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Le blog d'Yves Daoudal - Page 789

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    In te sperávi, Dómine ; dixi : Tu es Deus meus, in mánibus tuis témpora mea.

    J’ai espéré en vous, Seigneur, j’ai dit : Vous êtes mon Dieu, mes jours sont entre vos mains.

    L’antienne d’offertoire de ce dimanche est assez proche de celle du premier dimanche de l’Avent. Mais la confiance exprimée par la mélodie va plus loin dans la paix et l’abandon aux mains de Dieu.

    Une fois de plus il est regrettable, et ici très regrettable, comme en quelques autres occasions, que saint Pie V ait supprimé les deux versets qu’on trouve dans les manuscrits. (C'est dans le psaume 30 selon le Psautier romain) :

    Illumina faciem tuam super servum tuum, et salvum me fac propter misericordiam tuam : Domine, non confundar, quoniam invocavi te.

    Faites briller votre face sur votre serviteur, et sauvez-moi à cause de votre miséricorde, Seigneur, je ne serai pas confondu, parce que je vous ai invoqué.

    Quam magna multitudo dulcedinis tuae, Domine,
    quam abscondisti timentibus te.

    Qu’elle est grande, Seigneur, l’abondance de votre douceur, que vous tenez en réserve pour ceux qui vous craignent.

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    Codex de Saint-Gall XIe siècle

    Musicalement, le premier verset est un beau développement homogène de l’antienne, et le deuxième fait exploser le mode en atteignant plusieurs fois le… contre-ut… et se termine par une très longue broderie autour de la dominante (bien nommée) sur la deuxième syllabe de « conspectu ». Et après chaque verset on reprend le refrain : in mánibus tuis témpora mea, ma vie est tout entière entre vos mains.

    Voici l’offertoire complet dans la restitution d’Anton Stingl jun. (Gregor & Taube).

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  • Mariage

    Le mariage de Wolfgang Meilinger et Karin Kneissel, aujourd’hui en Autriche, ne passe pas inaperçu et provoque même de terribles haut-le-cœur dans l’eurocratie et une énorme colère dans la gauche autrichienne. Parce que Karin Kneissel est ministre des Affaires étrangères de la République d’Autriche, et que parmi ses invités il y a… Vladimir Poutine. Et bien sûr le chancelier Sebastian Kurz, et le vice-chancelier Heinz-Christian Strache.

    La proximité des actuels dirigeants autrichiens et de Vladimir Poutine n’est pas une nouveauté (« Il est bien mieux d'avoir des bénéfices mutuels que des pertes mutuelles », dit Sebastian Kurz), mais il est clair que la présence de Poutine au mariage du ministre des Affaires étrangères est un joli caillou dans le dispositif des sanctions de l’UE contre la Russie…

    Rappels

    Karin Kneissel et les « migrants ».

    Karin Kneissel téléphone à Jean Raspail.

    L'image du jour:

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  • Dictature LGBT

    La police a informé les journalistes du meurtre d’un « prostitué travesti » au Bois de Boulogne. Ce qui a été aussitôt répercuté par Le Parisien, puis par de très nombreux médias via l’AFP.

    Mais le lobby LGBT est monté au créneau, pour affirmer qu’il s’agissait d’une « femme transgenre ». Et les médias ont obéi. A commencer par Le Parisien qui était le premier coupable.

    Ainsi, le premier titre du Parisien, comme en témoigne toujours l’URL, était :

    Paris : un prostitué travesti tué au bois de Boulogne

    Puis, une fois que l’information fut connue, c’est devenu :

    Paris : la prostituée retrouvée morte au bois de Boulogne a été tuée par balle

    L’article commençant dorénavant ainsi :

    Une femme transgenre qui se prostituait au bois de Boulogne a été tuée dans la nuit de jeudi à vendredi. Les agresseurs sont en fuite.

    Et tous les médias ont obtempéré. Première page de recherche Google :

    Screenshot_2018-08-18 prostituée transgenre tuée - Recherche Google.png

    On notera que Libération cite sans sourciller la réaction d’un responsable de l’Inter LGBT : « C’est un meurtre transphobe, putophobe et raciste » (le fameux racisme anti-péruvien, puisque telle était la nationalité de monsieur-dame), et que le Nouvel Observateur, pour faire mieux que Libération, fait de ce propos le titre de son article… (Ce qui est une désinformation totale : chacun sait que ces agressions sont le fait de voleurs. Mais tout est bon pour la propagande LGBT.)

  • Reims

    Le pape a accepté la renonciation de Mgr Thierry Jordan, qui n’aura 75 ans que le 31 août, et a nommé archevêque de Reims Mgr Eric de Moulins-Beaufort, jusqu’ici évêque auxiliaire de Paris.

    Je suppose que c’est sans intérêt, mais peut-être que je me trompe.

  • Saint Armel

    Sa fête était le 16 août, jour de sa mort. Mais saint Pie X ayant fixé en ce jour la fête de saint Joachim, et comme le 17 c’était saint Hyacinthe, saint Armel fut transféré au 18 août (là où on le célèbre, comme dans le diocèse de Vannes où trois paroisses portent son nom : Ploërmel, Plouharnel, Saint-Armel).

    Abrégé de la vie et des miracles de saint Armel, prestre confesseur, natif de Bretagne, honoré et réclamé pour la guérison des gouttes, douleurs et paralysies, en la chapelle dédiée en son honneur en la paroisse de Beaumont-la-Ronce, en Touraine.

    STANCES

    Armel, du feu divin sentant brûler son cœur,
    A s'acquérir le ciel mit toute son étude ;
    Des assauts du démon Il fut toujours vainqueur,
    Grand ami du silence et de la solitude.
    Par une humilité qu'aime Jésus, qu'Il sert,
    Il quitte les grandeurs pour cacher au désert
    Le don qu'Il a de Dieu de faire des miracles.
    Mais comme le soleil nous donne un plus beau jour
    Quand il a dissipé ce qui lui fait obstacle,
    Le saint est appelé pour luire à la cour.

    Childebert, informé de l'excellente vie
    Que mène ce grand saint au désert des Bretons,
    Pour corriger sa cour, où le luxe et l'envie
    De la plupart des siens faisaient de vrais démons,
    Fit venir saint Armel, afin que son exemple,
    Purifiant sa cour, en fit un sacré temple
    Où les vices du temps fussent mis au tombeau.
    Mais ces hommes de sang, de chair et de carnage,
    Concertèrent entr'eux, pour contenter leur rage,
    Des moyens pour éteindre un si sacré flambeau.
    Mais Dieu, qui le réserve à sa plus grande gloire,
    Lui révèle la rage où sont ses ennemis,
    Pour ôter au démon cette grande victoire
    Que par la mort du saint il s'était bien promis.
    Il quitte avec plaisir les joies imaginaires
    Que la cour des grands rois donne aux âmes vulgaires,
    Et revient au désert pour y servir son Dieu.
    En Touraine Il choisit un bois inhabitable ;
    La retraite que prit cet homme inimitable,
    De Beaumont-la-Ronce est justement le lieu.

    Là son humilité lui fait celer au monde
    Les miracles dont Dieu lui donne le pouvoir :
    Mais ce trésor, caché dans sa grotte profonde,
    Ne peut l'être si bien qu'il ne le fasse voir.
    L'impotent, le goutteux et le paralytique
    Trouvent la guérison aussitôt qu'il applique
    Avec le nom de Dieu la main dessus leurs maux.
    Et c'est assez pour eux que son bras favorable
    S'étende sur un mal qui paroist incurable,
    Pour trouver au moment la fin de leurs travaux.

    Recevant trop d'honneur, il retourne en Bretagne;
    Mais plus il fuit la gloire, et plus Dieu la fait voir.
    Le peuple de la ville et celui de campagne
    Vient admirer en luy le céleste pouvoir.
    Des fleurs et des rameaux sont semez quand il passe ,
    Ce qu'il touche des pieds aussitôt se ramasse :
    Pour appliquer aux maux rien n'en est négligé :
    Qui peut toucher sa robe a gagné la victoire :
    Tout concourt à l'envi pour célébrer sa gloire ;
    Dont l'humble thaumaturge a le cœur affligé.

    Un horrible dragon détruisant la campagne,
    Pour secourir le peuple il expose ses jours :
    L'ardente charité qui partout l'accompagne,
    En ce pressant besoin leur offre son secours.
    Plus que n'avaient osé mil et mil gendarmes,
    Seul, son étole en main qu'il prend pour toutes armes,
    Rempli du sacré nom du monarque des cieux,
    Le lie par le col, le précipite en l'onde,
    Et par son zèle ardent il délivre le monde
    Des funestes efforts du monstre furieux.

    Le bon Dieu l'enrichit de grâces non pareilles,
    La Bretagne en dépost a son corps glorieux;
    Sa vie ne fut rien qu'un amas de merveilles ,
    Qui l'a fait héritier du royaume des cieux.
    Beaumont, cent fois heureux qu'il t'ait, par sa présence,
    Enrichi de ses dons, comme il fait sa naissance,
    Et que dans le saint lieu qu'Il voulut habiter
    Tout chrétien trouve en luy le secours favorable
    A la goutte, ce mal qui le rend misérable,
    Pourveu que d'un cœur net il le puisse invoquer.

    Armel qui fut orné de vertus singulières,
    Saint Confesseur du nom de Jésus tout-puissant,
    Présentez devant lui nos très humbles prières,
    Afin que votre nom nous allions bénissant.
    Faites que dans ces lieux au péché je renonce ;
    Que tout chrétien qui vient à Beaumont de la Ronce
    Visiter la chapelle où vous êtes honoré,
    S'en retourne dispos en chantant vos louanges ;
    Tandis que glorieux, parmi le chœur des anges,
    Vous voyiez ce Grand Dieu des chrétiens adoré.

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    Statue de l'église de Ploërmel

  • Slovénie

    Finalement c’est un européiste de gauche qui devient Premier ministre en Slovénie : Marjan Sarec, qui a laborieusement réussi à monter une coalition qui lui donne la majorité.

    Le candidat de la droite populiste, Janez Jansa, était arrivé en tête, mais il n’a pas réussi à trouver une majorité de gouvernement.

    Ce sera pour la prochaine fois ? Le voisin de la Hongrie, de l’Autriche et de l’Italie fait tache maintenant…

  • Un scandale parmi les scandales

    Alors qu’a éclaté le scandale du rapport de la justice de Pennsylvanie sur quelque 300 prêtres prédateurs sexuels (et tout ce qu’on peut imaginer autour, comme des prêtres élaborant des images pédopornographiques avec des images pieuses), ce qui implique de nombreux évêques – le cardinal Wuerl serait cité 200 fois dans le rapport, après le scandale McCarrick (le cardinal qui se faisait appeler “Tonton Ted” par ses amants et ses victimes) qui n’a certainement pas fini de faire des vagues en raison des nécessaires complicités au niveau épiscopal, on découvre que lors de la Rencontre mondiale des familles va se produire devant le pape et 75.000 fidèles un chanteur vedette irlandais qui s’était prononcé ouvertement pour le oui au « mariage » entre personnes de même sexe lors du référendum. Ce chanteur (de mélasse), Daniel O’Donnell, est réputé avoir vendu plus de 10 millions de disques. Il est évident que sa prise de position publique, répercutée par tous les médias, avait eu une influence sur les citoyens. Et il va se faire applaudir par le pape…

    Mais on sait aussi que l’invité vedette de la Rencontre est James Martin, un prêtre jésuite dont la principale occupation est de promouvoir les droits LGBT dans l’Eglise (et François l’a fait consultant au service communication du Saint-Siège).

    Tandis que nulle part dans les si nombreuses réunions de cette Rencontre des familles il n’est question de l’avortement…

    Mais qui suis-je pour juger ?

  • La Suède en dhimmitude

    Un cabinet suédois de traducteurs, Semantix, a été condamné à payer 40.000 couronnes, soit un peu moins de 4.000 €, à une jeune femme qui se plaignait de « discrimination ».

    Lors de son entretien d’embauche, Farah Alhajeh avait refusé de serrer la main du dirigeant qui la recevait. Lequel lui fit savoir que l’entretien était terminé avant de commencer, car on ne pouvait pas accepter une personne qui rejette la politesse élémentaire de serrer la main de ses collègues.

    Farah Alhajeh a porté plainte auprès du tribunal du travail, lequel lui a donné raison, au motif que le refus de serrer la main de quelqu'un du sexe opposé est une manifestation religieuse protégée par l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme…  Ainsi fait-on dire à la Convention européenne des droits de l'homme que la loi islamique prime nos us et coutumes. Et le tribunal justifie ouvertement la charia : « La politique de l'entreprise est particulièrement préjudiciable aux (...) musulmans, pour qui la poignée de main entre les femmes et les hommes qui ne sont pas étroitement liés est interdite. »

    L’entreprise aurait pu souligner qu’il y a là aussi une discrimination, si la poignée de mains n’est interdite qu’avec des personnes de l’autre sexe. Mais Farah Alhajeh (ou ceux qui sont derrière elle) avait prévu le coup. Comme elle le répète avec complaisance dans les médias, elle respecte aussi scrupuleusement la loi suédoise que la loi islamique : la loi suédoise interdisant la discrimination entre homme et femme, elle ne serre pas la main des femmes davantage que celle des hommes…

    Elle souligne aussi que l’important n’est pas qu’elle reçoive 4.000 € mais qu’elle ait « fait respecter ses droits ».

    En attendant la suite des droits islamiques à faire respecter par la laïque Suède…

    Alors même qu’en mars dernier un rapport de l'Agence de la protection civile (MSB) tirait la sonnette d’alarme à propos de la constitution et du développement inquiétant d'une « société parallèle » dans le pays, promue par des groupes musulmans, « de nature à menacer la cohésion de la communauté nationale ».

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    Je vous ai bien eus... Passons à la suite...

  • Sinisation

    Tous les diocèses de l’Eglise officielle de Chine (dont le nom officiel est Association patriotique des catholiques chinois) doivent soumettre d’ici la fin du mois un plan quinquennal sur ce qu’ils compte faire pour accomplir la sinisation de l’Eglise sur tous les plans : architecture, décoration, liturgie, théologie, relecture de l’histoire, conformément aux consignes du grand président Xi Jinping.

    Contrairement à ce que vous pourriez croire, c’est très facile. Car l’Association patriotique a envoyé aux diocèses un document de 15 pages qu’il suffit de recopier.

    Cela commence naturellement par un acte de soumission au parti communiste, et l’adhésion au socialisme « selon les caractéristiques chinoises ».

    On remarque que dans ce texte on lit les mots “Jésus-Christ” une fois, “Parti communiste” 5 fois, “Association patriotique”… 15 fois.

  • Benoît XVI a encore frappé…

    Selon le rabbin Walter Homolka, recteur du collège Abraham Geiger de Potsdam, Benoît XVI encourage « un nouvel antisémitisme sur des bases chrétiennes » ; pour le Grand Rabbin de Vienne Arie Folger, il est « problématique » que le précédent pape insiste sur une approche christologique de l'Ancien Testament. Mais chez les « catholiques » aussi on s’insurge : Michael Bohnke, professeur de théologie systématique à l'Université de Wuppertal, déclare : « Après Auschwitz, je ne me serais jamais attendu à lire quelque chose de semblable de la part d'un théologien allemand. »

    Diantre. De quoi s’agit-il ? D’un article de Joseph Ratzinger-Benoît XVI paru dans le dernier numéro de Communio (en allemand). Dont on n’aurait peut-être jamais entendu parler sans la polémique qu’il suscite.

    Un article qui paraît fort intéressant par ce qu’en révèlent les deux journalistes italiens dont Benoît et moi donne la traduction.

    Joseph Ratzinger-Benoît XVI revient sur l’apparent changement de doctrine de l’Eglise vis à vis du judaïsme depuis Vatican II. Alors qu’auparavant on parlait volontiers de substitution de l’Ancienne Alliance par la Nouvelle Alliance, l’Eglise étant le Nouvel Israël qu’elle a donc remplacé, on insiste aujourd’hui sur le fait que les dons de Dieu sont sans repentance, ce qui implique que la Première Alliance est toujours valide et qu’il n’y a donc pas de « substitution ».

    Ce thème a donné lieu à d’interminables discussions, qui m’ont toujours paru sans objet réel, car si les conclusions ultimes que l’on tire des deux positions sont contradictoires, ces positions ne le sont pas dans leur essence. Mais j’étais bien incapable de dire pourquoi.

    Joseph Ratzinger-Benoît XVI donne la réponse : les dons de Dieu sont en effet sans repentance, donc quand il offre une Alliance c’est pour toujours, mais ce sont les hommes qui ne sont pas fidèles à l’Alliance et qui la rompent, comme on le voit souvent dans l’Ancien Testament. Jésus est venu rétablir l’Alliance : « Le rétablissement de l'Alliance du Sinaï dans la Nouvelle Alliance dans le Sang de Jésus - c'est-à-dire dans Son amour qui vainc la mort - confère à l'Alliance une forme nouvelle et à jamais valide. »

    « Donc, en fait, il n'y a pas vraiment de "substitution", mais un cheminement qui conduit enfin à une seule réalité, avec la nécessaire disparition du sacrifice des animaux [de l'Ancienne Alliance] qui est remplacé ("substitution") par l'Eucharistie. »

    « L'alliance du Sinaï était déjà dans son essence une promesse, une approche vers le définitif et le concluant. Après toutes les destructions, c'est l'amour de Dieu qui atteint même la mort de son Fils, et qui est par elle-même la Nouvelle Alliance. »

    On comprend que les juifs ne soient pas contents, puisqu’on leur avait fait croire que les chrétiens reconnaissaient la permanence de l’Alliance de Moïse en ce sens qu’ils n’avaient pas à reconnaître le Christ, mais de quel droit s’immiscent-ils dans un débat théologique catholique ? Ils devraient déjà nous expliquer comment ils peuvent se dire fidèles à l’Alliance alors qu’ils n’ont plus, depuis 2.000 ans, les sacrifices qui constituent une partie capitale et essentielle de la Torah…