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François (pape) - Page 58

  • Vous avez vu ?

    Un bon commentaire de la déclaration commune de François et Cyrille :

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    Poutine : « Vous avez vu ? En un clin d’œil je l’ai fait devenir catholique, le pape. Ou je le casse en deux ! »

    (« Io ti spiezzo in due » - avec le i ajouté dans le verbe, censé donner l’accent russe, est ce que dit, dans la version italienne de Rocky IV, le boxeur soviétique Ivan Drago à Rocky Balboa au début du match.)

  • François le reçoit cinq sur cinq

    Le dernier coup de fil de François rendu public n’est pas passé inaperçu en Italie, puisqu’il a été raconté par le plus important quotidien du pays, le Corriere della sera.

    François a appelé un diacre permanent du diocèse de Fossano-Cuneo, pour lui fixer un rendez-vous.

    Ce diacre lui avait écrit pour lui faire part de son programme « couples dans une nouvelle union », et lui demander audience au nom de ces « couples » dont il s’occupe.

    « Il serait important que la bonté et la vérité des nouvelles unions soient reconnues par l'Eglise », dit-il.

    Si l’on comprend bien, elles sont déjà tacitement reconnues par le diocèse, puisque le programme est annoncé sur son site, et « en premier plan », s’il vous plaît.

  • La deuxième vidéo

    La première vidéo d’intentions de prière de François était interreligieuse et mettait quatre religions sur le même plan (la religion catholique étant symbolisée par un bambin en plastique).

    La deuxième vidéo d’intentions de prière de François n’est plus religieuse du tout. Il n’y est plus question d’un quelconque Dieu. Le seul mot éventuellement religieux est le mot « conversion », mais il s’agit explicitement et exclusivement de « conversion écologique ». Sur une musique planante new age.

    On a de la peine à le croire. Mais bien plus de peine à le voir.

  • La première rencontre

    Sandro Magister avait souligné que le pape et le patriarche de Moscou allaient se trouver en même temps l’un à Cuba l’autre au Mexique, et que ce pourrait bien être l’occasion d’une rencontre, en « terrain neutre » et loin de l’Europe.

    Cela fut formellement démenti par le patriarcat de Moscou.

    Et aujourd’hui le patriarcat de Moscou et le Saint-Siège annoncent conjointement la rencontre entre Cyrille et François, le 12 février à l'aéroport de La Havane (ou le pape fera escale avant d’arriver au Mexique). Il n’y a jamais eu de rencontre entre le chef de l’Eglise catholique et le chef de la plus grande Eglise orthodoxe. C’est donc un événement véritablement historique.

    Le communiqué conjoint ajoute :

    Dans le cadre de leur entretien, le Patriarche Cyrille et le Pape François signeront une déclaration commune, qui marquera une importante étape dans les relations entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique, ainsi qu'un signal d'espérance pour toutes les personnes de bonne volonté. Les chrétiens de toute confession sont invités à prier pour que cette première rencontre porte ses fruits.

  • Quand François change les colombes en ballons

    Une bonne réflexion, sur « la dernière bergoglionade », du blog Le cronache di Papa Francesco, dont je découvre qu’il a adopté depuis longtemps la Benigni attitude : il se définit ainsi : « Analyse critique mais honnête de ce pontificat à propos duquel Bergoglio a dit : “c’est très amusant d’être pape…”. »

  • Le pape et la famille

    En mai 2015, lors de la Marche pour la Vie à Rome, le pape s’était contenté d’une brève allusion lors de l’Angélus. Samedi, pour la gigantesque manifestation contre la dénaturation du mariage, le pape n’a rien dit, lors de sa « toute première audience jubilaire ». Pas un mot non plus ce jour-là dans l’Osservatore Romano.

    Antonio Socci, qui souligne et commente ce fait, ajoute que selon ses informations toutes les messes du début de matinée ont été annulées ce samedi à Saint-Pierre de Rome, car il n’a pas été jugé opportun que des messes soient célébrées pour les participants à cette manifestation…

    On remarquera d’autre part que pour Radio Vatican, qui a quand même daigné en dire un mot, il y a eu « des dizaines de milliers de personnes » à cette manifestation : comme pour l’AFP et tous les médias qui veulent en minimiser l’importance.

    Alors que la police italienne (aux ordres du pouvoir qui veut faire voter la dénaturation du mariage) a annoncé 300.000 manifestants et que plusieurs médias donnent le chiffre d’un million, ou près d’un million.

  • Les “missionnaires de la miséricorde” ?

    Ils devaient être 800, ils seront 1.071, les prêtres que le pape enverra en mission, le mercredi des cendres, comme «confesseurs humbles et sages, capables de pardonner largement, pour ceux qui s’approchent de la confession». Il y a eu énormément de demandes, et il a fallu mettre une limite, « pour que cela garde la caractéristique de signe pour exprimer la dimension extraordinaire de cet événement », explique Mgr Fisichella.

    Ces prêtres ont donc été choisis pour « être des témoins privilégiés dans leur Église locale du caractère extraordinaire de l’événement jubilaire ». Ils pourront à ce titre absoudre les péchés réservés au Saint-Siège : la profanation des espèces consacrées, l’absolution de son complice, la consécration épiscopale sans mandat pontifical, la violation directe du secret de la confession et la violence contre la personne du Pape.

    Un prêtre réagit sur le Forum catholique :

    En plusieurs décennies de confessions, je n'ai jamais entendu de péchés de cette liste.

    Quand le pape avait annoncé cette initiative, on avait parlé de l’avortement. Mais ce péché est réservé à l’évêque, non au pape.

    Autrement dit les « missionnaires de la miséricorde », annoncés à grands coups de trompes, ne servent à rien.

    En revanche, souligne le prêtre déjà cité, l’expression « capables de pardonner largement » est très ambiguë.

    Le sens correct est : des confesseurs ayant les pouvoirs de pardonner les péchés auxquels sont attachées des "censures" (excommunications) réservées au Saint-Siège (ce qui est "réservé", ce n'est pas l'absolution du péché, c'est celle de la censure ecclésiastique). Comme les péchés de cette liste sont franchement rarissimes, tout le monde sera tenté de penser au sens incorrect.

    Le sens incorrect, c'est : face à un pécheur mal disposé (par exemple, concubinaire pas décidé à mettre fin à cette situation), le confesseur donnera l'absolution sans se poser de questions et sans exhorter le pénitent à sortir de son péché.

  • Le point sur la date de Pâques

    A l’issue d’une réunion des primats anglicans (celle où l’on s’est gravement écharpé sur l’ordination des homosexuels), Justin Welby a déclaré qu’il était en pourparlers avec les catholiques et les autres confessions chrétiennes pour l’établissement d’une date unique de la fête de Pâques, et que cela devrait se faire d’ici dix ans.

    Le propos n’a guère été répercuté, hors d’Angleterre, que par les coptes, qui sont des militants acharnés de la date unique de Pâques depuis qu’ils ont un nouveau patriarche. Celui-ci avait écrit au pape sur le sujet en mai 2014, puis il en avait reparlé en mai 2015, et le pape avait alors publiquement manifesté son accord de principe (mais pas sur la date proposée…).

    En fait il y a deux questions distinctes. Il y a celle d’une date fixe pour la fête de Pâques, qui est celle dont parlent les anglicans, les coptes et le pape. Et il y a la question de la date mobile de Pâques selon les calendriers julien et grégorien, qui fait que la date mobile de Pâques a lieu à deux dates différentes.

    Cette dernière question devait être débattue lors du concile panorthodoxe qui va se réunir, en Crète, en juin prochain. Mais, à l’issue de la réunion des patriarches orthodoxes qui s’est tenue à Chambésy du 21 au 28 janvier (et qui a décidé de la date et du lieu du concile), le patriarche de Moscou a annoncé que la question du calendrier avait été retirée de l’ordre du jour. Parce que l’Eglise orthodoxe russe tient au calendrier julien, mais ne veut pas entrer en conflit avec les Eglises orthodoxes qui suivent le calendrier grégorien (le pire schisme orthodoxe ayant eu lieu pour une affaire de calendrier).

    Ainsi, on sait désormais que le concile panorthodoxe en restera au statu quo.

    A plus forte raison il ne sera pas question d’une date fixe pour la date de Pâques.

    En juin 2015, après les déclarations du patriarche copte et du pape, le vice-président du département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, Nikolaï Balashov, avait déclaré que si Rome décidait de célébrer Pâques selon le calendrier julien, cette intention serait bienvenue (sic), mais que s’il s’agit d’avoir une date fixe c’est « totalement inacceptable pour l’Eglise orthodoxe », puisque ce serait contraire aux prescriptions du concile de Nicée.

    Cela devrait être tout aussi inacceptable pour l’Eglise catholique, nonobstant la note irresponsable de Vatican II sur le sujet.

    Quoi qu’il en soit des fantasmes de Justin Welby et des désirs des coptes, il ne se passera donc rien. Et heureusement. En l’occurrence ce sont les orthodoxes russes qui sont les garants de la tradition, même si, par… traditionalisme, ils se trompent quant au calendrier…

  • Cardinal DiCaprio

    François a reçu ce matin un très célèbre pontife de la nouvelle religion, Leonardo DiCaprio. L’acteur était venu lui « exposer son engagement pour la défense de l'environnement », dit sobrement le Vatican.

    Car c’est en effet l’essentiel. Pour le reste, Leonardo DiCaprio est ouvertement athée. Mais il vient de recevoir à Davos, au Forum économique mondial, le Crystal Award pour l’action de la Fondation DiCaprio qui lutte pour la conservation des océans et contre les conséquences des changements climatiques.

    Cela mérite bien qu’il soit reçu par le pape vert, grand prophète de Mère Terre.

    Addendum

    "Benoît et moi" remarque que l'acteur sauveur de la planète a été reçu avec le protocole réservé aux chefs d'Etat.

  • L’herméneutique Benigni

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    Je viens de me rendre compte que je n’ai pas porté suffisamment attention à la présentation officielle du livre du pape par Roberto Benigni.

    Regardez bien la photo. Il montre la couverture du livre en rigolant. Serait-ce un recueil d’histoires drôles ? Non. Mais il faut prendre ce livre à la rigolade, comme tout ce que fait ce pape. Et c’est la seule façon de survivre au désastre.

    Le film le plus célèbre de Benigni est La vie est belle (3 Oscars, 1 César, prix du jury à Cannes, et 60 autres prix). Dans ce film, le personnage joué par Roberto Benigni lui-même est dans un camp de concentration nazi avec son jeune fils, et il lui explique qu’ils participent à un jeu, et à un jeu très marrant. Toutes les horreurs du camp deviennent ainsi des gags, et le gamin croit son père sur parole. Et c’est grâce à une ultime hilarante partie de cache-cache que le gamin va être sauvé.

    Voilà l’herméneutique Benigni. Quand François explique la Bible à l’envers, c’est évidemment un gag. Quand il explique que la Sainte Vierge doutait et que Jésus demandait pardon à ses parents, c’est pas pour de vrai, c’est pour rire. Quand il organise deux synodes coup sur coup sur le même sujet pour nier un commandement du Christ, on voit bien que c’est une blague. Quand il se fait bénir par des protestants, c’est parce qu’il fait semblant d’avoir mal au dos. Quand il lave les pieds à une musulmane le jeudi saint, c’est une facétie (comme je l’ai écrit l’autre jour avant de prendre pleinement conscience de l’herméneutique Benigni). Quand il va célébrer le schisme luthérien avec des femmes déguisées en évêques, c’est le jour d’Halloween. Etc.

    Et cela, c’est depuis le tout début. Depuis qu’il est arrivé et que, premier pape de son espèce, il nous a dit : « Bonsoir », comme quelqu’un qui vient pour l’apéro. Et c’était un double gag, parce qu’on était en plein carême et qu’il n’y avait pas d’apéro !

    L’herméneutique Benigni est sans doute devenue nécessaire pour ne pas sombrer dans la déprime, ou pire.

    Cela dit, il faudrait expliquer à notre pape benigniste que les plaisanteries les plus courtes sont aussi les meilleures.