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François (pape) - Page 51

  • François et Trump

    Interrogé par la Repubblica sur l’élection de Donald Trump, François a répondu :

    « Je ne porte pas de jugement sur les personnes ou les hommes politiques, je veux uniquement comprendre quelles sont les souffrances que leur façon d’agir cause aux pauvres et aux exclus. »

    1- L’action des hommes politiques, de tous les hommes politiques, conduit à créer ou aggraver les souffrances des pauvres. Et il n’y a rien d’autre à considérer.

    2- Il n’y a donc rien à attendre de positif de Trump, il y aura seulement et uniquement à évaluer les souffrances qu’il infligera aux pauvres.

    Tel est l’enseignement du Souverain Pontife, le 11 novembre 2016.

  • François et la liturgie

    Antonio Spadaro, directeur de la La Civiltà cattolica et confident de François, publie un livre réunissant des discours et des entretiens du cardinal Bergoglio, et un entretien avec le pape. Il y parle notamment de liturgie. Voici ce que La Croix a relevé (avec mes brefs commentaires) :

    « Benoît XVI a fait un geste juste et magnanime pour aller à la rencontre d’une certaine mentalité de certains groupes et personnes qui ressentaient de la nostalgie et s’éloignaient. Mais c’est une exception. C’est pour cela que l’on parle de rite “extraordinaire” ».

    Il ne sait même pas qu’on dit « forme extraordinaire du rite romain ».

    Et ce n’est pas du tout ce que disait Benoît XVI, ni le cardinal Castrillon Hoyos qui parcourait le monde en disant que la volonté du pape était qu’il y ait une messe de forme extraordinaire dans chaque paroisse.

    « Parler de ”réforme de la réforme’’ est une erreur. »

    Et vlan (une fois de plus) pour le cardinal Sarah, qui avait dit à Londres que le pape l’avait chargé d’aller dans ce sens, et qui y revient dans son dernier livre.

    Il se rend compte néanmoins que l’argument de la « nostalgie » ne tient plus, puisque la majorité, la grande majorité, de ceux qui assistent à la messe traditionnelle aujourd’hui ne l’ont pas connue avant le concile.

    « J’essaie de comprendre ce qu’il y a derrière des personnes qui sont trop jeunes pour avoir vécu la liturgie pré-conciliaire mais qui la veulent quand même. »

    Mais ce n’est pas vrai. Il ne se le demande pas. Il embraye aussitôt sur la condamnation de ces intégristes « rigides ».

    « Et je me demande : pourquoi tant de rigidité ? »

    La rigidité, poursuit-il, cache « toujours quelque chose : de l’insécurité, ou même autre chose ». Et d’ajouter : « La rigidité est défensive. Le véritable amour ne l’est pas ». Donc, le « traditionalisme rigide n’est pas bon ».

    Et si c’était celui qui dit qui l’est ? Car c’est bien sa condamnation permanente de tout ce qui est traditionnel qui est d’une inquiétante rigidité. De même qu’est d’une terrifiante rigidité son absolue absence de révérence devant Dieu présent sur l’autel.

  • Emma Bonino encore au Vatican

    Emma Bonino, ancien commissaire européen, ancien ministre des Affaires étrangères d’Italie, et surtout militante de toujours, et acharnée, de toutes les subversions de la morale naturelle et de tous les aspects de la culture de mort, qui se vante d’avoir réalisé elle-même 10.141 avortements clandestins, a été une fois encore reçue par François au Vatican.

    Le jour de l’élection américaine.

    Pour parler de l’accueil des migrants. Qui est pour Emma Bonino, comme pour François, le grand combat du moment…

  • Le Vatican…

    A propos de l’élection de Donald Trump, en dehors des félicitations d’usage et des propos diplomatiques (et du fait qu’il avait beaucoup besoin de prières), le cardinal Parolin, secrétaire d’État du Saint Siège, n’a évoqué que la question de l’immigration. Du fameux mur entre les Etats-Unis et le Mexique. Pour dire que les propos d’un candidat et ceux d’un élu n’étaient pas forcément les mêmes et qu’il fallait attendre.

    Parolin Perroquet fait comme son pape, qui dans l’avion, à propos de Trump, n’avait parlé que du mur. Pour pontifier que celui qui construit un mur n’est pas chrétien. On se souvient de la réaction de Trump, pouffant que le pape ferait bien de regarder autour de lui, vu qu’il habite un endroit entièrement entouré de murs…

    Donc, Trump, c’est le mur. Pas un mot du fait que Trump, c’était le candidat pro-vie, qui peut faire de la Cour suprême un instrument du respect de la morale naturelle et de l’autonomie des Etats (cela s’appelle la subsidiarité, monseigneur), pas un mot de la trentaine de conseillers catholiques de Trump (catholiques pour le conseiller du point de vue catholique), pas un soupir de soulagement d’avoir évité la furie du droit à l’avortement sans limite et de la dictature des droits LGBTQI+ (qui il est vrai a les complaisances du pape régnant notamment aux Etats-Unis), pas un mot non plus du fait que Donald Trump pouvait être un atout pour la paix dans le monde (thème pourtant récurrent dans le discours du Vatican).

    Et sur Radio Vatican on a invité une « politologue » française chargée de dire au monde catholique de quoi il retourne :

    Pendant les 18 mois de campagne, le Républicain aura su séduire les Américains malgré la brutalité de ses discours, les insultes ou les propos racistes. Le candidat des exclus a fait campagne avec un programme anti-élite et anti-immigration, dénonçant la corruption de l’establishment et promettant de retrouver la grandeur de l’Amérique à une classe moyenne blanche inquiète des changements.

    Les Républicains reprennent donc la tête des États-Unis avec un nouveau président très impopulaire (sic !) qui n’a pas de véritable programme politique mais un vrai projet pour les Américains.

    Et l’on s’étonne que des Pence et des Hofer, de vieilles familles catholiques, soient devenus "évangéliques"… Chez nous aussi, il suffit de lire la prose épiscopale pour comprendre à quel point il est devenu difficile de rester catholique quand on veut faire de la politique pour le bien commun…

  • La croix du 31 octobre

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    Ceci était le logo officiel du voyage du pape en Suède. Le logo officiel de l’Eglise catholique.

    Il s’agit d’une œuvre d’un artiste luthérien, Christian Chavarria Ayala, qui lui a été commandée par le secrétaire général de la Fédération luthérienne mondiale…

    Le site Aleteia en langue anglaise a publié le 1er novembre un texte d’une protestante, intitulé « J’aime avoir un pape dans ma vie protestante », qui explique comment ce pape, avec ses propos et ses gestes, la confortent merveilleusement dans son protestantisme (et ce n’est pas au second degré, et sur ce site c'est à la louange du pape).

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  • Pas de panique !

    Comme l’a fait remarquer un de mes lecteurs à propos des « vraies religions » selon François, c’est pour Halloween que le pape est allé en Suède.

    C’est pourquoi il s’est bien amusé avec une amie suédoise déguisée en évêque.

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    C’était très rigolo, et comme on était content d’être ensemble, on s’est tous embrassé.

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    Et ça fait des souvenirs.

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    Le cardinal Lehmann, quant à lui, a passé Halloween à Berlin, où il se faisait remettre la Médaille Martin Luther par le président des luthériens allemands, dont on constate qu’il n’a pas un aussi beau déguisement d’évêque que la dame suédoise. Mais on s’est bien amusé aussi.

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    Tout ça c’était donc pour de faux. Un moment, j’ai eu peur. Mais c'est justement ça, Halloween.

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  • Les vraies religions

    Selon François, pape de l’Eglise catholique, il y a plusieurs vraies religions. Il ne dit pas combien. Mais il est sûr qu’il y en a plusieurs.

    Et il donne le critère pour les distinguer des fausses religions.

    Est-ce que le critère est une révélation divine ? Dieu qui fait irruption dans la vie des hommes ?

    Non.

    Le critère, c’est la capacité de l’homme à se transcender vers l’absolu.

    C’est l’homme qui se transcende lui-même, vers un mystérieux absolu. Telle est la vraie religion.

    On peut supposer que pour François la religion catholique est une des vraies religions.

    La religion catholique, c’est donc l’homme qui se transcende lui-même vers l’absolu.

    Il est urgent de changer le catéchisme.

    Ou de changer de pape.

    *

    C’est dans sa fameuse nouvelle interview à la Civilta cattolica. Je n’ai pas voulu la lire intégralement, parce que je ne veux plus lire les productions de ce personnage. C’est sur le Forum catholique que j’avais vu l’article de Marco Tossati citant le pape qui ne voulait pas célébrer de messe en Suède. C’est aussi sur le Forum catholique que j’ai trouvé cette citation, qui serait ahurissante si elle n’était hélas conforme à un certain nombre d’autres propos de François :

    (…) le religioni vere sono lo sviluppo della capacità che ha l’uomo di trascendersi verso l’assoluto. Il fenomeno religioso è trascendente e ha a che fare con la verità, la bellezza, la bontà e l’unità. Se non c’è questa apertura, non c’è trascendenza, non c’è vera religione, c’è idolatria.

    « Les vraies religions sont le développement de la capacité qu'a l’homme de se transcender vers l'absolu. Le phénomène religieux est transcendant et a à voir avec la vérité, la beauté, la bonté et l’unité. S’il n’y a pas cette ouverture, il n’y a pas de transcendance, il n’y a pas de vraie religion, il y a idolâtrie. »

  • Ecroulement

    Au lendemain du limogeage de tous les membres de la congrégation pour le culte divin (beaucoup trop d’entre eux étant devenus bienveillants envers la liturgie traditionnelle) et leur remplacement par des affidés du pape régnant, un tremblement de terre a détruit la basilique Saint-Benoît de Nursie…

    *

    Mon propos étant semble-t-il trop elliptique, je mets mes sabots:

    La basilique Saint-Benoît a été construite au lieu même où est né saint Benoît. Lequel est le premier architecte de la liturgie latine, avant saint Grégoire le Grand. Lequel était lui-même père abbé bénédictin avant de devenir pape. Les bénédictins seront donc toujours en quelque sorte les gardiens de la liturgie latine, comme on l'a vu encore avec l'influence de dom Guéranger et de Solesmes sur saint Pie X. En outre, les moines actuels de Nursie (c'est pourquoi j'ai choisi leur tweet) célèbrent la messe sous les deux formes du rite romain. Ils sont donc proches de plusieurs des personnalités éjectées par le séisme qui a secoué la Congrégation pour le culte divin la veille du séisme qui a détruit la basilique.

  • La dictature s’abat sur Albenga

    Au fait, vous saviez que Mgr Mario Oliveri était membre de la Congrégation pour le culte divin ? Trop tard : il ne l’est plus. Il vient d’en être viré, comme un quelconque cardinal Burke ou Ranjith.

    Mais si l’on connaît Mgr Oliveri, c’est parce qu’il était évêque d’Albenga-Imperia, où la messe traditionnelle était autorisée jusque dans le florissant séminaire. Forcément, François a viré Mgr Oliveri de son diocèse, et il a mis à la place un homme à lui, Mgr Guglielmo Borghetti.

    Lequel, le 20 octobre, a réuni son clergé. Pour lui présenter les « nouvelles lignes directrices et le nouveau cap » du diocèse. Un cap qui exclut toute « nostalgie » du passé. Ainsi les prêtres ne doivent-ils pas aller demander conseil à l’ancien évêque, et le considérer comme un médiateur entre le clergé diocésain et le nouvel évêque…

    L’édition régionale de la Stampa résume : « Mgr Borghetti va retourner les autels et mettre un terme aux tentations nostalgiques et excessivement traditionalistes ».

    Il dit :

    « Je n’aime pas aller dans les paroisses célébrer la messe sur un autel factice : toutes les églises doivent avoir un autel face au peuple. »

    Et de promettre qu’il enverra à tous les prêtres un dessin explicatif…

    (On remarquera un nouvel exemple de la subversion du langage ecclésiastique : c’est l’autel traditionnel qui est qualifié de « factice » - posticcio, et non celui qui a été installé pour dire la messe « face au peuple » après un concile qui n’en disait rien. Comme l’actuel archevêque de Poitiers qui pour contredire le cardinal Sarah explique qu’il est « dangereux de modifier des pratiques liturgiques qui ont mis du temps à s’installer »…)

  • Le pape qui ne voulait pas de messe…

    Dans la nouvelle kilométrique interview de François à la Civilta cattolica, sur son voyage en Suède :

    On ne peut pas être catholique et sectaire. Nous devons nous efforcer d’être ensemble avec les autres. Catholique et sectaire sont deux mots contradictoires. C’est pourquoi au début je n’avais pas prévu de célébrer une messe pour les catholiques pendant ce voyage. Je voulais insister sur un témoignage œcuménique. Puis j’ai réfléchi à mon rôle de pasteur d’un troupeau de catholiques qui viendront aussi d’autres pays voisins, comme la Norvège et le Danemark. Alors, en réponse à la fervente requête de la communauté catholique, j’ai décidé de célébrer une messe, allongeant mon voyage d’une journée. En fait, je ne voulais pas que la messe soit célébrée le même jour et au même endroit que la rencontre œcuménique, pour éviter de confondre les plans. La rencontre œcuménique est préservée dans sa profonde signification selon un esprit d’unité, qui est le mien. Cela a créé un problème d’organisation, je sais, parce que je serai en Suède pour la Toussaint, qui est importante ici à Rome. Mais, afin d’éviter tout malentendu, j’ai voulu qu’il en soit ainsi.