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« Corruption politique »

Une télé polonaise montre le parti au pouvoir en train d’acheter une députée, le gouvernement convaincu de corruption, le scandale aggrave la crise politique…

De quoi s’agit-il ? De l’enregistrement, par caméra cachée, d’une conversation entre le directeur de cabinet du Premier ministre et une personnalité du parti Samoobrona, dont le chef a été démissionné du gouvernement et qui a quitté la coalition gouvernementale. Le directeur de cabinet disait à Renata Beger que si elle quittait Samoobrona elle pourrait être nommée vice-ministre de l’Agriculture.

Où est la « corruption » ? Il s’agit simplement d’une tractation politique, d’une parfaite banalité, dans le cadre du remaniement ministériel. Mais tout est bon contre les frères Kaczynski, coupables d’être trop catholiques et pas assez européens.

Commentaires

  • Evidemment qu’il n’y a pas de corruption, et les médias français répètent bêtement les polonais, ces derniers étant bolcho-libéraux anti PiS.
    Cependant je souhaite apporter deux précisions quant au contenu de l’enregistrement :

    - c’est Renata Beger qui réclamait le post de vice-ministre, et Lipinski lui répond que le Premier Ministre (Kaczynski) n’a pas accepté cette demande.
    - Lipinski a émis l’idée selon laquelle les frais relatifs au transfert de Beger de Samoobrona vers le PiS seraient couverts par les deniers publics.

    Ce deuxième point (hallucinant) mérite une explication.

    Avant les élections parlementaires, le chef de Samoobrona, Lepper, a fait signer à tous les candidats de Samoobrona des lettres de change à hauteur d’environ 125 000 euros. Les contrats accompagnant ces lettres stipulent qu’en cas de changement de parti pendant la cadence parlementaire, la lettre sera exécutée au profit du parti Samoobrona. La seule façon qu’a trouvée Lepper de tenir ses troupes. Deux députés sessessionistes de Samoobrona sont d’ailleurs entrain d’en faire les frais.
    Que cette dette puisse être couverte par le budget est certes choquant. Rien ne prouve cependant qu’il en eut été ainsi. Il ne s’agissait que d’une idée, voire d’une promesse, dont on sait bien qui elles engagent en politique, sans compter la possibilité juridique très incertaine de la réaliser. Mais le mal est fait.
    Enfin, le PiS cherche à faire annuler ces contrats et ces lettres, qui seraent incompatibles avec l’exercice de la députation d’un point de vue constitutionnel, et en même temps faire délégaliser Samoobrona sur ce même fondement. L’argument est le suivant : faire peser une telle dette sur un député est contraire au principe selon lequel il n’y a pas de mandat impératif, comme en France.

    Ce coup monté par la téloche et Samoobrona – et qui sait, les services secrets cocos – fait la joie de tous ces bolcho-libéraux, ces faiseurs de pensée unique qui pourrissent la Pologne et qui ne cessent de contester le résultat des dernières élections, pourtant démocratiques.
    J’espère que les Kaczynski, auxquels la Ligue des Familles Polonaises reste fidèle, trouveront la parade.

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