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Europe - Page 272

  • Les Tchèques et la Constitution

    Lors d’une conférence organisée au Sénat de Prague, le Premier ministre tchèque Mirek Topolanek a déclaré à propos du futur traité européen qu’il fallait rechercher « un consensus sur le plus petit commun dénominateur définissant les pouvoirs et les règles valables pour tous ». Le vice-Premier ministre Alexandr Vondra a commenté à l’AFP : « Jusqu’ici, le traité constitutionnel a divisé l’Europe plutôt que de l’avoir unie. Nous devons maintenant balayer ces débris, et construire quelque chose sur quoi on pourrait se mettre d’accord. » Bref, les voilà globalement d’accord avec le président Vaclav Klaus, dont on nous faisait croire qu’il était le seul eurosceptique en Bohême…

    Autant dire que le projet d’Angela Merkel et de ses alliés espagnols, luxembourgeois ou… français, de ressusciter la Constitution européenne et de l’imposer aux peuples, a du plomb dans l’aile…

  • Quand Barroso répond à Balkenende

    Suite aux propos tenus par le Premier ministre néerlandais Jan Peter Balkenende, en présence du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, sur la Constitution européenne, celui-ci a déclaré dans une conférence de presse que les Pays-Bas avaient « signé » la Constitution , qu’ils avaient donc une « responsabilité » et devaient travailler eux aussi « à trouver une solution ». Ce n’était pas sur un ton comminatoire, mais quasiment sur le ton de l’imploration, comme en témoigne ce qui suit : « Tout le monde doit bouger. Les Pays-Bas doivent faire un mouvement. C’était mon message aujourd’hui : s’il vous plaît, aidez-nous ! »

    Voilà où ils en sont…

  • Balkenende et la Constitution

    On reconnaîtra au Premier ministre européiste des Pays-Bas Jan Peter Balkenende d’avoir au moins le respect des citoyens, contrairement à nos dirigeants UMP ou socialistes. S’adressant au président de la Commission européenne, il a déclaré : « Les règles du jeu européen doivent être remises à jour, et rapidement. Mais la Constitution n’est pas la réponse, comme l ‘ont clairement démontré les référendums. Le nouveau traité devra être différent. Nous avons besoin de solutions (techniques). Rien de plus, rien de moins. Le nouveau texte devra compléter ou changer les traités en vigueur, là où c’est nécessaire. » Et il a rappelé son attachement au principe de subsidiarité. Si même Balkenende n’est pas de leur côté, les ressusciteurs de Constitution ont du souci à se faire, quel que soit l’activisme de Mme Merkel.

  • Sarkozy et la Constitution européenne

    Le 8 septembre dernier, Nicolas Sarkozy avait prononcé un discours-programme sur l’Europe, dans lequel il se disait favorable à l’élaboration d’un « mini-traité » de l’Union européenne réduit aux seules réformes institutionnelles. Eh bien c’est fini. Son conseiller Alain Lamassoure a déclaré hier : « nous ne parlons plus d’un mini-traité, mais d’un traité ordinaire ».

    « C’est un traité qu’on ne va pas rédiger avec un stylo, mais avec des ciseaux », a-t-il précisé : on reprend le texte de la Constitution européenne, on ne l’appelle plus Constitution, on enlève les « passages superflus » de la troisième partie, on se met d’accord entre les 27 avant la fin de l’année, et le texte est ratifié par les parlements nationaux. « Nous pouvons grâce à cela tenir le calendrier proposé par Angela Merkel », ajoute-t-il.

    Puisque les Français ont mal voté en 2005, on ne leur demandera pas leur avis. Comme le souligne cyniquement Alain Lamassoure, « la seule manière de s’interdire d’échouer, c’est de faire ratifier ce traité ordinaire par les parlements nationaux dans tous les pays de l’UE ».

    « C’est un tournant dans la campagne : Nicolas Sarkozy a décidé de se mettre au service d’Angela Merkel, et non de la France », commente Jean-Marie Le Pen dans un communiqué : « Nicolas Sarkozy ne tient aucun compte du référendum de 2005. Il se moque de la volonté exprimée démocratiquement par les citoyens. Il y ajoute la dérision d’un changement d’étiquette censé faire passer la pilule. »

    Un changement d’étiquette frauduleux : il ne s’agit en rien d’un « traité ordinaire » puisque l’on conserve tout ce qui en fait très précisément une Constitution (président permanent de l’Union, ministre des Affaires étrangères, hymne, drapeau, monnaie, citoyenneté, etc.). C’est seulement pour pouvoir « justifier » qu’on se passe de l’avis du peuple : à un traité « ordinaire » correspond la procédure parlementaire « ordinaire »…

    Nicolas Sarkozy, conclut Jean-Marie Le Pen, « n’est pas candidat à la présidence de la République française, il est l’homme de main de l’européisme destructeur des souverainetés nationales ».

  • Comité Franc du 17 février

    Alors qu’un récent sondage montre que plus des deux tiers des Français considèrent que la monnaie unique a eu un impact négatif sur l’économie, le Comité Franc du 17 février (c’est le 17 février 2002 qu’a eu lieu concrètement le passage à l’euro) organise sa cinquième manifestation annuelle parisienne contre l’euro et pour le retour au franc. Rassemblement samedi 17 février à 17h30 au métro Sèvres-Babylone, puis cortège aux flambeaux pour le retour du franc français, jusqu’à l’Hôtel des Monnaies.

  • Panique darwinienne

    Nos établissements scolaires ont été massivement destinataires d’un livre intitulé L’Atlas de la Création , qui réfute le darwinisme sur 770 pages richement illustrées. Le livre, rédigé par un Turc, Haroun Yahya (pseudonyme arabo-musulman de Adnan Oktar), auteur de très nombreux ouvrages, coûte plus de 75 euros, et naturellement on se demande qui a financé cet envoi venu d’Allemagne. Mais quand on sait que l’islam turc en Allemagne dépend directement du gouvernement turc, la question est vite résolue.

    Le livre a été stoppé avant d’arriver dans les classes et les bibliothèques, et le ministère a demandé aux académies d’être « vigilantes sur la question des sectes et du prosélytisme ».

    Tiens. Voici que les musulmans ne sont plus nos amis…

    Il est vrai que ce livre, comme on peut le voir par la large présentation qui en est faite sur l’un des sites de l’auteur, ne peut qu’avoir un effet dévastateur. Car il se concentre sur la question des fossiles, ce qui est en effet un point central, et le plus facile à comprendre. Darwin disait que sa théorie serait étayée et prouvée par les découvertes paléontologiques. A son époque, on ne connaissait que très peu de fossiles. Aujourd’hui on en connaît des millions, et il n’y en a pas un seul qui soit un intermédiaire entre deux espèces, alors que sont légion les fossiles les plus anciens qui correspondent exactement à des espèces d’aujourd’hui.

    Ce livre entre dans la stratégie turque de conquête de l’Europe. Il le fait de façon très intelligente et sérieuse. Quand le darwinisme se sera écroulé, les Turcs pourront dire qu’ils avaient raison avant tout le monde et qu’ils ont éclairé l’Europe…

  • Parias

    Identité, Souveraineté, Tradition : trois mots dangereux qui ne doivent pas avoir cours dans les instances du Parlement européen. Le « cordon sanitaire » a fonctionné, et les groupes du système, droite et gauche alliées pour la circonstance, ont empêché le groupe ITS de bénéficier des règles proportionnelles qui devaient lui permettre d’obtenir deux postes de vice-présidence de commission (culture et transports). Ces postes sont plutôt symboliques, nous dit-on. C’est justement le symbole qui importe. Celui de l’ostracisme et de l’exclusion, édictés par des démocrates patentés.

  • Europe d’en haut

    La Commission européenne a réagi de façon courroucée au nouveau sondage indiquant que les Européens ne croient pas du tout aux bienfaits de l’euro. « Le danger de ces enquêtes est qu’elles contribuent à renforcer les réactions viscérales plutôt que le respect des faits », a déclaré la porte-parole du commissaire aux Affaires économiques et monétaires.

    Bref, vous n’êtes pas qualifiés pour donner votre opinion, bande de manants qui ne pensez qu’avec vos tripes. Laissez faire ceux qui savent, et taisez-vous.

  • Radicalisation islamique

    L’institut britannique Policy Exchange a réalisé un sondage auprès des musulmans britanniques, qui montre sans surprise que les jeunes sont de plus en plus engagés dans l’islam.

    37% déclarent qu’ils préféreraient vivre selon la charia islamique, contre 17% des plus de 55 ans.

    37% disent préférer envoyer les enfants dans les écoles musulmanes publiques, contre 19% des plus de 55 ans.

    74% disent préférer que les musulmanes soient voilées en public, contre 28% des plus de 55 ans.

    Et 7% des personnes interrogées, tous âges confondus, déclarent « admirer des organisations comme Al Qaïda qui sont prêtes à combattre l’Occident ». Le taux monte à 13% chez les jeunes.

    Un sondage en France donnerait sans doute des résultats comparables. A ceci près qu’il n’y a pas encore chez nous d’écoles musulmanes publiques.

  • L’euro malfaisant

    L’Institut britannique Harris Interactive a réalisé pour le Financial Times un sondage sur l’euro dans quatre pays qui font partie de la « zone ».  La majorité des personnes interrogées regrettent leur monnaie nationale, avec un pic à 60% en Allemagne. Plus des deux tiers des Français, des Italiens et des Espagnols, et une majorité d’Allemands, considèrent que la monnaie unique a eu un impact négatif sur l’économie de leur pays. Néanmoins une majorité d’Italiens, d’Espagnols et d’Allemands considèrent que l’euro a eu un impact positif sur l’économie de la zone. Mais seulement 5% des Français, qui se montrent ainsi beaucoup plus lucides et cohérents : si ce n’est pas bon pour chacun des pays, on en voit pas comment ce pourrait être bon pour l’ensemble. Il est réconfortant de voir que les Français sont insensibles à la propagande selon laquelle ce qui ne nous paraît pas bon est en fait bénéfique pour l’Europe…