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  • Ségolène

    Le tribunal de grande instance de Poitiers a annulé toutes les décisions prises par le comité régional du tourisme de Poitou-Charente depuis que Ségolène Royal est présidente du conseil régional… et du comité. Le motif est que Pascale Guittet, élue d’opposition, vice-présidente du comité, n’avait pas été convoquée à l’assemblée générale destinée à mettre en place un nouveau conseil d’administration. Or Pascale Guittet, maire de Pouillé et candidate de CPNT, avait été élue vice-présidente en 2003, pour six ans, en qualité de représentante des petites collectivités locales. « Le défaut de convocation » de Mme Guittet par Ségolène Royal « a nécessairement porté atteinte tant à ses intérêts qu’à ceux de l’association », a jugé le tribunal, qui a également ordonné la réintégration de la victime. Le conseil régional a fait savoir que Ségolène Royal allait laisser la présidence du comité à une autre élue socialiste…

  • Samir Geagea et l’avenir du Liban

    Deux jours après le gigantesque rassemblement du Hezbollah à Beyrouth, les Forces Libanaises ont fait une démonstration de force, de leur côté, hier dimanche, sur l’esplanade de la basilique Notre-Dame du Liban à Harissa. Cette manifestation n’avait pas été voulue comme une réponse au Hezbollah, puisqu’il s’agissait de la messe annuelle en souvenir des martyrs de la guerre civile. Mais le choc des deux puissances antagonistes était rendu manifeste.

    Au-delà des discours, sur lesquels on peut épiloguer à l’infini (derrière les pétitions de principe très tranchées, ils sont pleins de subtilités très orientales), ce qui apparaît manifestement est que Samir Geagea s’est posé dimanche en personnalité de tout premier plan. Lorsqu’il est sorti de prison, après 11 ans de cachot, on disait que les jeunes ne le connaissaient pas et qu’il n’était plus qu’un témoin de l’histoire de la guerre civile. La messe de Harissa a confirmé de façon éclatante ce qu’on voyait s’affirmer depuis plusieurs mois, notamment pendant la guerre entre le Hezbollah et Israël : Samir Geagea est aujourd’hui l’une des principales autorités politiques du Liban, avec Hassan Nasrallah qui a réalisé (à quel prix) une véritable OPA sur la communauté chiite, et Walid Joumblatt, le chef de la petite communauté druze, dont les positions sont aujourd’hui très proches de celles du chef des Forces Libanaises.

    L’ascendant de Samir Geagea sur la communauté chrétienne est d’autant plus fort que la position du général Aoun est incompréhensible : lui qui avait lancé de façon inconsidérée une guerre suicidaire contre la Syrie est aujourd’hui l’allié du Hezbollah soutenu par la Syrie.

    Du reste c’est toujours la Syrie qui est le problème. Cela était très clair dans le discours de Samir Geagea, derrière les vives attaques contre le Hezbollah : « La Syrie ne reconnaît toujours pas le Liban, et c’est pour cela qu’elle refuse de délimiter ses frontières et d’établir des relations diplomatiques et c’est pour cela que nous voulons continuer à résister. » Il en était de même dans les propos de Walid Joumblatt tenus le même jour : « Le différend essentiel » avec Hassan Nasrallah, a-t-il dit, est l’allégeance du Hezbollah au régime syrien qui entend recouvrer sa mainmise sur le Liban.

    Il est significatif que tant Nasrallah que Geagea réclament une « union nationale », et que l’un et l’autre lui donnent un contenu radicalement différent. C’est tout le problème du Liban, qui ne pourra se résoudre que lorsque les uns et les autres donneront à cette expression le même sens. Ce qui suppose d’une part que le Hezbollah, mais aussi certains clans chrétiens (ne les oublions pas) acceptent de jouer pleinement le jeu libanais et non le jeu syrien, d’autre part que les chrétiens jouent le jeu d’un Etat multiconfessionnel, ce qui n’était le cas, hier à Harissa, ni de celui-ci qui regrettait que les chrétiens aient combattu les chrétiens alors qu’il faut combattre les musulmans, ni de celui-là qui brandissait un drapeau américain en disant qu’il « aime les Américains parce qu’ils sont contre les musulmans ».

  • Diplomatie express

    Dépêches AFP, en rouge, « urgent »

    11 h 54 : Début de la rencontre entre le pape et les ambassadeurs musulmans.

    12 h 04 : Le pape réitère son « estime et son respect » envers la religion musulmane.

    12 h 05 : Pape : le dialogue interreligieux est « une nécessité vitale ».

    12 h 17 : Fin de la rencontre entre le pape et les ambassadeurs musulmans.

    12 h 54 : Discours du pape : « C’est ce que nous attendions », a déclaré l’ambassadeur irakien Albert Yelda.

    (N.B. 1 - Le pape n'a pas réitéré son estime et son respect envers la religion musulmane, mais très explicitement envers les musulmans. Et une fois de plus il n'a pas utilisé le mot "interreligieux" sans le flanquer aussitôt du mot "interculturel".)

    (N.B. 2 - Comme son prénom l’indique, l’« ambassadeur irakien » est chrétien.)

  • Reconquête

    Le numéro 230 de Reconquête est paru. En titre : Le Liban sacrifié. Pour qui ? Pourquoi ? On y trouvera notamment une importante analyse de Bernard Antony « pour comprendre les conflits du Proche Orient » : il faut déjà connaître les parties en présence, mais aussi quels sont leurs présupposés religieux et idéologiques, rarement étudiés en profondeur.

    On trouvera aussi, au long des 32 pages, un compte-rendu de l’université d’été de Chrétienté-Solidarité à Sienne, ainsi que les chroniques habituelles et de nombreux autres articles, signés Pierre Bernard, Jacques Lorcey, Yann Baly, Louis Chagnon, Yves Daoudal…

    Reconquête, 70 boulevard Saint-Germain, 75005 Paris. Tél. 01 40 51 74 07. Abonnement annuel : 45 euros.

  • Sarkozy en campagne à Dakar

    Nicolas Sarkozy a avancé son voyage à Dakar afin de précéder Ségolène Royal qui avait annoncé sa visite pour cette semaine. Tel est le jeu dérisoire des vedettes des sondages lancés dans leur course médiatique à la présidentielle.

    Le ministre de l’Intérieur avait éprouvé le besoin urgent de conclure un accord sur l’immigration avec le gouvernement sénégalais. « Palsambleu ! » s’est exclamé Jean-Marie Le Pen au Grand rendez-vous Europe 1 Le Parisien TV5. « Pourquoi a-t-on attendu tant de temps, alors que M. Sarkozy a été ministre de l’Intérieur il y a de nombreuses années, c’est justement en période de campagne électorale que lui vient l’idée de cet accord merveilleux, miraculeux… »

    L’accord a bien entendu été qualifié d’« historique » par Nicolas Sarkozy. En fait ce sont surtout des mots, comme on le voit avec la partie qui concerne l’engagement à accepter et organiser conjointement le retour des ressortissants en situation irrégulière. Jean-Marie Le Pen a fait remarquer que le Sénégal venait de refuser le débarquement sur son sol de quelques Sénégalais en situation irrégulière sous prétexte qu’ils auraient été maltraités. Or cela est aussi dans le texte, qui conditionne le retour au « respect de la dignité et des droits fondamentaux des personnes ». Il suffit donc de crier très fort et de se débattre pour que l’accord ne s’applique pas…

    On attendait avec intérêt le chapitre sur ce que Sarkozy appelle l’immigration choisie, concept que le président Wade avait rejeté de façon très ferme, puisque cela consiste pour la France à aller chercher des compétences qui manqueront aux pays d’origine. Le texte de l’accord ne parle pas d’immigration choisie, mais reprend le concept d’immigration concertée, qui est l’expression utilisée par le président Wade. Il stipule que « le Sénégal et la France conviennent sur la base de réciprocité de procéder à des échanges réguliers d’informations sur les métiers qui, dans chacun des deux pays, connaissent des difficultés durables de recrutement et pourraient donner lieu, sans effet d’éviction au détriment des demandeurs d’emploi locaux, à un recrutement à l’étranger. »

    Cela est fort bien écrit, et très clair : il s’agit d’échanges d’informations. Lesquelles pourraient éventuellement conduire la France à recruter au Sénégal si ce n’est pas au détriment du Sénégal. Si les mots ont un sens, il ne reste donc rien, dans l’accord historique, de l’immigration choisie.

    Il est curieux que, dans le chapitre du développement, soit spécifié le fait que seront mises en œuvre des « stratégies concertées pour permettre la réinsertion au Sénégal des médecins et autres professionnels de santé sénégalais travaillant en France et volontaires pour un tel retour ». Et seulement des médecins. Pourquoi ? Parce que dans aucun autre domaine il n’y aurait de Sénégalais qui seraient mieux à leur place dans leur pays pour participer à son développement ? Poser la question c’est y répondre, et surtout montrer que l’accord « historique » ne change rien pour l’essentiel. Il ne s’agissait que d’un coup médiatique du candidat Sarkozy cherchant à faire croire aux Français qu’il travaille concrètement contre l’immigration irrégulière et que son concept d’immigration choisie est aussi bien admis en Afrique qu’il est bon pour la France. C’est se moquer des Français.

  • Demander l’avis du peuple

    Les Suisses ont voté à une large majorité en faveur de nouvelles lois plus restrictives sur l’immigration (68 %) et le droit d’asile (67,8 %). Alors qu’il y a souvent des différences entre les cantons (notamment entre les cantons francophones urbains et les cantons alémaniques ruraux), sur ces questions c’est l’unanimité : tous les cantons se sont prononcés en faveur de ces lois.

    La presse helvétique souligne qu’il s’agit d’une part d’une lourde défaite des élites intellectuelles, culturelles et religieuses, qui avaient toutes appelé à voter non, et d’autre part d’une lourde défaite politique de la gauche, qui était à l’origine de ce scrutin.

    En effet, les lois dont il est question sont des lois qui ont déjà été votées par le Parlement. La gauche, pour les contester, en avait appelé au référendum. Le résultat est sans appel. Cette claque spectaculaire est une belle illustration de l’irréalisme de la gauche, et, comme le souligne Jean-Marie Le Pen dans un communiqué, « du fossé qui s’est creusé entre les prétendues élites et le peuple », en Suisse comme ailleurs.

    En outre, la gauche a ainsi offert une éclatante victoire Christoph Blocher, le chef de l’UDC qui est sa bête noire, et qui est le ministre de la Justice et de la Police depuis la forte poussée de son parti aux dernières élections.

    La loi sur l’immigration consiste à interdire la venue en Suisse d’étrangers non européens qui ne seraient pas recrutés pour un poste de travail précis. Le candidat devra prouver qu’il dispose de qualifications professionnelles particulières et qu’aucun travailleur suisse ou européen n’a été trouvé pour occuper le poste qu’il convoite. La loi sur le droit d’asile prévoit le rejet sans examen des demandes de « sans-papiers ». Elle supprime l’aide sociale en faveur des déboutés, la remplaçant par une aide d’urgence minimale.

    « La Suisse a adopté l’une des législations restrictives en Europe, et d’autres pays pourraient suivre », se lamente le porte-parole du Haut Commissariat pour les réfugiés. C’est tout ce que l’on peut souhaiter.

    Mais pour cela, il faut que les peuples puissent s’exprimer. Ce scrutin, constate Jean-Marie Le Pen, montre « la nécessité d’une large extension du recours au référendum pour que soit conduite une politique conforme aux aspirations et aux intérêts de la nation ».

  • Bruno Gollnisch et le syndrome « hongrois »

    Dans un communiqué d’une ironie mordante, Bruno Gollnisch exprime clairement ce que de nombreux Français pensent en voyant ce qui se passe à Budapest, et la façon dont le scandale a été traité par nos médias :

    « Un homme politique qui ment sur son bilan, la situation économique et sociale catastrophique de son pays et l’énorme part de responsabilité que lui et son gouvernement ont dans ce désastre, et ce, dans le seul but de se faire réélire, il n’y a qu’en Hongrie que l’on voit ça ! Si l’on en croit la presse française.

    « En France, c’est bien connu, la classe politicienne prononce toujours un discours clair, franc, véridique. Elle tient absolument toutes les promesses électorales qu’elle fait à ses électeurs. Ce n’est pas en France qu’un candidat à la Présidentielle promettrait de réduire la fracture sociale pour oublier ces mots mêmes à peine élu. Ce n’est pas en France qu’un Ministre, et candidat à ce même type d’élection, promettrait de lutter contre l’immigration clandestine et de promouvoir une immigration prétendue « choisie », en même temps que dans les faits, il mettrait en place une nouvelle pompe aspirante à cette immigration clandestine en régularisant des milliers d’immigrés illégaux.

    « Pour faire preuve d’autant de duplicité, c’est certain, il faudrait être hongrois. »

     

  • Note liturgique

    Vigilate, state in fide, viriliter agite, et confortamini. Omnia vestra in caritate fiant.
    Veillez, demeurez fermes dans la foi, agissez virilement, et fortifiez-vous. Que tout ce que vous faites se fasse dans la charité.

    Ceci est le capitule qui suit les douze psaumes dans les matines de chaque jour de la semaine dans le bréviaire monastique (c’est la conclusion de la première épître de saint Paul aux Corinthiens).

    Ensuite on dit ce verset :

    Beati qui habitant in domo tua, Domine ; in saecula saeculorum laudabunt te.
    Bienheureux ceux qui habitent dans ta maison, Seigneur, ils te loueront dans les siècles des siècles.

  • La dernière place

    L’évangile de ce dimanche est en deux parties. La seconde partie est le commandement de l’humilité : « Lorsque quelqu’un t’invite à un repas de noces, ne va pas te mettre à la première place, de peur qu’un plus digne que toi ne se trouve aussi invité, et que celui qui vous a invités ne vienne te dire : Cède-lui la place. Tu devrais alors, plein de confusion, aller occuper la dernière place. Mais quand tu es invité, va te mettre à la dernière place, de façon qu’à ton arrivée celui qui t’a invité te dise : Mon ami, monte plus haut. Alors tu te trouveras honoré devant tous les convives. Car quiconque s’élève sera abaissé, et quiconque s’abaisse sera élevé. »

    Nous avons ici un exemple de la façon dont le Christ reprend l’enseignement de l’Ancien Testament et lui donne une signification plus haute.

    En effet, ce qu’il dit se trouve presque mot pour mot dans le livre des Proverbes (25, 6-7) : « Ne prends pas la place des grands, car mieux vaut qu’on te dise : Monte ici ! que si l’on t’abaisse devant le prince. » Il s’agit ici d’abord d’un conseil de prudence humaine, dans laquelle on peut voir éventuellement une signification plus profonde. Mais le Christ explicite cette signification et lui donne toute son ampleur spirituelle. Et il la donne en prenant lui-même la dernière des dernières places, lui qui est Dieu, en se faisant homme et en mourant sur la Croix.

    Ce fut un aspect important de la spiritualité du bienheureux Charles de Foucauld : « J’ai une répugnance extrême pour tout ce qui tendrait à m’éloigner de cette dernière place que je suis venu chercher », disait-il en parlant de la Trappe. Ou encore : « Descendons le plus possible, comme le Verbe, comme Jésus ; établissons définitivement, sur la terre, notre place parmi les plus petits ; à la dernière place. »

  • La jeunesse de l’âme

    Toute personne qui commence à prendre de l’âge prend peu à peu conscience du décalage qui s’opère entre son corps et son esprit. Alors que le corps vieillit, l’esprit reste intact. Les jeunes ne peuvent pas avoir conscience de cela, parce qu’il y a chez eux adéquation parfaite entre le corps et l’esprit : tous deux sont « jeunes ». Ils peuvent toutefois constater chez nombre de vieux que si leur corps est affaibli et diminué, leur esprit « reste jeune ». En fait, plus on vieillit, plus on se rend compte que notre esprit, lui, ne change pas, qu’on pense et qu’on réfléchit à 80 ans exactement comme à 20 ans. Je parle ici du « mécanisme » de la pensée, qui reste identique même si l’on a changé d’opinion sur des sujets importants, changé de goûts en matière de culture, etc. L’expérience accumulée n’y change rien non plus, sinon qu’elle enrichit cette pensée et cette réflexion. On connaît l’adage : Quand on aime, on a toujours 20 ans. Cela est très profondément vrai : on est toujours le même « dans sa tête » et « dans son cœur ».
    Il y a là, me semble-t-il, une preuve évidente de l’immortalité de l’âme. Je n’ai jamais rien lu à ce sujet. D’autres que moi ont pourtant certainement déjà fait ce constat, et en ont traité de façon plus savante et plus profonde. Si des lecteurs ont lu de tels livres, je leur serais très reconnaissant de m’en faire part.
    Dans la Bible, comme je crois dans toutes les anciennes doctrines, le centre de l’être est le cœur (comme il l’est physiquement). C’est le cœur qui est le « siège » de l’âme. Cela a le mérite de distinguer la pensée discursive, produite « par le cerveau », et l’âme spirituelle proprement dite, qui n’est pas tributaire du cerveau.
    Il est pourtant saisissant de constater que si l’on demeure le même « dans son cœur », on reste aussi le même « dans sa tête » (sauf maladie spécifique ou dégénérescence, bien sûr, je ne parle ici que des personnes en bonne santé). Pourtant le cerveau lui aussi vieillit ? Logiquement, il devrait lui aussi vieillir comme le reste. Mais l’idée reçue selon laquelle on perd des milliers (ou des millions) de neurones par jour est aujourd’hui battue en brèche, et même le dogme selon lequel notre stock de neurones, contrairement aux autres cellules, ne peut pas se renouveler. Et ceux qui croient en l’autodestruction des neurones affirment que cela n’a aucune influence sur les capacités intellectuelles. De fait le cerveau reste curieusement intact, comme on peut le constater chez des gens très vieux qui ont gardé l’esprit vif, ce qui est très impressionnant quand le corps de ces personnes est réduit à l’état de loque.
    Le prix Nobel de médecine John Eccles, qui a passé toute sa vie à étudier les neurones du cerveau, a fini par conclure qu’aucune théorie sur leur fonctionnement ne permettait d’expliquer la conscience, et particulièrement la conscience de l’unicité du moi. Il en a été conduit, lui qui était agnostique, à conclure à l’existence nécessaire d’une entité surnaturelle, autrement dit une âme (immortelle, puisqu’elle ne dépend pas de la matière), et à postuler l’existence de psychons agissant comme une interface entre l’âme (qui n’est donc située nulle part, mais qui est le « cœur » de notre être) et les dendrons du cortex cérébral. S’il existe une âme surnaturelle, c’est qu’il existe un Dieu. Et Eccles est devenu chrétien…
    Dans certains schémas, pour faire comprendre l’interaction, Eccles montre les dendrons comme enveloppés par les psychons. On ne peut s’empêcher d’y voir les neurones comme protégés par l’âme qui veille sur ses instruments physiques. Ce qui correspond aussi à ce que constatent les chercheurs, à savoir que le neurone est physiquement la plus protégée de nos cellules.
    Si le cerveau ne vieillit pas, ou vieillit beaucoup moins que le reste de notre corps, c’est parce qu’il est en contact avec l’âme qui reste éternellement « jeune ». Cette mise en évidence de l’âme, dont l’existence est ainsi prouvée par l’expérience et rendue nécessaire par la science, détruit radicalement le matérialisme dans lequel baigne notre monde.
    On en revient ici à la réflexion récurrente de Joseph Ratzinger, aujourd’hui Benoît XVI, sur les rapports entre foi et raison, sur la science qui en se coupant de Dieu mutile l’homme, sur la nécessité d’intégrer toutes les dimensions de la personne humaine. Laquelle est créée par Dieu pour vivre dans son Amour éternel.