Le « Groupe des Européens » fait campagne pour inciter les resoortissants de l’Union européenne à s’inscrire sur les listes électorales en vue de participer aux prochaines élections municipales.
Telle est la première action de ce groupe de députés (lancé par l’UMP, bien sûr), qui étaient 61 lors de sa constitution le 24 octobre, et qui sont aujourd’hui 70.
La mise en œuvre de ce droit de vote et d’éligibilité des étrangers européens, disent-ils, « apparaît comme une avancée politique majeure et constitue l’occasion d’élargir et d’enrichir la démocratie locale ». Et surtout d’estomper un peu plus les appartenances nationales, en attendant le droit de vote pour tous les étrangers à toutes les élections.
Mais la plupart des ressortissants de l’UE résidant dans notre pays savent qu’ils ne sont pas français et qu’ils n’ont pas à se mêler de la politique française. En 2001, ils avaient été un peu plus de 166.000 à s’inscrire, alors qu’ils sont environ 1,5 million.
Le Groupe des traîtres a du pain sur la planche.
Commentaires
"Mais la plupart des ressortissants de l’UE résidant dans notre pays savent qu’ils ne sont pas français et qu’ils n’ont pas à se mêler de la politique française"
Ne trouvez-vous pas cela un peu excessif ?
De plus, on ne parle que des élections municipales. Si un ressortissant, de l’UE ou pas, vit paisiblement dans sa commune, est intégré, remplit ses devoirs de citoyen, il ne pourrait pas voter aux municipales, juste pour une question de carte d’identité ?
Il est tout autant concerné par la vie en commun au sein de sa commune qu’un Français, en vertu de quoi n’a-t-il pas à se mêler de la politique au sein de celle-ci ? Surtout qu’ici, on parle bien de ressortissants de l’UE.
Robert, la commune est-elle une chose liée à la nation ou indépendante de la nation ?
L'europeanité ne doit-elle pas s'exprimer lors d'élections européennes, sans plus ? La 'communalité' (le fait d'être citoyen d'une ville) doit-elle être indépendante de sa nationalité d'attache ? (si non il faut voter dans une ville de sa nation...)
Je ne suis point hostile au vote de ressortissants de l'UE à des elctions hors de leurs nations d'attache, mais il faut bien lutter contre le processus d'effacements des nations tel que suivi par les andouilles 'Irresponsables Sans Frontières' de l'eurocratie actuelle.
N'oublions pas que la cityenneté 'européenne' c'est pour bientôt, accordée par 'la personnalité juridique' de devinez-qui, et qu'un droit de vote 'chez nous' sur ces bases serait néfaste.
Il faut réexpliquer la nation, cette nouveauté, le "nationisme" tentait en néologisme le jeune Jean-Marie Le Pen en septembre dernier à la première Université d'Egalité & Réconciliation, où je fus car les daoudalistes sincères y sont nécessaires...
A Robert
Vous pensez bien que je connais ce raisonnement par cœur.
Il y a deux réponses.
La première est que si quelqu’un est véritablement intégré, il a la nationalité française, et la question ne se pose donc pas. S’il ne veut pas avoir la nationalité française, c’est qu’il ne veut pas faire partie du peuple français, et il n’a donc pas de raison de vouloir influer sur les décisions des Français. Si j’allais vivre un temps dans un autre pays sans avoir l’intention de m’y établir au point d’en prendre la nationalité, il me paraîtrait évidemment normal de ne pas participer aux élections dans ce pays, même aux municipales, puisque je ne veux pas vraiment être un membre de cette commune.
La seconde réponse est que votre raisonnement ne peut pas se limiter aux ressortissants européens. Il n’y a aucune raison de faire une discrimination entre un ressortissant européen et un ressortissant africain ou asiatique qui sont dans la même situation « d’intégration ». C’est pourquoi le droit de vote aux ressortissants européens ouvre forcément la voie au droit de vote de tous les étrangers. Je me demande d’ailleurs comment cette évidente discrimination n’a pas encore été dénoncée par la Cour européenne des droits de l’homme.
A l’Omnivore,
Tout ceci n’est qu’une (énième) pétition de principe.
"La 'communalité' (le fait d'être citoyen d'une ville) doit-elle être indépendante de sa nationalité d'attache ? » Je crois que l’on peut dire cela, en effet. La communalité peut être considérée comme indépendante de la nationalité.
Le fait que des ressortissants de l’UE participent aux municipales ne contribue en rien au « processus d'effacements des nations » . Celui-ci est beaucoup plus complexe que cela et vient d’en haut, pas de l’influence que pourrait avoir le vote de ces ressortissants sur les résultats des municipales.
Pourriez-vous m’expliquer en quoi un ressortissant UE (ou hors UE) installé en France depuis plusieurs années, intégré, qui paie des impôts,…participerait au « processus d'effacements des nations » par le fait de voter aux municipales ?
A Yves Daoudal,
Pour ce qui est des ressortissants de l’UE, changer de nationalité et prendre la nationalité française n’a justement plus beaucoup de sens, puisque cela ne change pratiquement plus rien concrètement.
En outre, on peut être attaché à sa nationalité et donc ne pas vouloir y renoncer. On n’en sera pas moins intégré pour autant, on n’aura simplement pas la carte d’identité de la bonne couleur, mais cela ne change rien à la volonté de jouer un rôle au sein de la commune.
De plus, on peut passer 5 ou 10 ans dans un autre pays, sans savoir dès le départ qu’on y restera longtemps. Doit-on pour autant renoncer à participer à la vie de la commune dans laquelle on vit ?
Pour ce qui est de la discrimination ressortissants UE/hors UE, c’est plus discutable en effet.
Dans la même logique, le droit de vote aux municipales devrait tout simplement s’appliquer à toute personne intégrée et vivant sur le territoire de la commune, sans critère de nationalité.
C’est vrai qu’un risque « d’achats de votes » de telle ou telle communauté est sans doute plus important dans ce cas là, mais c’est l’option qui semble la plus cohérente.
La Belgique, par exemple, octroie le droit de vote aux ressortissants de l’UE aux municipales (avec, en outre, possibilité d’être élu au conseil communal) et aux ressortissants hors UE après 5 ans de résidence, depuis 2006.
Le droit de vote aux municipales est d’ailleurs accordé aux ressortissants UE dans tous les pays de l’UE (et aux ressortissants hors UE dans certains pays), ce qui est bien entendu logique.
Le droit de vote est en outre octroyé aux étrangers dans des pays du monde entier, selon des critères de réciprocité, d’appartenance à une même communauté culturelle ou linguistique, ou parfois sans critère du tout.
Je ne vois pas très bien en quoi cela semble si menaçant.
Il reste une solution : sortir de l’UE…
"Je ne vois pas très bien en quoi cela semble si menaçant."
Ben voyons, tout va très bien, Mme la marquise. Juste un petit rien qu'il faut que l'on vous dise...
Robert,
Vous militez pour la dissolution totale des nations en un magma informe, sans âme, décérébré, uniquement mu par son désir de consommation et de jouissance.
Que l'on soit Français, Belge, Allemand, Japonais, etc. n'a plus d'importance. On est avant tout un consommateur, qui votera sur le lieu où l'on habite un temps en consommateur.
Ce "Groupe des Européens" est une force destructrice de plus de nos nations.
A lire : P. Manent "La raison des nations" et l'impossibilité de la pensée actuelle de penser l'altérité. L'autre doit être réduit au même, comme l'avait préssenti Tocqueville dans "La démocratie en Amérique".
C'est bien ce que je disais : pétition de principe...
Il ne sert à rien d’argumenter, dans un sens ou dans un autre, à propos de ce projet. On sait parfaitement que le véritable objectif de ce « groupe des Européens », qui devraient s’appeler plutôt « anti-Européens », est d’obtenir le droit de vote des immigrés extra-européens. Ce serait un « beau » jalon sur le chemin de la substitution des populations européennes.