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Nouveau Centre

  • Le « Nouveau Centre » devient polynésien...

    Comme prévu, le pseudopode centriste de l’UMP, le « Nouveau Centre », que préside le ministre de la Défense Hervé Morin, et le petit parti polynésien Fetia Api ont conclu une « convention de financement » qui permettra aux centristes ralliés à Sarkozy de bénéficier d’un financement public.

    En clair, les parlementaires du Nouveau Centre vont se rattacher à Fetia Api (« Nouvelle Etoile »), qui a un élu en Polynésie et va se retrouver avec 21 députés et plusieurs sénateurs de métropole...

    Fetia Api, qui bénéficiait de... 13.000 euros de financement public, va donc voir son enveloppe grimper brutalement à environ 1 million d’euros... qui seront évidemment reversés au Nouveau Centre, moins une commission de 20.000 euros...

    François Sauvadet, le président du groupe à l’Assemblée nationale, souligne lui-même que c’est une situation « ubuesque », mais il le dit uniquement pour faire prendre conscience de la « nécessité de réformer le système »...

    Il y a quelques semaines, le Nouveau Centre avait tenté de faire passer une proposition de loi modifiant le système du financement public, mais, malgré l’appui de l’UMP, la proposition avait été abandonnée, les socialistes et le MoDem ayant bruyamment montré qu’il s’agissait d’une loi bénéficiant au seul « Nouveau Centre ».

    Les gesticulations incessantes du parti d’Hervé Morin ne font que souligner à quel point son existence est artificielle. Si le « Nouveau Centre » ne peut pas bénéficier, en tant que tel, du financement public, c’est parce qu’il n’a pas obtenu 1% des voix dans 50 circonscriptions. Il n’est donc pas du tout représentatif. L’anomalie n’est pas qu’il ne puisse pas prétendre au financement public, mais qu’avec de si faibles scores il ait un groupe parlementaire...

  • Le « Nouveau Centre » de plus en plus grotesque

    Les observateurs de la vie politique s’étaient étonnés d’une déclaration de Nicolas Perruchot déplorant « le manque de cohérence et de lisibilité du gouvernement ». De la part du porte-parole d’un parti qui n’existe que par la grâce de Sarkozy et de l’UMP, c’était en effet pour le moins surprenant. Le « Nouveau Centre » allait-il s’émanciper et mordre la main qui le nourrit ?

    Que nenni. Aujourd’hui, Nicolas Perruchot a annoncé sa « démission ».  Et à la lecture de son communiqué, on comprend bien qu’il a été proprement démissionné de sa fonction de porte-parole...

    Reste le problème crucial du financement du pseudopode, d’autant que la date limite des demandes est le 30 novembre.

    Les stratèges du parti ont eu une idée géniale : « On est en train de trouver une solution technique avec un parti polynésien ami », explique François Sauvadet : le Nouveau Centre va se rattacher au Fetia Api (« Nouvelle Etoile »), tout petit parti polynésien qui a un seul élu à l’assemblée locale mais bénéficie du financement public en raison des règles spécifiques pour l’outre-mer...

    On ne sait pas encore si les députés du Nouveau Centre devront arriver à l’Assemblée nationale avec un collier de fleurs.

  • Nouveau Centre ou bouteille à l’encre

    Le « Nouveau Centre », constitué par les députés UDF ralliés à Sarkozy et qui se sont ainsi assuré leur réélection, c’est surtout la bouteille à l’encre. Ou le pot au noir, comme disent les navigateurs.

    Cette formation a présenté 80 candidats. Mais nombre d’entre eux se présentaient sous l’étiquette PSLE « parti social libéral européen », qui est le nom déposé du « Nouveau Centre », et parfaitement inconnu des électeurs. Mais d’autres candidats se présentaient sous l’étiquette « Majorité présidentielle », et d’autres encore, comme leur propre chef de file Hervé Morin, sous l’étiquette UDF...

    Dans les tableaux du ministère de l’Intérieur, Hervé Morin, réélu dimanche au premier tour, est un député UDF. Or, des candidats centristes restés fidèles à Bayrou, donc du « mouvement démocrate », sont également « UDF ». Le ministère de l’Intérieur appelle les candidats du « Modem » UDFD...

    Et dans la grille des résultats nationaux, on ne trouve ni « Nouveau Centre », ni « PSLE ». Les voix recueillies sont classées dans « majorité présidentielle » (où il n’y a pas que des ex-UDF ralliés) et peut-être dans « divers droite »...

    Ainsi ne sait-on pas quel est le score réel du « Nouveau Centre ». On peut seulement dire qu’il se situe autour de 2 % sur le plan national. Ce qui n’a pas grande signification, puisque cela inclut à la fois des circonscriptions où le candidat est majoritaire et une grande majorité de circonscriptions où il n’y avait pas de candidat...

    La question qui se pose surtout est celle du financement public du « Nouveau Centre ». Les centristes ralliés à Sarkozy ont-ils obtenu plus de 1 % sur 50 circonscriptions ? Car sur les 80 candidats, il y avait une majorité d’inconnus qui ont fait de très faibles scores.

    L’AFP a essayé d’y voir plus clair. Elle a trouvé que 30 candidats « PSLE », 16 « UDF » anti-Bayrou, et 5 ex-UDF devenus « Majorité présidentielle », ont franchi le seuil de 1 %.

    Le total fait... 51. A condition que ces « UDF » et ces « Majorité présidentielle » confirment qu’ils sont bien du « Nouveau Centre », et que cela soit accepté. Et quid de Chantal Eyméoud, candidate du Modem, à Gap, passée au Nouveau Centre avant le scrutin, et qui ne figure pas dans la liste des candidats donnée par le Nouveau Centre ?

    François Sauvadet (l’un des fondateurs du parti, lui-même réélu au premier tour) indique prudemment que « cela sera juste mais peut-être bon ». Sic.