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Europe - Page 275

  • L’Europe « semble vouloir prendre congé de l’histoire »

    Hier, le pape Benoît XVI a brossé le bilan de son année 2006 devant la curie. A propos de son voyage à Valence, il a évoqué le désastre d’une Europe qui « semble vouloir prendre congé de l’histoire », autrement dit le suicide de l’Europe, qui se déroule sous nos yeux, et en a examiné les causes. Voici ce passage, dans la traduction réalisée par l’agence Zenit :

    Devant ces familles et leurs enfants, devant ces familles dans lesquelles les générations se serrent la main et où l'avenir est présent, le problème de l'Europe, qui en apparence ne désire plus avoir d'enfants, est entré profondément en mon âme. Pour un étranger, cette Europe semble lasse, elle semble même vouloir prendre congé de l'histoire. Pourquoi les choses sont-elles ainsi ? Telle est la grande question. Les réponses sont sûrement très complexes. Avant de chercher ces réponses notre devoir est d'adresser un remerciement aux nombreux époux qui aujourd'hui aussi, en Europe, disent oui à l'enfant et acceptent les difficultés que cela comporte : les problèmes sociaux et financiers, ainsi que les préoccupations et les fatigues jour après jour ; le dévouement nécessaire pour ouvrir aux enfants le chemin vers l'avenir. En mentionnant ces difficultés, apparaissent peut-être également de manière claire les raisons pour lesquelles le risque d'avoir des enfants apparaît trop grand pour un grand nombre de personnes. L'enfant a besoin d'une attention pleine d’amour. Cela signifie : nous devons lui donner un peu de notre temps, du temps de notre vie. Mais cette « matière première » essentielle de la vie — le temps — semble précisément manquer toujours davantage. Le temps que nous avons à disposition suffit à peine pour notre propre vie ; comment pourrions-nous le céder, le donner à quelqu'un d'autre ? Avoir du temps et donner du temps — cela représente pour nous une manière très concrète d’apprendre à se donner soi-même, à se perdre pour se trouver. A ce problème s'ajoute le calcul difficile : de quelles normes sommes-nous débiteurs à l’égard de l’enfant pour qu'il suive le juste chemin et, en faisant cela, comment devons-nous, en faisant cela, respecter sa liberté ? Le problème est devenu particulièrement difficile également parce que nous ne sommes plus sûrs des normes à transmettre ; parce que nous ne savons plus quel est le juste usage de la liberté, quelle est la juste façon de vivre, ce qui constitue moralement un devoir et ce qui est en revanche inadmissible. L'esprit moderne a perdu l'orientation, et ce manque d'orientation nous empêche d'être pour les autres des indicateurs du juste chemin. La problématique va même encore plus loin. L'homme d'aujourd’hui est incertain à propos de l'avenir. Est-il admissible d'envoyer quelqu'un dans cet avenir incertain ? En définitive, est-ce une bonne chose d'être un homme ? Cette profonde insécurité sur l'homme lui-même — à côté de la volonté de posséder toute la vie pour soi — est peut être la raison la plus profonde pour laquelle le risque d'avoir un enfant apparaît à de nombreuses personnes comme un risque qui n'est pratiquement plus envisageable. De fait, nous ne pouvons transmettre la vie de manière responsable que si nous sommes en mesure de transmettre quelque chose de plus que la simple vie biologique, c'est-à-dire un sens qui tienne également dans les crises de l'histoire à venir et une certitude dans l'espérance qui soit plus forte que les nuages qui assombrissent l'avenir. Si nous ne réapprenons pas les fondements de la vie — si nous ne découvrons pas de manière nouvelle la certitude de la foi – nous aurons également toujours plus de mal à confier aux autres le don de la vie et la tâche d'un avenir inconnu. Le problème des décisions définitives est, enfin, lié à cela : l'homme peut-il se lier pour toujours ? Peut-il dire un oui pour toute la vie ? Oui, il le peut. Il a été créé pour cela. C'est précisément ainsi que se réalise la liberté de l'homme et ainsi que se crée aussi le domaine sacré du mariage qui s'élargit en devenant une famille et qui construit l'avenir.

  • Faire revenir le gaélique…

    Le gouvernement irlandais a obtenu que le gaélique devienne langue officielle de l’Union européenne, à partir du 1er janvier prochain. Du coup, il lance une initiative sur vingt ans pour que la société irlandaise devienne bilingue, autrement dit s’exprime aussi bien en gaélique qu’en anglais. Il n’y avait pas eu d’initiative de ce genre depuis plus de 40 ans, et on pensait que les gouvernements avaient abandonné la partie. Car si le gaélique est la première langue officielle de la République, et enseigné dans toutes les écoles, il n’est plus parlé en fait que par quelques dizaines de milliers de personnes. Pourtant 92% des Irlandais jugent important de promouvoir leur langue ancestrale. « La langue irlandaise est spécifique à ce pays en tant que langage parlé par une communauté, mais c’est aussi un trésor mondial de valeur, et il est donc d’une importance fondamentale pour l’identité du peuple d’Irlande et pour l’héritage mondial », dit très bien le ministre ad hoc. Reste à convaincre les Irlandais de passer du sentiment à la pratique…

  • Les Tchèques résistent au Père Noël

    Depuis quelques années, la république tchèque commence à être envahie, au mois de décembre, par « Santa Claus », qui est en fait le Père Noël. Celui-ci ne correspond à rien dans la tradition tchèque, où c’est depuis toujours le petit Jésus, « Jezisek », qui apporte les cadeaux. La révolte s’est organisée pour la première fois cette année contre cette intrusion, qui a bien sûr commencé, d’abord timidement, après la chute du communisme.

    Curieusement, ce sont des créateurs de publicité qui ont lancé le mouvement. Une vingtaine d’entre eux ont lancé une campagne « anti-Santa ». Notamment sur internet, mais aussi en distribuant des autocollants, figurant un bonnet rouge barré, aux commerçants qui acceptent de refuser l’intrusion du Père Noël dans leurs boutiques.

    Le publiciste pragois qui en a eu l’idée explique : « Ma fille de trois ans a reçu un jour comme cadeau de Noël un livre d’images où l’on présentait un vieux mec habillé en manteau rouge comme l’Enfant Jésus. Si l’on ne fait rien, ce genre de choses sera courant d’ici cinq ans. »

    « Je n’ai pas envie de voir à Noël un gros lard traînant un sac, je veux garder ma propre vision de l’Enfant Jésus », renchérit  un de ses collègues, soulignant que beaucoup de Tchèques, 80%, précise-t-il, n’acceptent pas de voir les Pères Noël proliférer dans les spots publicitaires et les vitrines, et pire encore s’incruster dans les chansons et les contes. Et il proteste, si l’on soupçonne son attitude d’être anti-américaine : « Nous voulons seulement dire que notre tradition, c’est Jezisek, rien de plus, rien de moins. »

    Les Tchèques ont une longue habitude de la résistance en ce domaine. Dès les premiers temps du communisme, le pouvoir avait tenté d’imposer un substitut laïque et socialiste à l’Enfant Jésus : c’était Dieda Mraz, le Bonhomme Hiver, venu tout droit d’Union soviétique. Le Président en personne avait expliqué, à la Noël 1952 : « Sous le capitalisme, l’Enfant Jésus rappelait aux pauvres qu’ils appartenaient aux étables. Mais une révolution s’est produite, l’Enfant Jésus a grandi, il a laissé pousser sa barbe et il est devenu le Bonhomme Hiver. » Sic. Mais les Tchèques n’ont jamais adopté le vieux barbu débarqué de Moscou, et c’est toujours le petit Jésus qui a apporté les cadeaux de Noël.

  • L’anniversaire du traité de Rome

    Un comité chargé d’animer les événements qui marqueront le 50e anniversaire du traité de Rome (25 mars 1957) a été lancé hier au ministère des Affaires étrangères. Le comité est présidé par Maurice Faure, signataire du traité, et ses membres les plus éminents sont Jean-François Deniau et Jean-François Poncet, qui participèrent à la négociation du traité, ainsi que l’inévitable Jacques Delors. A remarquer ce propos de Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes : « La tâche du comité n’en sera que plus difficile dans un contexte de campagne électorale où les sujets européens ont encore à gagner leur voix au chapitre. » N’en sera que plus difficile : après le référendum sur la Constitution européenne, en effet, il est difficile d’enthousiasmer les foules… Quant aux sujets européens dans la campagne, qu’on donne donc la parole à Jean-Marie Le Pen. Lui en tout cas a des choses à dire sur la question. Notamment que les autres candidats ne sont candidats qu’à un poste de gouverneur de l’Union européenne ­– et c’est pourquoi ils n’en parlent guère, car l’Europe, de ce point de vue, ce n’est guère valorisant. Une deuxième raison de donner la parole à Jean-Marie Le Pen : lui aussi est un témoin et un acteur, puisqu’il vota… contre le traité.

  • Déchristianisation

    Selon un sondage de la BBC , seulement 44% des enfants britanniques savent que Noël est la fête de la naissance de Jésus.

    Mais le sondage a été effectué dans l’ensemble du Royaume-Uni. Et en Irlande du Nord, ils sont 71% à le savoir.

  • L’injustice de la Cour de Justice

    La Cour de Justice de Luxembourg vient d'infliger à différentes fédérations d'éleveurs une amende record de 12 millions d'euros dont 9 millions pour la seule FNSEA.

    Jean-Marie Le Pen réagit :

    « Quel crime inexpiable ont-elles commis ? Défendre le revenu des éleveurs qui s'effondrait en s'entendant sur un prix minimum, au moment de la terrible crise de la vache folle en 2001-2002.

    « Nous pensons qu'il y avait légitime défense alors que la Commission européenne, responsable de la situation pour avoir supprimé les contrôles aux frontières, en particulier sanitaires, parle de distorsion de concurrence.

    « Les Français apprécieront la manière dont Bruxelles défend notre agriculture ou plutôt veut la faire disparaître pour le plus grand profit des pays agricoles de l'hémisphère sud.

    « Je propose un contrat de confiance entre le monde rural et les Français pour sauver notre agriculture et notre industrie agro-alimentaire avant la date fatidique de 2013 qui marquera la fin des subventions agricoles. »

  • L’âge de la retraite

    Selon la réforme de la sécurité sociale adoptée par le parlement portugais, l’âge de la retraite sera fixé en fonction de l’espérance de vie. Cette réforme de bon sens était, curieusement, un projet du pouvoir socialiste. Mais sa mise en œuvre est ridicule. L’âge de la retraite passera de 65 ans à 65 ans et un mois et un jour (sic) en… 2008, à 65 ans et deux mois et 15 jours en 2009, et ainsi de suite jusqu’à atteindre 66 ans en… 2017.

    Selon l’OCDE le système en cours serait déficitaire à partir de 2007 et ne pourrait être financé que jusqu’en 2014. Le Premier ministre avait plusieurs fois souligné l’urgence d’une réforme qui permette le financement des retraites au-delà de 2015, compromis du fait de l’allongement de la durée de la vie et de la baisse du taux de natalité. Et dans le même temps, pour continuer de faire baisser le taux de natalité, le même pouvoir socialiste veut faire passer un référendum sur l’avortement…

  • Turquie : confirmation de l’arnaque

    Les chefs d’Etat et de gouvernement des 25 réunis en sommet à Bruxelles « font leur » la déclaration des ministres des Affaires étrangères de geler 8 des 35 chapitres de négociation avec la Turquie. Ils ont pris cette décision sans rouvrir le débat. Le ministre finlandais des Affaires étrangères a ajouté qu’une relance des négociations sur les chapitres qui ne sont pas gelés « serait dans l’esprit des conclusions que nous avons adoptées ». Or ces chapitres étaient eux aussi gelés par le veto permanent qu’opposait Chypre.

    Cela confirme ce que disait Jean-Marie Le Pen : la décision européenne de geler 8 chapitres permet d’ouvrir les négociations sur les 26 autres : « Ce n’est ni une sanction ni un gel, c’est un coup d’accélérateur. Et une trahison de plus des peuples d’Europe. »

  • Les problèmes du laïcisme roumain

    Le 21 novembre dernier, j’avais signalé que le Conseil roumain anti-discrimination (CNCD) avait demandé au ministère de l’Enseignement de retirer les signes religieux (en l’occurrence les icônes) des murs des établissements scolaires afin de « respecter le caractère laïque de l’Etat ». Le CNCD avait été saisi par un professeur de philosophie, Emil Moïse, qui dénonçait la présence d’icônes dans les classes comme une « forme de discrimination envers les élèves agnostiques ou appartenant à une autre confession ».

    Nous sommes tellement habitués au laïcisme d’Etat que cette recommandation nous paraît d’une banale évidence. Tout au plus peut-on s’étonner qu’il y ait encore des pays où l’on puisse apposer des symboles religieux sur les murs d’une école d’Etat.

    Mais en Roumanie il n’en est pas ainsi. Les réactions ont été très vives, notamment de la part du patriarcat orthodoxe, qui accuse notamment le CNCD d’avoir « enfreint la Constitution , qui garantit la liberté de conscience et d’expression, ainsi que la législation européenne ». Mais ce sont aussi plusieurs centaines d’intellectuels, qui à l’appel de l’association Civic Media, ont signé une lettre demandant au CNCD de revenir sur sa recommandation, « fruit des pressions d’une minorité extrémiste », « blasphème à l’adresse des jeunes qui sont morts en décembre 1989 en luttant contre l’athéisme communiste ». L’un d’eux, l’écrivain Horia Roman Patapievici, dénonce le « fanatisme » du professeur de philosophie et « la tentative acharnée de dissoudre par des mesures coercitives imposées par l’Etat le consensus social autour d’une pratique entérinée par la société civile ». (Cela rejoint ce que disait tout récemment Benoît XVI : la vraie laïcité ne comporte pas l’exclusion des symboles religieux des bureaux, des écoles, des tribunaux, des hôpitaux, des prisons… Le devoir de tous les croyants est de « contribuer à élaborer un concept de laïcité qui reconnaisse à Dieu et à sa loi morale, au Christ et à son Eglise, la place qui leur revient dans la vie humaine, individuelle et sociale ».)

    Mais voilà que les laïcistes roumains ont un nouvel os à ronger : les députés viennent d’adopter un projet de loi sur la liberté religieuse et le régime des cultes, qui contient, clament-ils, des articles « discriminatoires » favorisant l’Eglise orthodoxe ou qui « enfreignent la liberté d’expression en punissant les offenses aux symboles religieux ». Et ils appellent à une marche de protestation, dimanche à Bucarest…

  • Propagande pour l’avortement

    Au Portugal paraît une « étude » sur les avortements clandestins, qui, souligne l’AFP, « a révélé l’ampleur d’une réalité mal connue jusqu’à présent et ouvert un débat à deux mois d’un référendum sur la dépénalisation de l’avortement ».

    Car c’est la première fois qu’une telle « étude » est réalisée, nous dit-on. Elle « révèle » que 18.000 Portugaises ont avorté en 2005, et que 350.000 ont déjà avorté une fois au moins dans leur vie. Cela est agrémenté de divers détails horrifiques, et a évidemment pour seul but de peser sur le vote.

    L’« étude » a été réalisée par le Planning familial, sur la base (unique) d’entretiens avec 2.000 femmes…