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  • Les prétendues « dérogations »

    En France, jusqu’à présent, la recherche sur l’embryon humain est interdite. Sauf « dérogation ». Or on apprend, à la faveur des troisièmes Journées de l’Agence de la biomédecine, que depuis 2005 « plus de 70 projets de recherche sur les embryons ou les cellules souches embryonnaires ont été autorisées à titre dérogatoire».

    Et que 12 projets seulement ont été rejetés.

    Il ne s’agit donc en aucune manière de « dérogations », puisque c’est la grande majorité des projets qui est acceptée. Il s’agit simplement d’une autorisation préalable. Et d’un énorme scandale de la culture de mort.

  • Eurozone : eurogalère

    Ce n’est pas seulement en France, c’est dans toute l’eurozone que le chômage ne cesse de battre des records : 12,2% en avril. Et si l’Union européenne c’est l’avenir, je ne sais pas comment on va pouvoir l’expliquer aux jeunes qui ne trouvent pas de travail, qui sont plus de 40% en Italie, 42,5% au Portugal, et… 56,4% en Espagne.

  • Ça bouge en Allemagne

    Dans une tribune du FAZ (Frankfurter Allgemeine Zeitung), Hans Hugo Klein, ancien juge (1983-1996) à la Cour constitutionnelle allemande, écrit que « le principe de subsidiarité doit être défini plus en détail » et qu’ensuite il faut faire « un examen approfondi des lois existantes de l’UE ». Alors que les eurocrates se succèdent pour dire à David Cameron qu’il est impossible de rapatrier des compétences, Hans Hugo Klein affirme que pour ne pas s’aliéner les peuples, « un rapatriement de compétences et un élagage des règles et règlements est nécessaire ».

  • Royaume-Uni : la Commission lance une grenade

    La Commission européenne a décidé de déférer le gouvernement britannique devant la Cour de Justice européenne parce qu’il soumet les immigrants européens à un contrôle intitulé « droit de résider » pour leur permettre de percevoir certaines prestations sociales. Le ministre du Travail Iain Duncan Smith a déclaré qu’il « se battra à chaque étape », accusant la Commission d’un « flagrant accaparement de terrain ». Son homologue travailliste du shadow cabinet défend la même position : « Nous devons mettre en place des contrôles pour nous assurer que les gens montrent leur engagement envers ce pays avant qu’ils en tirent bénéfice. »

    Réaction de Stephen Booth, d’Open Europe : « La Commission européenne a lancé une grenade dans un débat déjà passionné sur la poursuite de l’adhésion du Royaume-Uni à l’UE. C’est le pire sujet que la Commission pouvait chercher à contester, au pire moment possible. »

  • Les cartons rouges de William Hague

    William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, demande que soit mis en place un système de « carton rouge » qui permette aux parlements nationaux de bloquer les lois européennes inopportunes. William Hague parle de « carton rouge » en référence à ce qu’il appelle le « carton jaune » qui permet aux parlements, dans le traité de Lisbonne, de demander à la Commission européenne de reconsidérer sa proposition. C’est seulement en donnant plus de pouvoir aux parlements nationaux, et non au Parlement européen, dit-il, qu’on pourra réduire le « déficit démocratique ».

  • Vietnam : la persécution des Montagnards continue

    Un tribunal vietnamien a condamné un groupe de Montagnards (membres des ethnies des hauts plateaux) à des peines de 3 à 11 ans de prison pour « menaces à l’unité de l’Etat ». Certains sont accusés de connivences avec des groupes d’exilés pour constituer un Etat montagnard indépendant, d’autres sont accusés d’avoir incité les Montagnards à protester contre la déportation de villageois pour cause d’installation d’un barrage hydroélectrique. En réalité, les 8 condamnés sont coupables de faire partie d’une organisation catholique « non reconnue », et de prendre au nom de leur foi la défense des minorités ethniques opprimées par le gouvernement communiste.

    (Asianews)

  • « Génération garde à vue »

    Un blog qui témoigne sobrement mais implacablement d’un aspect particulièrement honteux de la dictature Hollande-Taubira-Valls.

     

  • SOS Homophobie a de nouveau le label Education nationale…

    Le ministère de Vincent Peillon a de nouveau donné l’agrément national au lobby homosexualiste SOS Homophobie pour qu’il puisse librement faire sa propagande homosexuelle dans les écoles.

    Le ministre de Sarkozy Luc Chatel avait déjà donné l’agrément national à SOS Homophobie en 2009, mais il avait été annulé par le tribunal administratif de Paris en novembre dernier sur plainte de la Confédération nationale des associations familiales catholiques.

    On nous rappelle que le tribunal avait rejeté le « module de sensibilisation », au motif que la « formulation de certaines des réflexions de ce document est susceptible de porter atteinte aux convictions religieuses et philosophiques tant des élèves que de leurs parents ou des enseignants ».

    On suppose donc que la formulation a été revue de façon cosmétique…

    Mais il ne faut pas oublier que le jugement du tribunal était un  jugement de fond : les interventions de SOS Homophobie dans les écoles, affirmait-il, « méconnaissent les principes de neutralité politique et philosophique, de liberté de conscience, de laïcité et du droit des parents sur l’éducation de leurs enfants ».

    Ce sera toujours le cas. Mais le climat a tellement changé ces derniers mois que le même tribunal n’affirmerait sans doute plus cela. Et la dictature homosexualiste a atteint un tel degré que la CNAFC ne se hasardera sans doute pas à réitérer son action : elle pourrait bien être condamnée pour homophobie…

  • La Pentecôte Summorum Pontificum de l’archevêque de Ferrare

    geppy_toglia_vescovo-7778.jpgIl n’est déjà pas si fréquent de voir un évêque célébrer la messe dans l’usus antiquior. Mais ce qu’a fait Mgr Negri me semble exceptionnel : c’est en effet la messe de la Pentecôte qu’il a célébrée ainsi, et c’était pour le premier pèlerinage organisé par « le peuple Summorum Pontificum » au sanctuaire marial du Poggetto, à Sant’Egidio près de Ferrare. Et c’est la seule église de la région qui n’ait subi aucun dommage lors du tremblement de terre de l’an dernier.

    On connaissait déjà Mgr Luigi Negri comme évêque de Saint-Marin. Il n’avait pas sa langue dans sa poche, sur divers sujets… Devenu archevêque de Ferrare, il ne semble pas avoir l’intention de nous décevoir…

    Dans son homélie, il a souligné que la liturgie traditionnelle n’est pas « une alternative à la liturgie réformée du Concile Vatican II », mais qu’elle « vit avec sa pleine dignité, sa pleine physionomie, en toute liberté et en toute responsabilité aux côtés de la liturgie réformée ».

    Il a rappelé que Benoît XVI avait « demandé à l'Eglise tout entière, à commencer par les évêques, d'être respectueux de son intention d'étendre les trésors de l'Église, concédant à ceux qui en ressentent légitimement le désir, de favoriser le droit d'avoir accès à ce trésor “antique” et de le vivre avec plénitude dans le monde moderne pour la vérité de la foi aujourd'hui et la mission aujourd'hui ».

    Quant aux « groupes de fidèles »  dont parle le motu proprio, ce sont « tous ces fidèles qui ont le droit et le devoir de pouvoir accéder à cette liturgie. Vous l'avez entre les mains, l'Église vous permet de l'introduire en toute liberté. Il ne peut exister aucun diocèse, en Italie ou dans le monde entier, qui vous dise non. Dès lors qu'il y aurait un seul non, l'évêque doit être appelé à rendre compte. »

    Et après avoir fait la confidence qu’il avait reçu une lettre de Benoît XVI pour le féliciter de la façon dont il avait mis en œuvre le motu proprio à Saint-Marin, il a dit aussi : « J'étais parmi les évêques (je dois dire à la vérité, peu nombreux) qui ont gagné de tout cela un approfondissement de leur propre identité par rapport à l'expérience de Dieu. C'est quelque chose de grand, non seulement pour ceux qui la pratiquent, mais pour toute l'Eglise. »

    Merci à Mgr Negri. Merci à Benoît et moi qui a traduit toute l’homélie, qui vaut d’être lue en entier (sur la Pentecôte, bien sûr, et sur le reste, dont la petite phrase sur les divorcés remariés...).

  • La bienheureuse Vierge Marie Reine

    Cette fête a été inventée par Pie XII en 1954. Quatre ans avant, le même pape avait promulgué le dogme de l’Assomption. J’avoue ne voir l’intérêt ni de l’un ni de l’autre. L’Assomption a toujours été célébrée en Orient comme en Occident, et le dogme ne définit rien de plus que ce que la tradition a toujours dit (et nettement moins que ce qu’en dit la tradition orientale). D’autre part l’Assomption est véritablement ce qui illustre la royauté de Marie, et c’est le 15 août qu’a toujours été fêtée Marie Reine de France (et Marie reine de bien d’autres pays le même 15 août).

    En outre, la liturgie de cette fête qui ne s’inscrit dans aucune tradition liturgique a été conçue selon la nouvelle traduction des psaumes, qui porte le nom du cardinal Bea et qui est une aberration. Le ver était déjà dans le fruit… Et cette messe est typique de l’arrogance des novateurs qui n’hésitent pas à contredire les pères et docteurs de l’Eglise. Dans l’office, on a laissé la citation du psaume 44 que fait saint Athanase lui-même cité par saint Pierre Canisius : « La Reine s’est tenue à ta droite, dans un vêtement d’or ». Mais dans la messe le même verset est devenu, © Bea : « La Reine se tient à sa droite, ornée d’or d’Ophir ».

    C’est bien pire en latin. La version traditionnelle dit :

    Astitit regina a dextris tuis, in vestitu deaurato.

    La version Bea dit :

    Regina adstat ad dexteram eius, ornata auro ex Ophir.

    Le rythme paisible et solennel est détruit, il devient heurté, haché, avec deux hiatus rédhibitoires : regina adstat, ornata auro.

    Voilà comment on détruisait la liturgie avant même la grande destruction…

    Consolons-nous avec le bienheureux Fra Angelico, qui n'avait pas besoin d'une nouvelle fête liturgique pour peindre ceci :

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