François se rendra à Lund en Suède le 31 octobre prochain pour célébrer le… 499e anniversaire de la Réforme protestante. Ce sera la grande première de la « Common Prayer », et la première fois qu’un pape célébrera une « liturgie » protestante. Avec ces personnages-là, qui se disent respectivement évêque de Lund (Johan Tyrberg), primate de Suède (Antje Jackelen), et évêquesse lesbienne de Stockholm (Eva Brunne) (et aussi vraisemblablement l’homosexuel militant qui se dit évêque de Vasteras). C'est vrai que le 31 octobre c'est Halloween. On ne sait pas encore en quoi sera déguisé François.
François (pape) - Page 59
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Il ne peut plus attendre…
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La Bible à l’envers
J’avais vu ici et là la dernière pique de François contre les traditionalistes qui ont un cœur fermé, qui s’attachent à ce qui a toujours été fait comme des idolâtres au lieu d’être ouverts à la nouveauté du Seigneur, à l’Esprit qui toujours nous surprend, etc.
Je n’étais pas allé voir de plus près, parce que cela devient si répétitif que c’en est dérisoire.
Mais d’autres continuent de s’intéresser aux bredouillis pontificaux quotidiens. D’une certaine façon ils n’ont pas tort, car il faut de temps en temps prendre la mesure de la catastrophe.
Or, ici, comme cela est souvent le cas, François ne se contente pas d’insulter les traditionalistes, il s’appuie sur la Bible en l’interprétant à l’envers. Le blog unamsanctamcatholicam donne une analyse complète de la chose, et Benoît et moi en donne la traduction française.
En bref, selon le pape, Saül désobéit à Dieu parce que Dieu lui demande de faire quelque chose de nouveau et que lui veut faire comme on a toujours fait. Or c’est exactement le contraire : Dieu lui demande de faire comme d’habitude et Saül refuse de le faire.
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Des luthériens communient à Saint-Pierre de Rome
A la suite de la rencontre au Vatican entre François et une délégation œcuménique finlandaise, les membres de la délégation ont assisté à une messe en la basilique Saint-Pierre. Au moment de la communion, les non-catholiques se sont avancés en mettant la main droite sur l’épaule gauche pour signifier qu’ils ne communiaient pas. Mais le prêtre a insisté pour qu’ils communient, ce qu’ils ont fait.
C’est l’« évêque » luthérien d’Oulun, Samuel Salmi, qui a raconté cela à Kotimaa24. « Ce n’était pas un hasard », dit-il, de même que ce n’était pas un hasard quand le pape a paru accepter l’idée qu’une femme luthérienne puisse communier avec son mari catholique… Et de préciser :
« A la racine de cela il y a, sans aucun doute, l’attitude œcuménique d’un Vatican nouveau. Le pape n’était pas là à la messe, mais son intention stratégique est de mener à bien une mission d’amour et d’unité. Il y a aussi des adversaires théologiques au Vatican, c’est pourquoi il est difficile d’évaluer jusqu’où il peut aller dans ses propos, mais il peut permettre des gestes pratiques. »
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Ça continue
Sur ordre de François, le cardinal Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, a promulgué un décret par lequel les prêtres peuvent laver les pieds de n’importe qui le Jeudi Saint (de préférence des musulmanes lesbiennes et des transsexuels bouddhistes, cela va de soi).
Ainsi le pape régularise-t-il (avec effet rétroactif, donc) ses facéties du Jeudi Saint contraires aux rubriques du Missel, mais surtout contraires au symbolisme liturgique du rite (dont il se moque éperdument), mais finalement contraires aussi à la sainte Ecriture. Il appelle cela « corriger le rite ». Sic.
Si j’étais le cardinal Sarah, j’aurais démissionné. Mais je ne suis pas le cardinal Sarah, et sans doute que « ça ne se fait pas ». Le temps est venu pourtant de faire quelque chose, avant que ce pape détruise complètement l’Eglise.
N.B. Cette innovation ne concerne évidemment pas la « forme extraordinaire du rite romain ». Tant que François n’en aura pas décidé autrement…
Nota bene
Cité du Vatican, 22 janvier 2016 (VIS). Une erreur s'est glissée dans le premier article du bulletin d'hier: La lettre du Saint-Père au Cardinal Sarah remontait au 20 décembre 2014 et non 2015. -
Une liturgie pour 2017
Les catholiques sont censés « célébrer », en 2017, avec les luthériens, les 500 ans des débuts de la Réforme protestante, en rendant grâce à Dieu pour les « dons qui sont venus à l’Eglise par la Réforme », pour les « nombreuses idées directrices théologiques et spirituelles que nous avons tous reçues par la Réforme », pour les « bonnes transformations et réformes qui ont été mises en œuvre par la Réforme », pour la « proclamation de l’Evangile qui a eu lieu au cours de la Réforme », en faisant repentance pour ce que nous avons infligé aux protestants, et en prenant cinq engagements pour aller vers l’unité, conformément au document surréaliste « luthéro-catholique » de 2013 « Du conflit à la communion ».
Pour cela a été conçu par la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens un livret de la « liturgie » des célébrations en question.
On constate ;
1 – que l’annonce de la parution du livret « liturgique » a été faite uniquement par la Fédération luthérienne mondiale ;
2 – que le livret n’existe pas encore en tant que tel, et qu’on n’en trouve que la version anglaise en PDF, uniquement sur le site de la Fédération luthérienne mondiale ;
3 – que cette « liturgie œcuménique », présidée par un pasteur protestant et un prêtre catholique, est (forcément*) strictement protestante ;
4 – que cette « liturgie » s’appelle « common prayer », ce qui est le nom de la liturgie anglicane depuis la Réforme…
* Forcément, parce que le protestantisme se caractérise par ce qu'il a rejeté de la doctrine catholique. Par ce qui lui manque. Pour ne pas choquer les protestants, cette « liturgie » doit donc s'aligner sur le moins disant, donc sur le protestantisme.
A la gay pride de 2009, l’« évêque » luthérienne de Stockholm Eva Brunne (à droite) et sa « compagne » la « prêtre » Gunilla Lindén qui a « porté leur enfant ». En octobre dernier, Eva Brunne a demandé au pasteur de l'église de la mission des marins, pour mieux accueillir les "réfugiés", d'enlever les croix et de mettre des panneaux indiquant la direction de La Mecque, ajoutant que ne pas le faire serait un péché d'avarice.
En 2017 nous célébrerons ensemble les bienfaits de la Réforme et les grands progrès que nous faisons vers l’unité…
Parce nobis Domine.
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Tout sur don Marco
Le prêtre "catholique" de la vidéo du pape sur le dialogue interreligieux n’est pas n’importe qui, et cela ajoute encore à la dimension déjà si détestable du pénible document.
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Quel cirque !
Selon les agences de presse, le pape aurait « offert » un spectacle de cirque à 2000 clochards, migrants, détenus (sic), et autres exclus (mais sur les photos on voit aussi beaucoup de religieuses…). Un site était allé jusqu’à titrer sur la « générosité du pape » (comme si il y était de sa poche !), avant de se rabattre sur la formule la plus courante : « Le pape invite au cirque 2000 personnes des rues ».
Zenit en français avait publié un texte tout différent :
« Le Rony Roller Circus a offert un spectacle gratuit pour des sans-abri, des réfugiés et un groupe de détenus, à Rome, ce jeudi 14 janvier. »
Le texte a été retiré…
Mais Zenit en anglais a toujours, à l’heure où j’écris, son article (publié la veille) :
« L’aumônerie apostolique, qui assiste le pape François dans ses œuvres de charité, a fait savoir que cet après-midi à Rome un groupe de sans-abri, réfugiés, détenus et personnes vivant dans la pauvreté, assisteront à un spectacle de cirque offert par le Rony Rolller Circus, qui a mis 2000 places à disposition pour l’occasion. »
News.va cultive l’ambiguïté :
« Un spectacle de cirque, à Rome, a été offert ce jeudi 14 janvier 2016 pour les plus pauvres et les exclus : 2000 places ont été mises à disposition de sans-abri, de réfugiés, de prisonniers, accompagnés par des bénévoles. À l’origine de cette initiative : l’Aumônerie apostolique qui ne cesse de multiplier les gestes en faveur des plus démunis. »
Mais Radio Vatican est plus clair :
« Le Rony Roller Circus, en collaboration avec l’aumônerie apostolique, a offert hier à Rome un spectacle gratuit pour les sans-abri, les réfugiés et un groupe de détenus. »
Zenit en anglais précisait :
« Le spectacle commencera par une chanson dédiée au pape François par un auteur-compositeur espagnol, lui-même sans-abri, qui servira de prière d’ouverture. »
Mais l’essentiel, comme le disait la directrice du cirque sur Radio Vatican :
« Qu’est-ce qui pourrait exprimer, plus que le cirque, ce sentiment d’appartenance, de totale tolérance, de vivre-ensemble, un message multiracial et multireligieux… »
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Rome et le pétrole
Les cours du pétrole sont passés hier en dessous de 30$ le baril, pour la première fois depuis 2003.
Pour comprendre l’ampleur du phénomène, rappelons qu’en octobre 2013 on s’étonnait de voir que le cours du pétrole avait tellement baissé qu’il était tombé en dessous de… 90$ le baril.
On nous dit que c’est à cause de la « surabondance générale ».
Cela me rappelle qu’en 1968 le Club de Rome, constitué d’éminents scientifiques, avait pondu un rapport apocalyptique affirmant notamment que 30 ans plus tard il n’y aurait plus une goutte de pétrole.
Je croyais que le Club de Rome avait disparu sous la honte et le ridicule, quand j’ai appris, à la faveur de l’encyclique Laudato si’, qu’il existait toujours, puisque Hans Joachim Schellnhuber, dit "John", l’un des principaux inspirateurs et rédacteurs de l’encyclique (nommé par François membre de l’Académie pontificale des sciences la veille même de la publication de l’encyclique), est membre du Club de Rome.
La différence est qu’aujourd’hui le Club de Rome ne fait plus campagne sur la fin du pétrole mais sur le réchauffisme. Avec autant de conviction idéologique.
La différence est que la Rome catholique, en 1968, bien que ce fût Paul VI, ignorait le Club de Rome, alors qu’aujourd’hui c’est le Club de Rome qui écrit l’encyclique apocalyptique.
La différence est que pour le rapport de 1968 le Club de Rome doit assumer seul le ridicule d’avoir été démenti par les faits, tandis que pour l’encyclique de 2015 c’est l’Eglise catholique qui en fera les frais.
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Illustration franco-française de la grotesque hypocrisie réchauffiste : Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie et de l'Energie, a déclaré hier soir que toute nouvelle demande de permis de recherches d'hydrocarbures en France sera refusée, en accord avec la loi de transition énergétique qui prévoit une baisse de la consommation des énergies fossiles. On va évidemment continuer à consommer du pétrole, ne serait-ce que pour les déplacements de Mme Royal et de M. Hulot, mais il ne faut surtout pas le produire, il faut l’acheter. Vive Ubu.
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Le cardinal Burke et la nullité
Dans la grande interview du cardinal Raymond Burke publiée par le Wanderer, il y a une condamnation claire et ferme (sans que le mot soit employé, évidemment), de la réforme de la procédure des déclarations de nullité de mariage édictée par François. Or le cardinal Burke était le préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, la plus haute autorité juridique du Saint-Siège, avant d’être viré par François.
Merci à Benoît et moi de nous en donner la traduction.
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Le pape et "Yahvé"
Jetant un œil sur l’« homélie » de François prononcée hier, je constate que le pape a dit au moins trois fois « Yahvé », en citant le texte sacré.
Il se moque donc de la lettre de la Congrégation pour le culte divin du 29 juin 2008, qui, par « directive du Saint-Père » (Benoît XVI) demandait qu’on n’utilise plus le mot « Yahvé » dans la liturgie en langue vulgaire, conformément à ce qui avait déjà été édicté dans l’instruction Sacram liturgiam.
Bien évidemment aucune liturgie authentique n’a jamais utilisé ce mot de « Yahvé », qui est une absurde invention du XIXe siècle à partir du tétragramme hébreu, alors que les massorètes avaient bien pris soin de rendre ce tétragramme imprononçable. (Sous la première lettre ils ont mis une voyelle brève, et rien sous la seconde, le H. Or quand il n’y a rien sous le H c’est pour souligner que la voyelle qui précède est longue…) Chacun sait que les juifs disent « Adonaï ». (Et au temps du Christ ils disaient… Kyrios, qui est l’appellation de la Septante.)
Si François ne fait aucun cas de la tradition liturgique, et s’il ne veut pas appliquer les consignes de son prédécesseur, il pourrait au moins penser à l’œcuménisme et au fameux « dialogue » interreligieux : ni les juifs, ni les protestants, ni les orthodoxes n’utilisent le mot « Yahvé »…