Comme prévu, le pseudopode centriste de l’UMP, le « Nouveau Centre », que préside le ministre de la Défense Hervé Morin, et le petit parti polynésien Fetia Api ont conclu une « convention de financement » qui permettra aux centristes ralliés à Sarkozy de bénéficier d’un financement public.
En clair, les parlementaires du Nouveau Centre vont se rattacher à Fetia Api (« Nouvelle Etoile »), qui a un élu en Polynésie et va se retrouver avec 21 députés et plusieurs sénateurs de métropole...
Fetia Api, qui bénéficiait de... 13.000 euros de financement public, va donc voir son enveloppe grimper brutalement à environ 1 million d’euros... qui seront évidemment reversés au Nouveau Centre, moins une commission de 20.000 euros...
François Sauvadet, le président du groupe à l’Assemblée nationale, souligne lui-même que c’est une situation « ubuesque », mais il le dit uniquement pour faire prendre conscience de la « nécessité de réformer le système »...
Il y a quelques semaines, le Nouveau Centre avait tenté de faire passer une proposition de loi modifiant le système du financement public, mais, malgré l’appui de l’UMP, la proposition avait été abandonnée, les socialistes et le MoDem ayant bruyamment montré qu’il s’agissait d’une loi bénéficiant au seul « Nouveau Centre ».
Les gesticulations incessantes du parti d’Hervé Morin ne font que souligner à quel point son existence est artificielle. Si le « Nouveau Centre » ne peut pas bénéficier, en tant que tel, du financement public, c’est parce qu’il n’a pas obtenu 1% des voix dans 50 circonscriptions. Il n’est donc pas du tout représentatif. L’anomalie n’est pas qu’il ne puisse pas prétendre au financement public, mais qu’avec de si faibles scores il ait un groupe parlementaire...