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délinquance

  • Les faux chiffres de la délinquance

    Deux chercheurs contestent vigoureusement la manière dont le ministère de l'Intérieur traite les chiffres et statistiques de la délinquance, dans un livre à paraître jeudi. En soi ce n’est pas nouveau, et certaines techniques sont bien connues : refus d'enregistrer une plainte, déqualification d'une infraction de délit en contravention (non prise en compte dans les statistiques), regroupement de plusieurs délits sous un seul procès-verbal et en un seul comptage statistique... mais c’est peut-être la première étude fouillée et spécifique sur la question.

    « Le système triche avec ces chiffres, c'est une manipulation », a affirmé à l'AFP Jean-Hugues Matelly, chercheur au Centre d'études sur la police à l'Institut d'études politiques (IEP) de Toulouse, co-auteur avec Christian Mouhanna, chercheur au CNRS, du livre "Police, des chiffres et des doutes" (Editions Michalon).

    Le livre est un véritable réquisitoire contre la façon dont le ministère de l'Intérieur comptabilise, traite et rend publics les chiffres de la délinquance. Il fourmille de tableaux et de témoignages de policiers et de gendarmes qui, sous couvert d'anonymat, illustrent la thèse des auteurs.

    Ceux-ci, dont l'un est par ailleurs gendarme en exercice, estiment que policiers et gendarmes travaillent « sous pression » et dénoncent les « faiblesses structurelles » et « l'instrumentalisation » des statistiques pour « montrer que la politique du gouvernement réussit ». « Les chiffres de l'Intérieur sont aberrants », souligne Jean-Hugues Matelly.

  • Le mensonge sur la délinquance

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    L’étude de l’INSEE et de l’Observatoire national de la délinquance conclut qu’il y a eu plus de 12 millions de faits de délinquance en 2005, alors que les statistiques officielles font état de moins de 3,8 millions de crimes et délits.

    En effet, moins d’un quart des atteintes aux biens font l’objet d’une plainte, et plus d’un vol sur deux n’est pas déclaré. A quoi bon en effet porter plainte, quand on sait qu’il n’y aura pas de suite, et qu’on vous le fait savoir.

    Ainsi est mis en évidence, une fois de plus, le mensonge statistique, qui est en réalité un mensonge politique.

    Comment pourrait-on croire à la rupture dans le domaine de la lutte contre la délinquance, quand le prophète de la rupture est le ministre responsable de cet état de fait ?

  • Sarkozy et son service après vente

    Une cinquantaine de policiers ont manifesté à Pau, à l’appel de l’UNSA, trois ans après les émeutes du quartier de l’Ousse des bois, qui s’étaient soldées notamment par l’incendie du poste de police. On se souvient que Nicolas Sarkozy s’était immédiatement et médiatiquement rendu sur les lieux, jouant les matamores et promettant force effectifs et matériels supplémentaires. Trois ans plus tard, non seulement rien n’est venu, mais plusieurs postes de police ont été fermés, et la présence policière est en sous-effectifs au poste même qui avait été incendié. « Les promesses sont mortes », a constaté le secrétaire départemental de l’UNSA en déposant une gerbe devant le bâtiment.

    Ajoutons que Sarkozy avait promis également, bien sûr, devant les caméras, que les auteurs de l’incendie seraient retrouvés, poursuivis, et sévèrement condamnés. Huit « jeunes » furent arrêtés. Et acquittés.

     

  • Délinquance : la situation catastrophique

    Le syndicat FO des policiers « tire la sonnette d’alarme » à propos de la délinquance en Seine-Saint-Denis, jugeant que « la situation dans ce département est catastrophique tant pour nos collègues que pour la population ». Le syndicat souligne qu’il a fait savoir à de nombreuses reprises au préfet que, « un an après les émeutes de l’automne 2005, la situation peut déraper à tout moment ».

    Faisant allusion à une lettre du préfet à Nicolas Sarkozy, datant de juin et dont Le Monde vient de faire état, le syndicat ajoute qu’il « souscrit pleinement » à l’analyse du préfet. Celui-ci notait avec inquiétude que la Seine-Saint-Denis, depuis de début de l’année, a enregistré « une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu’ici depuis de nombreuses années » (7,64 %). Il s’inquiétait aussi des problèmes d’encadrement de la police, constatant « l’extrême jeunesse des commissaires », pointait les défaillances de la chaîne pénale et estimait que la réponse judiciaire, au tribunal de Bobigny, n’est « plus que jamais pas à la hauteur du problème » : en 2005, « sur 1 651 mineurs déférés au parquet, seuls 132 ont été écroués ».

    Le président du tribunal pour enfants de Bobigny (les enfants en question étant les émeutiers, trafiquants et autres agresseurs de flics) et vice-président du tribunal de grande instance est l'ineffable Jean-Pierre Rosenczveig, qui a ouvert un blog, et même un site internet, pour défendre les « droits des enfants ». Il est même président du Bureau international des droits des enfants. Pas la peine de faire un dessin…

    Il n’y a pas qu’en Seine-Saint-Denis que la situation soit catastrophique. Dans l’Essonne, à la tristement célèbre cité des Tarterêts, un officier de CRS et son adjoint ont été attaqués par des jeunes qui ont surgi des bosquets, les ont sortis de leur véhicule, les ont roués de coups, les laissant inconscients et prenant la fuite après avoir détruit le véhicule. Le capitaine adjoint a été hospitalisé, souffrant notamment d'un important traumatisme crânien et facial.

    Le syndicat Synergie-officiers rappelle à cette occasion que les violences dont sont victimes les policiers « sont en constante augmentation ces dernières années » et déplore que leurs auteurs bénéficient « d'une quasi-impunité de la part de la justice ».