Antonio Spadaro, directeur de la La Civiltà cattolica et confident de François, publie un livre réunissant des discours et des entretiens du cardinal Bergoglio, et un entretien avec le pape. Il y parle notamment de liturgie. Voici ce que La Croix a relevé (avec mes brefs commentaires) :
« Benoît XVI a fait un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité de certains groupes et personnes qui ressentaient de la nostalgie et s’éloignaient. Mais c’est une exception. C’est pour cela que l’on parle de rite “extraordinaire” ».
Il ne sait même pas qu’on dit « forme extraordinaire du rite romain ».
Et ce n’est pas du tout ce que disait Benoît XVI, ni le cardinal Castrillon Hoyos qui parcourait le monde en disant que la volonté du pape était qu’il y ait une messe de forme extraordinaire dans chaque paroisse.
« Parler de ”réforme de la réforme’’ est une erreur. »
Et vlan (une fois de plus) pour le cardinal Sarah, qui avait dit à Londres que le pape l’avait chargé d’aller dans ce sens, et qui y revient dans son dernier livre.
Il se rend compte néanmoins que l’argument de la « nostalgie » ne tient plus, puisque la majorité, la grande majorité, de ceux qui assistent à la messe traditionnelle aujourd’hui ne l’ont pas connue avant le concile.
« J’essaie de comprendre ce qu’il y a derrière des personnes qui sont trop jeunes pour avoir vécu la liturgie pré-conciliaire mais qui la veulent quand même. »
Mais ce n’est pas vrai. Il ne se le demande pas. Il embraye aussitôt sur la condamnation de ces intégristes « rigides ».
« Et je me demande : pourquoi tant de rigidité ? »
La rigidité, poursuit-il, cache « toujours quelque chose : de l’insécurité, ou même autre chose ». Et d’ajouter : « La rigidité est défensive. Le véritable amour ne l’est pas ». Donc, le « traditionalisme rigide n’est pas bon ».
Et si c’était celui qui dit qui l’est ? Car c’est bien sa condamnation permanente de tout ce qui est traditionnel qui est d’une inquiétante rigidité. De même qu’est d’une terrifiante rigidité son absolue absence de révérence devant Dieu présent sur l’autel.