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Le blog d'Yves Daoudal - Page 787

  • Une réaction

    Celle de l’évêque de Tyler, Texas, Mgr Joseph Strickland :

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    Chers prêtres, diacres, religieux et tous les saints fidèles du diocèse de Tyler,

    Une lettre (voir ci-dessous) de Mgr Vigano, ancien nonce aux États-Unis, soulève de graves allégations et appelle à la démission de nombreux prélats de haut rang, dont le pape François.

    Soyons clairs, ce sont seulement des allégations, mais en tant que votre pasteur, je les trouve crédibles. De ce fait, la réponse doit être une enquête approfondie comme celle qui est menée chaque fois que des allégations sont jugées crédibles. Je n'ai pas le pouvoir de lancer une telle enquête, mais je prêterai ma voix de toutes les manières nécessaires pour demander cette enquête et que ses conclusions demandent des comptes à tous ceux qui seront jugés coupables, même aux plus hauts niveaux de l'Église.

    Alors que cela se déroule, j'exhorte tous les membres du diocèse de Tyler à prier avec ferveur pour la Sainte Église et à demander l'intercession de notre Sainte Mère. Nous sommes le troupeau de Jésus-Christ. Il est le Seigneur de son Église et son Saint-Esprit nous guidera à travers ces ténèbres.

    Dieu Tout-Puissant Père, Fils et Esprit aie pitié de ton Eglise et purifie-la dans le feu de ton amour.

    Bienheureuse Vierge Marie, priez pour nous
    Tous les saints papes et évêques du ciel, priez pour nous
    Tous les saints hommes et femmes, priez pour nous

    Je demande à tous les prêtres d’inclure cet avis dans les messes le 26 août et de l’afficher immédiatement sur leurs sites Web et autres médias sociaux.

    Mgr Joseph E. Strickland
    Évêque de Tyler

  • La bombe

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    Enfin un prélat met les pieds dans le plat, pour de bon, et dit tout ce qu’il sait sur l’affaire McCarrick et sur la mafia ecclésiastique des invertis et prédateurs sexuels en Amérique et au Vatican. C’est Mgr Carlo Maria Viganò, ancien nonce apostolique (de 2011 à 2016) aux Etats-Unis. Et il demande la démission des responsables, y compris de François qui est englué jusqu’au cou dans ces affaires, comme on pouvait s’en douter par de nombreux indices.

    Le nom de Mgr Viganò devint connu lors des Vatican leaks, car l’une de premières révélations de ces fuites fut une lettre de l’archevêque se plaignant d’avoir été envoyé aux Etats-Unis parce qu’il se battait contre la corruption au Vatican alors qu’il était secrétaire général du gouvernorat. « On » lui avait donné une belle promotion pour qu’il ne mette plus son nez dans ces affaires, selon le principe « promoveatur ut amoveatur » (qu’il soit promu pour qu’on s’en débarrasse). Dans les westerns on dit : « They shot the sheriff » (ce fut d’ailleurs le titre d’un article du blog MondayVatican). Mais Viganò aux Etats-Unis est tombé sur des affaires bien pires que celles dont il s’occupait au Vatican. Et il a cherché à combattre l’immonde corruption qu’il découvrait. Mais il s’est heurté à des puissances qui d’abord avaient l’appui de ceux qui l’avaient exilé, puis du pape en personne…

    J’avais l’intention de citer quelques paragraphes du texte de Mgr Viganò. Mais je ne le ferai pas. Il faut lire intégralement ce réquisitoire implacable de 11 pages. On le trouvera dans son texte original italien ici, et en traduction française .

  • Saint Joseph Calasanz

    Né en Aragon, devenu prêtre en 1583, Joseph Calasanz décide d’aller à Rome en 1592. Il est frappé par la misère dans laquelle vivent de nombreux enfants. Il crée la première école gratuite pour les pauvres, puis institue une congrégation dédiée à cet apostolat, la Congrégation Pauline des pauvres de la Mère de Dieu des Écoles Pies, en résumé : les piaristes.

    De nombreuses écoles sont ouvertes en Italie, puis en Bohême et en Pologne… Une expansion qui ne plaît guère aux jésuites, d’autant que Joseph Calasanz est un ami de Galilée… Ce qui lui vaudra d’être inquiété par l’Inquisition. Mais c’est de l’intérieur de sa congrégation que vont venir les vrais ennuis. Un piariste, Mario Sozzi, mène campagne contre le fondateur, qu’il accuse de tous les maux et insulte en permanence, et il va faire nommer un complice, Stefano Cherubini, à la place du vieux Joseph Calasanz. Avec l’assentiment de ce dernier, considérant qu’ainsi le pervers Cherubini ne serait plus en contact, au moins, avec les enfants de Naples dont il abusait sexuellement sans vergogne. Mais la nomination de Cherubini (intouchable en raison de ses liens au Vatican) ne fait qu’exacerber les divisions dans la congrégation. Le pape Innocent X nomme un visiteur apostolique : un jésuite, Silvestre Pietrasanta, à la suite de quoi la congrégation est dissoute… Deux ans après, Joseph Calasanz meurt à l’âge de 90 ans. Huit ans plus tard sa congrégation est rétablie par Alexandre VII.

    Sozzi et Cherubini sont morts avant Joseph Calasanz, le premier de la lèpre, le second des suites d’une opération chirurgicale.

    (Toute ressemblance avec des faits contemporains serait fortuite… Ou non…)

  • 14e dimanche après la Pentecôte

    L’alléluia de ce dimanche est un pur chant de joie contemplative, sans l’ombre d’un autre sentiment, puisque la grande révérence sur Deo s’y intègre parfaitement. Particulièrement remarquable est le très long mélisme (69 notes) qui conclut le verset et qui ne reprend pas, comme c’est le cas habituellement, le « jubilus » de l’alléluia, mais le développe en le faisant monter plusieurs fois jusqu’au fa, jusqu’à outrepasser la gamme du 7e mode avec une pointe sur le la, au milieu des appuis sur le fa, trois d’un côté, trois de l’autre (alors que le jubilus ne va que jusqu’au mi). Le fa s’appuyant lui-même sur le ré comme si on était en 2e mode.

    Allelúia, allelúia. Veníte, exsultémus Dómino, jubilémus Deo, salutári nostro. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Venez, réjouissons-nous dans le Seigneur, faisons éclater notre joie devant Dieu, notre Sauveur. Alléluia.

  • Saint Louis

    Le bon Roy m’appella une foiz, et me dist qu’il vouloit parler à moy, pour le subtil sens qu’il disoit congnoistre en moy. Et en presence de plusieurs me dist : « J’ay appellé ces frères [moines] qui cy sont, et vous fois une question et demande de chose qui touche Dieu. La demande fut telle : Senneschal, dist-il, quelle chose est-ce que Dieu ? Et je lui respons : Sire, c’est si souveraine et bonne chose, que meilleure ne peut estre. Vraiement, fit-il, c’est moult bien respondu ; car cette vostre responce est escripte en ce livret que je tiens en ma main. Autre demande vous foys-je : savoir lequel vous aimeriez mieulx, estre mezeau et ladre [lépreux], ou avoir commis et commettre un pechié mortel. Et moy, qui onques ne luy voulu mentir, luy respondi que j’aimeroie mieulx avoir fait trante pechez mortelz que estre mezeau. Et quand les freres furent departis de là, il me rappelle tout seulet, et me fist seoir à ses piedz, et me dist : Comment avez-vous ozé dire ce que avez dit ? Et je luy respons, que encore je le disoye. Et il me va dire : Ha ! foul musart [sot, irréfléchi], musart, vous y estes deceu ; car vous sçavez que nulle si laide mezellerie n’est, comme de estre en peché mortel ; et l’ame, qui y est, est semblable au deable d’enfer. Parquoy nulle si laide mezellerie ne peut estre. Et bien est vray, fist-il. Car quand l’omme est mort, il est sane et guery de sa mezellerie corporelle. Mais quand l’omme, qui a fait pechié mortel, meurt, il ne sçet pas, ny n’est certain qu’il ait en sa vie eu telle repentence, que Dieu lui vueille pardonner. Parquoy grant paours doit-il avoir, que celle mezellerie de pechié lui dure longuement, et tant que Dieu sera en paradis. Pourtant vous prie, fist-il, que pour l’amour de Dieu premier, puis pour l’amour de moy, vous retiengnez ce dit en vostre cueur : et que vous aimez beaucoup mieulx, que mezellerie et autres maulx et meschiefs vous viensissent au corps, que commettre en vostre ame un seul pechié mortel, qui est si infame mezellerie. »

    Histoire de saint Loys, IX du nom, Roy de France, par Jehan sire de Joinville, grand seneschal de Champagne.

    Première page du livre, offert par Joinville au roi Louis X le Hutin :

    Screenshot_2018-08-24 Joinville Manuscrit Source gallica bnf fr Bibliothèque nationale de France jpg (Image JPEG, 831 × 120[...].png

  • Les catastrophes du Brexit

    On croyait avoir annoncé toutes les catastrophes qui allaient s’abattre sur le Royaume-Uni avec le Brexit (y compris la famine !), mais on n’avait pas encore pensé à tout : le Brexit va provoquer une pénurie... de sperme !

    Alerte à la PMA !

    Si c’était vrai ce serait, pour le coup, une bonne chose…

  • Saint Barthélémy

    L’introït de la messe est celui de la messe d’autres apôtres, et on l’attribue habituellement à celle de saint André, parce que c’est là que se trouve la partition dans le Liber usualis – du fait que c’est la première fête de l’année qui utilise cet introït.

    Au moyen âge on le trouvait dans de très diverses messes d’apôtres et d’évangélistes, et de communs des apôtres. On pouvait le trouver aussi spécifiquement pour la fête de saint Barthélémy, comme on peut le voir dans le graduel de Saint-Vaast d’Arras (XIe siècle, bibliothèque municipale de Cambrai) :

    Screenshot_2018-08-23 BVMM - CAMBRAI, Bibliothèque municipale, 0075 (0076), f 111v - 112.png

    Cet introït est une exclamation d’admiration pour les amis de Dieu, que nous honorons en ce jour (honorati, c’est le sommet de la mélodie) et qui ont grande puissance et affermie (autre sommet). La joie s’allie à la solennité, et tout cela reste très simple et très uni. Dom Johner fait remarquer que la formule initiale : do ré fa sol, se retrouve pas moins de trois fois dans cette brève mélodie, mais de façon si discrète qu’on ne le remarque pas.

    Le verset est comme il convient le premier verset du psaume dont l’antienne a été tirée (138). C’est l’apôtre qui parle de ses épreuves et de son salut.

    Par les moines de Solesmes, sous la direction de dom Jean Claire (après la réforme liturgique comme le montre l’absence de la doxologie) :

    Mihi autem nimis honoráti sunt amíci tui, Deus : nimis confortátus est principátus eórum.
    Dómine, probásti me et cognovísti me : tu cognovísti sessiónem meam et resurrectiónem meam.

    Pour moi vos amis ont été plus qu’honorés, ô Dieu ; leur dignité de princes de l’Église a été puissamment établie.
    Seigneur, vous m’avez éprouvé et vous m’avez connu ; vous avez connu mon entrée dans le repos et ma résurrection future.

     

  • Etonnnant

    Le propos est de Fabrice Leggeri, le directeur de Frontex, l’agence de l’UE censée s’occuper des frontières extérieures de l’UE et qui n’a jamais servi à rien. Le moins qu’on puisse dire est que le discours de ce haut fonctionnaire de Bruxelles a de quoi surprendre.

    Les États européens doivent intensifier les expulsions d'étrangers en situation irrégulière, dit-il, sans quoi "on ne résoudra pas le problème des migrants". Le nombre de ceux qui se maintiennent illégalement sur le sol européen "ne cesse d'augmenter". "Si on continue ainsi, on envoie un message implicite aux migrants potentiels: tenter à tout prix de passer en Europe, car même si on est pris, on a toutes les chances d'y rester." Et l’on risque de voir "des clandestins créer dans certains quartiers une forme de société parallèle, fonctionnant sur une économie noire, comme des +bulles+ où la loi ne s'applique pas", ce qui "est insupportable dans un État de droit".

    Et aussi, sur la question des migrants récupérés par des bateaux, il rappelle le devoir de sauvetage des gens en mer mais ajoute aussitôt : "La vraie question est : pour les débarquer où ? Pourquoi systématiquement en Europe ?"

  • Du balai !

    La branche polonaise du site eurofrénétique Euractiv nous apprend qu’une « militante pour les droits de l’Homme ukrainienne », Lyudmyla Kozlovska, « s’est vu refuser l’entrée dans l’espace Schengen suite à une demande de la Pologne ». Et c’est un scandale de plus à mettre au compte du gouvernement polonais, qui en vient à expulser ceux qui le critiquent…

    Le 13 août, Lyudmyla Kozlovska a été appréhendée à l’aéroport de Bruxelles. On lui a fait savoir qu’elle figurait sur une liste de personnes non autorisées à entrer dans l’espace Schengen. Elle a donc été renvoyée dans son pays, l’Ukraine.

    Lyudmyla Kozlovska fut une égérie des manifestations de l’Euromaïdan qui firent tomber le gouvernement ukrainien pro-russe en 2014. Elle est la fondatrice et présidente de l’ONG polonaise « Otwarty Dialog », en anglais « Open Dialog », qui combat le gouvernement polonais au nom de la « défense de la démocratie et de la Constitution ». Lyudmyla Kozlovska appuie toutes les manifestations anti-gouvernementales, y appelle et y participe activement (alors qu’elle n’est pas polonaise). Son bras droit est son mari Bartosz Kramek, qui a carrément appelé à « éteindre le gouvernement » en ne payant plus les impôts.

    On remarque dans les comptes publiés que le premier donateur de l’ONG est Google. Viennent ensuite Bartosz Kramek, Lyudmyla Kozlovska, et le Bureau d’analyse et d’information Silk Road.

    Bartosz Kramek est le directeur gérant de Silk Road. Un bureau fantôme, comme en témoigne son site internet, qui est vide. Tout au plus voit-on que Lyudmyla Kozlovska fait partie du conseil d’administration. Or on remarque que ces gens-là ont beaucoup d’argent, et qu’ils ne le gagnent ni en faisant le métier de « militante des droits de l’Homme » ni en dirigeant une société qui n’existe pas.

    Peut-être que la photo ci-dessous donnera une idée… Quoi qu’il en soit on ne peut que féliciter le gouvernement polonais de se débarrasser de ce genre de personnage clairement indésirable.

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  • Peine de mort

    L’affaire de Trappes est une nouvelle illustration de ce que je disais dans mon PS 2 sur François et la peine de mort.

    Un jeune homme fiché S (mais ce doit être très courant à Trappes) – et bien entendu « déséquilibré » a tué sa mère et sa sœur et grièvement blessé une passante à coups de couteau en criant Allahou Akbar, puis il s’est fait descendre par la police sur le pas de la porte.

    Dès qu’il y a meurtre avec suspicion de terrorisme islamique, la police abat le suspect.

    Le problème n’est pas seulement que la peine de mort est ainsi rétablie de façon hypocrite et illégitime. C’est qu’elle est exécutée avant le procès, empêchant ainsi qu’on sache vraiment ce qui s’est passé et pourquoi, sans parler des éventuelles ramifications.

    Le bon côté de la chose, évidemment, c’est que ça fait faire des économies à la justice. Du moins dans l’immédiat, car à long terme ce n’est pas sûr…

    Addendum

    Il n'y a toujours AUCUNE "grande conscience" médiatique (ni simple journaliste), à ma connaissance, pour trouver seulement étonnant que chaque fois l'islamiste se fasse tuer alors que la police a tous les moyens de le prendre vivant. Je trouve cela stupéfiant.