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François (pape) - Page 57

  • En mode automatique

    Il y a des moments où l’on a l’impression que François enfile des expressions toutes faites, toujours les mêmes, qu’il ressort à tout propos, sans s’occuper de savoir si elles ont un rapport avec la réalité.

    Ainsi à propos des religieuses assassinées au Yémen, il dit :

    Ces personnes sont victimes de l’attaque de ceux qui les ont tuées mais aussi de l’indifférence, de cette mondialisation de l’indifférence, à laquelle rien n’importe…

    L’indifférence de qui donc ? Hélas, elles ont été massacrées parce que leurs tueurs islamistes n’étaient pas du tout indifférents à leur présence au Yémen et à leur action en faveur des vieux et des handicapés. (Mais vous chercherez en vain une quelconque allusion de François à la religion des tueurs.)

  • Le plus grand théologien

    Dans les propos du pape à Jean-Pierre Denis et aux « poissons roses », il y avait aussi ceci :

    Dans ma réflexion théologique, je me suis toujours nourri d’Henri de Lubac et de Michel de Certeau. Pour moi, de Certeau reste le plus grand théologien pour aujourd'hui.

    Je n’ai jamais rien lu et je ne lirai jamais rien de Michel de Certeau.

    Mais je constate que Wikipedia ne lui donne pas le titre de « théologien », le définissant comme « intellectuel jésuite, philosophe et historien français », ce qui paraît en effet correspondre au portrait qui en est fait. Portrait dont on peut extraire ceci :

    Il est cofondateur de l'École freudienne de Paris, autour de Jacques Lacan.

    Il publie notamment en 1968 deux articles majeurs dans la revue Études, dans lesquels il prend parti en faveur du mouvement de Mai 68.

    L'influence psychanalytique se retrouve fortement dans son œuvre historiographique, où il analyse le « retour du refoulé » au travers des limites arbitraires de l'histoire officielle, et la survivance du « non dit » dans les marges de l'écrit.

    Si ceux qui écrivent semblent imposer leur pouvoir à ceux qui disent et font, de Certeau montre bien que les publics ne sont pas si dominés et restent actifs devant la réception des messages qu'on leur envoie, avec des paroxysmes critiques quand le « dire » s'écarte trop du « faire » (multiplication des épisodes mystiques du XVIIIe siècle ; prise de parole de mai 1968 ; théologie de la libération en Amérique du Sud, pour citer les domaines dans lesquels il était plus particulièrement impliqué).

    Mais il n’est pas impossible que François cite ainsi Michel de Certeau simplement parce que ce jésuite « périphérique » fit sa thèse de doctorat sur Pierre Favre…

    Et aussi pour faire oublier que l'un des vrais grands théologiens de notre temps s'appelle Joseph Ratzinger.

  • « Invasion arabe » ?

     La Vie rapporte ces propos du pape :

    « On peut parler aujourd’hui d’invasion arabe. C’est un fait social… Combien d’invasions l’Europe a connu tout au long de son histoire ! Elle a toujours su se surmonter elle-même, aller de l’avant pour se trouver ensuite comme agrandie par l’échange entre les cultures. »

    Bref : il y a une invasion arabe et ça va être très bon pour l’Europe.

    Ainsi le pape voit-il des Afghans arabes, des Iraniens arabes, des Kabyles arabes, des Turcs arabes, des Maliens arabes, des Soudanais arabes…

    Le point commun entre ces envahisseurs n’est pas qu’ils sont arabes, mais qu’ils sont (à quelques exceptions près) musulmans. Ce n’est pas une invasion arabe, c’est une invasion musulmane. Il n’y a aucun « échange » avec l’islam. Quand l’Europe sera « agrandie » par l’invasion islamique, elle sera une Europe musulmane. Et tout le monde sait désormais, à moins d’être spécialement demeuré (ou de très mauvaise foi) quel est le sort des chrétiens dans les pays musulmans.

    Ce pape est une catastrophe permanente.

  • Pitoyable

    Trouvé sur le Forum catholique, cet extrait du livre Cher pape François (où le pape répond à des questions d'enfants) qui sera publié en français demain 1er mars :

    Cher Pape François,
    Etiez-vous près du prêtre lorsque vous étiez enfant de chœur ?
    Salutations d'Alessio
    (Italie, 9 ans)


    Cher Alessio, oui, j'étais enfant de chœur. Et toi ? Quel rôle as-tu parmi les enfants de chœur ? C'est plus facile d'être enfant de choeur maintenant, tu sais. Sache que quand j'étais enfant, la messe était célébrée différemment d'aujourd'hui. À l'époque, le prêtre était face à l'autel, qui était contre le mur, et non pas face au peuple. Puis le livre avec lequel il disait la messe, le missel, était placé sur le côté droit de l'autel. Mais avant la lecture de l'Evangile, il devait toujours être déplacé sur le côté gauche. C'était mon rôle, je devais le transporter de droite à gauche puis de gauche à droite. C'était fatiguant ! Le livre était lourd ! Je le prenais avec toute mon énergie, mais je n'étais pas si fort : une fois, je l'ai pris et je suis tombé, de sorte que le prêtre a dû m'aider. Voilà une tâche que je réalisais ! La messe n'était pas en italien alors. Le prêtre parlait, mais je n'y comprenais rien, de même que mes amis. Alors, pour nous amuser, nous imitions le prêtre en déformant des mots pour créer des énonciations étranges en espagnol. Nous nous amusions, et nous aimions vraiment servir la messe.

    Lire la réponse de « jejomau », ancien enfant de chœur de la messe de Paul VI.

  • Bienheureuse ignorance

    Le Sénat italien a adopté par 173 voix contre 71 une loi sur les « unions » entre personnes de même sexe.

    Heureusement que François « ne sait pas ce qui se passe au Parlement italien ». Sinon il aurait été attristé, et peut-être même en colère…

  • « Pro-life »

    Les évangéliques de Caroline du Sud auront bien mérité du combat pro-vie.

    A priori, les conservateurs évangéliques n’étaient pas favorables à Donald Trump, dont les positions sur la morale chrétienne sont pour le moins vagues et fluctuantes, alors qu’ils ont un candidat tout trouvé en la personne de Ted Cruz.

    A la surprise générale, samedi dernier, la Caroline du Sud, où les trois quarts des votants étaient des évangéliques, a voté en masse pour Trump.

    Hier soir celui-ci parlait à l’université chrétienne évangélique Régent de Virginia Beach. (Régent, parce que « un régent est quelqu’un qui représente le Christ notre Roi dans toutes les sphères de la vie où il peut être appelé à le servir ».)

    A la question des critères qui seraient les siens pour nommer un juge à la Cour suprême, Donald Trump a répondu :

    « Pro-vie. Nous voulons… D’abord cela. C’est d’abord cela. Quelqu’un de très conservateur, très très intelligent, je veux dire, comme le Juge Scalia, serait parfait… Il était un parfait représentant. »

    Or le juge Scalia, qui vient de mourir, qui était « très conservateur », et catholique pratiquant, était le symbole même du combat pro-vie à la Cour suprême. Impossible d’être plus pro-vie qu’Antonin Scalia.

    Parmi les autres sujets abordés au cours de cette soirée, l’immigration. Et, forcément, le propos du pape.

    « Mon équipe est venue pour me dire : M. Trump, le pape vient de faire une forte déclaration sur vous. Et j’ai dit : Bonne ou mauvaise ? Ils ont dit : Pas bonne… J’ai dit : Oh… c’est un désastre ! » Avalanche de rires dans la salle. Pat Robertson, le fondateur de l’université, dit alors à Trump : « Et vous vous rendez compte qu’il a un sacré gros mur tout autour du Vatican ? » Réponse de Trump : « Oh oui ! Et ce mur est haut comme du sol jusque-là ! »

  • Mystère à Sainte-Marthe

    Une réceptionniste de Sainte-Marthe (l’hôtel où réside le pape) a été retrouvée morte chez elle, le corps en état de décomposition. Elle était diabétique, et enceinte de sept mois.

    Elle s’appelait Miriam Wuolou et elle était érythréenne. Elle s’était mariée en 2014 avec un Italien pour obtenir la nationalité italienne. Ils n’ont jamais vécu ensemble.

    Une autopsie a été décidée. La police a interrogé le mari et le dernier « petit ami » en date de Miriam Wuolou, un militaire.

    C’est son frère qui, s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles, a découvert le corps.

    Il y a quelques jours, à l’occasion de la mort d’une autre employée de Sainte-Marthe, François avait souligné que tous les employés de l’hôtel « font partie de sa famille » ; « ils forment une famille, ils ne sont pas seulement des employés ». Mais personne de la famille n’a cherché à savoir comment allait Miriam…

    Au fait, parmi les employés du Vatican de François, il y a aussi des catholiques qui vivent à peu près en conformité avec la morale chrétienne, oui bien il n’y a que des clandestins régularisés par une parodie de mariage et adultères ?

  • Deux titres

    UCANews est, selon ses dires, « la source d’information indépendante catholique la plus fiable sur l’Asie ».

    Voici deux titres d’UCA News aujourd’hui :

    Les contraceptifs peuvent être un moindre mal pour stopper Zika, dit le pape.

    Les évêques philippins soutiennent le propos du pape François sur les contraceptifs

    Celui-ci a un sous-titre :

    Mais l’abstinence sexuelle pour éviter le virus Zika est préférable, dit un prélat.

    Il reste donc un évêque philippin qui connaisse encore vaguement la morale catholique, sans en tirer les conséquences. Mais personne à UCA News, où l’on ne se veut sans doute pas plus catholique que le pape (comme aux Philippines... et forcément partout ailleurs).

  • Des murs et des ponts

    François : « Une personne qui pense seulement à faire des murs, encore et encore, et non a faire des ponts, n’est pas chrétienne. »

    Enrico Maria Radaelli : « En ce qui concerne les murs et les papes, il serait assurément très intéressant de savoir ce que le pape Bergoglio pense des fameux Murs léonins, érigés par son prédécesseur le pape saint Léon IV en 847 pour défendre Rome et la résidence du pape contre les Sarrazins, les musulmans de l’époque. Est-ce que le pape Léon, saint et auteur de nombreux miracles au long de sa vie, n’était pas chrétien ? »

    On ajoutera que, suite à l’initiative de saint Léon IV, le Vatican est le seul Etat du monde entièrement clos de remparts (en dehors de la place Saint-Pierre). Et entièrement dépourvu de pont. Quelle honte…

  • François tel qu’en lui-même

    Petit résumé, à peine caricatural, des propos de François dans l’avion revenant du Mexique.

    « Aristote a dit que l'homme est un animal politique. Etant homme je dois être politique ! » Donc il est de mon devoir de m’immiscer dans la campagne électorale américaine pour dire que Donald Trump « n’est pas chrétien ». Et là permettez-moi de vous dire que je peux juger !

    Si vous me parlez du projet de pacs en Italie, là je vous réponds tout de suite que « le Pape ne doit pas interférer dans la politique italienne » - du moins sur ce sujet-là, parce que sur l’immigration j’interviens plein pot et plutôt deux fois qu’une – et donc quand il s’agit de la famille et de la vie « je ne sais pas ce qui se passe au Parlement Italien ».

    Est-ce que les femmes doivent avorter ou prendre un contraceptif face au danger Zika ? Pas avorter, parce que « l'avortement n'est pas un moindre mal, c’est un crime, c’est éliminer l’un pour sauver l’autre. C’est ce que fait la mafia. » Il faut toujours en revenir à la mafia. La mafia, c’est l’étalon du mal absolu. Donc l’avortement c’est comme la mafia. En revanche, la contraception « n’est pas un mal absolu ». « Dans certains cas », pourquoi pas. Donc dès qu’il y a un quelconque éventuel risque on peut utiliser la contraception. Comme disait « Paul VI ».

    Vous m’agacez à revenir encore sur la loi en discussion au Parlement italien, et à brandir un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi qui dirait que les parlementaires catholiques ont le devoir de ne pas voter de telles lois. « Je ne me rappelle pas bien ce document de 2003, mais un parlementaire catholique doit voter selon sa propre conscience bien formée : je dirai seulement cela. Je crois que c'est suffisant... »

    Cf. Benoît et moi, Jeanne Smits.