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religion

  • Le Pen et la religion

    Voici des extraits de l’interview de Jean-Marie Le Pen que La Croix publie aujourd’hui.

    Les religions remplissent un rôle irremplaçable parce qu’elles apportent un élément de stabilité dans la société. La religion chrétienne, qui a connu tout de même des déchirements cruels, a aussi eu un rôle pacificateur. Le déclin de la pratique religieuse renforce aujourd’hui un matérialisme latent, qui explique sans doute la décadence des comportements sociaux. Elles encouragent à la sagesse par la notion d’au-delà et l’observance de règles comme les dix commandements. Mais ce rôle de formation des individus, qui s’est exercé jusque dans les milieux très modestes, est moins fort aujourd’hui.

    L’islam se montre sans doute plus réactif que ne l’est la religion chrétienne quand elle est moquée ou vilipendée. Et le monde islamique semble plus craint que ne l’est le monde chrétien. Il est vrai que la religion islamique obéit à un précepte de conquête, ce qui n’est plus le cas de la religion chrétienne. Le dynamisme de l’islam résulte moins de son prosélytisme que de la pression démographique. Il emprunte naturellement le canal religieux car celui-ci bénéficie d’une certaine complaisance ou indulgence. En tout cas, en France, la revendication des mosquées est née avec l’augmentation considérable du nombre des immigrés musulmans, qui sont aujourd’hui environ six millions, dit-on. L’islam est dangereux quand il est dominant.

    Le christianisme a mis en place un système qui n’a pas toujours été sans violence. Mais il a aussi un principe : rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. Il peut donc parfaitement se concevoir dans la séparation de l’Église et de l’État. En revanche, dans son essence, l’islam a l’immense difficulté de séparer les deux domaines. Quand les musulmans tiennent les commandes, ils soumettent les autres : c’est le cas en Arabie saoudite, en Afghanistan, en Libye, au Soudan. Seuls les États se voulant laïques admettent les religions différentes : c’était le cas de l’Irak de Saddam Hussein.

    La laïcité est le moyen de faire respecter la loi commune par toutes les religions. Certains s’y plient naturellement. Ce n’est pas le cas de l’islam, qui devra sans doute être rappelé à l’ordre. Par exemple, en ne favorisant pas comme on le fait actuellement cette efflorescence extraordinaire de mosquées-cathédrales qui se veulent témoignages d’emprise.

    Je suis contre l’organisation d’une hiérarchie musulmane que la religion musulmane n’a pas elle-même sécrétée. Je suis pour la laïcité de l’État, qui n’a pas à encourager ni à combattre les religions. La loi de 1905 reste une bonne base pour la cohabitation pacifique des religions.

  • A Ploërmel

    medium_clip_image004_002.jpgQuelque 500 personnes ont manifesté à Ploërmel contre le projet d'érection d'une statue de Jean-Paul II, offerte à la ville par un sculpteur russe. La polémique fait rage depuis quelques jours. Ces laïcards qui font honte à la Bretagne ne veulent pas de la statue d'un pape sur une « place publique ». Laquelle place porte déjà le nom de Jean-Paul II. Ils sont d'autant plus remontés que Delanoë, peu suspect de bigoterie, a lui-même baptisé le parvis de Notre-Dame du nom de ce pape, malgré les objurgations des Verts et surtout des radicaux de gauche, farouches héritiers de l'esprit de 1905. A Ploërmel, la polémique est d'autant plus vive que le maire, Paul Anselin, honneur à lui, a prévu d'inaugurer la statue le 9 décembre, jour anniversaire de la loi de guerre contre l'Eglise, dite de séparation des Eglises et de l'Etat.

    Si les manifestants étaient cohérents, ils devraient aussi, et d’abord, demander la destruction de l’église, qui se trouve au centre de la ville, sur la voie publique, visible par tous, insupportable témoignage de l’obscurantisme religieux du XVIe siècle, comme aussi des sombres époques d’oppression politique et sociale, puisque s’y trouvent les tombeaux de deux ducs de Bretagne. Ce serait faire d’une pierre deux coups. Et ils devraient demander aussi que la ville soit débaptisée, puisque son nom veut dire : ermitage de saint Armel, ce qui est une atteinte permanente à la laïcité.

    Mais les laïcards passent, et saint Armel demeure. Il continuera de traîner, par son étole, le dragon qu'il a vaincu...

  • Le soi-disant « temps des fondations »

    Un coffret de trois DVD, destiné aux enfants, prétend raconter « Le temps des fondations » du judaïsme, du christianisme et de l’islam, par trois séries de films d’animations de marionnettes. La production est financée par le CFRT, le Comité français de radio-télévision, autrement dit l’émission théoriquement catholique Le Jour du Seigneur.

    Après les attentats du 11 septembre, dit le producteur, « nous nous sommes dit qu’il fallait donner des informations non seulement sur le récit mais aussi l’esprit des fondations des religions, pour montrer qu’au départ il n’y avait pas d’idée belliqueuse et que souvent il s’agissait même plutôt de gens exclus, comme les Hébreux en Egypte, les chrétiens martyrisés ou le prophète Mohammed chassé de Médine ».

    On voit tout de suite l’amalgame, et à quoi il sert. Cela est souligné par la présentation du DVD sur l’islam : « Le petit Ahmed vit à la Mecque, une cité de pèlerinage encore façonnée par le polythéisme ambiant. Alors que Mahomet reçoit sa première révélation et commence à transmettre la Parole de Dieu, les habitants le dénoncent et l’obligent à fuir vers Médine. Ahmed accompagné de son ami Cyrille, un jeune chrétien, décide de participer à la fuite de Mahomet vers Médine. Petit à petit, il découvre cette nouvelle religion. »

    L’idée est donc de présenter la naissance des « trois grandes religions monothéistes », ou des « trois religions du Livre ». Ces expressions sont fausses, car les musulmans ne considèrent pas le christianisme comme un monothéisme, et les chrétiens ne considèrent pas qu’ils ont une religion du Livre.

    En outre, l’absurdité (la perversité) du projet est évidente quand on voit que le judaïsme est illustré par la sortie d’Egypte et la marche dans le désert : il s’agit là d’épisodes qui appartiennent tout autant à l’histoire sainte des chrétiens qu’à celle des juifs. Le christianisme n’est pas la seconde religion monothéiste, mais l’accomplissement de la première.

    Les films ont été réalisés en République tchèque, sous le contrôle de trois « responsables religieux » : le grand rabbin de Prague, le chef du Centre islamique de Prague, et un pasteur protestant.

    On ne peut qu’être soulagé de voir qu’aucune autorité catholique ne s’est compromise dans ce projet fondamentalement antichrétien par son relativisme militant. Et d’autant plus consterné de voir qu’il est porté en France par les responsables de l’émission catholique de France 2, qui en font la publicité sur leur site.

  • La Cour de cassation anticatholique

    La Cour de cassation a cassé l'arrêt de la cour d'appel de Paris qui condamnait la publicité des créateurs de mode Marithé et François Girbaud détournant de façon blasphématoire la Cène de Léonard de Vinci. Elle décrète qu'en retenant l'existence d'un trouble manifestement illicite, la cour d'appel a violé la loi sur la presse et l'article 10 de la Convention européenne des droits de l'homme, autrement dit elle a porté atteinte à la liberté d'expression : « La seule parodie de la forme donnée à la représentation de la Cène qui n'avait pas pour objectif d’outrager les fidèles de confession catholique, ni de les atteindre dans leur considération en raison de leur obédience, ne constitue pas l'injure, attaque personnelle et directe dirigée contre un groupe de personnes en raison de l'appartenance religieuse. »

    Cette publicité détournait le célèbre tableau de Léonard de Vinci en remplaçant le Christ et les apôtres par des femmes légèrement vêtues, dans des poses lascives, et un seul homme, torse nu, de dos, était embrassé par "une apôtre". Cet homme est logiquement saint Jean. Selon les "créateurs" de la publicité, il s'agissait de Marie-Madeleine. Dont on ne voit pas ce qu'"elle" vient faire là ; en fait c'était un clin d'œil au Da Vinci Code, où Dan Brown prétend que dans le tableau de Léonard saint Jean est en fait Marie-Madeleine…

    Bref, le blasphème est multiforme et appuyé. L'attaque contre les chrétiens est flagrante et insupportable, car il s'agit de l'événement fondateur du christianisme, et spécifiquement du catholicisme.

    A tel point que l'association Croyances et libertés, émanation de l'épiscopat français, qui ne se manifeste guère et qu'on ne peut pas soupçonner d'être particulièrement susceptible, avait tout de même porté plainte.

    En première instance, Le tribunal avait jugé que l'affichage de cette publicité constituait « un acte d'intrusion agressive et gratuite dans le tréfonds des consciences intimes », et que « l'injure ainsi faite aux catholiques apparaît disproportionnée au but mercantile recherché ». Il avait relevé que « la présence, dans une position non dénuée d'ambiguïté, d'un homme dos nu », parmi des femmes parodiant les attitudes de la Cène , « introduit un motif de dérision inutilement provocateur », et que « la légèreté de la scène fait par ailleurs disparaître tout le caractère tragique pourtant inhérent à l'événement inaugural de la Passion  ». Il avait donc interdit l'affichage de cette publicité « en tous lieux publics et sur tous supports ».

    La cour d'appel de Paris avait ensuite confirmé ce jugement : cette publicité litigieuse « constitue l'utilisation dévoyée, à grande échelle, d'un des principaux symboles de la religion catholique. » En conséquence, l'association Croyance et Libertés était  « bien fondée à soutenir qu'il est fait gravement injure à la foi des catholiques et que cette représentation outrageante d'un thème sacré détourné par une publicité commerciale leur cause un trouble manifestement illicite qu'il importe de faire cesser ». La cour soulignait que cette injure est « au surplus renforcée par l'incongruité de la position du seul personnage masculin, présenté dans une pose équivoque ». Qui plus est, ajoutait-elle, « le choix du mois de mars, inclus dans le carême et comprenant cette année la semaine sainte précédant Pâques, renforçait manifestement l'injure ».

    La Cour de cassation balaie tout cela, au nom de la liberté d'expression, qui permet donc d'injurier les chrétiens dans ce qu'ils vénèrent de plus sacré.

    Telle est donc aujourd'hui la jurisprudence, qu'il sera bien difficile de modifier après un tel arrêt.

    Il est nécessaire de préciser qu'il s'agit d'une jurisprudence spécifiquement anticatholique, et, en ce sens, dans la droite ligne du laïcisme le plus agressif.

    En effet, il est clair que seule la publicité anticatholique est permise par cet arrêt. Une publicité qui serait aussi violemment anti-juive serait lourdement condamnée pour antisémitisme. Elle est du reste, pour cette raison, quasi inimaginable. Encore plus inimaginable serait une publicité du même type, dans sa version anti-musulmane. Car l'annonceur qui s'y risquerait serait la cible d'attentats, et serait rendu responsable du déferlement de violences que cela produirait.

    La Cour de cassation est depuis quelques années en pleine dérive. On en a ici une illustration particulière.

  • L’art du raccomodage

    L’agence Zenit publie chaque semaine l’homélie dominicale du père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale. Elles sont généralement tout à fait remarquables, tant sur le plan spirituel que « pratique ». Voici par exemple quelques extraits de ce qu’il dit du mariage, qui est le thème de la liturgie de demain selon le nouveau calendrier. Je n’en garde que le côté « pratique », qui l’est d’autant plus que le P. Cantalamessa (quel joli nom) en traite toujours avec un langage familier qui le rend compréhensible par tous. Pour le côté plus proprement spirituel, on se reportera à l’intégralité de son texte (qui est toujours bref et concis, ce qui est une autre qualité).

    « Le mariage souffre des conséquences de la mentalité actuelle du « jetable ». Si un appareil ou un outil est endommagé ou légèrement éraflé, on ne pense pas à le réparer (ceux qui faisaient ces métiers n’existent plus désormais), on ne pense qu’à le remplacer. Appliquée au mariage, cette mentalité fait des ravages.

    « Que peut-on faire pour endiguer cette dérive, cause de tant de mal pour la société et de tant de tristesse pour les enfants ? J’aurais bien une suggestion à faire : redécouvrir l’art du raccommodage ! Remplacer la mentalité du « jetable » par celle du « raccommodage ». Désormais presque plus personne ne pratique le raccommodage. Mais même s’il ne se pratique plus sur les vêtements, il faut pratiquer cet art du raccommodage sur le mariage. Repriser les accrocs, et les repriser tout de suite. »

    « Ce qu’il est important de comprendre, c’est qu’à travers ce processus d’accrocs et de raccommodages, de crises et de dépassements de crise, le mariage ne se fane pas mais s’affine et s’améliore. »

    « Si avec de la bonne volonté, et l’aide d’une autre personne, on arrive à surmonter ces crises, on se rend compte que l’élan, l’enthousiasme des premiers jours étaient vraiment peu de chose comparé à l’amour stable et la communion qui ont mûri au fil des années. Si au début les époux s’aimaient pour la satisfaction que cela leur procurait, aujourd’hui ils s’aiment peut-être un peu plus d’un amour de tendresse, libéré de l’égoïsme et capable de compassion ; ils s’aiment pour ce qu’ils ont réalisé et souffert ensemble. »

  • Mgr Cattenoz et l’école catholique

    Dans une interview à Famille chrétienne (à paraître samedi), Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon, annonce qu’il prépare une charte de l’enseignement catholique qui « replace le Christ au centre » de l’enseignement catholique dans son diocèse. Car aujourd’hui « beaucoup d’établissements catholiques n’ont plus de catholiques que le nom », et « pour un certain nombre d’établissements, être chrétien se limite à faire de l’humanitaire ». Trop peu de projets éducatifs sont centrés sur « la découverte de la personne de Jésus-Christ ». La priorité, ajoute-t-il, est de « remettre des heures de transmission de la foi dans toutes les classes chaque semaine, et pas entre midi et deux heures ». Car la découverte du Christ « doit faire partie du cursus normal de l’école ». Il faut que l’enseignement catholique « garde vraiment un caractère propre », insiste-t-il, car « à force de faire un catholicisme mou on n’aura bientôt plus de catholicisme du tout ».

    Voilà de vraies paroles d’archevêque. Je les cite d’après une dépêche d’agence. Il sera bon d’aller voir l’intégralité de l’interview.

  • Machelon : le rapport islamiste que voulait Sarkozy

    En octobre 2005, Nicolas Sarkozy avait créé une « commission de réflexion juridique sur les relations des cultes avec les pouvoirs publics », présidée par Jean-Pierre Machelon, professeur de droit public. En fait sa mission n’était pas de réfléchir, et il ne s’agissait pas des cultes. Sa mission réelle était de proposer des modifications de la loi de 1905 afin que les pouvoirs publics puissent financer des mosquées.

    Jean-Pierre Machelon a remis son rapport. Il est sans surprise. Puisque Sarkozy dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées, eh bien le rapport dit qu’il faut « toiletter » la loi de 1905 afin de permettre le financement public des mosquées.

    Il sera donc inscrit dans la loi, si cela est voté par le Parlement, que les communes peuvent subventionner, sans plafonnement, les « lieux de culte ». Et il s’agit bien des mosquées, car le rapport insiste lourdement sur le fait qu’il n’y avait pas de mosquées en 1905, et qu’aujourd’hui il y a 4 millions de musulmans, et comme dit Machelon lui-même, « toutes les religions sont fondées à avoir droit de cité ».

    La loi de 1905 proclame ceci : la République (art. 1) garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après : (art. 2) la République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte.

    Dans le rapport Machelon, il n’est pas question de toucher à ces articles, qui sont le fondement de la loi dite de « laïcité ». Doit-on comprendre que les communes ne sont pas la République ? Depuis quand ont-elles fait sécession ? Va-t-on y supprimer les bustes de Marianne et les portraits du président de la République ?

    En fait, le professeur de droit public a trouvé une astuce juridique. Une double astuce tordue, qui n’est vraiment pas digne du droit français. D’une part, explique-t-il, si la loi stipule que la République ne reconnaît ni ne finance aucun culte, cela n’a pas valeur constitutionnelle. Donc on peut s’asseoir dessus… (Je vous promets que c’est vrai, c’est aux pages 20 à 22.) D’autre part, pour ne pas afficher une trop grande contradiction entre ce que dit la loi et ce que l’on va faire, il suffit de modifier l’article 19, qui permet déjà une dérogation au non-financement pour les « réparations », en l’étendant à la "construction". Et il suffit ensuite de modifier le code général des collectivités territoriales pour donner à celles-ci le droit d’accorder des aides à la construction de lieux de cultes.

    Le droit ? Non.  L’obligation. J’attire l’attention sur les pages 27 à 29, où le rapport dénonce les maires qui prétendent s’abriter derrière des règles d’urbanisme pour empêcher la construction de mosquées, et qui se livrent à des pratiques illégales, « rarement sanctionnées », en faisant usage de leur droit de préemption ou en refusant le changement d’affectation d’un immeuble. Ainsi, poursuit le rapport, il faudra dans un premier temps « inciter » les maires, par voie de circulaire, à prévoir des espaces réservés aux mosquées dans leurs documents d’urbanisme. Mais il faudra ensuite modifier le code de l’urbanisme afin d’obliger les maires à le faire. Quoi qu’il en soit la délation et la pression doivent s’exercer dès maintenant : il faut attirer l’attention des préfets sur les difficultés que rencontrent les musulmans pour s’implanter dans certaines communes, et leur signifier qu’en cas d’échec de la concertation ils doivent saisir la justice administrative « de manière systématique ». Et pour dissuader les communes de faire usage de leur droit de préemption, il faut les obliger à consigner les fonds nécessaires.

    Il ne s’agit donc pas seulement de permettre aux collectivités locales de financer les mosquées, il s’agit de les obliger à le faire dès qu’il y a une demande.

    On voit d’autre part que la commission Machelon n’a évidemment réfléchi en rien sur la question spécifique du « culte » musulman. Le professeur de droit public ne connaît rien aux religions, il a été choisi pour cela. Pour lui, comme pour son mentor Sarkozy, les églises et les mosquées, c’est la même chose, sauf que les catholiques ont des églises et que les musulmans n’ont pas assez de mosquées.

    Il n’y a donc eu personne, au sein de la commission, pour rappeler quelques vérités élémentaires à ce propos.

    A savoir que si l’église catholique est effectivement un lieu de culte, la mosquée ne l’est pas, ou du moins pas au même degré, et en outre elle est aussi tout autre chose.

    L’église est nécessaire au culte catholique, parce que c’est normalement dans une église, consacrée pour cela, que les catholiques offrent à Dieu le sacrifice prescrit. La mosquée n’est pas du tout nécessaire au culte musulman, car le culte musulman repose sur cinq piliers, et aucun de ces piliers ne nécessite une mosquée, ce qui est logique puisqu’il n’y a pas de sacrifice en islam (hors le sacrifice annuel du mouton, qui précisément ne se fait pas dans la mosquée).

    La mosquée est un lieu de prière collective et de prêche. Comme l’islam n’est pas seulement une religion, mais une idéologie globale (totalitaire) qui ne fait aucune distinction entre la religion, la politique, le légal, le social et le culturel, la mosquée est aussi centre culturel, centre social, centre politique. Les élus le savent bien, qui contournent la loi en finançant non des mosquées mais des « centres culturels musulmans », comportant naturellement des « salles de prière ». Mais on affecte d’y voir une simple astuce juridique.

    Et c’est de même par une astuce juridique que la République qui ne finance aucun culte va ouvertement  financer l’islam, et obliger les communes à le faire. C’est la suite logique de la constitution du Conseil français du culte musulman, par le même Sarkozy, qui a fait de l’islam, comme l’a remarqué le cardinal Lustiger, une religion d’Etat.

    Un boulevard est donc ouvert pour l’islamisation de la France, désormais aspect majeur, après l’avortement (et les musulmanes n’avortent pas), de ce que Bernard Antony a appelé, il y a 25 ans, le génocide français, et qui s’affirme de plus en plus, sur tous les plans, comme un suicide de notre civilisation.

  • Saint Matthieu

    Matthieu, qui en fait s'appelait Lévi (comme tout le monde) tenait le bureau de douane et d’octroi à Capharnaum (Kfar Nahum), ville située sur le lac de Tibériade et d’où Jésus rayonnait, par terre ou par « mer », dans toute la Galilée. Auteur du premier évangile et l’un des douze apôtres, il évangélisa l’Ethiopie selon une ancienne tradition. Ses reliques sont à Salerne, sur la côte amalfitaine, l’un des plus beaux endroits du monde.

    Capharnaum est l’un des innombrables exemples des confirmations historiques et topologiques de l’Ecriture sainte par l’archéologie. La ville a complètement disparu. Ce n’est qu’en 1838 qu’on détermina le site. Et à partir de la fin du XIXe siècle eurent lieu des fouilles, qui permirent de mettre au jour une basilique octogonale du Ve siècle, enserrant une maison qui avait elle-même été transformée en lieu de culte, et sur les murs de cette maison on a trouvé des graffitis en araméen, grec, syriaque et latin, avec les mots Jésus, Seigneur, Christ et Pierre.

    Cette maison était manifestement celle de saint Pierre. D’autant que nous avons le témoignage d’une Espagnole qui, dans le récit de son pèlerinage en terre sainte effectué entre 381 et 384, explique qu’elle a vu comment la maison de saint Pierre (où logeait aussi Jésus) a été transformée en église.

  • Pas de contrainte en religion ?

    Au nom de l'AGRIF, Bernard Antony formule 11 questions qu'il faudrait poser à Dalil Boubakeur. Il les présente ainsi :

    « Le docteur Dalil Boubakeur est le recteur de la mosquée de Paris et le président du Conseil Français du Culte Musulman. A ce titre il a été très souvent invité pour réagir aux propos extraits de la remarquable conférence de Benoît XVI à Ratisbone sur le dialogue des cultures et les violences au nom de la religion.

    « Le docteur Boubakeur est un homme respectable, distingué, cultivé, d’une grande religiosité. Les interlocuteurs qu’on lui a opposés, comme l’évêque de Vendée Mgr Santier, étaient hélas bien timorés et même semble-t-il tristement ignorants. Quant au docteur Boubakeur, il a usé et même abusé de l’ignorance compréhensible de la majorité des Français sur l’islam.

    « Nous regrettons qu’on ne l’ait guère convié à débattre avec ceux des non-musulmans qui ne se contentent pas désormais d’une information superficielle. Voici les questions que nous lui aurions volontiers posées. »

    On lira ces questions ici :Pas_de_contrainte_en_religion.doc
  • Quatre-Temps

    Aujourd’hui c’est le mercredi des Quatre-Temps de septembre.

    Le Quatre-Temps ont été rayés du nouveau calendrier. Pourquoi ? Parce que ce sont des jours de jeûne et que l’on ne doit plus insister sur la pénitence ? « Si vous ne faites pas pénitence, vous périrez tous », a pourtant prévenu le Seigneur.  Parce que les réformateurs de la liturgie étaient des enfants de la société industrielle et que les Quatre-Temps sont liés aux travaux de la terre ? Parce qu’ils n’avaient plus aucune notion des symboles ?

    Les Quatre-Temps sont la sanctification des quatre saisons, des solstices et des équinoxes. Sanctification du cosmos. Les quatre temps de septembre sont aussi une action de grâce pour les récoltes. C’est la version chrétienne de la fête des tentes. Aujourd’hui on prétend exalter les racines juives de la liturgie chrétienne. Mais on a supprimé les Quatre-Temps qui en étaient un authentique héritage liturgique.

    L’évangile de ce jour est le passage de saint Marc où le Christ guérit un démoniaque que les apôtres n’ont pas pu guérir. Pourquoi n’avons-nous pas pu expulser ce démon ? demandent les apôtres au Seigneur. « Cette espèce-là ne peut sortir que par la prière et le jeûne », leur répond-il.