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François (pape) - Page 55

  • Le pendu dépendu

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    L’énigme du chapiteau de Vézelay est peut-être résolue. Grâce au commentaire absurde et hétérodoxe de François, inspiré par le théologien hérétique Drewermann. Comme quoi le diable porte pierre…

    L’hypothèse d’une lectrice de Benoît et moi est en effet fort séduisante. Elle suggère qu’il s’agit de l’anecdote du « pendu dépendu », miracle de saint Jacques raconté dans le Codex calixtinus.

    On lira ci-après la traduction du récit de ce miracle. On aurait donc à gauche le méchant aubergiste, et à droite le pèlerin allemand portant son fils dépendu qui vient de lui parler alors qu’il est mort depuis un mois.

    « Du point de vue de l’histoire du pèlerinage, cela est passionnant. Un miracle de 1090 se trouve illustré vers 1135 (achèvement de la nef) : cela est extrêmement récent. L’emplacement du chapiteau n’est pas dû au hasard : premier pilier de la nef à droite en entrant par le grand portail pour accueillir les pèlerins. »

    S’il en est ainsi ce serait la première représentation de ce miracle, assez souvent illustré (voir la carte ici), mais pas avant le XIVe siècle semble-t-il. D’autre part le chapiteau aurait été sculpté un peu avant que le miracle soit collationné dans le Codex calixtinus (vers 1150).

    *

    Le pendu dépendu

    Il est bon de transmettre à la postérité le souvenir de certains Allemands qui, en l’an 1090 de l’incarnation de notre Seigneur, se rendant en pèlerins sur le tombeau de saint Jacques, arrivèrent dans la ville de Toulouse avec beaucoup de moyens et se logèrent chez un riche aubergiste. Ce méchant, qui simulait sous un extérieur avenant la douceur d’un agneau, les accueillit avec sollicitude et, sous couvert d’hospitalité, les incita traîtreusement à s’enivrer en leur servant diverses boissons. Ô, avarice aveugle, ô, mauvais esprit enclin au mal ! Tandis que les pèlerins dormaient d’un sommeil encore alourdi par l’ivresse, l’hôte malhonnête, poussé par l’esprit de cupidité, cacha en secret dans l’un des sacs des dormeurs une coupe d’argent, afin de les convaincre de vol et de s’approprier ensuite leur pécule. Le lendemain, lorsqu’ils furent partis après le chant du coq, cet hôte inique les poursuivit avec une troupe armée, vociférant : « Rendez-moi, rendez-moi l’argent que vous m’avez dérobé ! » Ceux-ci lui répondirent : « Si tu trouves quelque chose sur l’un d’entre nous, tu n’auras qu’à le faire condamner. »
    On les fouilla, trouva la coupe dans le sac de l’un et, confisquant injustement les biens du père et du fils, on les traduisit tous les deux en justice. Le juge cependant, avec une certaine indulgence, ordonna de libérer l’un et de conduire l’autre au supplice. Ô entrailles de miséricorde ! Le père, voulant libérer son fils, se rendit au supplice, tandis que le fils, au contraire, estimait injuste que son père perdît la vie pour son fils et que c’était au fils de subir la peine à la place de son père. Ô vénérable joute de bonté ! Finalement le fils est pendu à sa propre demande pour que son père soit libéré. Quant au père, il poursuit son chemin jusqu’à Saint-Jacques dans les pleurs et l’affliction. Après avoir été sur le vénérable tombeau de l’apôtre, le père prit le chemin du retour et, alors que trente-six jours s’étaient écoulés, fit un détour pour voir le corps de son fils encore pendu. Pleurant, gémissant et se plaignant à fendre le cœur, il disait : « Malheureux que je suis de t’avoir engendré ! Comment puis-je continuer à vivre en te voyant pendu ! » Comme tes œuvres sont magnifiques, Seigneur ! Le fils pendu console le père, lui disant : « Ne t’afflige pas, père très aimant, de mon châtiment, car ce n’en est pas un. Mais réjouis-toi plutôt, car ma vie est plus suave maintenant qu’elle ne l’a été dans toute mon existence passée. En effet, saint Jacques, me soutenant de ses mains, me réconforte avec plein de douceurs. » Entendant cela, le père se rendit en hâte à la ville et rassembla le peuple pour qu’il soit témoin d’un tel miracle de Dieu. Venant et voyant que le pendu vivait encore après un tel laps de temps, les assistants comprirent que l’insatiable cupidité de l’aubergiste était à l’origine de cette accusation et que sa victime devait son salut à la miséricorde divine. Cela a été fait totalement par le Seigneur et c’est admirable à nos yeux. Ils descendirent alors le pendu de son gibet en grand honneur. Quant à l’aubergiste, comme il avait démérité, un jugement unanime le condamna à mort et il fut pendu sur-le-champ. C’est pourquoi quiconque porte le nom de chrétien doit veiller très attentivement à ne pas tromper ses clients ni ses proches, de cette manière ni en quelque façon. Qu’il s’attache au contraire à témoigner aux pèlerins une bienveillance charitable et obligeante, afin de mériter la récompense de la gloire éternelle que Dieu leur donnera.

    Trad. B. Gicquel, La légende de Compostelle, Paris, Tallandier, 2003, p. 478

  • Viré

    Mgr Mario Oliveri, évêque d’Albenga-Imperia, coupable de graves connivences traditionalistes (il a accueilli une communauté bénédictine fondée par un ancien du Barroux, et surtout deux couvents des Franciscains de l’Immaculée) est cette fois vraiment viré.

    Dès octobre 2014 on évoquait les « pressions » qui s’exerçaient sur lui pour qu’il démisssionne.

    En janvier 2015, François avait nommé un soi disant évêque coadjuteur. Le 25 mars, jour de l’Annonciation, on a appris que l’évêque coadjuteur avait en fait tous les pouvoirs.

    Et maintenant on apprend (via le Forum catholique) que François a demandé à Mgr Oliveri de démissionner. Et s’il n’est pas démissionnaire il sera démissionné. Avant fin août. En fait la demande a été formulée de vive voix par le pape à l’évêque en avril dernier, lors d’une rencontre au Vatican. Et depuis lors rien n’est venu. On avance que le motif retenu serait « l’âge de la retraite ». Mais Mgr Oliveri n’a pas encore l’âge de la retraite. Il a 72 ans…

  • François et Vézelay

    Dans le torrent de grossièretés contre la foi que fut le discours de François en ouverture du congrès du diocèse de Rome à Saint Jean de Latran (là il se souvient que c’est la cathédrale de l’évêque de Rome, alors qu’il l’oublie chaque jeudi saint), on a relevé ses propos justifiant le divorce pour tous et le concubinage qui est un vrai mariage. Antonio Socci en a relevé d’autres. Dont ceci :

    Et là je fais une parenthèse. J’ai eu entre les mains – vous la connaissez certainement – l’image de ce chapiteau de la basilique de Sainte Marie Madeleine à Vézelay, dans le sud de la France (sic), où commence le chemin de Saint-Jacques de Compostelle : d’un côté il y a Juda, pendu, avec la langue dehors, et de l’autre côté du chapiteau c’est le Bon Pasteur qui le porte sur ses épaules, l’emporte avec lui. C’est un mystère, cela. Mais ces hommes du moyen âge, qui enseignaient par l’image, avaient compris le mystère de Juda. Et don Primo Mazzolari eut un bon discours, un jeudi saint, sur ce point. Un bon discours. Ce n’est pas un prêtre de ce diocèse, mais d’Italie. Un prêtre d’Italie qui a bien compris cette complexité de la logique de l’Evangile. Et celui qui s’est le plus sali les mains est Jésus. Jésus s’est sali le plus. Il n’était pas « propre », mais il allait avec les gens, parmi les gens et il prenait les gens comme ils étaient, non comme ils devraient être.

    Comme d’habitude, il est difficile de démêler le discours de François. Quand il parle de dom Primo Mazzolari (1890-1959), sorte de pré-Bergoglio (Eglise des pauvres, pacifisme contre la guerre juste, etc., qualifié de « prophète » par Paul VI, et que François va sans doute béatifier), c’est ici à travers le sermon du P. Cantalamessa prononcé devant le pape le vendredi saint 2014. Le prédicateur avait longuement évoqué le sermon de dom Primo Mazzolari pour souligner qu’il ne fallait pas porter de jugement hâtif sur Judas : « Jésus n’a jamais abandonné Judas et personne ne sait où il est tombé au moment il s’est lancé de l’arbre, la corde au cou: si c’est dans les mains de Satan ou dans celles de Dieu. Qui peut dire ce qui s’est passé dans son âme à ces derniers instants ? "Ami" avait été le dernier mot de Jésus à son égard dans le jardin des oliviers et il ne pouvait l’avoir oublié, tout comme il ne pouvait avoir oublié son regard. »

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    Quant au chapiteau de Vézelay, il a fallu attendre le XXe siècle pour que des historiens de l’art, à la recherche de nouveautés incongrues, décident d’y voir « le bon pasteur ». Ce qui a été repris par Eugen Drewermann, théologien hétérodoxe d’extrême gauche condamné par Rome en 1992 (curieuse référence pour un pape). Jésus prend sur lui le corps de Judas : l’artiste de Vézelay a voulu montrer que Jésus n’a pas condamné Judas mais au contraire l’a sauvé.

    Vouloir donner à un artiste du XIIe siècle les pensées d’un théologien déviant du XXe, c’est assez fascinant. Mais évidemment ça ne tient pas debout.

    Car ce qui est clair est que le mystérieux personnage du chapiteau n’est pas le Christ. Premièrement à cette époque-là il n’y avait guère de représentations du « Bon Pasteur » (il n’y en a ni à Vézelay ni à Autun). Deuxièmement le Christ est toujours représenté avec une barbe (ce qui n’était pas le cas du Bon Pasteur… au IVe siècle). Troisièmement il aurait été incongru de représenter le Christ imberbe, vêtu d’une simple tunique, pieds nus, et avec une telle tête, la bouche de travers…

    A vrai dire il n’y a rien qui n’indique non plus qu’il s’agisse du diable, comme l’affirme Socci. Il me semble qu’il s’agit d’un anonyme qui va enterrer Judas parce que tout le monde, même le pire salopard, doit avoir une sépulture.

    Et si l’on veut trouver une image qui fasse penser au Bon Pasteur, à Vézelay, il faut regarder le chapiteau de Moïse devant le Veau d’or. Etonnant chapiteau, où le diable danse sur l’idole, face à Moïse qui brandit son bâton et les tables de la Loi. Or, derrière le Veau d’or, on voit un personnage qui, dit-on habituellement, apporte une chèvre en sacrifice à l’idole. Mais ce personnage-là, oui, peut évoquer le Bon Pasteur. Or, alors que pourtant a priori il ne l’est pas, on voit tout de suite la différence entre les deux. La noblesse de celui-ci, par rapport à la mollesse de celui-là.

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    Note à l’attention des distraits.

    Jésus au Père :

    Ceux que tu m’as donnés, je les ai gardés, et aucun d'eux ne s'est perdu, si ce n'est le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie. (Jean 17,12)

     Jésus à ses disciples :

    Quant au Fils de l'homme, il s'en va selon ce qui a été écrit de lui ; mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme sera trahi ! Mieux vaudrait pour cet homme qu'il ne fût pas né. (Marc 14,21)

     Les apôtres :

    Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, afin qu'il ait part à ce ministère et à cet apostolat, que Judas a abandonné pour aller en son lieu. (Actes 1,25)

    Et si l’on avait en doute quant à ce lieu, il suffit de se reporter aux psaumes 68 et 108 que venait de citer saint Pierre. Le 108 est d’une telle violence dans la malédiction (de Judas) que la néo-liturgie l’a carrément supprimé…

    Il va de soi que personne, au moyen âge, n’aurait fait dire à ces textes autre chose que ce qu’ils disent.

  • Avec François c’est le divorce pour tous

    J’ai signalé hier les dernières insultes de François, envers les jeunes, qui sont des inconscients, et les prêtres, qui ne savent même pas leur dire ce qu’est le mariage.

    Mais le plus grave est la conséquence pratique du propos. C’est pourquoi il a été aussitôt corrigé par les services de communication du Vatican. « La grande majorité des mariages sacramentels sont nuls » est devenu : « Une partie des mariages sacramentels ».

    Mais ce que le pape a réellement dit avait déjà été diffusé dans le monde entier.

    Et il a réellement dit ce qu’il voulait dire : c’est dans la ligne des synodes et de l’exhortation apostolique, et de la réforme de la procédure de reconnaissance de nullité.

    Si la grande majorité des mariages sont nuls, il va de soi que la quasi totalité des demandes de reconnaissance de nullité émanent de couples dont le mariage est nul a priori, et donc qu’il faut tout simplement reconnaître la nullité de façon quasi automatique (quasi, parce qu’il y a toujours des exceptions).

    Ainsi François institue-t-il le divorce catholique pour tous. Pour tous ceux, et ils sont la grande majorité, dont il proclame que leur mariage était nul.

    Tel est le but réel de la réforme de la procédure : donner la reconnaissance de nullité à tous ceux qui la demandent (ce qui fait tomber toutes les objections des spécialistes en la matière, sur la compétence des évêques, etc.).

    Et c’est un aboutissement spectaculaire de l’idéologie bergoglienne : on ne touche pas à la doctrine (le mariage reste ce qu’il est dans le catéchisme et dans le droit canon), mais elle est mise au placard, annihilée dans les faits par la praxis, par la magnifiquement miséricordieuse pastorale de l’Eglise hôpital de campagne… qui conduit les gens en enfer. Et détruit l’Eglise catholique.

    PS. Je découvre qu'il a dit aussi à propos de ceux qui cohabitent sans être mariés: « J'ai vu tant de fidélité dans ces cohabitations, tant de fidélité. Je suis sûr que ceci est un vrai mariage, ils ont la grâce du mariage justement par la fidélité qu'ils ont. » Mais jusqu'où les évêques, les cardinaux, vont-ils laisser aller l'entreprise de démolition Bergoglio ? Que leur faut-il pour réagir ?

  • Qui reste-t-il ?

    François a déclaré :

    La grande majorité des mariages sacramentels sont nuls, parce que les jeunes disent oui, pour toute la vie, mais ils ne savent pas ce que cela signifie. Ils ne savent pas ce qu'ils disent parce qu'ils ont une autre culture. Ils (...) ont de la bonne volonté mais ils n'ont pas la conscience.

    Cette fois, François insulte les jeunes, et les prêtres (en disant n’importe quoi, comme d’habitude).

    Le propos est tellement violent que le Saint-Siège a pieusement corrigé le pape, lui faisant dire « une partie », et non « une grande majorité ». Mais en gardant les insultes.

    On se demande qui il lui reste encore à insulter.

  • François se vante

    « Le pape érige la Sainte Marie-Madeleine en fête liturgique » (La Croix), « Marie-Madeleine fera désormais l’objet d’une fête liturgique » (Radio Vatican), « Le pape instaure la fête liturgique de sainte Marie Madeleine, au même titre que les apôtres » (i-media).

    La véritable nouvelle (qui ne concerne évidemment que ceux qui suivent la néo-« liturgie ») est que le pape fait passer Marie Madeleine du rang de « mémoire obligatoire » à celui de « fête ».

    Mais, si Paul VI a voulu rabaisser Marie-Madeleine (comme la plupart des saints), cela ne change rien au fait qu’il y a toujours eu une fête de sainte Marie-Madeleine, et on le sait bien par exemple à Mont-de-Marsan…

    Dans la liturgie traditionnelle*, c’est une fête de rite double à 9 leçons des matines dans l'office romain, à 12 leçons dans l'office monastique, donc le degré le plus haut de la liturgie latine. Ensuite, le classement a essentiellement pour but d'établir les préséances. Celui de la fête de sainte Marie-Madeleine (double dans le calendrier romain, double majeure dans le calendrier monastique) empêchait qu'elle puisse être célébrée le dimanche. Ce qui est le cas avec ce que François prétend "instaurer"... Donc il ne fait que rétablir.

    On comprend bien que cette initiative entre dans le cadre de la promotion des femmes. C'est assez dérisoire. Et si c'est pour mettre en valeur le fait que Marie-Madeleine a été « l'apôtre des apôtres », selon le beau titre que lui donne la tradition, c'est une erreur de perspective. Elle a été celle qui a annoncé la Résurrection aux apôtres. Mais elle n'a jamais été apôtre comme eux. Les 12, et Paul et Barnabé, étaient des missionnaires qui parcouraient le monde pour annoncer la Bonne Nouvelle. La vocation de Marie-Madeleine est une vocation contemplative. C'est pourquoi les premières lectures des matines sont le chapitre 3 du Cantique des cantiques.

    On remarque aussi qu’ils sont incapables de faire quoi que ce soit correctement. Ils ont inventé une préface pour la fête de sainte Marie-Madeleine. Pourquoi pas. Mais avec une grosse faute dès le début de ce qui concerne spécifiquement la fête du jour : « Qui in hortu manifestus apparuit Mariae Magdalenae ». Hortus est de la deuxième déclinaison, pas de la quatrième. Dans le jardin, c’est donc « in horto ».

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    * Avant la réforme de 1960, que j'oublie toujours. Réforme qui a mutilé les matines des fêtes devenues "de 3e classe".

  • Colonialisme

    François a déjà déclaré à plusieurs reprises que s’il y avait du terrorisme c’est à cause des fabricants d’armes. Dans son interview à La Croix, il élargit logiquement le propos :

    « S’il y a des guerres, c’est parce qu’il y a des fabricants d’armes. »

    Supprimons les fabricants d’armes, et il n’y aura plus de guerres, ni de terrorisme. Comme les guerres se font avec des avions, et les attentats du 11 septembre aussi, il faut également supprimer les avions. Et les bateaux aussi. D’autant que s’il y a des naufrages, c’est à cause des fabricants de bateaux. Il faut aussi supprimer les fabricants de couteaux, parce que le couteau est aussi une arme et que c’est avec des couteaux que les terroristes égorgent leurs victimes. Et il faut supprimer les fabricants de véhicules à moteur, car c’est à cause d’eux aussi qu’il y a des guerres, et c’est aussi à cause d’eux qu’il y a des accidents de la route.

    En fait il faut supprimer la quasi totalité de l’activité industrielle et artisanale, car la plupart des outils peuvent servir d’armes, et serviraient effectivement d’armes si l’on supprimait les fabricants d’armes.

    S’il y a du chômage, dit aussi François (qui a les solutions pour tous les problèmes, il suffit de demander), c’est parce qu’il n’y a pas assez d’investissements. Mais des investissements dans quoi, si l’on doit supprimer toutes les activités susceptibles de fournir des armes ?

    Mais, à côté des guignolades habituelles, il y a ce qui fait vraiment mal. Le propos sur les racines de l’Europe. Même à La Croix on avait été interloqué, semble-t-il, par le discours strictement laïque de François lors de sa réception du prix Charlemagne, et on lui a donc clairement demandé s’il ne fallait pas parler des racines chrétiennes de l’Europe.

    Eh bien non, il ne faut pas. Parce que les racines de l’Europe sont multiples, et que privilégier les racines chrétiennes (mais oui, elles existent quand même) de façon « triomphaliste ou vengeresse » (sic), c’est du « colonialisme ».

    Et le « colonialisme », c’est mal. Mais à part ça, qu’est-ce que ça veut dire ?

    Qu’est-ce que le colonialisme d’Européens en Europe ? Dans une Europe couverte d’églises, d’oratoires et de calvaires, dont toute l’histoire est chrétienne, et dont tous les musées regorgent d’œuvres chrétiennes ?

    Comment les Européens pourraient-ils être colonialistes en Europe ?

    A cause des « colonies » qui débarquent chez nous ? Parce que c’est être « colonialiste » d’affirmer notre identité chrétienne face aux envahisseurs musulmans ?

    Et c’est un pape qui dit cela ?

    Jusques à quand, Seigneur, devrons-nous souffrir cette malédiction ?

  • Beata Szydło à Rome

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    Le Premier ministre polonais Beata Szydło était à Rome aujourd’hui. Nos médias retiennent qu’elle a été reçue par le pape. Et que selon le Vatican il a été notamment question de « la promotion de la famille dans le contexte socio-culturel actuel et de l’accueil des réfugiés », mais que selon Beata Szydło « nous avons parlé des familles en Pologne, de la Pologne » (particulièrement du 1050e anniversaire de son baptême, comme le signale aussi le communiqué du Vatican.

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    Mais nous sommes le 13 mai, et avant de voir le pape des migrants musulmans Beata Szydło s’est rendue sur la tombe du pape polonais qui a défait la précédente idéologie totalitaire, en ce 35e anniversaire de l’attentat. Elle y a déposé des fleurs, et elle a assisté à la messe célébrée par le cardinal Zenon Grocholewski, qui dans son homélie a rappelé comment Jean-Paul II considérait, avec la foi ardente qui le caractérisait, que Marie en ce jour de son apparition à Fatima avait dévié la balle qui devait le tuer. (Sur la photo, Beata Szydło est devant à gauche, à genoux, avec son chef de cabinet Beata Kempa et le vice-ministre des Affaires étrangères Konrad Szymanski.)

    Le communiqué du Saint-Siège est muet sur cet aspect de la visite.

  • Et maintenant les femmes diacres…

    Lu sur Atlantico :

    Lors d'une rencontre avec des dirigeantes de congrégations et d'ordres religieux féminins, l'une des participantes a demandé au pape pourquoi l'Église n'acceptait pas les femmes au diaconat, et a suggéré qu'il crée une commission pour y réfléchir. Après un peu de réflexion, le pape a répondu : « Constituer une commission officielle pour étudier la question ? Je crois, oui. Il serait bon pour l'Église de clarifier ce point. [...] Je ferai en sorte qu'on fasse quelque chose comme ça. [...] Il me semble utile qu'une commission étudie la question. »

    Voilà donc François qui attrape ce vieux serpent de mer (qui avait reparu aussi au gré des deux derniers synodes, bien entendu).

    En 2002, un certain Gerhard Müller, professeur à la faculté de théologie de Münich, avait clairement dit qu'on ne peut pas faire de femmes diacres en raison de l'unité du sacrement de l'ordre. Il y a un seul sacrement de l'ordre, qui a trois degrés, or ce sacrement ne peut être conféré qu'à des hommes.

    Ce même Gerhard Müller est aujourd’hui préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    François ferait bien, sur ce sujet comme sur d’autres, de lire le Catéchisme de l’Eglise catholique.

    Ci après ce qui dans le Catéchisme contredit manifestement le désir de François.

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  • Merci François

    Les députés italiens ont voté la confiance au gouvernement de Matteo Renzi sur la loi instituant une union civile pour les homosexuels.

    Le texte, déjà adopté par le Sénat en février, sera définitivement adopté dans la soirée.

    On se souvient que François, interrogé sur le sujet six jours avant le vote du Sénat, avait déclaré : « Je ne sais pas quelle est la situation au Parlement italien. Le Pape ne se mêle pas de la politique italienne. »

    (C’était peu après son commentaire sur Donald Trump : « S’il dit ces choses, cet homme n’est pas chrétien ». Le Pape se mêle seulement de la politique américaine, quand il s’agit de défendre l’immigration clandestine.)

    Et, deux fois de suite, en recevant très médiatiquement Frigide Barjot, puis les "Poissons roses", il avait laissé dire qu'il était favorable à l'union civile.

    N.B. Bien sûr, le texte aurait été adopté même si François l'avait condamné, mais peut-être pas avec une majorité aussi écrasante de 369 voix contre 193, si indigne d'un pays catholique.