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  • Le groupe ITS risque de disparaître

    Les cinq députés du Parti de la Grande Roumanie faisant partie du groupe ITS au Parlement européen, que préside Bruno Gollnisch, ont annoncé qu’ils allaient présenter lundi leur démission du groupe, à cause de propos tenus en Italie par Alessandra Mussolini sur les Roumains. Après le meurtre sauvage d’une Italienne par un Tzigane roumain, Alessandra Mussolini aurait déclaré : « Face à une telle bestialité, il faut inviter immédiatement l’ambassadeur roumain à quitter notre pays et considérer tout citoyen roumain comme un citoyen indésirable... Les Roumains ont fait de la délinquance un mode de vie... »

    « Nous ne voulons pas que, tout en bénéficiant de notre appui de manière indirecte, un porte-voix de la xénophobie, de l’intolérance, et du racisme de type fasciste se fasse écouter en Europe », a réagi Corneliu Vadim Tudor, président du parti de la grande Roumanie, qui n’hésite donc pas à utiliser le vocabulaire de l’adversaire alors qu’il est connu pour ses propos assez peu « corrects » concernant les Tziganes...

    Bruno Gollnisch se dit étonné d’avoir été mis « devant le fait accompli », les Roumains n’ayant pas pris contact avec lui avant d’annoncer leur décision. « Nous n’avons pas la teneur exacte des propos de Mme Mussolini, a-t-il ajouté. Mais il n’y a aucune ambiguïté : nous ne confondons pas les agissements de quelques criminels avec le peuple roumain. S’il s’avérait que Mme Mussolini ait insulté le peuple roumain et ne rétractait pas ses propos, nous nous séparerions de Mme Mussolini. »

    Il faut au minimum 20 députés de cinq pays pour constituer un groupe. Le groupe ITS compte actuellement 23 députés de sept pays (il s’est enrichi en mars d’un député roumain libéral, et en mai de deux Bulgares). La défection des Roumains du parti de Tudor le condamnerait à mort.

    « Si le groupe repasse au-dessous du seuil minimum, cela ne changera pas notre combat politique. Mais il n’y aura que des perdants, dont les députés roumains », souligne Bruno Gollnisch.

    Des tractations sont en cours pour tenter d’éviter l’issue fatale.

  • 11-Novembre : Sarkozy innove (bien sûr)

    Lors de la cérémonie du 11 novembre sous l’Arc de Triomphe, des drapeaux européens seront déployés de part et d’autre du monument. Et le président de la République prononcera une allocution devant un parterre de jeunes...

    L’an prochain, ce sera le 90e anniversaire de l’armistice. Afin de préparer d’autres innovations pour cette occasion, une « commission » a été créée, et confiée à l’historien Jean-Jacques Becker, spécialiste de la Première Guerre mondiale. Elle doit rendre ses conclusions au printemps prochain. Mais le secrétaire d’Etat à la Défense chargé des Anciens combattants, Alain Marleix, a d’ores et déjà écrit à Nicolas Sarkozy pour proposer de placer ce 11-Novembre 2008  sous le signe de l’Europe, alors que la France présidera l’Union européenne : ce serait une « cérémonie européenne », délocalisée à Strasbourg...

    Alain Marleix a annoncé la création d’une autre « commission », confiée au Pr André Kaspi (spécialiste de l’histoire des Etats-Unis...), qui aura pour mission de réfléchir à l’ensemble des commémorations. Car il veut « faire de la politique de mémoire un phénomène actuel ». Sic.

    Les 5 et 6 novembre s’est tenu en Alsace un colloque d’historiens qui ont notamment protesté contre « l’inflation des journées commémoratives », selon l’expression de Serge Barcellini. « Les thèmes de recherche ne relèvent pas du ministère des Anciens combattants », a notamment déclaré Annette Wieworka.

  • La « mobilisation » étudiante

    « La mobilisation étudiante s’étend », titre l’AFP.

    Quelques milliers d’étudiants sur 1,4 million, ça fait donc une mobilisation.

    Il n’y a pas grand-chose à dire de ce mouvement, qui ressemble tellement à celui qui avait été monté contre le CPE : des agitateurs de l’Unef et de Sud, renforcés par des gauchistes qui ne sont pas étudiants, bloquent des universités et manifestent dans la rue, tandis que la masse des étudiants souffre en silence ou fait entendre sa plainte, voire sa colère, sur internet.

    Hier, des « étudiants » ont bloqué des voies de chemin de fer. « Les cheminots avec nous ! » Le 14, ils manifesteront avec les grévistes de la SNCF. Et ils ont l’intention de participer à une « grève générale » le 20 novembre, jour du mouvement des fonctionnaires.

    Convergence des luttes, alliance des intellectuels et des ouvriers, grand soir... Toute la mythologie marxiste-léniniste est là.

    Ces damnés de la fac ne veulent pas de l’autonomie (de la « privatisation »...) des universités, tandis que les damnés des chemins de fer défendent leurs privilèges en matière de retraite, et que les damnés de la fonction publique ne veulent rien perdre de leurs privilèges de fonctionnaires...

    C’est la révolution des petits vieux de la maison de retraite...

  • La « carte bleue » de Bruxelles

    Les ministres européens de l’Intérieur ont examiné hier la proposition de la Commission européenne d’établir une « carte bleue » (comme la « carte verte » américaine), destinée à attirer en Europe les travailleurs les plus qualifiés.

    L’Allemagne et l’Autriche ont rappelé que « la gestion de l’immigration légale reste du ressort des Etats membres ».

    De même, la Suède et la Finlande ont souligné que « la politique de l’emploi est une politique nationale ».

    Le projet a reçu le soutien des Pays-Bas, des pays du sud... et de la France qui a rappelé qu’elle voulait promouvoir « une immigration choisie, ciblée »...

  • Faire voter les étrangers

    Le « Groupe des Européens » fait campagne pour inciter les resoortissants de l’Union européenne à s’inscrire sur les listes électorales en vue de participer aux prochaines élections municipales.

    Telle est la première action de ce groupe de députés (lancé par l’UMP, bien sûr), qui étaient 61 lors de sa constitution le 24 octobre, et qui sont aujourd’hui 70.

    La mise en œuvre de ce droit de vote et d’éligibilité des étrangers européens, disent-ils, « apparaît comme une avancée politique majeure et constitue l’occasion d’élargir et d’enrichir la démocratie locale ». Et surtout d’estomper un peu plus les appartenances nationales, en attendant le droit de vote pour tous les étrangers à toutes les élections.

    Mais la plupart des ressortissants de l’UE résidant dans notre pays savent qu’ils ne sont pas français et qu’ils n’ont pas à se mêler de la politique française. En 2001, ils avaient été un peu plus de 166.000 à s’inscrire, alors qu’ils sont environ 1,5 million.

    Le Groupe des traîtres a du pain sur la planche.

  • Démocrates

    Une soixantaine d’étudiants de Paris II-Assas se sont rassemblés mercredi à l’appel de l’Unef, de l’UEJF et de la Confédération étudiante pour protester contre l’attribution d’un local au « Rassemblement des étudiants de droite » (RED). « L’administration a fait le choix d’accepter l’extrême droite dans ses locaux par manque de courage politique », déclarait la présidente de l’Unef à Paris II, Julie Mandelbaum. « Cette stratégie est très mauvaise, la présidence fait valoir l’excellence de ses étudiants alors que beaucoup d’étudiants ne s’inscrivent pas à Assas à cause de ça », renchérissait Sacha Reingewirtz, président de l’UEJF à Paris II.

    Hier soir, le président de Paris II, Louis Vogel, a fait savoir à l’AFP que ce n’était pas un choix de l’université mais une « obligation légale ».

    Le RED, qui n’obtenait pas de local alors qu’il a deux élus, s’était adressé au tribunal administratif. Une ordonnance du juge des référés, en date du 12 septembre, oblige l’université à donner un local au RED, qui remplit les conditions de représentativité.

  • L’annonce et le résultat

    En juin 2005, le gouvernement Villepin annonçait à grand renfort de trompettes le lancement du programme « Défense 2e chance ». Il s’agissait de remettre sur le chemin de l’emploi des jeunes paumés, en leur donnant une formation dans des centres régis par l’armée, sous la houlette de l’EPIDE (Etablissement public d’insertion de la Défense ). Le dispositif devait accueillir 20.000 « volontaires intégration » en 2007.

    A ce jour, les 22 centres qui ont été ouverts, d’une capacité totale de 2.500 places, accueillent environ 1.850 jeunes. Moins de 10% que le nombre prévu.

    Trois centres qui devaient ouvrir avant juin 2007 n’ouvriront pas, et vingt autres, dont l’ouverture avait été décidée pour fin 2006 début 2007, ont disparu du programme.

    Commentaire du ministère de la Défense  : « Tout le monde est absolument convaincu de la pertinence du dispositif, qui va être pérennisé. Mais il faut le remettre d’aplomb pour qu’il soit plus efficace. Si on ouvre les centres à tout va, on risque de mal utiliser l’argent public et de décevoir les jeunes. L’important est l’insertion des jeunes qui entrent dans les centres. »

    Donc on n’ouvre plus les centres « à tout va ». Il y a cependant une différence entre ne pas ouvrir à tout va, et réaliser moins de 10% de l’objectif... Et l’on n’ira pas plus loin. On prévoit un budget de 80 millions d’euros pour 2008, tout juste suffisant pour maintenir le dispositif actuel.

    On remarque qu’il faut remettre le dispositif « d’aplomb ». C’est un autre euphémisme. La situation des centres existants est catastrophique. Certains d’entre eux sont quasiment déserts parce qu’on les a installés loin de tout. Plusieurs centaines de factures sont en souffrance à l’EPIDE pour des raisons « de forme et de fond », parfois depuis plus d’un an, les fournisseurs ne fournissent plus et les centres ont une réputation de « mauvais payeurs ».

    « Sans parler de l’opportunité des dépenses (sic), le problème est que la quasi-totalité des gens qui travaillent à l’EPIDE, issus du privé, ignorent tout des finances publiques », dit quelqu’un de l’EPIDE à l’AFP. Tandis qu’au ministère un anonyme reconnaît : « Le dispositif a été monté dans l’urgence avec une pression politique forte », mais assure : « Les tutelles ont pris conscience de ces soucis et y remédient. La Défense a mis à disposition du personnel pour s’occuper de ces factures. »

    L’AFP est allée au centre de Val-de-Reuil (240 places, 110 jeunes). Le directeur a été licencié en juillet et n’a semble-t-il pas été remplacé. Avant son licenciement, il avait écrit une lettre au ministre de la Défense. Il évoquait le « retard considérable » du versement des allocations mensuelles aux jeunes (140 euros par mois), des factures non payées depuis un an, des « manquements à l’éthique et au droit du travail le plus élémentaires dans les horaires de travail et surtout dans les procédures de licenciement », et la valse incessante des adjoints que lui envoie l’EPIDE.

    Selon le ministère de la Défense , le taux d’insertion des jeunes passant par ces centres atteindrait 60 à 70%. C’est-à-dire qu’il concernerait 1.100 à 1.300 jeunes. Pour lesquels on verse 80 millions d’euros. Ce qui donne un coût d’« insertion » individuelle compris entre 61.500 et 72.700 euros par an (entre 400.000 et 500.000 F)... Etant entendu qu’insertion n’est pas synonyme d’emploi. Cela peut être l’« accès à une formation qualifiante »...

    « C’est un projet très onéreux mais qui a des résultats, et c’est ce qui compte », dit un responsable syndical de la Défense. Et au cabinet de Fadela Amara, dont le ministère est partenaire du dispositif, on dit la même chose. Tant qu’il y a de l’argent public à jeter par les fenêtres...

    Dans le même genre, on a aussi les « centres fermés » pour jeunes récidivistes, qui coûtent une fortune, et dont on n’entend plus parler.

  • Un vrai malaise dans la police

    Les officiers de police ont manifesté hier leur mécontentement contre les projets du ministère de l’Intérieur de modification de leur statut, en déposant leurs téléphones ou leurs armes à la hiérarchie, comme l’avaient demandé les syndicats, mais aussi par des rassemblements silencieux devant des commissariats, ce qui n’était pas prévu. Forts de cette mobilisation exceptionnelle, et poussés par leur base, les syndicats menacent d’organiser une manifestation en décembre à Paris.

    Dans un communiqué Marine Le Pen constate que la grogne de la police monte contre Nicolas Sarkozy et commente ironiquement : « Quelle injustice, quand on sait que le président de la République n’est pour rien dans la situation morale et matérielle catastrophique de la police nationale ; le seul responsable en est l’ancien ministre de l’Intérieur dont le bilan est calamiteux. »

  • Dédicace de l’archibasilique du Très Saint Sauveur

    Ce fut le bienheureux Pape Silvestre qui établit le premier les rites observés par l'Eglise romaine dans la consécration des églises et des autels. Il y avait bien dès le temps des Apôtres, en effet, certains lieux voués à Dieu, et nommés Oratoires par les uns, Eglises par d'autres ; on y tenait l'assemblée le premier jour de la semaine, et le peuple chrétien avait la coutume d'y prier, d'y entendre la parole de Dieu, d'y recevoir l'Eucharistie : cependant on ne les consacrait pas avec autant de solennité ; on n'y élevait pas d'autel fixe qui, oint du chrême, exprimât le symbole de notre Seigneur Jésus-Christ, pour nous autel, hostie et pontife.

    Mais lorsque l'empereur Constantin eut par le sacrement du baptême obtenu la santé du corps et le salut de l'Ame, une loi émanant de lui fut portée qui pour la première fois permettait dans tout l'univers aux chrétiens de bâtir des églises. Non content de cet édit, le prince voulut même leur donner l'exemple et inaugurer les saints travaux. C'est ainsi que dans son propre palais de Latran, il dédia une église au Sauveur, et fonda le baptistère contigu sous le nom de saint Jean-Baptiste, dans le lieu où lui-même, baptisé par saint Silvestre, avait été guéri de la lèpre. C'est cette église que le Pontife consacra le cinq des ides de novembre ; et nous en célébrons la mémoire en ce même jour où pour la première fois à Rome une église fut ainsi publiquement consacrée, où l'image du Sauveur apparut visible sur la muraille aux yeux du peuple romain.

    Plus tard, ayant à consacrer l'autel du Prince des Apôtres, le bienheureux Silvestre ordonna que les autels ne fussent plus désormais que de pierre. Si cependant l'autel de la basilique de Latran fut de bois, on ne doit pas s'en étonner : de saint Pierre à Silvestre, en effet, les persécutions ne laissaient pas aux Pontifes de demeure stable ; partout donc où les amenait la nécessité, soit dans les cryptes ou les cimetières, soit dans les maisons des chrétiens, c'était sur cet autel de bois, creux en forme de coffre, qu'ils offraient le Sacrifice. Quand la paix fut rendue à l'Eglise, par honneur pour le Prince des Apôtres qu'on dit avoir célébré sur cet autel, et les autres Pontifes qui jusqu'alors s'en étaient servis de même dans les Mystères sacrés, saint Silvestre le plaça dans la première église, au Latran, défendant que nul autre n'y célébrât par la suite, si ce n'est le Pontife romain. Ebranlée et ruinée par les incendies, les incursions ennemies, les tremblements de terre, cette église fut toujours réparée avec grand zèle parles Souverains Pontifes ; à la suite d'une nouvelle restauration, le Pape Benoît XIII, de l'Ordre des Frères Prêcheurs, la consacra derechef en grande pompe, le vingt-huitième jour d'avril de l'an mil sept cent vingt-six, assignant à la mémoire de cette solennité le présent jour. De grands travaux que Pie IX avait entrepris furent menés à bonne fin par Léon XIII; à savoir : l'agrandissement et le prolongement de l'abside qui tombait de vétusté ; la réfection sur le modèle primitif de l'antique mosaïque déjà précédemment renouvelée dans beaucoup de ses parties, et son transfert dans ta nouvelle abside magnifiquement et à grands frais décorée ; le renouvellement delà charpente et des lambris du transept embelli ; œuvre complétée, l'an mil huit cent quatre-vingt-quatre, d'une sacristie, d'habitations pour les chanoines et d'un portique rejoignant les nouvelles constructions au baptistère de Constantin.

    (Bréviaire, traduction donnée dans L’Année liturgique de Dom Guéranger)

  • Le « Nouveau Centre » de plus en plus grotesque

    Les observateurs de la vie politique s’étaient étonnés d’une déclaration de Nicolas Perruchot déplorant « le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement ». De la part du porte-parole d’un parti qui n’existe que par la grâce de Sarkozy et de l’UMP, c’était en effet pour le moins surprenant. Le « Nouveau Centre » allait-il s’émanciper et mordre la main qui le nourrit ?

    Que nenni. Aujourd’hui, Nicolas Perruchot a annoncé sa « démission ».  Et à la lecture de son communiqué, on comprend bien qu’il a été proprement démissionné de sa fonction de porte-parole...

    Reste le problème crucial du financement du pseudopode, d’autant que la date limite des demandes est le 30 novembre.

    Les stratèges du parti ont eu une idée géniale : « On est en train de trouver une solution technique avec un parti polynésien ami », explique François Sauvadet : le Nouveau Centre va se rattacher au Fetia Api (« Nouvelle Etoile »), tout petit parti polynésien qui a un seul élu à l’assemblée locale mais bénéficie du financement public en raison des règles spécifiques pour l’outre-mer...

    On ne sait pas encore si les députés du Nouveau Centre devront arriver à l’Assemblée nationale avec un collier de fleurs.