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Europe - Page 278

  • La tarte de Majorque fait de la résistance

    Entre autres armes redoutables, les ciseaux à ongle étaient déjà interdits. La dernière invention des autorités européennes pour embêter les voyageurs qui prennent l’avion est l’interdiction en cabine de tout ce qui est liquide (au-delà de 10 cl) ou mou. Cela va de l’eau distillée au camembert, l’une et l’autre étant susceptibles de se transformer en terrifiants explosifs.

    Mais à Majorque, problème. Dans quelle catégorie classer la célèbre ensaimada ? Les autorités l’avait inscrite sur la liste des produits prohibés. Car c’est une tarte fourrée à la crème ou avec des cheveux d’ange à base de citrouille, donc c’est mou, donc susceptible de faire une bombe. Mais des voyageurs se sont insurgés contre cette classification grossière, faisant remarquer que leur ensaimada n’avait rien de mou car uniquement composée de pâte sucrée dure. En effet, il y a deux sortes d’ensaimadas. La garde civile a vérifié que ces gens-là disaient vrai. Mais elle a aussi constaté qu’il lui était impossible de vérifier toutes les ensaimadas, emballées dans des cartons qui ne révèlent pas de quelle sorte elles sont.

    Après deux jours à se demander que faire devant le flot continu de boîtes de carton impénétrables, les autorités ont finalement décidé de laisser passer toutes les ensaimadas… En contravention avec les règlements européens.

    L’Espagne va-t-elle se faire condamner pour embarquement de tartes molles ? En attendant n’allez pas aux Baléares. C’est trop dangereux.

  • Turquie : nouvelle démission européenne

    Le rapport de la Commission européenne sur les « progrès » de la Turquie vers l’adhésion de ce pays à l’Union européenne est sans surprise : une fois de plus, les Européens se couchent devant les Turcs, qui refusent obstinément de reconnaître, même par le biais de simples relations commerciales, la République de Chypre.

    Certes, comme le rapport  doit tenir compte de la réalité, il souligne les « efforts supplémentaires » que les Turcs doivent accomplir dans un certain nombre de domaines, et en ce qui concerne Chypre, il se contente de rappeler que la Turquie doit appliquer « sans discrimination » le protocole qui étend son union douanière avec l’UE aux dix nouveaux Etats membres, et « doit prendre des actions concrètes pour la normalisation de ses relations bilatérales avec tous les Etats membres aussi vite que possible ».

    Verbalement, le commissaire à l’Elargissement a constaté qu’aucun progrès n’a été fait en ce domaine et que « l’échec » d’Ankara à se conformer à ses obligations aurait « un effet sur le processus général des négociations ». Et il a lancé une vague menace en disant que si la Turquie n’a pas rempli ses obligations d’ici la mi-décembre, la Commission fera alors des recommandations aux 25 qui se réunissent en sommet à ce moment-là.

    Le rapport de la Commission a naturellement été interprété par le gouvernement turc comme une nouvelle démission. Et il a aussitôt déclaré dans un communiqué : « Le problème chypriote est un problème politique et il ne constitue pas une obligation au regard de notre processus de négociations, qui est de nature technique. Il dépendra de la vision politique des dirigeants de l’UE qu’une décision soit prise au sommet européen qui garantisse la durabilité du processus. La responsabilité à ce point incombe plutôt à l’UE qu’à la Turquie. »

    Bref, l’Union européenne doit arrêter de nous embêter avec la question chypriote qui n’a rien à voir avec notre adhésion, et doit déclarer explicitement, lors de son prochain sommet, qu’il en est bien ainsi…

    Le pire est que les 25 seraient capables de le faire, tant ils veulent à tout prix l’adhésion de la Turquie. Le biais est tout trouvé, gracieusement fourni par Ankara : c’est de déclarer que la question chypriote relève de l’ONU et non de l’UE…

  • Turqueries et chuchotements

    La présidence finlandaise de l'Union européenne avait imaginé une « solution » (surréaliste) au problème de la non-reconnaissance de Chypre par la Turquie. Une réunion devait se tenir à Helsinki les 5 et 6 novembre, juste avant la publication du rapport de la Commission européenne (dont la rédaction avait été suspendue) sur les (non) « progrès » d’Ankara vers l’adhésion à l’Union européenne. La réunion a été annulée. Pour des « raisons techniques », a d’abord indiqué la présidence finlandaise. « Malheureusement les conditions n’étaient pas réunies », a ensuite déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères.

    En refusant une fois de plus de mettre en cause l’attitude de la Turquie (qu’’il ne faut pas vexer parce qu’il faut absolument aboutir à son intégration), l’Union européenne permet au gouvernement d’Ankara d’en rajouter dans son animosité vis-à-vis de Chypre, ce qui est le contraire du but recherché. Car bien entendu le ministre turc des Affaires étrangères s’est empressé de dire que si la réunion a été annulée c’est la faute de Chypre : «  La Turquie a fortement soutenu les efforts finlandais depuis le tout début, mais malheureusement les Chypriotes grecs ont bloqué le processus. »

    Des diplomates européens, naturellement anonymes, ont laissé entendre que bien entendu ce sont les Turcs qui ont fait capoter la réunion. De confidence en confidence, on peut à peu près reconstituer le scénario. La discussion devait, logiquement, se dérouler entre tous les protagonistes. Mais les Turcs refusent obstinément de discuter directement avec les Chypriotes, puisqu’ils ne reconnaissent pas Chypre. Ils avaient donc exigé que les négociations se déroulent entre la « République turque de Chypre nord » (que personne ne reconnaît en dehors d’Ankara) et la République de Chypre. Ajoutant que s’il y avait des progrès dans les discussions, alors interviendrait une négociation au niveau supérieur, entre la Turquie et la Grèce … Il est clair que les Chypriotes ne pouvaient pas accepter de telles conditions.

    En définitive, le vrai responsable de l’échec est l’Union européenne. Car la solution imaginée était absurde : en échange d’un engagement de la Turquie à commercer avec la République de Chypre, dont elle ne reconnaît pas l’existence, l’Union européenne s’engageait à commercer avec la « République turque de Chypre nord », dont elle ne reconnaît pas l’existence… Un arrangement qui faisait litière du droit international, et qui ne fait pas avancer d’un pouce la reconnaissance de Chypre par Ankara, alors que cela aurait dû être un évident préalable à l’ouverture des négociations d’adhésion.

    Le rapport de la Commission européenne devra donc tenir compte de cet échec. Et alors ? Alors rien. Le rapport sera,  nous dit-on, sévère pour la Turquie , parce qu’elle ne fait pas de « progrès », mais il ne contiendra aucune recommandation (aux 25, qui se réunissent en sommet en décembre) de suspension, même partielle, des négociations… Bref, ce sont les Turcs qui décident des conditions de leur adhésion à l’Union européenne, même quand elles sont inacceptables et contraires au droit international.

  • Les dessins des billets

    Les députés européens demandent une modification de l’aspect des prochains billets en euros, parce que, disent-ils, la version actuelle « contribue à donner une image froide » de la construction européenne.

    Cela figure dans un rapport sur la Banque centrale européenne, présenté par la socialiste Pervenche Berès, et adopté hier.

    Comme « toutes les représentations d’êtres vivants, de paysages ou de monuments réels ont été bannies », ces billets concourent à la « distanciation des Européens à l’égard de l’euro ». En conséquence, le Parlement européen invite la BCE à « introduire des êtres vivants, des paysages, des œuvres humaines européennes ou des personnages européens qui bénéficient d’un consensus ».

    Voilà une grande découverte. A l’époque où ces billets ont été créés et présentés, le Parlement européen était enthousiaste. Les billets en euros étaient une nouvelle merveille du monde.

    Et ces billets correspondaient de fait à ce qu’est la monnaie unique : comme il s’agit d’une monnaie artificielle, son décor était lui aussi artificiel. Comme cette monnaie n’avait aucun lien avec l’histoire des peuples, comme c’était une monnaie virtuelle, elle ne montrait que des monuments virtuels. Les créateurs étaient parfaitement conscients de l’effet que cela allait produire, puisqu’ils avaient fini par accepter, contre leurs dogmes, que les pièces aient une face « nationale ».

    Mais ce ne sont pas les dessins des billets qui sont responsables de la « distanciation » des Européens face à l’euro. C’est l’euro lui-même. Les dessins ne font qu’illustrer ce qu’est la monnaie unique. Et les faces « nationales » des pièces n’ont rien corrigé, car elles ne sont pas réellement nationales : il s’agit toujours de monnaie européenne, apatride. Dans mon porte-monnaie, le roi des Belges, Marianne et la harpe irlandaise ont la même « valeur » : ils n’en ont aucune du point de vue des patries charnelles.

    C’est pourquoi les changements demandés par le Parlement européen ne changeront rien. Les peuples ont besoin de se reconnaître dans leur monnaie pour l’adopter. Ils ne se reconnaîtront jamais dans une monnaie qui, tout simplement, n’est pas la leur.

  • Censure israélienne

    Le Parlement européen a « décidé » de « reporter » une visite de députés au Proche Orient, « pour des raisons techniques liées au bon déroulement du programme ». En fait, les autorités israéliennes avaient menacé d’annuler certains points du programme si le Parlement européen maintenait la présence de Marine Le Pen dans la délégation. Bruno Gollnisch a demandé au président du Parlement de « rappeler aux autorités israéliennes que ce n’est pas aux gouvernements autres à déterminer la composition de la délégation du Parlement européen ».

  • Le Parlement européen, l’ETA, Le Pen et l’UDF

    Le Parlement européen a adopté hier, par 321 voix contre 311, une résolution présentée par la gauche soutenant « l’initiative de paix entreprise au pays Basque par les institutions démocratiques espagnoles » (autrement dit des négociations avec les terroristes de l’ETA), et a rejeté par 322 voix contre 302 une résolution présentée par la droite refusant « toute concession politique » à l’égard de l’ETA qui n’a pas « opéré les changements nécessaires » malgré l’annonce en mars d’un cessez-le-feu permanent. Jean-Marie Le Pen, qui a suivi attentivement les débats, a publié le communiqué suivant.

    « La résolution communiste, socialiste, verte demandant l'autodétermination du pays basque espagnol et la remise en cause de l'intégrité territoriale de l'Espagne, sous la pression de l'organisation terroriste basque ETA, n'a été adoptée aujourd'hui au Parlement européen que par 10 voix de majorité, grâce aux voix des huit députés français de l'UDF.

    « Monsieur Bayrou vole au secours de la gauche et défend des positions sécessionnistes et radicales que ne peuvent accepter ses électeurs centristes.

    « Il espère ainsi entrer dans une future majorité de gauche socialo-communiste en cas de victoire de Madame Royal. L'UDF ne serait plus ainsi au centre de la vie politique française mais elle basculerait à gauche avec armes et bagages, devenant du même coup compagnon de route de l'ETA. »

  • Les patrons britanniques toujours hostiles à l’UE

    Les européistes prétendent que la construction européenne a au moins un côté bénéfique indiscutable, et qui, dans le monde actuel, prime tous les autres, c’est qu’elle est plébiscitée par les chefs d’entreprise, puisqu’elle favorise le commerce.

    C’est une idée reçue, régulièrement démentie, notamment par les sondages effectués en Grande-Bretagne, pays qui n’a pas la monnaie unique, et où l’on peut donc mesurer le « désir » des patrons d’avoir la même monnaie que leurs homologues du continent.

    Un nouveau sondage, réalisé par le cabinet Open Europe (donc favorable à la construction européenne) confirme que les patrons britanniques ne veulent pas de cette Europe.

    59 % d’entre eux jugent que le « fardeau » (sic) des régulations européennes s’accroît (et la proportion monte à 70 % chez les chefs d’entreprises de plus de 250 salariés).

    54 % jugent que le coût de la régulation plombe les avantages qu’on peut retirer du marché unique.

    52 % pensent que l’Union européenne est en train d’échouer, que la Grande-Bretagne sera plus prospère si elle garde sa monnaie et reprend les pouvoirs qu’elle a transférés à Bruxelles. (Contre 36 % qui pensent que l’Union européenne est une réussite et qu’il faut adopter l’euro.)

    Et ils sont 60 % à répondre oui à cette question : « Pensez-vous que la Grande-Bretagne devrait renégocier les traités européens existants afin de les réduire à des accords d’association et de commerce ». (Contre seulement 30 %.)

    A noter enfin que les chefs d’entreprises qui commercent le plus en Europe répondent oui à cette question à 55 % (contre 38 %).

  • Une bonne nouvelle

    medium_Mirosław_Orzechowski.jpgEt comme de bien entendu, cette bonne nouvelle vient de Pologne. Le vice-ministre polonais de l'Education Miroslaw Orzechowski a déclaré au quotidien Gazeta Wyborcza que « la théorie de l'évolution est un mensonge, une erreur que l'on a légalisée comme une vérité courante ». La théorie de l'évolution est « une conception lâche d'un vieil homme non-croyant ». « Nous n'allons pas la retirer des manuels scolaires, mais il faut commencer à en discuter. Il ne faut pas enseigner les mensonges, tout comme il ne faut pas enseigner le mal à la place du bien et la laideur à la place de la beauté. » Voilà qui est bien dit.

    Miroslaw Orzechowski est membre de la Ligue des Familles polonaises, dirigée par Roman Giertych, lui-même ministre de l'Education.

    La semaine dernière, le père du ministre, député européen de la Ligue des Familles polonaises, Maciej Giertych, avait organisé au Parlement européen une rencontre consacrée à la théorie de Darwin. « Elle n'est pas soutenue par des preuves », avait-il souligné, réclamant son retrait des manuels scolaires. Rappelons que Maciej Giertych, membre de l’Académie des sciences de Pologne, est un généticien inernationalement reconnu, spécialiste de dendrologie, auteur de plus de 200 communications scientifiques.

    Voici quelques autres précisions sur le vice-ministre. 

    Lorsque le ministre de l’Education Roman Giertych a suspendu la mise en œuvre du programme de scolarisation des enfants de moins de 5 ans, au motif que les parents doivent avoir le droit de décider si leurs enfants sont prêts à être scolarisés, Miroslaw Orzechowski a carrément déclaré que les enfants en bas âge devraient rester à la maison.

    Miroslaw Orzechowski a défrayé la chronique homosexuelle il y a quelques mois en accusant le groupuscule Campagne contre l'homophobie (KPH) et plus précisément son chef, Robert Biedron, le plus connu des militants homosexuels polonais, d'encourager « la dépravation des jeunes ».

    Il est aussi partie prenante dans l’affaire du limogeage du responsable de la formation continue des enseignants qui avait édité une brochure du Conseil de l'Europe contre l’homophobie. Ce limogeage, a clairement indiqué le vice-ministre, « est lié à la publication du manuel Kompas ("Repères") qui donne essentiellement des consignes de collaboration entre élèves et les milieux homosexuels ». Brochure qui en outre, comme le soulignait le ministre Roman Giertych, « critique sévèrement la Pologne et les autres pays qui refusent les mariages homosexuels ».

    C’est à cause de cette affaire que le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, menace de porter devant le comité des ministres « l’homophobie » du gouvernement polonais.

    Vive la Pologne !

    (source de la photographie : chancellerie de la Diète polonaise)

  • Sauver à tout prix les négociations avec la Turquie

    La Commission européenne doit publier le 8 novembre prochain son rapport sur les « progrès » de la Turquie dans ses négociations d’adhésion à l’Union européenne. Or, de progrès, il n’y en a pas, et le rapport devrait le constater, ce qui pourrait conduire l’Union européenne à interrompre les négociations.

    Mais les maîtres de l’Europe refusent une telle perspective. Il faut donc absolument trouver une combine pour permettre la poursuite du processus. Pour l’ouverture des négociations, ils avaient déjà trouvé une misérable combine, violant le droit international de façon éhontée, en acceptant que l’Union européenne ouvre des négociations d’adhésion avec un pays qui ne reconnaît pas l’un des pays de cette union. Qu’à cela ne tienne, avaient-ils dit, il suffira que la Turquie signe l’accord de libre-échange qui étend ses relations commerciales aux dix nouveaux Etats membres de l’Union : comme Chypre est un de ces dix, on considérera que le problème est résolu de facto. La Turquie a signé, mais a continué d’interdire son territoire aux navires ou avions chypriotes… La situation, de facto, est donc toujours la même.

    C’est ce dont le rapport du 8 novembre devrait prendre acte. Mais il faut empêcher ce terrible « déraillement » des négociations. Alors la présidence finlandaise de l’Union européenne a trouvé un truc : on pourrait débloquer les relations commerciales avec la partie turque de Chypre, qui est sous embargo international puisque personne ne reconnaît la « République de Chypre Nord » mise en place par les Turcs en 1974. Et si l’on permet le commerce avec les Turcs de Chypres, les Turcs d’Ankara permettront le commerce avec la République de Chypre…

    En fait il n’y a là rien de nouveau. En 2004, la Commission européenne avait déjà proposé de rompre l’embargo en mettant en place des régimes commerciaux préférentiels facilitant les exportations directes du nord de Chypre vers l’Union européenne (sans nous expliquer comment on fait du commerce avec un pays qui n’existe pas). Mais cela n’avait pu être réalisé en raison de l’opposition de Chypre.

    D’autre part, il ne s’agit pas d’une invention de Bruxelles, ni d’Helsinki, mais tout simplement d’une revendication turque, en forme de chantage : nous arrêterons notre embargo sur la République de Chypre si vous arrêtez l’embargo sur Chypre Nord.

    Autrement dit, la présidence finlandaise propose à ses partenaires de se plier aux exigences d’Ankara. Ce qui explique naturellement la satisfaction affichée par le gouvernement turc face à la « proposition » finlandaise.

    Il ne reste plus désormais qu’à faire plier le gouvernement de Nicosie (qui n’a guère les moyens de résister, comme on l’a vu lors de l’ouverture des négociations), et la Turquie aura remporté une nouvelle victoire…

  • Le Pen épingle la Commission européenne

    La Commission européenne a critiqué la proposition de loi sur le génocide arménien, au motif qu’elle « empêcherait le dialogue pour la réconciliation entre la Turquie et l’Arménie ». En fait, la Commission européenne veut à tout prix éviter tout ce qui pourrait gêner les négociations d’adhésion de la Turquie. « La Commission n’a pas l’intention de s’ingérer dans les affaires françaises, néanmoins le commissaire à l’Elargissement considère que dans cette affaire spécifique il y a une dimension qui concerne les relations entre l’UE et la Turquie », a déclaré un porte-parole. Il s’agit pourtant bien d’une ingérence, et le commissaire avait ouvertement appelé à ce que cette loi ne soit pas votée. En fait il se comporte comme si la Constitution européenne avait été adoptée, et il se prend pour le « ministre des Affaires étrangères » de l’Union européenne. Même si cette proposition de loi est absurde, ce n’est pas à la Commission européenne d’en décider. D’où le communiqué publié hier soir par Jean-Marie Le Pen :

    « De quel droit la Commission européenne se permet-elle de juger l'activité parlementaire de l'Assemblée Nationale française et de condamner une proposition de loi tendant à punir la négation du génocide arménien ?

    « Non contente de s'en prendre à notre souveraineté et à notre identité, elle s'attaque maintenant à la liberté d'expression et d'opinion des représentants du peuple français.

    « La Commission européenne a, une nouvelle fois, outrepassé ses prérogatives et porté atteinte à notre souveraineté.

    « Ce n'est pas à elle de juger du bien fondé ou non d'une telle proposition. »