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  • Israël au Sud Liban

    Communiqué de l’armée libanaise, hier après-midi : « Une force ennemie, composée d’un char et de trois jeeps, a effectué une incursion pendant une heure dans le village de Marouahine, a installé un barrage sur la route principale et a procédé à des vérifications d’identité d’automobilistes. »

    La veille, l’armée israélienne était intervenue de même, pendant trois heures et avec des forces plus importantes. L’armée libanaise faisait savoir ensuite que « les deux jeeps ont regagné la Palestine occupée, alors que les cinq chars se sont installés sur une colline à l’est de Marouahine. »

    Le président du syndicat des rédacteurs libanais a protesté de son côté contre les « pratiques agressives israéliennes » visant les journalistes et photographes à Marouahine.

    Ce ne sont que deux des centaines de violations de la résolution 1701 dont le gouvernement libanais tient le décompte à disposition des Nations Unies.

  • Sarkozy et son service après vente

    Une cinquantaine de policiers ont manifesté à Pau, à l’appel de l’UNSA, trois ans après les émeutes du quartier de l’Ousse des bois, qui s’étaient soldées notamment par l’incendie du poste de police. On se souvient que Nicolas Sarkozy s’était immédiatement et médiatiquement rendu sur les lieux, jouant les matamores et promettant force effectifs et matériels supplémentaires. Trois ans plus tard, non seulement rien n’est venu, mais plusieurs postes de police ont été fermés, et la présence policière est en sous-effectifs au poste même qui avait été incendié. « Les promesses sont mortes », a constaté le secrétaire départemental de l’UNSA en déposant une gerbe devant le bâtiment.

    Ajoutons que Sarkozy avait promis également, bien sûr, devant les caméras, que les auteurs de l’incendie seraient retrouvés, poursuivis, et sévèrement condamnés. Huit « jeunes » furent arrêtés. Et acquittés.

     

  • « Corruption politique »

    Une télé polonaise montre le parti au pouvoir en train d’acheter une députée, le gouvernement convaincu de corruption, le scandale aggrave la crise politique…

    De quoi s’agit-il ? De l’enregistrement, par caméra cachée, d’une conversation entre le directeur de cabinet du Premier ministre et une personnalité du parti Samoobrona, dont le chef a été démissionné du gouvernement et qui a quitté la coalition gouvernementale. Le directeur de cabinet disait à Renata Beger que si elle quittait Samoobrona elle pourrait être nommée vice-ministre de l’Agriculture.

    Où est la « corruption » ? Il s’agit simplement d’une tractation politique, d’une parfaite banalité, dans le cadre du remaniement ministériel. Mais tout est bon contre les frères Kaczynski, coupables d’être trop catholiques et pas assez européens.

  • Démocratie bordelaise

    Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté la demande d’annulation de l’élection municipale anticipée, qui avait été formulée par l’élu FN Jacques Colombier, et jugée recevable.

    Réagissant au scandale de la démission de tous les élus UMP du conseil municipal dont la motivation était uniquement de permettre à Alain Juppé de retrouver son siège après sa période d’inéligibilité, Jacques Colombier avait introduit une requête en excès de pouvoir contre l’arrêté préfectoral prévoyant la tenue de l’élection. Il faisait valoir que les conseillers municipaux ne peuvent démissionner que pour une cause légitime : « La loi dit que la démission d’un tiers du conseil municipal provoque une nouvelle élection, en cas de paralysie de la gestion municipale, en raison de dysfonctionnements, de défiance de la majorité, d’empêchement du maire de gérer sa commune, pour des raisons d’éloignement par exemple ». Or aucun de ces cas ne correspond à la situation bordelaise.

    Néanmoins, le commissaire du gouvernement a rejeté cet argument, et le tribunal a repris ses observations. L’élu, dit-il, n’a pas à fournir de motivation à sa démission. Le tribunal prétend donc qu’est légitime toute démission en bloc de conseillers municipaux pour n’importe quelle manœuvre électorale…

    Mais pourquoi, alors, ne pas avoir aussitôt jugé irrecevable la requête de Jacques Colombier ?

  • Turqueries

    Une conférence sur l’islam, première du genre, était organisée hier à Berlin entre représentants des pouvoirs publics et des organisations musulmanes, sous la présidence du ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble. Prévue de longue date, elle est venue se télescoper avec la polémique sur Idoménée. Lors de sa conférence de presse, Wolfgang Schäuble a cru pouvoir affirmer que tous les participants ont été d’avis que l’opéra soit représenté le plus rapidement possible. Une affirmation qui ne peut que laisser perplexe. D’autant que le ministre a ajouté qu’ils allaient y aller ensemble… On imagine les imams voyant la scène où Idoménée sort d’un sac la tête ensanglantée de Mahomet (et aussi celle de Jésus, du reste)…

    A cette occasion, on apprend que la plus importante organisation musulmane d’Allemagne est le DITIB (union turque islamique des affaires théologiques), et que cette organisation est contrôlée par l’Etat turc. On croyait que l’Etat turc était laïque…

    Wolfgang Schäuble a affirmé que « l’islam fait partie de notre pays et aussi de l’Europe ». Mais les imams des mosquées appartenant au DITIB (donc la grande majorité des imams d’Allemagne) sont des fonctionnaires de l’Etat turc. C’est une curieuse façon de faire partie de l’Europe. Sauf si la Turquie fait partie de l’Europe, naturellement. Ce à quoi travaille le gouvernement de M. Schäuble…

    Certains n’hésitent pas à enrôler Mozart dans cette galère. Non pas pour Idoménée, mais pour L’enlèvement au sérail (et la Marche turque, bien sûr). Les turqueries de Mozart seraient des hommages à l’empire ottoman et la preuve que Mozart serait favorable à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne. Autant dire que les boulangers viennois ont inventé le croissant en 1683, après la bataille décisive contre les Ottomans, pour rendre hommage au sultan. C’est oublier en outre qu’à la fin de la vie de Mozart l’Autriche et la Turquie étaient de nouveau en guerre…

  • Le budget 2007

    Il n’y a rien à dire sur le projet de budget 2007. Mais c’est justement ce qu’il faut souligner. Car la gravité de la situation de nos finances publiques exigerait des mesures drastiques de redressement.

    Ce budget « vertueux » n’est qu’un nouvel avatar de la politique de chien crevé au fil de l’eau. Ce qu’il a de « vertueux » vient des contraintes européennes : il faut être en dessous de 3 % de déficit, il faut être en dessous de 60 % de taux d’endettement (et l’on n’y arrive toujours pas). Ce n’est pas de la vertu que d’être obligé de bien agir, surtout quand on montre par ailleurs que si l’on n’était pas soumis à une coercition on se conduirait très mal.

    D’autre part il y a la fameuse baisse d’impôts, applicable dès le premier tiers, ce qui est non seulement insolite mais théoriquement impossible (les spécialistes de Bercy s’arrachent les cheveux pour la mettre en œuvre et prévoir les régularisations en fin d’année). Comme tout le monde l’a vu, il ne s’agit que d’une mesure électoraliste. Mais quand une mesure l’est perçue à ce point par l’opinion, son effet est nul. Comme il est nul également sur la baisse pourtant nécessaire des prélèvements obligatoires.

    Bref, tout cela est lamentable.

  • Les jours de nos années

    Anni nostri sicut aranea meditabuntur. Dies annorum nostrorum in ipsis septuaginta anni. Si autem in potentatibus, octoginta anni, et amplius eorum labor et dolor, quoniam supervenit mansuetudo, et corripiemur.

    Ces versets du psaume 89 (chanté aux laudes du jeudi), centré sur la brièveté et la précarité (comme une toile d’araignée) de la vie humaine sur cette terre, m’ont toujours frappé, en ce qu’ils contredisent radicalement l’idée reçue selon laquelle la vie ne cesse de s’allonger. Que nous dit-il en effet ? Que « les jours de nos années » sont de 70 ans, de 80 ans si nous sommes valides, et qu’au-delà nous connaissons la peine et la douleur, car nous nous affaiblissons.

    Ces versets ont été écrits il y a plus de 3000 ans. Saint Thomas d’Aquin remarquait qu’à son époque, au XIIIe siècle, il en était de même. La situation n’a guère changé. Tout au plus peut-on insister davantage sur les 80 ans, parce que les progrès de la médecine font que davantage de personnes peuvent surmonter certaines maladies, donc arriver à cet âge et le dépasser. Mais saint Augustin faisait remarquer que l’on voyait couramment d’alertes octogénaires. Vers l'an 400. Il le soulignait pour introduire son interprétation du psaume se fondant sur le symbolisme des nombres et non sur la lettre du texte.

    La fameuse « espérance de vie » n’a donc pas changé au point qu’on veut nous le faire croire. La progression spectaculaire que montrent les statistiques est due presque uniquement à la diminution considérable de la mortalité infantile.

    Quoi qu’il en soit, il est absolument vrai que notre vie, si longue soit-elle, n’est rien au regard de Dieu, pour qui mille ans sont comme le jour qui vient de passer (quoniam mille anni ante oculos tuos tanquam dies hesterna quae praeteriit).

    Un grand sujet de méditation pour l’araignée que nous sommes, si fière de sa toile…

  • Le Pen et la politique commune d’immigration

    Intervention de Jean-Marie Le Pen, ce jour, au Parlement européen


    En régularisant un million et demi de clandestins en 2005, l'Espagne et l'Italie ont provoqué un formidable appel d'air en provenance d'Afrique, continent le plus proche de l'Europe occidentale et proche banlieue de Paris.

    L'Espagne, accusée à juste titre, de faire preuve d'irresponsabilité en régularisant en masse les immigrés clandestins répond : "la plupart des Africains qui arrivent aux Canaries – 25 000 depuis le début de l'année - sont des francophones qui aspirent à aller vers d'autres pays". On comprend, dans ces conditions, que la désastreuse Convention de Schengen, appliquée depuis 1995, doit être abrogée car elle permet à tout clandestin arrivant en Espagne ou en Italie et régularisé de gagner la France et de bénéficier de tous les avantages sociaux. M. Sarkozy, absent de 8 des 10 derniers conseils des ministres européens de l'Intérieur est mal placé pour critiquer l'Espagne alors que la France est favorable à la suppression de l'unanimité pour la coopération judiciaire et policière, c'est-à-dire à l'abandon d'un de ses pouvoirs régaliens.

    Surveiller nos propres frontières est une exigence vitale à l'heure où l'immigration est planétarisée. On ne peut confier à d'autres le soin de contrôler des milliers de kilomètres de côtes ou de frontières terrestres dont on voit à quel point elles sont perméables. Ce n'est pas FRONTEX, ce "machin" européen censé surveiller les frontières de l'Europe qui pourra suppléer aux défaillances des Etats. Faute de traiter le problème de l'immigration à la source et de définir une grande politique de développement, nous continuerons à accueillir des millions d'immigrés qui, peu à peu, vont déstabiliser la vieille Europe et finalement la submerger.

    Les institutions européennes ne font qu'accentuer ce mouvement de décadence en favorisant une politique d'immigration que M. Sarkozy appelle hypocritement immigration choisie.

    Que les peuples européens reprennent leurs affaires en mains, comme vient de le faire la Suisse, et se protègent de l'invasion migratoire qui n'en est qu'à ses débuts.

  • Idoménée et le blasphème

    Un tollé a accueilli à Berlin la déprogrammation d’Idoménée de Mozart. La classe politique est unanime, et c’est à qui aura les mots les plus forts pour exprimer son indignation.

    Idoménée (qui n’aura jamais bénéficié de tant de publicité) a été déprogrammé par le Deutsche Oper en raison des risques que les représentations faisaient courir au public et aux collaborateurs de l’établissement (la direction avait été alertée par la police de Berlin). La mise en scène montre le personnage d’Idoménée sortant d’un sac les têtes coupées de Poséidon, Jésus, Bouddha et Mahomet.

    Les uns et les autres n’ont qu’à la bouche la « liberté d’expression » mise à mal et la lâcheté de la direction de l’opéra face aux éventuelles menaces islamistes. Angela Merkel elle-même a jugé intolérable « l’autocensure par peur » et a ajouté : « Nous devons faire attention à ne pas reculer toujours face à la peur créée par des islamistes radicaux prêts à commettre des violences ».

    Chère Madame, avant de faire des effets oratoires sur le dos du Deutsche Oper, il serait bon que vous vous examiniez sur votre complaisance face à la montée de l’islam dans votre pays, sur votre aveuglement à propos d’un bon islam qu’il faudrait soigneusement distinguer du méchant islamisme.

    Le ministre de l’Intérieur Wolfgang Schäuble s’est exclamé : « C’est verser dans la folie que de commencer à interdire des opéras de Mozart, nous ne pouvons pas l’accepter ! »

    Il ne vient pas à l’esprit de M. Schäuble de se demander ce que Mozart aurait pensé de l’ignoble mise en scène de Hans Neuenfels. D’après tout ce qu’on sait de Mozart, il est évident qu’il aurait lui-même demandé l’interdiction, en apprenant qu'un aussi répugnant blasphème allait défigurer son œuvre.

    La fermeté face à l’islam conquérant ne passe pas par le blasphème antichrétien, ni par la dénaturation des chefs-d’œuvre de notre patrimoine.

  • Mgr Cattenoz et l’école catholique

    Dans une interview à Famille chrétienne (à paraître samedi), Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon, annonce qu’il prépare une charte de l’enseignement catholique qui « replace le Christ au centre » de l’enseignement catholique dans son diocèse. Car aujourd’hui « beaucoup d’établissements catholiques n’ont plus de catholiques que le nom », et « pour un certain nombre d’établissements, être chrétien se limite à faire de l’humanitaire ». Trop peu de projets éducatifs sont centrés sur « la découverte de la personne de Jésus-Christ ». La priorité, ajoute-t-il, est de « remettre des heures de transmission de la foi dans toutes les classes chaque semaine, et pas entre midi et deux heures ». Car la découverte du Christ « doit faire partie du cursus normal de l’école ». Il faut que l’enseignement catholique « garde vraiment un caractère propre », insiste-t-il, car « à force de faire un catholicisme mou on n’aura bientôt plus de catholicisme du tout ».

    Voilà de vraies paroles d’archevêque. Je les cite d’après une dépêche d’agence. Il sera bon d’aller voir l’intégralité de l’interview.