les yeux sur un crucifix qu’il tenait en ses mains, et, son cœur faisant un dernier effort d’amour, donna assez de vigueur à sa langue pour prononcer ces paroles : C’est en vous, Seigneur, qu’est maintenant toute ma confiance, je remets mon esprit entre vos mains, un instant après élevant un peu sa voix moribonde, il dit une seconde fois : En vos mains, Seigneur, je recommande mon esprit. Ainsi au milieu de ses frères mourut frère Jean Gonçales de Sahagun, ou de Saint-Facond, religieux de l’ordre des ermites de saint Augustin, et prieur de leur couvent de Salamanque, l’an 1479, le 49e de son âge, le jour même de saint Barnabé 11 juin.

    Extrait de l’Abrégé de la vie et des miracles de saint Jean de St Facond, dont j’avais recopié l’an dernier le passage sur le fait que ce saint voyait habituellement et longuement le Christ en célébrant la messe.

  • « La Russie n’est pas Sodome »

    C’est notamment ce que scandaient des Russes venus protester contre le « kiss-in » organisé devant la Douma par des militants homosexuels, alors que les députés examinaient en troisième et dernière lecture le projet de loi interdisant toute propagande homosexuelle devant mineur. Un amendement a retiré le mot « homosexualité » de l’intitulé. La loi interdit donc la propagande en faveur des « relations sexuelles non traditionnelles ». A l’ouverture des débats, Elena Mizoulina, coauteur du texte et député du parti de centre gauche Russie Juste (et non du parti de l’affreux Poutine), a souligné que les « relations sexuelles traditionnelles » sont « des relations entre un homme et une femme », et qu’elles ont « besoin d’être protégées ». Les sanctions sont des amendes qui vont de l’équivalent d’une centaine d’euros à 23.500 € selon que le coupable est une personne physique, une personne dépositaire de l’autorité publique, ou une « entité juridique ». Les étrangers peuvent en outre être détenus 15 jours et expulsés.

    Le texte a été adopté par 436 voix. Il y a eu 1 vote contre et 1 abstention…

    Selon un sondage, 88% des Russes sont favorables à une telle loi.

    Les députés ont également voté, par 308 voix contre 2, une loi sanctionnant les « offenses aux sentiments religieux des croyants » par une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison. Ce texte avait été réclamé après la provocation des Pussy Riot dans la cathédrale orthodoxe de Moscou.

  • De la Syrie et de l’Irak

    Une série d'attentats à la voiture piégée et de fusillades a fait plus de 70 morts hier dans le nord de l'Irak, selon les autorités irakiennes. La principale attaque a été celle d’un poste de commandement des forces de sécurité à Mossoul : 5 voitures piégées ont explosé et des roquettes ont été lancées : au moins 24 morts.

    Il y a eu plus de 2.000 morts depuis le mois d’avril.

    Il me semble donc qu’il y a nettement plus de morts en Irak qu’en Syrie ces derniers temps, et qu’on en parle nettement moins.

    Pourtant les auteurs des attentats sont à peu près les mêmes : ce sont des rebelles sunnites liés à Al Qaïda. Ce sont tellement les mêmes que les Syriens du Front al-Nosra (qui a fait officiellement allégeance à Al Qaïda) et la branche irakienne d’Al Qaïda ont fusionné en avril, pour créer l’« Etat islamique en Irak et au Levant ». Mais le chef d’Al Qaïda Ayman al-Zawahiri a invalidé cette création, parce qu’elle provoquait des remous dans les rangs syriens.

    Pourquoi la Syrie fait-elle la une en permanence, et que l’Irak est oublié ?

    Parce qu'en Irak nous avons supprimé le dictateur du parti Baas et nous avons installé un gouvernement démocratique qui est confronté à quelques bandes de rebelles qui ne méritent pas qu’on s’intéresse à elles et qui seront démocratiquement réduites à néant.

    Tandis qu’en Syrie il y a toujours le dictateur du parti Baas, qui massacre les bons rebelles qui combattent pour instaurer la démocratie.

  • Saint Barnabé

    Or voici quel est le chemin de la lumière : Si quel qu'un veut parvenir jusqu'à l'endroit assigné, qu'il s'applique avec zèle à ses œuvres. Et voici la connaissance qui nous a été donnée de la façon d'y cheminer : [2] Aime Celui qui t'a créé, crains Celui qui t'a façonné, glorifie Celui qui t'a racheté de la mort ; sois simple de cœur et riche de l'esprit ; point d'attache avec ceux qui marchent dans le chemin de la mort ; haine à tout ce qui déplaît à Dieu ; haine à toute hypocrisie. Tu n'abandonneras pas les commandements du Seigneur ; [3] tu ne t'élèveras pas, mais tu seras humble en tout ; tu ne t'attribueras point la gloire ; tu ne formeras point de mauvais desseins contre ton prochain, tu ne permettras pas l'insolence à ton âme. [4] Tu ne commettras ni fornication ni adultère, tu ne corrompras point l'enfance. Ne te sers pas de la parole, ce don de Dieu, pour dépraver quelqu'un. Tu ne feras point acception de personne en reprenant les fautes d'autrui. Sois doux, sois calme; tremble aux paroles que tu entends ; ne garde pas rancune à ton frère. [5] Tu ne te demanderas pas avec inquiétude si telle chose arrivera ou non. « Tu ne prendras pas en vain le nom du Seigneur. » Tu aimeras ton prochain plus que ta vie. Tu ne feras pas mourir l'enfant dans le sein de la mère ; tu ne le tueras pas davantage après sa naissance. Tu ne retireras pas la main de dessus ton fils et ta fille ; mais dès leur enfance tu leur enseigneras la crainte de Dieu. [6] Tu n'envieras point les biens de ton prochain ; tu ne seras pas cupide. Tu n'attacheras pas ton cœur aux orgueilleux, mais tu fréquenteras les humbles et les justes. Tu regarderas comme un bien tout ce qui t'arrive, sachant que rien n'arrive sans Dieu. [7] Tu n'auras point de duplicité ni en pensées ni en paroles : car la duplicité de langage est un piège de mort. Tu te soumettras à tes seigneurs avec respect et crainte, comme à des représentants de Dieu. Tu ne commanderas pas avec amertume à ton serviteur ou à ta servante qui espèrent dans le même Dieu que toi, de peur qu'ils n'en viennent à ne plus craindre Dieu qui est votre commun maître et qui n'appelle point selon les différentes catégories de personnes, mais tous ceux que l'Esprit a disposés. [8] Tu communiqueras de tous tes biens à ton prochain et tu ne diras point que tu possèdes quelque chose en propre, car si vous participez en commun aux biens impérissables, combien plus aux biens périssables. Ne sois pas bavard, car la langue est un piège de mort. Pour le bien de ton âme, tu seras chaste au degré qui te sera possible. [9] N'aie pas les mains étendues pour recevoir, et fermées pour donner. Tu chériras « comme la prunelle de ton œil » quiconque te prêchera la parole de Dieu. [10] Tu penseras nuit et jour au jour du jugement et tu rechercheras constamment la compagnie des saints, soit que tu travailles par la parole, allant porter des exhortations et cherchant par tes discours à sauver une âme, soit que tu travailles des mains pour racheter tes péchés. [11] Tu donneras sans délai et sans murmure ; et tu reconnaîtras un jour qui sait récompenser dignement. « Tu observeras les commandements que tu as reçus, sans y rien ajouter, sans en rien retrancher ». Tu haïras le mal jusqu'à la fin. « Tu jugeras avec équité. » [12] Tu ne feras pas de schisme ; mais tu procureras la paix en réconciliant les adversaires. Tu feras l'exomologèse de tes péchés. Tu n'iras pas à la prière avec une conscience mauvaise. Tel est le chemin de la lumière.

    Epître de saint Barnabé, 19. « Les anciens attribuaient en outre à Barnabé une longue épître, très vénérée par Clément d’Alexandrie et par Origène, mais dont les critiques modernes lui refusent généralement la paternité. Cependant les arguments de ces derniers ne nous semblent pas absolument convaincants, et la question demeure ouverte. » (Bienheureux cardinal Schuster)

     

  • La dictature est bien là

    Ivan Rioufol, journaliste depuis 1976, gentiment contestataire au sein du système, nous apprend sur son blog que pour la première fois il est convoqué par la police politique.

    Il est accusé d’islamophobie, pour avoir osé critiquer cette affiche :

    serment.jpg

  • Ça devient étriqué pour le PS

    Il y avait hier deux législatives partielles, toutes deux perdues par le PS. Le PS a perdu les sept législatives partielles qui ont eu lieu depuis un an.

    Après le retrait de Sylvie Andrieux et la démission de Jérôme Cahuzac, les socialistes ont désormais 292 députés. La majorité absolue est de 289.

    Selon Bruno Le Roux « il n'y a pas de problème puisqu'il n'y aura plus d'annulation par le Conseil constitutionnel ». Mais les annulations ne sont pas les seuls motifs de législatives partielles. Comme le montre par exemple l’affaire Cahuzac qui risque de faire perdre encore un siège au PS dans quelques jours…

    Il n’est donc pas impossible que le PS perde la majorité absolue à l’Assemblée nationale dans les prochains mois. Ce qui ne changerait pas grand chose, à vrai dire… (Ne serait-ce que parce qu’il a ses alliés radicaux de gauche, et les Verts un peu plus turbulents. Et le Front de gauche en cas de « danger »…)

  • La petite lueur jordanienne

    Une dizaine de jours après l’inauguration officielle de l’université de Madaba par le roi Abdallah, le patriarche latin de Jérusalem et le préfet de la congrégation pour les Eglises orientales, deux journées d’études sont organisées aujourd’hui et demain à Amman par le Centre catholique pour les études et les médias, organisme jordanien dont le directeur est le P. Rifat Bader, sur le thème « Les médias arabes chrétiens au service de la justice, de la paix et des droits de l’homme ». Avec notamment le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, le ministre jordanien des Communications, Mohammad Momani, l’ancien Premier ministre jordanien Faisal Fayez, et nombre d’ecclésiastiques, intellectuels musulmans et opérateurs de médias en Jordanie et dans d’autres pays arabes.

    Ce genre de conférence (peu importe le thème) est relativement fréquent en Jordanie, et implique toujours à la fois des membres du gouvernement (parfois de la famille royale, comme l’oncle du roi actuel qui y est très engagé) et des autorités catholiques. C’est une exception dans le monde islamique. Cela dit, je ne suis pas sûr que le musulman de base, en Jordanie, soit seulement au courant que cela existe. Mais cela a, assurément, le mérite d’exister. Même si c’est aller un peu vite en besogne d’affirmer, comme le fait le P. Bader, que la Jordanie est ainsi le pont entre l’Orient et l’Occident…

  • Evénement en Egypte…

    Un décret présidentiel, publié le 6 juin au Journal officiel, autorise la construction d’une église copte à Nubaria.

    La demande avait été faite il y a 17 ans…

    Mais le président Morsi montre ainsi qu’il est tolérant…

    Sauf que Moubarak avait délégué ces décisions aux gouverneurs des provinces…