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Le blog d'Yves Daoudal - Page 785

  • Un signe clair

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    Lu sur le Forum catholique :

    Ce 30 août 2018, le toit de l'église San Giuseppe dei Falegnami à Rome s'est effondré.

    Deux éléments méritent d'être mentionnés:

    1- Le Cardinal Coccopalmerio est cardinal-diacre de San Giuseppe dei Falegnami.

    2- Cette église a été construite sur la prison où l'Apôtre Pierre fut détenu avant d'être crucifié

    On lit dans le témoignage de Mgr Viganò :

    En ce qui concerne la curie romaine, je vais m’arrêter ici pour le moment, même si les noms d’autres prélats du Vatican sont bien connus, y compris très proches du pape François, tels le cardinal Francesco Coccopalmerio et l’archevêque Vincenzo Paglia, qui appartiennent au courant homosexuel en faveur de la subversion de la doctrine catholique sur l’homosexualité.

    Le cardinal Coccopalmerio, président du Conseil pontifical pour les textes législatifs (jusqu’à avril dernier) avait obtenu du pape pour son secrétaire un appartement, dans le palais du Saint-Office, où celui-ci se livrait à des orgies d’invertis drogués à la cocaïne tellement bruyantes que la gendarmerie vaticane dut intervenir.

  • Merci à Sandro Magister

    J’avais trouvé très étrange la réaction de François au témoignage de Mgr Viganò, en réponse aux journalistes dans l’avion :

    « Je l’ai lu et je ne dirai pas un mot de plus. Lisez-le vous-mêmes et faites-vous votre propre opinion. Je vais dire sincèrement que je dois vous dire tout cela – vous et tous ceux qui sont intéressés : lisez attentivement la déclaration et constituez votre propre jugement. Je ne vais pas dire un mot à ce sujet. Quand un peu de temps aura passé et que vous aurez tiré des conclusions, j’en parlerai peut-être, mais j’aimerais que votre maturité professionnelle fasse ce travail. »

    Je comprenais que le pape bottait en touche, mais je ne voyais pas pourquoi il demandait aux journalistes de se faire leur opinion comme si cette opinion allait lui être forcément favorable. Et je ne comprenais pas cette étrange confiance accordée aux journalistes de façon appuyée. Je pensais comme Mgr Morlino : « Rien n’est plus discutable que la maturité professionnelle des journalistes. Le parti pris des médias grand public ne peut pas être plus clair et est reconnu presque universellement. »

    C’est Sandro Magister qui vient de me faire comprendre de quoi il s’agit. Le pape recommence l’opération qui lui avait si bien réussi avec le « Qui suis-je pour juger ? ». Pour se sortir d’un mauvais pas, pour ne pas répondre, et pour enterrer l’affaire, il prend à témoin les journalistes de la presse pourrie, et ceux-ci ne peuvent qu’approuver le pape si moderne et si cool et constater que de fait il n’y a pas de problème.

    Ainsi, le « Qui suis-je pour juger ? » était la réponse à l’affaire Ricca, cet inverti qui avait fait scandale, et particulièrement son amant, à la nonciature de Montevideo, du temps où le cardinal Bergoglio était en face, à Buenos Aires. Mgr Ricca fut fait directeur de la maison Sainte Marthe, François décida d’habiter la maison Sainte Marthe, et fit Mgr Ricca prélat de l’IOR, la banque du Vatican. Dans l’avion qui le ramenait des JMJ au Brésil, les journalistes évoquèrent la question. Et l’on sait comment la réponse du pape recouvrit totalement l’affaire d’un torrent de louanges…

    Il a récidivé avec l’affaire McCarrick. Sa réponse veut dire : lisez attentivement le texte de Viganò. vous verrez qu’il y est question de relations homosexuelles entre personnes majeures. Or vous écrivez à longueur de temps que les relations homosexuelles sont non seulement légitimes mais très recommandées. Tirez-en la conclusion… La conclusion est de fait que les journalistes de la grande presse ne peuvent rien trouver de répréhensible aux frasques de McCarrick, ni aux avantages que procure le fait d’être membre d’un lobby gay…

    Jamais ne n’aurais imaginé qu’un pape puisse se conduire ainsi : prendre à témoin les journalistes les plus impies pour se sortir d’affaire, en mettant complètement de côté la morale de l’Eglise.

    Le pire est que cela, comme on pouvait s’en douter, déteint sur les groupies de François. Et l’on voit ainsi de « bons catholiques » dire qu’en effet il n’y a rien dans le témoignage Viganò, rien d’autre que des péchés, mais à tout péché miséricorde et il y a le sacrement de la confession pour cela…

    Le cardinal Cupich, créature de Bergoglio, peut ainsi passer à la vitesse supérieure :

    « Je pense qu’entrer dans ces détails l’un après l’autre est, d’une certaine manière, inapproprié, et, deuxièmement, le pape a un ordre plus jour plus important. Il doit continuer à parler d’autre chose, à propos de l’environnement et de la protection des migrants et du travail de l’Eglise. Cela (Viganò) ne vaut pas un pet de lapin. »

  • Saint Raymond Nonnat

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    En 1855, un « ancien marin pêcheur » d’Audierne, Jean-Michel Le Bars, se mit à composer un cantique en l’honneur de saint Raymond Nonnat, une « vie nouvelle de saint Raymond Nonnat, patron de l’église d’Audierne ». En 42 couplets.

    Comment le catalan de l’ordre de la merci en est-il venu à être honoré dans ce port de pêche cornouaillais au point de devenir le saint patron de la paroisse ? En fait il a pris la relève de saint Rumon, un saint local qui était aussi le patron de Saint-Jean-Trolimon (tref-Rumon) avant que les Hospitaliers (au XVe siècle) lui donnent le patronage de saint Jean Baptiste.

    C’est au XVIIe siècle que saint Rumon a été remplacé par saint Raymond, comme on a vu saint Louran remplacé par saint Laurent dans le Trégor. Il semble qu’il y ait eu à ce moment-là un mouvement (une consigne ?) pour remplacer les saints bretons par de « vrais » saints du calendrier romain. C’est ainsi que dans le cap Sizun l’ermite saint Clet est subitement devenu le troisième pape, faisant de ce lieu le seul endroit au monde où l’on rende un culte au deuxième successeur de saint Pierre au point d’appeler les garçons Clet... (Il y a aussi un Saint-Clet dans le Trégor.)

    En Catalogne saint Raymond Nonnat, (« non-né » parce que sa mère était morte quand on le mit au monde) est toujours le saint patron des femmes qui vont accoucher :

    Mais ce goigs de Favara ne paraît pas correspondre aux plus courants :

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  • Une première en Egypte

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    Les 27 gouverneurs nommés depuis les dernières élections ont prêté serment devant le président Sissi. Parmi eux, 22 nouveaux. Dont cinq femmes. Dont une femme… copte : Manal Awad Mikhail. Elle est désormais gouverneur de Damiette.

    Manal Awad Mikhail est vétérinaire. Elle avait reçu un prix d’Etat en 2007 pour ses recherches sur le système immunitaire du bétail.

    En 2015 elle avait été nommée à l’institut de recherche vétérinaire du ministère de l’Agriculture. Peu après elle avait été nommée vice-gouverneur de Gizeh.

  • Saints Félix et Adaucte

    Le souvenir des deux martyrs remplit tout le cimetière de Commodille. Diverses épigraphes et inscriptions invoquent leur intercession en faveur des défunts, et leurs images apparaissent plusieurs fois dans la crypte sépulcrale.

    Une belle peinture du VIe siècle, sur le sépulcre d’une femme nommée Turtura, montre la défunte présentée au Divin Juge par ses deux saints avocats Félix et Adauctus. La nouveauté de la représentation consiste en ceci que le Christ-Juge siège, petit Enfant, sur les genoux de la bienheureuse Vierge, laquelle est assise, toute parée, sur un trône, telle une impératrice byzantine (Maria regina). Pour marquer sa dignité royale, elle tient à la main la mappula consulaire et appuie ses pieds sur un escabeau. A droite et à gauche du trône se tiennent Félix et Adauctus, tous deux avec la tonsure cléricale. Félix est vieux, mais la droite est laissée à Adauctus, encore que jeune et imberbe. Bien plus, il exerce le premier sa fonction d’avocat, puisqu’il pose la main sur les épaules de Turtura, pour marquer qu’il la prend sous sa protection. (Bienheureux cardinal Schuster)

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    Sous le règne des empereurs Dioclétien et Maximien, Félix fut arrêté pour avoir embrassé la religion chrétienne. On l’entraîna dans le temple de Sérapis. Là, au lieu de sacrifier, comme on voulait qu’il le fît, il cracha au visage de l’idole et aussitôt la statue d’airain tomba par terre. La même chose s’étant renouvelée dans les temples de Diane et de Mercure, on accusa Félix d’impiété et de magie, et on le tortura sur le chevalet. Pendant qu’on le conduisait sur la voie d’Ostie, à deux milles de Rome, pour être décapité, il rencontra chemin faisant, un Chrétien qui le reconnut et qui s’écria, en le voyant mener au supplice : « Moi aussi, je vis sous la même loi que lui et j’adore le même Jésus-Christ. » Ayant embrassé Félix, il fut décapité avec lui, le troisième jour des calendes de septembre. Comme les Chrétiens ne savaient point son nom, ils l’ennoblirent de celui d’Adaucte, c’est-à-dire ajouté, parce qu’il s’était adjoint au saint Martyr Félix, pour être couronné avec lui. (Bréviaire)

    N.B. - La fête des saints martyrs a été supplantée dans le calendrier romain par celle de sainte Rose de Lima. Cf. 1, 2, 3, 4, 5.

  • Une réaction

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    Celle de Mgr Salvatore Cordileone, archevêque de San Francisco, qu’on a croisé plusieurs fois sur ce blog…

    Chers fidèles de l'archidiocèse,

    Dimanche dernier a vu ce que beaucoup appellent une "bombe" dans l'Église : la publication du "témoignage" de l'archevêque Carlo Maria Viganò alléguant la corruption et la dissimulation à tous les niveaux de l'Église.

    J'ai bien connu Mgr Viganò pendant les années où il a été nonce apostolique ici aux États-Unis. Je peux attester qu'il est un homme qui a accompli sa mission avec un dévouement désintéressé, qui a bien rempli la mission pétrinienne qui lui a été confiée par le Saint-Père pour « renforcer ses frères dans la foi » et le faisait par un grand sacrifice personnel et absolument sans aucune considération de faire avancer sa « carrière » - tout cela dit son intégrité et de son amour sincère de l'Église. De plus, tout en n’ayant pas d’informations privilégiées sur la situation de l’archevêque McCarrick, je peux confirmer, d’après les informations que j’ai à propos de quelques autres déclarations faites par l’archevêque Viganò, qu’elles sont vraies. Ses déclarations doivent donc être prises au sérieux. Les rejeter à la légère ce serait vouloir continuer une culture de déni et d’obstruction. Bien entendu, pour valider ses déclarations en détail, il faudra mener une enquête formelle, approfondie et objective. Je suis donc reconnaissant au cardinal DiNardo d'avoir reconnu que cela méritait de trouver des réponses « concluantes et fondées sur des preuves » et je me joins à celui d’autres évêques pour réclamer une telle enquête et prendre toute mesure corrective nécessaire, à la lumière de ses conclusions.

    J'ai été nommé évêque le 5 juillet 2002, trois semaines après la réunion de l'USCCB à Dallas qui a approuvé la Charte pour la protection des enfants et des jeunes ; nous étions alors au comble des révélations d'abus sexuels commis par des membres du clergé.

    À cette époque, on m'a demandé de diriger une prière à la fin d'une conférence sur la vie familiale organisée par le diocèse, qui avait attiré des participants du monde entier. J'y ai rencontré un prêtre australien que je connaissais depuis nos années d'études à Rome et il m'a félicité pour ma nomination. J'ai répondu : « Merci, mais ce n'est pas le bon moment pour devenir évêque. » Je n'oublierai jamais sa réponse : « Mais c'est un bon moment pour être un grand évêque. »

    Ce qu'il m'a dit alors peut être dit à tous les catholiques aujourd’hui. L'Eglise a besoin de purification. La purification est toujours douloureuse. Chères victimes, vous le savez plus que quiconque ; sachez nos prières et notre amour pour vous, et que nous continuons à être là pour vous, pour vous soutenir et vous aider à guérir avec les ressources dont nous disposons.

    Je crois que Dieu commence ce douloureux processus de purification pour nous maintenant, mais pour que cela fonctionne, nous devons coopérer. Dieu a toujours suscité de grands saints dans les mêmes moments de tourmente dans l'Église. Je demande à tous de se consacrer de nouveau à la prière, à la pénitence et à l’adoration du Saint-Sacrement, afin que Dieu nous bénisse de cette grâce.

    S'il vous plaît, sachez ma gratitude à vous tous : à vous, nos prêtres, qui restez proches de votre peuple, en leur prêtant soutien et soin pastoral en ces temps de crise ; à vous nos diacres, qui assistez les prêtres dans cette responsabilité et apportez l'Evangile à ceux pour qui il serait autrement inaccessible ; à vous nos coordonnateurs d'assistance aux victimes et à tous ceux qui soutiennent les victimes sur le chemin douloureux vers la guérison ; à la faculté et à l'administration du Séminaire Saint-Patrick pour votre travail acharné en vue de former en profondeur et sainement nos futurs prêtres pour le renouveau de l'Église dans notre coin de la vigne du Seigneur, et à nos séminaristes pour votre ferveur et votre générosité dans votre réponse à l'appel du Seigneur au service sacerdotal ; et last but not least, à vous, notre peuple, pour votre prière, pour votre amour et votre souci de l’Eglise, qui vous amènent maintenant à exiger des changements efficaces et décisifs, et pour votre soutien à nos prêtres.

    Que Dieu nous accorde toute la grâce d'être les agents du changement et de la purification qu'Il nous appelle à être en ce moment.

    Sincèrement dans notre Seigneur,
    Mgr Salvatore J. Cordileone
    Archevêque de San Francisco

  • Ubu en Corée (du Sud)

    En Corée du Sud, l’avortement est théoriquement interdit sauf en cas de viol, d’inceste ou de risque grave pour la santé de la mère. Dans les faits la Corée du Sud est un des pays où l’avortement est une pratique courante. Il y a au moins 500.000 avortements par an (pour 51 millions d’habitants), mais comme ils sont clandestins on ne peut pas avoir de chiffre exact. Certains avancent les chiffres de 700.000 à 800.000. Une femme sur cinq dit y avoir déjà eu recours au moins une fois.

    L’an dernier, une pétition « à la Maison Bleue » (sur le site du palais présidentiel), pour abolir la loi interdisant l’avortement, a réuni 235.000 signatures. Donc au-delà du seuil des 200.000 signatures qui oblige le gouvernement à traiter de la question. Le gouvernement a demandé à la Cour constitutionnelle de statuer. C’était le 25 mai dernier, le même jour que le référendum irlandais. Mais on attend toujours la réponse de la Cour constitutionnelle.

    En attendant, le ministère de la Santé vient de « durcir » la loi. L’avortement est qualifié d'« action médicale immorale », et le médecin qui la pratique peut être suspendu pour un mois même sans condamnation pénale.

    A vrai dire on ne voit pas ce que ça change, dans un pays où l’avortement est une industrie. A moins que certains médecins comprennent tout à coup que c’est immoral ?

    En tout cas l’organisation des obstétriciens et gynécologues a réagi par… une grève des avortements. Parce que, explique la vice-présidente de l’association, ce qui est immoral c’est d’obliger des femmes jeunes ou pauvres à donner naissance à un enfant…

  • Une réaction

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    Celle de Mgr Robert C. Morlino, évêque de Madison, Wisconsin. (On a déjà croisé Mgr Morlino ici et .)

    En premier lieu, je voudrais affirmer ma solidarité avec le cardinal DiNardo et sa déclaration au nom de l'USCCB, en particulier à deux égards : 1) Dans sa déclaration, le cardinal DiNardo indique que la récente lettre de l'archevêque Carlo Maria Viganò, ancien Nonce apostolique aux États-Unis, « appelle une attention particulière » à l’examen par l’USCCB des graves défaillances morales des évêques. « Les questions soulevées, dit le Card. DiNardo, méritent des réponses concluantes et basées sur des preuves. Sans ces réponses, des hommes innocents peuvent être entachés de fausses accusations et les coupables peuvent répéter les péchés du passé. » 2) Et le Card. DiNardo continue : « nous renouvelons notre affection fraternelle pour le Saint-Père en ces jours difficiles. »

    Avec ces convictions et sentiments, je me sens totalement solidaire.

    Cependant, je dois avouer ma déception que, dans ses remarques au cours du vol de retour de Dublin à Rome, le Saint-Père ait choisi la voie « sans commentaires » concernant les conclusions qui pourraient être tirées des allégations de Mgr Viganò. Le pape François a ajouté expressément que de telles conclusions doivent être laissées à la « maturité professionnelle » des journalistes. Aux États-Unis et ailleurs, en fait, rien n’est plus discutable que la maturité professionnelle des journalistes. Le parti pris des médias grand public ne peut pas être plus clair et est reconnu presque universellement. Je n'attribuerai jamais la maturité professionnelle au journalisme du National Catholic Reporter, par exemple. (Et, comme on pouvait le prévoir, ils mènent la charge dans une campagne de diffamation contre l'archevêque Viganò.)

    Ayant renouvelé mon expression de respect et d'affection filiale pour le Saint-Père, je dois ajouter que durant son mandat de nonce apostolique j'ai connu Mgr Viganò à la fois professionnellement et personnellement, et je demeure profondément convaincu de son honnêteté, de sa loyauté et de son amour pour l'Eglise, et de son irréprochable intégrité. En fait, l’archevêque Viganò a présenté un certain nombre d’allégations réelles et concrètes dans son récent document, en donnant les noms, les dates, les lieux et l’emplacement des pièces justificatives - soit au Secrétariat d’État, soit à la nonciature apostolique. Ainsi, les critères pour des allégations crédibles sont plus que remplis, et une enquête, selon les procédures canoniques appropriées, est certainement appropriée.

    Je peux ajouter que ma foi en l’Eglise n’est pas ébranlée par la situation actuelle. Des situations similaires, et pires encore, se sont produites dans le passé - mais peut-être pas aux États-Unis. Il est temps pour nous de renouveler notre conviction dans ce dernier article du Credo de Nicée : Credo ... et unum, sanctam catholicam et apostolicam Ecclesiam, ce qui, traduit littéralement, veut dire : Je crois l'Église comme une, sainte, catholique et apostolique. L'Église est le corps du Christ et, selon la question posée dans la lecture de l'Évangile d’hier : « Seigneur à qui irons-nous, toi seul as les paroles de la vie éternelle ? »

    Que notre Sainte Mère, la Mère de l'Église et Mère des évêques et des prêtres intercède pour nous, avec saint Michel Archange, tandis que nous continuons notre combat contre l'ancien ennemi.

  • Une réaction

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    Celle de Mgr Thomas John Paprocki, évêque de Springfield, Illinois. (Mgr Paprocki avait fait parler de lui dans l’affaire de la communion aux adultères.)

    L'ancien nonce apostolique aux États-Unis, l'archevêque Carlo Maria Viganò, a révélé un ensemble de faits et de circonstances profondément troublants en ce qui concerne les prises de conscience, les actions et les inactions aux plus hauts niveaux de l'Église. L'archevêque Viganò donne son témoignage écrit disant que le pape François « doit déclarer honnêtement quand il a appris pour la première fois les crimes commis par McCarrick, qui a abusé de son autorité avec les séminaristes et les prêtres. En tout cas, le pape l’a appris de moi le 23 juin 2013 et a continué de le couvrir. »

    Interrogé à ce sujet lors de son vol de retour d’Irlande, le 26 août, le pape François a déclaré : « Lisez attentivement la déclaration et faites votre propre jugement. Je ne dirai pas un seul mot à ce sujet. » Franchement, mais en tout respect, cette réponse n’est pas adéquate. Compte tenu de la gravité du contenu et des implications de la déclaration de l’ancien nonce, il est important que tous les faits cités soient pleinement vérifiés, soigneusement examinés et considérés de près. À cette fin, le pape François, les responsables du Vatican et l’actuel nonce apostolique devraient rendre publics les dossiers pertinents indiquant qui savait quoi et quand à propos de l’archevêque (anciennement cardinal) McCarrick et fournir la responsabilité promise par le Saint-Père.

    À cet égard, je souscris totalement à la déclaration du cardinal Daniel DiNardo, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, qui hier a « réaffirmé l’appel à un examen rapide et approfondi de la façon dont les graves fautes d’un frère évêque tolérées depuis si longtemps et prouvées n’ont pas empêché son avancement. La récente lettre de Mgr Carlo Maria Viganò appelle une attention et une urgence particulières à cet examen. Les questions soulevées méritent des réponses concluantes et fondées sur des preuves. »

  • Une réaction

    Celle de Mgr Athanasius Schneider. A vrai dire sans surprise, quand on sait que Mgr Viganò avait signé la déclaration des évêques du Kazakhstan contre l’interprétation hétérodoxe (et néanmoins pontificale) d’Amoris laetitia. Mgr Schneider publie un texte qui est en fait un commentaire sur la situation. Au début on lit ceci :

    (...) Mgr Viganò a confirmé ses déclarations d’un jugement sacré prenant Dieu à témoin. Par conséquent il n’y a pas de motifs raisonnables et crédibles pour mettre en doute la véracité du contenu du document publié par l’archevêque Carlo Maria Viganò.

    Puis il écrit :

    Cette situation historique que l’Église est en train de vivre exige la transparence totale à tous les niveaux de la hiérarchie, et en premier lieu évidemment de la part du Pape.

    Il est totalement insuffisant et peu convaincant, que les autorités ecclésiastiques continuent à faire des appels pour que l’on ne tolère aucun cas d’abus sexuels de la part des prêtres et que l’on cesse de couvrir ces situations. Egalement totalement insuffisantes sont les demandes de pardon stéréotypées de la part des autorités de l’Église. Les dites demandes de tolérance zéro et de pardon ne seront dignes de crédit que si les autorités de la Curie mettent les cartes sur table en faisant connaître les noms et prénoms de tout membre de la Curie, quels que soient sa charge et son titre, ayant couvert des abus de mineurs et de subordonnés.

    Lire la suite chez Benoît et moi.