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Le blog d'Yves Daoudal - Page 784

  • Haine éternelle

    La radio publique israélienne s’est répandue en excuses après la diffusion sur sa chaîne de musique classique du troisième acte du Crépuscule des dieux de Wagner : le choix de cette œuvre était une erreur, ce fut une mauvaise décision, les instructions demeurent identiques : la musique de Wagner ne doit pas être interprétée…

    C’était dans le cadre de l’émission « Comme vous voulez ». Sic. Mais donc pas vraiment. Et le présentateur avait tenté de détourner le sujet : « En 1849, Richard Wagner commença à formuler ses idées révolutionnaires sur l’opéra à la suite de son activité politique anarchiste, et il fit surgir une nouvelle forme artistique mêlant poésie et théâtre... Nous allons écouter le dernier acte du Crépuscule des dieux. » Mais il y a eu aussitôt des plaintes contre le trublion. Le passé révolutionnaire de Wagner ne peut pas faire oublier que Wagner = Hitler…

    Provocation supplémentaire ? L’œuvre était diffusée dans l’interprétation dirigée par Daniel Barenboïm à Bayreuth… Et Barenboïm est le chef qui avait osé briser le tabou en 2001 en dirigeant le prélude de Tristan et Isolde à Jérusalem, ce qui avait suscité un séisme politique…

    Le premier à avoir tenté de changer les choses avait été Zubin Mehta, qui en 1981, alors qu’il devenait « directeur artistique à vie » de l’Orchestre philharmonique d’Israël, qu’il dirigeait depuis 1968, s’était permis de diriger à la fin d’un concert, en bis, après avoir prévenu les spectateurs, la mort d’Isolde. La réaction fut d’une telle violence qu’il ne récidiva jamais.

    En 2012, le président de l’Association Wagner d’Israël (mais oui, ça existe) avait projeté un concert Wagner à l’université de Tel Aviv. Il dut rapidement y renoncer et le délocalisa à l’hôtel Hilton. Avec lequel fut signé un contrat détaillé. Et quelques jours avant, l’hôtel annula l’événement…

  • Malédiction

    Le groupe de rock U2 avait entrepris une tournée de soutien à l’idéologie européiste.

    Mais la tournée a tourné court dès le deuxième concert, samedi à Berlin, où le chanteur Bono a eu… une extinction de voix…

    Addendum

    Il paraît qu'il a retrouvé sa voix. Tant pis...

  • Saint Pie X

    C’est dans un temps bien ingrat et difficile que les secrets desseins de Dieu ont appelé Notre petitesse à exercer la charge de suprême Pasteur sur tout le troupeau du Christ. L’homme ennemi rôde depuis longtemps autour de la bergerie et l’assiège d’embûches si perfidement calculées qu’on croit voir réalisée, maintenant plus que jamais, la prédiction de l’Apôtre aux Anciens de l’Eglise d’Ephèse : Je sais que parmi vous pénétreront des loups ravisseurs, qui n’épargneront pas le troupeau. (Act. XX, 29)

    De cet amoindrissement des choses religieuses, tous ceux qui ont encore le zèle de la gloire divine recherchent les causes et les raisons ; les uns en donnent une, les autres une autre, et chacun selon son opinion propose des moyens différents pour défendre ou rétablir le règne de Dieu sur terre. Quant à Nous, Vénérables Frères, sans désapprouver le reste, Nous croyons qu’il faut adhérer au jugement de ceux qui attribuent le relâchement actuel des âmes et leur faiblesse, avec les maux si graves qui en résultent, principalement à l’ignorance des choses divines. C’est exactement ce que Dieu disait par la bouche du Prophète Osée : Il n’y a plus de science de Dieu sur la terre. La calomnie, le mensonge, l’homicide, le vol et l’adultère débordent, et le sang suit le sang. Voilà pourquoi la terre gémira et tous ceux qui l’habitent seront affaiblis. (Osée, IV, 1)

    Et en effet, qu’il y ait actuellement dans le peuple chrétien bon nombre d’hommes absolument ignorants des choses qu’on doit connaître pour son salut éternel, c’est une plainte générale et malheureusement trop fondée. Et quand Nous parlons du peuple chrétien, Nous n’entendons pas seulement le petit peuple ou les gens de la classe inférieure, qui souvent trouvent encore une sorte d’excuse à leur ignorance, parce qu’ils dépendent de maîtres durs et ne sont guère libres de songer à eux-mêmes et à leurs intérêts. Il s’agit aussi et surtout de ceux qui, ne manquant ni de talent ni de culture, possèdent abondamment la science profane, mais qui, pour ce qui regarde la Religion, vivent absolument à l’aventure et sans réflexion. On peut à peine dire de quelles épaisses ténèbres ils sont enveloppés, et, chose plus affligeante, ils y demeurent tranquillement plongés ! Dieu, le souverain Auteur et Maître de toutes choses, la Sagesse de la Foi chrétienne, ils n’y pensent presque jamais. L’Incarnation du Verbe de Dieu, la Rédemption du genre humain accomplie par Lui, ils n’en savent rien ; rien non plus de la Grâce, qui est le grand moyen d’acquérir les biens éternels; rien de l’auguste Sacrifice ni des Sacrements, par lesquels nous obtenons et gardons en nous cette Grâce. Quant au péché, on ne tient nul compte de ce qu’il renferme de malice ou de honte; par suite, nul souci de l’éviter ou de s’en débarrasser; et ainsi l’on arrive au dernier jour. Alors, quand il ne reste à l’agonisant que quelques instants qui devraient être consacrés à des Actes d’amour pour Dieu, le Prêtre, afin de ne pas laisser perdre tout espoir de salut, est contraint de les employer à un enseignement sommaire de la Religion: trop heureux encore si le moribond n’est pas tellement dominé par une coupable ignorance, comme il arrive trop souvent, qu’il juge inutile toute intervention du prêtre et croie pouvoir, le cœur léger, sans avoir rien fait pour apaiser Dieu, entrer dans le redoutable chemin de l’Eternité. Aussi Notre prédécesseur Benoît XIV a eu raison d’écrire: Nous affirmons qu’une grande partie de ceux qui sont condamnés aux supplices éternels doivent cet irréparable malheur à l’ignorance des Mystères de la Foi, qu’on doit nécessairement savoir et croire pour être admis au nombre des élus. (Instit., XXVI, 18)

    Les choses étant ainsi, comment s’étonner, Vénérables Frères, si l’on voit régner en ce moment et se développer de jour en jour, non point chez les nations barbares, mais parmi les peuples qui portent le nom de Chrétiens, une telle corruption de mœurs et une telle dépravation des habitudes ? L’Apôtre Paul, écrivant aux Ephésiens, disait: Que la fornication et tout genre d’impureté, ainsi que l’avarice, ne soient même pas nommés parmi vous, comme il convient à des Saints, et qu’il n’y ait aussi ni turpitude ni sots discours (Ephes., V, 3). Mais à cette sainteté et à cette pudeur qui refrènent les passions, il donne pour fondement l’intelligence des choses divines: Prenez donc garde, Frères, de marcher avec précaution, non comme des insensés, mais comme des sages. Ne devenez pas des imprévoyants, mais des hommes qui comprennent la Volonté de Dieu (Ephes., V, 15).

    Et c’est avec grande raison. Car la volonté de l’homme garde à peine un reste de cet amour de l’honnête et du juste, que Dieu son Créateur avait mis en lui et qui l’entraînait en quelque sorte vers le bien, non pas apparent, mais réel. Dépravée par la corruption du péché originel et ne connaissant plus, pour ainsi dire, Dieu son Créateur, elle dirige toutes ses intentions vers l’amour de la vanité et la recherche du mensonge. Cette volonté égarée et aveuglée par les mauvaises passions a donc besoin d’un guide qui lui montre le chemin, pour la faire rentrer dans les sentiers de la justice qu’elle a eu le tort d’abandonner. Ce guide, nous n’avons pas à le chercher au dehors, il nous est donné par la nature: c’est notre intelligence. S’il lui manque la vraie Lumière, c’est à dire la connaissance des choses divines, ce sera l’histoire de l’aveugle conduisant un aveugle: tous deux tombent dans le fossé. Le saint roi David, louant Dieu d’avoir mis la lumière de la Vérité dans l’intelligence humaine, disait : La lumière de Votre face, ô Seigneur, est empreinte sur nous (Ps. IV, 7). Et l’effet de cette communication de la Lumière, il l’indique en ajoutant: Vous m’avez mis la joie dans mon cœur, - cette joie qui, dilatant notre cœur, nous fait courir dans la voie des divins Préceptes.

    Début de l’encyclique Acerbo nimis, 15 avril 1905.

  • 15e dimanche après la Pentecôte

    Screenshot_2018-09-01 Κυριακή Γ΄ Λουκά (Η ανάστασις του υιού της χήρας της Ναΐν) - Άγιος Πατροκοσμάς.jpg

    Plusieurs pères voient dans la veuve de Naïm, dont Jésus ressuscite le fils, une image de l’Eglise. Parce que « toute âme qui se souvient d’avoir été rachetée par la mort du Seigneur sait que l’Eglise est veuve », comme dit saint Bède. Et le jeune mort était fils unique parce que « l’Eglise, bien que composée d’un grand nombre de personnes, ne fait cependant qu’une seule mère ». La mère Eglise pleure donc la mort de ses fils par le péché et le Christ vient les relever de la mort spirituelle. Saint Laurent Justinien a composé sur ce thème un sermon que L’Année Liturgique cite copieusement, et qui est quelque peu d’actualité :

    « Resplendissante alors de tout l’éclat des joyaux spirituels dont l’Époux l’avait ornée au jour de ses noces, elle tressaillait de l’accroissement de ses fils en vertu comme en nombre, les appelant à monter plus haut toujours, les offrant à son Dieu, les portant dans ses bras jusqu’aux cieux. Obéie d’eux, elle était bien la mère du bel amour et de la crainte [20], belle comme la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille [21]. Comme le térébinthe elle étendait ses rameaux [22], et, sous leur ombre, protégeait ceux qu’elle avait engendrés contre la chaleur du jour, la tempête et la pluie. Tant qu’elle put donc elle travailla, nourrissant dans son sein tous ceux qu’elle parvenait à rassembler. Mais son zèle, tout incessant qu’il fût, a redoublé depuis qu’elle en a vu plusieurs, et des multitudes, abandonner la ferveur première. Depuis nombre d’années, elle gémit en voyant s’étendre chaque jour l’offense de son Créateur, ses propres pertes et la mort de ses fils. Celle qui se revêtait de pourpre a pris la robe de deuil, et ses parfums n’exhalent plus leur odeur ; une corde a remplacé sa ceinture d’or, on ne voit plus sa brillante chevelure, et le cilice tient lieu d’ornement sur son sein [23]. Aussi ne peut-elle arrêter maintenant ses lamentations et ses pleurs. Sans cesse elle prie, cherchant si par quelque manière elle n’arrivera point à retrouver dans le présent sa beauté passée, quoiqu’elle défaille presque en sa supplication, regardant comme impossible de redevenir ce qu’elle était. La parole prophétique s’est accomplie pour elle : Tous ils se sont détournés de la voie, ensemble ils sont devenus inutiles ; il n’y en a point qui fassent le bien, il n’y en a pas même un seul [24] !... Les œuvres multipliées par les enfants de l’Église contre les préceptes divins montrent bien, dans ceux qui les font, des membres pourris et étrangers au corps du Christ. L’Église, cependant, se souvient de les avoir engendrés dans le bain du salut ; elle se souvient des promesses par lesquelles ils s’étaient engagés à renoncer au démon, aux pompes du siècle et à tous les crimes. Elle pleure donc leur chute, comme étant leur vraie mère, et elle espère toujours obtenir leur résurrection par ses larmes. O quelle pluie de larmes est répandue ainsi tous les jours en présence du Seigneur ! que de prières ferventes cette vierge très pure envoie, parle ministère des saints anges, au Christ salut des pécheurs ! Elle crie dans le secret des cœurs, dans les retraites isolées, comme dans ses temples au grand jour, afin que la divine miséricorde rappelle à la vie ceux qui sont ensevelis dans le bourbier des vices. Qui dira son intime allégresse, quand elle reçoit vivants ceux qu’elle pleurait comme morts ? Si la conversion des pécheurs réjouit tellement le ciel [25], combien aussi la Mère ! Selon la mesure de la douleur qu’elle avait conçue de leur perte [26], la consolation déborde alors en son cœur. »

    [20] Eccli. XXIV, 24.

    [21] Cant. VI, 9.

    [22] Eccli. XXIV, 22.

    [23] Isai. III, 24.

    [24] Psalm. XIII, 3.

    [25] Luc. XV, 7.

    [26] Psalm. XCIII, 19.

  • En effet

    Comme le dit le bon cardinal Cupich, le pape a autre chose à faire, et autrement plus important, que de s’occuper de vieilles histoires d’évêques qui jouent à touche pipi. Par exemple l’environnement. Et il vient d’en donner encore un exemple héroïque. A l’occasion de la quatrième journée annuelle de prières "pour la protection de la Création", il a déclaré :

    "On ne peut pas permettre que nos mers et nos océans soient jonchés d'étendues sans fin de plastique à la dérive. Nous devons prier dans la mesure où tout dépend de la providence divine, et agir car tout dépend de nous."

    Heureusement que le pape se préoccupe du plastique à la dérive, quand même. Même s’il prend le train médiatique en marche…

  • Anka Kolesárová

    Ce jour est béatifiée à Košice Anna Kolesárová.

    Il y a quand même aussi de bonnes nouvelles dans l’Eglise.

    (Hélas c'est par un cardinal qui a couvert les agissements de McCarrick, ce qui jure de façon spectaculaire avec la pureté de la petite Slovaque...)

  • Une réaction (émérite)

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    Non, pas celle de Benoît XVI : Mgr Gänswein a dit que le pape émérite ne commenterait pas le document Viganò (ce qui veut dire aussi - ou d'abord ? - qu'il ne le démentira pas). Celle de l’évêque émérite de Tulsa (Oklahoma), Edward J. Slattery :

    C'est durant le "long carême de 2002" que l'Église en Amérique a été forcée de reconnaître le fait que des abus sexuels ont été commis au sein du clergé de l'Église, et la tentative systématique depuis des décennies de cacher cet abus.

    Le nombre stupéfiant d’enfants et de jeunes adultes qui en ont été victimes et les détails des abus de confiance de la part d’hommes pour lesquels ils avaient un respect religieux et une affection spirituelle ont convaincu les évêques du pays de mettre en place de nouvelles politiques plus rigoureuses pour protéger ceux qui sont sous notre responsabilité. Avec un faux sentiment de sécurité, nous, évêques, avons assuré aux fidèles que les leçons douloureuses que nous avons apprises concernant les activités sexuelles prédatrices ne seraient pas oubliées.

    Mais en plaçant notre confiance dans les politiques et les protocoles, les évêques des États-Unis ont encore une fois déçu notre peuple. Tout d'abord, nous avons échoué parce que nos plans étaient trop étroits pour inclure l’éventualité que les évêques eux-mêmes puissent en être les auteurs. Et deuxièmement, nous avons échoué précisément parce que nous avons mis notre confiance dans les politiques plutôt que d'appeler les fidèles - laïcs, clergé et hiérarchie - à une relation plus profonde avec le Christ. C'est seulement une conversion profonde à Jésus qui offre aux hommes et aux femmes brisés la possibilité de vivre une vie chaste dans une communauté bienfaisante où règnent respect et dignité pour tous.

    À la fin de l'été, le deuxième échec de nos évêques américains est devenu cause de la honte des fidèles. Les allégations de corruption la plus vile serpente autour de la réputation des principaux évêques et cardinaux américains, et avec les allégations de l’archevêque Viganò le week-end dernier, même la réputation du pape François a été entachée. S'il y a de la corruption autour de la chaire de Pierre, alors, au lieu d'être la source visible et le fondement de son unité (comme le voulait le Christ), la fonction du successeur de Pierre devient source de méfiance, de division et de scandale.

    Le moment est venu pour Sa Sainteté, le pape François, d’ouvrir une enquête immédiate, complète et exhaustive sur les allégations concernant ses bureaux et ses relations avec les plus hauts responsables de la hiérarchie américaine. Je souhaite remercier l’évêque David Konderla, du diocèse de Tulsa, du courage dont il a fait preuve en étant l’un des premiers évêques à demander une telle enquête. Je tiens à joindre publiquement mon nom à lui et à ces autres évêques en demandant cette initiative afin que, par cette enquête, l'Église puisse identifier sans crainte la corruption à l'intérieur et, par la prière et la pénitence, la déraciner. Il n'y a pas d'autre moyen.

    + Edward J. Slattery
    29 août 2018
    La passion de saint Jean-Baptiste

  • De la Sainte Vierge le samedi

    L’hymne des laudes est attribué à saint Venance Fortunat, ami de sainte Radegonde, évêque de Poitiers, auteur du Vexilla Regis et du Pange lingua.

    Le voici dans le Breviarium benedictinum de 1725, avec la « traduction » de Lemaistre de Sacy, sans doute un jour où le cannabis était en vente libre à Port Royal (encore que ses extrapolations soient incontestablement fondées dans le texte) :

    Screenshot_2018-08-31 Breviarium Benedictinum.png

    Voici une traduction moins flamboyante mais plus proche du texte :

    O glorieuse Dame,
    plus élevée que les étoiles,
    celui qui t'a crée et prédestinée,
    tu l'as nourri de ton sein sacré.

    Ce que la funeste Eve nous a ravi,
    tu nous le rends par ton fruit bienfaisant;
    pour introduire jusqu'aux astres ceux qui pleurent,
    tu as été faite fenêtre du ciel.

    Tu es la porte du roi très haut,
    le seuil étincelant de la lumière;
    peuples rachetés,
    acclamez la vie donnée par la Vierge.

    Gloire à Toi Seigneur
    qui es né de la Vierge,
    avec le Père et le Saint-Esprit
    dans les siècles éternels. Amen.

    Et voici cet hymne chanté par les moines de Fontgombault :


    podcast

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  • Ils ont encore frappé

    Les eurocrates ont décidé d’arrêter le changement d’heure. Et ils ont décidé que l’on garderait tout le temps l’heure d’été. Autrement dit que chez nous il sera toujours midi à 14 heures : deux heures de décalage par rapport au soleil. Il paraît qu’on se préoccupe d’écologie, mais on s’éloigne de la nature autant qu’on peut.

    Bien entendu c’est une décision totalitaire, telle qu’elle était déjà indiquée dans le questionnaire. Car les eurocrates qui ne demandent jamais rien à personne ont fait semblant de demander l’avis des citoyens européens. Première question : est ce qu’on doit supprimer le changement d’heure pour tout le monde, ou est-ce qu’on doit maintenir le changement d’heure pour tout le monde ? Comme le changement d’heure embête tout un chacun, la réponse allait de soi. Mais ce qui est important pour les eurocrates est d’avoir fait avaliser le « pour tout le monde » : les citoyens européens ne veulent donc pas que chaque Etat décide... Ils n’avaient pas le choix, évidemment, mais c’est le jeu…

    Deuxième question, la réponse à la première étant acquise avant même qu’on la pose : doit-on garder l’heure d’hiver ou l’heure d’été ? La psychologie répond infailliblement : l’heure d’été, parce que l’été ce sont des jours plus longs où il fait beau, c’est le barbecue et la plage, alors que l’heure d’hiver ce sont les jours courts, sombres, pluvieux… Et pas question de demander si l’on ne devrait pas revenir à l’heure solaire pour tout le monde, c’est-à-dire à l’heure normale pour tout un chacun où qu’il vive.

    On constate d’ailleurs, une fois de plus, que les eurocrates pensent que la terre est plate, et que donc l’ensoleillement est égal dans chaque portion de la planète. Ils ne savent pas qu’à « la même heure » il fait déjà nuit noire à Białystok et plein jour chez moi, et vice-versa. Donc que ce n’est pas du tout la même heure, et qu’il est aberrant d’imposer l’heure unique. Heure que n’ont d’ailleurs pas les îles britanniques, malgré le « tout le monde » eurocratique…

  • Le témoignage de George Weigel

    S’il fallait un témoignage de moralité en faveur de Mgr Viganò, il suffirait d’écouter celui de George Weigel, certainement le plus spectaculaire de tous. En effet, George Weigel, qui a écrit nombre de livres sur l’Eglise, dont plusieurs sur Jean-Paul II et un sur Benoît XVI, a publié en février 2013 Evangelical Catholicism: Deep Reform in the 21st-Century Catholic Church, en français Le catholicisme évangélique : la profonde réforme de l’Église au XXIe siècle. Et pour écrire ce livre il avait longuement rencontré le cardinal Bergoglio. Quelques semaines plus tard il publiait un article de joie triomphaliste sur l’élection pontificale : « Le tournant du catholicisme pour un avenir évangélique ».

    Et c’est ce George Weigel, qu’on ne peut vraiment pas soupçonner d’être un critique systématique de François, ni même critique du tout, qui écrit un article d’éloge de Mgr Carlo Maria Viganò, dont voici quelques extraits :

    « Premièrement, l’archevêque Viganò est un réformateur courageux, qui a été délogé du Vatican par ses supérieurs immédiats parce qu’il était déterminé à faire face à la corruption financière du Governatorato, l’administration de l’État de la Cité du Vatican.

    Deuxièmement, l’archevêque Viganò est, d’après mon expérience, un homme honnête. Nous avons souvent parlé de beaucoup de choses, grandes et petites, et je n'ai jamais eu l'impression qu’il me livre autre chose que ce qu'il croyait en conscience être la vérité.

    Troisièmement, l'archevêque Viganò est un fidèle homme d’Eglise d'une certaine génération et d'une certaine formation, élevé dans une véritable piété vis à vis de la papauté. Sa formation au service diplomatique papal le conduit instinctivement à faire de la défense du pape sa première, deuxième, troisième et centième priorité. S'il croit que ce qu'il a dit maintenant est vrai et que l'Église a besoin d'apprendre cette vérité pour se purifier de ce qui entrave sa mission évangélique, alors il déroge à ses instincts les plus enracinés pour les plus graves raisons. »