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jordanie

  • La petite lueur jordanienne

    Une dizaine de jours après l’inauguration officielle de l’université de Madaba par le roi Abdallah, le patriarche latin de Jérusalem et le préfet de la congrégation pour les Eglises orientales, deux journées d’études sont organisées aujourd’hui et demain à Amman par le Centre catholique pour les études et les médias, organisme jordanien dont le directeur est le P. Rifat Bader, sur le thème « Les médias arabes chrétiens au service de la justice, de la paix et des droits de l’homme ». Avec notamment le patriarche latin de Jérusalem, S.B. Fouad Twal, le président du Conseil pontifical pour les communications sociales, Mgr Claudio Maria Celli, le ministre jordanien des Communications, Mohammad Momani, l’ancien Premier ministre jordanien Faisal Fayez, et nombre d’ecclésiastiques, intellectuels musulmans et opérateurs de médias en Jordanie et dans d’autres pays arabes.

    Ce genre de conférence (peu importe le thème) est relativement fréquent en Jordanie, et implique toujours à la fois des membres du gouvernement (parfois de la famille royale, comme l’oncle du roi actuel qui y est très engagé) et des autorités catholiques. C’est une exception dans le monde islamique. Cela dit, je ne suis pas sûr que le musulman de base, en Jordanie, soit seulement au courant que cela existe. Mais cela a, assurément, le mérite d’exister. Même si c’est aller un peu vite en besogne d’affirmer, comme le fait le P. Bader, que la Jordanie est ainsi le pont entre l’Orient et l’Occident…

  • Inauguration de l’université de Madaba

    Cet après-midi a lieu en Jordanie l’inauguration solennelle de l’Université de Madaba, dont Benoît Xvi avait posé la première pierre le 9 mai 2009.

    A cette inauguration participent le roi Abdallah II de Jordanie, le patriarche latin de Jérusalem S.B. Fouad Twal, et le préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, le cardinal Leonardo Sandri. « La présence du roi, du patriarche et du cardinal – explique à l’Agence Fides le Père Rifat Bader, Directeur du Center of catholic studies and formation for media – confirme de manière forte que le chemin de la nouvelle institution universitaire doit être encadré dans le contexte de la mission, vaste et durable, réalisée par le Patriarcat latin en Jordanie dans le domaine de l’instruction. Voici 160 ans, la première école du patriarcat latin était créée au-delà du Jourdain, dans ce qui paraissait alors un monde clos et marginal. Aujourd’hui, cette même mission en arrive à favoriser la naissance d’une Université aux standards élevés et disposant de relations académiques internationales, au service du peuple jordanien, des chrétiens comme des musulmans. »

    L'« American University » de Madaba a ouvert ses portes en octobre 2011. Les étudiants sont actuellement au nombre de 800 environ même si, à plein régime, l’institution pourra en accueillir 8.000. Les parcours activés sont une vingtaine, concentrés dans les secteurs des technologies informatiques, des sciences économiques et des carrières médicales et sanitaires. Le patriarcat latin a contribué de manière importante à la construction des bâtiments. Le patriarche est membre du conseil d’administration qui gère désormais de manière pleinement indépendante l’université sur les plans académique et financier, sur le modèle d’autres universités proche-orientales accréditées par les organismes de certification universitaire américains.

    (Fides)

  • Et maintenant la Jordanie…

    Vendredi dernier, pour la première fois, dans les rues d’Amman, on a entendu des slogans réclamant la fin du régime. Or, s’il y a eu de nombreuses manifestations en Jordanie depuis le début du printemps arabe, « le fait de réclamer la fin de la monarchie était récemment encore une chose impensable, comme une ligne rouge que personne n’avait, jusqu’à présent, osé franchir », explique à l’agence Fides Mgr Maroun Lahham, vicaire patriarcal pour la Jordanie du Patriarcat latin de Jérusalem.

    Il précise : « Dans d’autres cas, comme en Egypte ou en Tunisie, les Frères musulmans et les groupes islamistes n’ont pas déclenché les soulèvements populaires mais ils se sont unis aux révoltes seulement dans un deuxième temps. En Jordanie, en revanche, ils apparaissent d’ores et déjà comme les protagonistes de la contestation, chevauchant le malaise social. Jusqu’ici, le Roi ne s’est pas prononcé publiquement sur les derniers événements. Espérons que la situation ne précipite pas vers des conflits et des violences. »

    En octobre, le roi Abdallah II a dissous le Parlement et nommé un gouvernement provisoire chargé de la gestion du pays jusqu’aux prochaines élections législatives, prévues pour le 23 janvier 2013, mais que les Frères musulmans ont décidé de boycotter.

  • Ça bouge en Jordanie

    Trente-six chefs de tribus bédouines, qui forment le pilier du trône hachémite jordanien, ont rendu publique une pétition pressant le roi Abdallah d'interdire à sa femme de se livrer à des activités politiques. Comparant la reine Rania aux épouses des présidents tunisien Zine ben Ali et égyptien Hosni Moubarak, les signataires l'accusent d'utiliser les deniers publics pour promouvoir son image à l'étranger sans se soucier de la dureté de la vie des Jordaniens ordinaires :

    "Elle se forge des centres de pouvoir pour son intérêt propre qui vont à l'encontre de la gouvernance dont sont convenus les Jordaniens et les Hachémites et cela représente un danger pour la nation, la structure de l'Etat, le système politique et l'institution monarchique. Ignorer la teneur de cette déclaration nous précipiterait vers ce qui s'est produit en Tunisie et en Egypte, et ce qui va se produire dans d'autres pays arabes."

    S'en prendre publiquement à la famille royale est interdit aux termes des lois sur la sédition et le crime de lèse-majesté, mais les signataires rappellent que la légitimité de la monarchie repose sur la fidélité des tribus bédouines.

    Leur initiative ajoute aux pressions qui s'exercent sur le roi Abdallah qui, confronté à des manifestations hostiles au gouvernement, a limogé la semaine dernier son Premier ministre pour le remplacer par son ancien conseiller militaire Marouf Bakhit.

    (Reuters)

  • Insulte à l’islam

    Un journaliste jordanien a été arrêté dimanche et inculpé mardi d'insulte à l'islam pour avoir introduit des versets du Coran dans un recueil de poésies publié en juin sans l'approbation des autorités. "Le procureur général d'un tribunal d'Amman a inculpé Islam Samhan d'insulte à l'islam et au Coran ainsi que de violation de la loi sur la presse et la publication", a précisé son avocat à l’AFP.

    Le grand mufti de Jordanie a accusé Islam Samhan de blasphème.

    S'il est reconnu coupable, Islam Samhan risque jusqu'à trois ans de prison et une amende pouvant s'élever à 20.000 dinars (environ 28.000 dollars).

    La Jordanie est un pays musulman modéré…