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  • Saint Pontien

    Voici que revit d'abord devant nous la figure du pape martyr Saint Pontien (21 juillet 230 - 28 septembre 235): cinq ans de pontificat, de grande action pastorale, d'oppositions, de luttes contre l'hérésie. Le pape Pontien rappelle, par contraste, la figure de son adversaire irréductible Hippolyte (215-235), prêtre romain, antipape. Personnalité de marque dans la Rome chrétienne du IIIe siècle, théologien du clergé de Rome, Hippolyte fut toutefois une figure controversée à cause de ses attitudes d'intransigeance et de contestation à l'égard de l'autorité pontificale. Il était déjà entré en conflit avec le pape Saint Callixte (217-220) pour son rigorisme envers les adultères, auxquels il refusait la réconciliation et le pardon, qui leur étaient concédés par le pape. Aux divergences doctrinales s'ajoutèrent des motifs personnels d'opposition, de jalousie à peine voilée, parce que Callixte lui avait été préféré comme successeur du pape Zéphyrin. On ne peut compter les accusations, les calomnies et les interprétations méprisantes de la personne et de l’œuvre du pape. Hippolyte alla jusqu'à la rupture totale: il se fit ordonner évêque et fonda son église, entraînant dans le schisme une partie du clergé et du peuple de Rome. Le schisme qui dura une vingtaine d'années, continua au cours du pontificat de Pontien, qui réussit toutefois à ramener Hippolyte et son groupe dans le giron de l'Église grâce sa magnanimité. Exilé en 235 en Sardaigne et condamné aux travaux forcés, Pontien donna sa démission peu après son arrivée dans l'île. C'est une première dans l'histoire des papes. Il le fit non seulement pour ne pas créer de difficulté à l'Église de Rome durant son absence, mais aussi et surtout pour faciliter le retour à l'Église d'Hippolyte, avec qui il avait été condamné à l'exil et ad metalla, autrement dit au travail des mines. Il eut en effet la joie d'accueillir sa réconciliation et la grâce de partager avec lui la palme du martyre.

    (Giovanni del Col sur les catacombes de saint Callixte)

  • 25e dimanche après la Pentecôte

    Præsta, quæsumus, omnipotens Deus, ut semper rationabilia meditantes, quæ tibi sunt placita, et dictis exsequamur, et factis. Per Dominum nostrum Jesum Christum...

    Faites, nous vous le demandons, Dieu tout-puissant, que, méditant toujours les choses rationnelles, nous cherchions à réaliser, en paroles et en actes, ce qui vous plaît. Par Notre Seigneur Jésus-Christ...

    Dans les missels, « rationabilia » est souvent traduit par « choses spirituelles ». C’est forcer le sens. Dans une célèbre conférence prononcée en 1998, L’héritage latin, une culture de l’universel, Paul-Augustin Deproost, professeur à l’université catholique de Louvain, soulignait au contraire ce curieusement rationnel « rationabilia » dans cette oraison liturgique, pour illustrer l'héritage romain de l'Eglise. Voici le paragraphe, qui n'est pas sans rapport avec certains propos de Benoît XVI et avec l'enseignement de l'Eglise sur la loi morale naturelle:

    « À Rome, la raison se refuse d'être la « folle du logis », et ses constructions doivent être validées dans l'ordre de l'intelligence, sans doute, mais aussi dans l'ordre du progrès moral des hommes. En ce sens, la ratio définit l'esprit de la loi : comme le dit Cicéron, « la loi est la raison souveraine (ratio summa) incluse dans la nature, qui nous ordonne ce que nous devons faire et nous interdit le contraire. Cette raison, lorsqu'elle s'appuie et se réalise dans la pensée de l'homme est encore la loi. » Quoi de plus romain que cette ancienne collecte latine pour le sixième dimanche après l'Épiphanie : « Praesta, quaesumus, omnipotens Deus, ut semper rationabilia meditantes, quae tibi sunt placita et dictis exsequamur et factis », où l'on demande à Dieu que la méditation des choses rationnelles conduise à la réalisation en actes et en paroles des choses qui lui plaisent, évitant ainsi à l’œuvre de l'esprit les tentations de la stérilité ou de l'amoralité. De Cicéron à saint Augustin, c'est toute la morale d'une raison en acte qui situe la vertu respectivement dans la mise en pratique de ses principes ou dans la conformité avec l'ordre de l'amour. »

  • A bientôt

    Je serai absent les prochains jours. Je reviendrai lundi prochain si Dieu veut.

  • Le discours et le huis clos

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’Elysée avait annoncé que Nicolas Sarkozy allait prononcer un important discours sur l’Europe à Strasbourg.

    En réalité, le président de la République s’est contenté de répéter ses discours précédents.

    On relèvera seulement qu’il a osé dire qu’il a « été autorisé par le peuple français à faire ratifier le traité simplifié par le parlement français ». M. Sarkozy voudrait nous faire croire que son élection avait valeur de référendum.

    Il n’a pas dit un mot de la Turquie, réservant ses propos à ce sujet à quelques parlementaires, à huis clos. Pour répéter, en confidence, qu’il est contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, mais en prenant bien soin de ne pas s’engager à arrêter les négociations d’adhésion...

    On attendait la rupture, on a la dissimulation.

  • Le procès d’Alexandre Simonnot

    Le procès d’Alexandre Simonnot (qui avait été reporté) aura lieu jeudi 29 novembre, à partir de 9h, au tribunal de grande instance de Pontoise, 3 rue Victor Hugo (salle d’audience N° 3, bâtiment A).

    Alexandre Simonnot est poursuivi pour « dégradation de bien public », pour avoir donné un coup de canif à un préservatif géant de 11 mètres installé sur l’obélisque d’un carrefour de Taverny le 2 décembre 2006. Arêté comme un criminel, il avait été maintenu en garde à vue pendant 20 heures.(Pour de plus amples précisions voir ici.)

    Alexandre Simonnot, qui sera défendu par Me Wallerand de saint Just, invite tous ceux qui le peuvent à assister à ce procès, « afin que nos compatriotes soient informés de la manière dont sont traités, en France, les défenseurs de la pudeur et des bonnes mœurs ».

  • L’anarchie somalienne de mal en pis

    Quelque 170.000 personnes ont fui Mogadiscio au cours des deux dernières semaines, à la suite d’un regain des combats entre insurgés islamistes et forces somaliennes et éthiopiennes, indique le HCR. Les réfugiés se regroupent à Afgoye, où les besoins humanitaires sont « immenses ». « Beaucoup de familles vivent simplement sous les arbres, dans des conditions extrêmement difficiles. »

    La Somalie compte désormais 850.000 déplacés.

    Mais Bernard Kouchner est en manque de sacs de riz. Et de toute façon il boude l’Afrique...

  • Après l’arrestation du tortionnaire Jeng Sary, la nécessité d’un jugement d’ensemble du communisme s’impose

    Communiqué de Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité

    La capture, enfin, de Jeng Sary, un des tortionnaires en chef du génocide cambodgien, met une nouvelle fois en évidence la nécessité de mettre sur pied le grand tribunal des nations chargé de procéder au jugement d’ensemble des 90 ans d’esclavage et d’exterminationnisme communiste.

    Le gouvernement français s’honorerait d’une telle initiative mémorielle en constituant avec les grands historiens français du communisme une première commission d’évaluation et de mise sur pied d’un projet qui ne devrait pas, bien sûr, ressembler au Tribunal de Nuremberg pollué à jamais par la présence en son sein des criminels soviétiques qui jugeaient sans vergogne les criminels nazis.

    Ce tribunal n’infligerait évidemment pas des sanctions pénales. Ceci est du ressort des Etats en position de juger des criminels encore vivants. Mais, il prononcerait les condamnations morales de mise au ban de l’humanité des régimes, des mouvements et institutions et des individus ayant participé directement à l’abomination génocidaire ou y ayant collaboré sous les diverses formes de la collaboration politique et de la justification intellectuelle.

    La légitimité de la France à lancer cette immense initiative de justice à l’échelle du monde apparaît bien lorsque l’on sait combien le parti communiste français a joué un rôle dans la formation idéologique des grands exterminateurs indochinois et notamment, cambodgiens et aussi du chinois Chou En-Laï, et plus encore dans le système mondial d’encensement de Lénine, Staline, Mao et oncle Hô par nos intellectuels de gauche de réputation mondiale Aragon, Malraux et Sartre.

    En cohérence avec la mise sur pied du Comité International de Contestation des Jeux Olympiques à Pékin, Chrétienté-Solidarité développera toutes les initiatives possibles pour faire avancer cette exigence fondamentale de justice et de dignité humaine.

  • A Strasbourg, Sarkozy et la Turquie

    Lors d’une réunion à huis clos avec des responsables de groupes du Parlement européen, Nicolas Sarkozy, indique l’Elysée, « a très clairement réaffirmé la position française. Il a dit que la Turquie était un pays de 100 millions d’habitants qui n’était pas en Europe mais en Asie mineure et qu’il ne voulait pas être celui qui allait expliquer aux écoliers français que les frontières de l’Europe se trouvaient en Syrie ».

    Cette intervention de l’Elysée vise à faire oublier le propos de Martin Schulz, le président du groupe socialiste, qui s’était exprimé ainsi devant la presse à propos de Nicolas Sarkozy lors de cette réunion : « Il a dit qu’il était hypocrite de promettre aux Turcs qu’ils peuvent rejoindre l’UE, qu’avec lui ils ne le pourront pas, et que pour lui la Turquie n’appartient pas à l’Europe. Mais quand je lui ai demandé s’il mettrait un arrêt des négociations avec la Turquie à l’agenda de l’Union pendant la prochaine présidence française, là il était un peu flou... »

    Sur ce sujet l’Elysée n’est pas flou, mais muet.

    Puis Nicolas Sarkozy a prononcé un discours devant le Parlement européen. Où il n’a pas évoqué la Turquie.. .

  • Mgr Raffin et le Téléthon

    Communiqué de Mgr Pierre Raffin, o.p., évêque de Metz

    La campagne du Téléthon 2007, on le sait, est pilotée depuis Metz. Un fort engagement des médias à la cause qu’il défend a fait que le Téléthon est devenu, depuis sa première édition en 1987, une grande opération nationale de solidarité destinée à financer les recherches susceptibles de guérir les myopathies.

    L’Association Française contre les Myopathies (AFM), créée en 1958, favorise et soutient, grâce aux fonds recueillis à l’occasion du Téléthon, des recherches destinées à découvrir l’origine des maladies neuromusculaires et plus largement des maladies d’origine génétique, et à développer des thérapies classiques ou plus innovantes comme la thérapie génique ou la thérapie cellulaire.

    Mais, en même temps, une partie des fonds de la collecte du Téléthon – un peu moins de 2% - est affectée à la recherche sur les embryons.

    Certes, je me réjouis de ce que la solidarité nationale finance des recherches concernant la santé – encore que celles-ci pourraient être financées par les seuls fonds publics –, mais je ne puis être d’accord avec le financement de recherches, si minimes soient-elles, en contradiction manifeste avec l’éthique, même dans un cadre strictement défini par la Loi : le légal en effet n’est pas forcément moral.

    L’embryon humain n’est jamais un objet utilisable au gré d’intérêts divers, même si, parmi ces intérêts, il y a la guérison possible de maladies graves.

    Par conséquent, tant que l’on n’offrira pas aux donateurs la possibilité de s’opposer à l’affectation éventuelle de leurs dons à la recherche sur les embryons, il m’est impossible de soutenir la campagne du Téléthon.

    (9 novembre)

  • Les courbes du chômage

    Le collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) montre que l’INSEE a « escamoté la révision du taux de chômage », par des « changements opportuns dans la méthode de calcul », afin d’éviter « de se déjuger et de déjuger le gouvernement » : il faut « maintenir la fiction d’un taux de chômage à 8% ». ACDC publie le schéma suivant, qui présente la courbe « spéciale présidentielle », la courbe « embarrassante » et la courbe « providentielle » :

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    La courbe « spéciale présidentielle » est celle en gris, qui montre le chômage dégringoler à partir du troisième trimestre de 2005. C’était la courbe officielle, reprenant les estimations de l’INSEE et la Dares sur la base des données de l’ANPE, qualifiées de « provisoires » depuis avril 2007.

    La courbe « embarrassante », en noir, est celle qui résulte de l’enquête emploi que l’INSEE n’a pas voulu valider pendant la campagne présidentielle. Elle aboutit à un taux de chômage de 9%.

    La courbe « providentielle », en pointillés, est celle qui présente les nouveaux résultats de l’enquête emploi. Comme par hasard, elle aboutit à un taux de chômage de 8,1%, exactement comme la courbe « spéciale présidentielle ». Elle « converge si miraculeusement avec la courbe présidentielle qu’il est impossible d’y voir une coïncidence », note ACDC...

    Le taux de chômage a néanmoins en effet baissé, mais deux fois moins qu’on ne le dit, et les courbes publiées par ACDC, qui remontent jusqu’en 2000, montrent que le chômage demeure nettement supérieur à ce qu’il était en 2001.