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Europe - Page 265

  • Kouchner parangon de la culture de mort

    Porte-parole éminent et pratiquant de la culture de mort, Bernard Kouchner est un médecin qui s’est vanté d’avoir pratiqué à plusieurs reprises l’euthanasie, dont il dit qu’elle « témoigne de beaucoup d’humanité ».

    Bernard Kouchner n’est ni Premier ministre, ni ministre de la Santé. Mais en tant que ministre des Affaires étrangères et européennes, il pourra être un très important élément moteur dans la pression sur les pays qui refusent de sacrifier à la culture de mort, comme la Pologne, l’Irlande ou Malte, et dans la persécution européenne de ces pays.

    Il est insupportable que cela soit la voix de la France.

  • Les Turcs croient ce que dit Sarkozy…

    Mardi, c’était le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan qui prévenait Nicolas Sarkozy que son hostilité à l'égard de l'entrée de la Turquie dans l’Union européenne allait alimenter un sentiment anti-européen chez les Turcs et endommager les liens bilatéraux.

    Aujourd’hui, c’est le ministre des Affaires étrangères Abdullah Gül, sans doute bientôt président de la République, qui enjoint Nicolas Sarkozy de ne pas remettre en cause les engagements pris par l'Union européenne en vue de l'adhésion de son pays : « La Turquie est un pays qui a commencé ses négociations avec l'UE. Les négociations ont commencé sur la base d'une décision (de l'UE) qui a été prise à l'unanimité, la France incluse. Mettre des obstacles à la progression du processus de négociation reviendrait à violer les signatures et les promesses faites dans le passé. »

    Les Turcs réagissent aux propos de Nicolas Sarkozy. Qu’ils attendent donc les actes avant de s’énerver. Demain, on aura Bernard Kouchner comme ministre des Affaires étrangères.

    Kouchner, qui symbolise à peu près tout ce que Sarkozy a fustigé au cours de sa campagne, est l’un des hommes politiques français les plus favorables à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne…

  • Ecosse : un Premier ministre « indépendantiste »

    Le chef du Parti national écossais (SNP), Alex Salmond, a été élu Premier ministre du gouvernement régional d’Ecosse. Son parti avait obtenu 47 sièges (contre 46 aux travaillistes), il a obtenu 49 voix, des deux députés verts ayant voté pour lui. Les libéraux-démocrates (16 sièges) ayant refusé de former une coalition avec un parti qui prône l’indépendance de l’Ecosse, Alex Salmond va diriger un gouvernement minoritaire. « Aujourd'hui, je m'engage à diriger entièrement et exclusivement dans l'intérêt national écossais », a-t-il déclaré. Et il a répété : « Nous voulons l'indépendance et l'égalité pour l'Ecosse. » Le SNP  s’est engagé à organiser un référendum en 2010.

    Cela dit, le SNP est un parti de gauche européiste…

  • Ils continuent d’arriver

    Ces derniers jours, près de 1.000 clandestins sont arrivés dans les Canaries. Et près de 400 sur l’île italienne de Lampedusa.

    En 2006, plus de 31.200 clandestins ont atteint les côtes espagnoles (plus que le total des quatre années précédentes), et plus de 22.000 ont atteint les côtes italiennes.

    Il faut en réalité parler des côtes « européennes », car il n’y a plus de frontières entre les pays de l’espace Schengen. Et c’est sur cette « frontière extérieure de l’Union » que sont postés les valeureux mais rares fonctionnaires européens de lutte contre l’immigration (Frontex), dont le travail est de regarder passer les immigrants...

  • Serbie, Pologne : la dictature des « droits de l’homme »

    En Serbie, Tomislav Nikolic, chef du parti radical serbe, élu le 8 mai à la présidence du Parlement, a démissionné hier, avant d’être démissionné suite à la constitution d’un gouvernement de coalition pro-Bruxelles qui allait faire voter son remplacement. « J’ai été élu à la présidence du Parlement par le peuple de Serbie. Alors vous avez dû demander à Bruxelles et à Washington de vous aider à me démettre », a-t-il déclaré en faisant allusion aux pressions, et même aux menaces, émanant des pouvoirs euro-américains.

    En Pologne, la Cour constitutionnelle a invalidé une grande partie des articles de la loi de « lustration » qui obligeait les Polonais ayant des postes publics à faire une déclaration sur leur passé pendant la période communiste. « L’Etat doit respecter les droits de l’homme, et ne pas recourir à la vengeance », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle. Or il ne s’agissait pas d’une loi de vengeance, puisqu’elle permettait de destituer, non pas les Polonais qui auraient reconnu avoir collaboré avec la police secrète, mais ceux qui mentiraient sur leur passé ou refuseraient de faire la déclaration. Et parmi les véritables droits de l’homme il y a celui de connaître la vérité.

    Le président de la Cour constitutionnelle a cru nécessaire de préciser que Bronislaw Geremek ne pouvait pas perdre son mandat de député européen. Comme si cela n’allait pas de soi. C’est une façon plutôt maladroite de souligner que la campagne lancée de façon tonitruante contre cette loi par Geremek avec l’appui du Parlement européen et de nombreuses personnalités européennes avait été montée pour faire pression sur la Cour polonaise. Avec le résultat que l’on voit.

    Mais le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski ne s’avoue pas vaincu. Il annonce une nouvelle loi, qui sera, celle-là, constitutionnelle, et ne pourra donc pas être invalidée par une Cour dévouée aux droits de l’homme communiste.

  • Contre le « mini-traité » : et maintenant l’Espagne

    Le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, se prononce à son tour contre le « mini-traité » européen de Sarkozy.

    C’est d’autant plus notable que pendant la campagne présidentielle Nicolas Sarkozy avait affirmé que Zapatero, Blair et Merkel avaient manifesté leur accord sur son projet.

    Moratinos le dément ouvertement : « Je peux vous assurer qu’aucun soutien n’a été donné » à Sarkozy par Zapatero, a-t-il affirmé, à deux reprises, lors d’une audition devant les députés. « L’Espagne ne peut accepter que l’on dépouille le traité constitutionnel de tous les éléments qui font de l’Union européenne un projet politique », a-t-il précisé. La position de Zapatero est de « défendre au maximum » le texte approuvé à Rome en 2004. « Nous ne pouvons accepter le démantèlement total du traité actuel. C’est notre ligne rouge. Nous pouvons accepter une éventuelle simplification du texte actuel en termes de paragraphes et d’articles... »

  • Sus au « mini-traité »

    Le chef du gouvernement italien Romano Prodi, visant à l’évidence Nicolas Sarkozy, s’en prend à ceux qui veulent « déconstitutionnaliser » le traité constitutionnel européen et « réduire ses textes à l’essentiel ». « Nous ne sommes pas disposés à souscrire à n’importe quel compromis, à courir à tout prix derrière le plus petit dénominateur commun ». Et de souligner que le traité a été ratifié par 18 Etats membres.

    Le Premier ministre finlandais Matti Vanhanen dit de même : « L’UE a besoin d’une nouvelle base légale, mais pas à n’importe quel prix » : « Le traité constitutionnel est un compromis, fruit de longues négociations, et chaque pays membre attache de l’importance à des éléments différents. Un traité ne contenant que des dispositions institutionnelles pourrait affecter ce prudent équilibre. »

    Le président de la commission constitutionnelle du Parlement européen avait déjà déclaré que « le mini-traité proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable ».

    Dans une interview à l’AFP, Alain Lamassoure donne des précisions inédites sur le « mini-traité » et la façon de l’écrire : « On compare la Constitution au traité de Nice, on prend des ciseaux et on enlève de la Constitution tout ce qui n’est pas une innovation juridique. Quand on fait cet exercice, il reste environ 130 articles sur les 448 du texte. » Et d’ajouter : « Tout ce qui peut laisser penser à un traité constitutionnel (drapeau, hymne, devise, etc.), nous pouvons y renoncer. Ce qui nous importe est la substance, pas les apparences. »

    Cela ne correspond pas aux déclarations de Nicolas Sarkozy. Sauf « la substance » : généraliser les votes à la majorité qualifiée, en se gardant bien de traduire ce que cela veut dire : supprimer ce qui reste des souverainetés nationales.

     Si 18 Etats ont ratifié la Constitution , il n’y a pas que deux pays qui lui soient opposés. Dans une interview au Figaro, le président polonais Kaczynski souligne une nouvelle fois qu’il s’oppose au système de vote qui désavantage la Pologne, et surtout il déclare que la création d’un ministère des Affaires étrangères va « beaucoup trop loin » : « Si le poste de ministre des Affaires étrangères devait être créé, les Etats les plus puissants de l’Union continueraient à mener une politique étrangère indépendante, alors que les Etats plus faibles verraient leur liberté d’action retomber à zéro. »

    Nicolas Sarkozy irrite les milieux européens avec son mini-traité, mais aussi avec sa volonté affichée d’arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie.

    Dès le résultat du second tour de la présidentielle, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a rappelé que l’UE « négocie avec la Turquie sur la base d’un mandat qui avait été décidé à l’unanimité avec les Etats membres ».

    Si un Etat veut « remettre en cause ou changer ce mandat », il doit en « assumer l’initiative et les conséquences », a répété lundi et mardi le commissaire à l’élargissement Olli Rehn.

    « Ce serait un grand malheur, et au final très difficile pour nous, si nous revenions sur nos promesses à la Turquie  », disait Tony Blair avant même le second tour.

    Tout cela est à suivre de près. Pour l’heure, on voit que quiconque s’écarte un tant soit peu de la stricte orthodoxie européiste, fût-il un Président élu, est aussitôt la cible des gardiens du dogme.

  • La Serbie dans le collimateur

    L’élection à la présidence du Parlement serbe du chef du parti radical serbe (celui de Seselj, emprisonné à La Haye ), Tomislav Nikolic, avec l’appui du parti démocrate de Serbie de Vojislav Kostunica, suscite des réactions d’indignation des vertueux démocrates européens et américains. (Rappelons seulement que le PRS a le groupe le plus important du Parlement...)

    C’est un « signe inquiétant », déclare le commissaire européen à l’élargissement Olli Rehn, qui dit espérer que cette élection n’annonce pas une alliance définitive entre le PRS et le parti de Kostunica, et se dit « surpris » du débat au parlement, où « dans certaines déclarations l’UE a été perçue comme un adversaire plutôt que comme un partenaire, un ami ». Sic.

    A Washington, le porte-parole du Département d’Etat s’est fendu d’une déclaration, dénonçant les propos de Tomislav Nikolic qui « rappellent les discours haineux de certains des plus mauvais jours de l’époque Milosevic ». Appelant les dirigeants serbes à « mettre une sourdine » à leur discours et à se « concentrer sur la façon de mieux intégrer la Serbie dans le monde et en Europe », il a lancé une menace à peine voilée : « Personne ne veut assister à des tentatives de relance destructrice du nationalisme qui n’aident pas la Serbie , qui n’aident pas ce processus à aller de l’avant et qui n’aident pas les Balkans à bâtir une région plus stable. »

    Parce que c’est sans doute bâtir une région plus stable que d’imposer un Kosovo indépendant et islamiste...

    Hasard du calendrier, la Serbie prendra vendredi la présidence tournante du Conseil de l'Europe. Le secrétaire général de l'institution, Terry Davis, se dit « préoccupé » par l'élection de Nikolic, issu d'un parti « dont le programme ne correspond pas aux valeurs défendues par le Conseil de l'Europe », et il a annulé la cérémonie de lever du drapeau européen qui devait avoir lieu samedi à Belgrade...

  • Le « mini-traité » déjà contesté

    Lors d’une rencontre avec la présidence allemande de l’Union européenne à Berlin (la circonstance n’est pas sans importance), le président de la commission constitutionnelle du Parlement européen, le social-démocrate allemand Jo Leinen, a déclaré que « le mini-traité proposé par Nicolas Sarkozy est inacceptable », et que la présidence de l’UE ne doit pas autoriser ce « pinaillage ».

    C’est un spectaculaire tir de barrage, alors que Sarkozy n’est même pas encore président de la République.

    Pour Jo Leinen, la proposition de Sarkozy est un « manque de respect » envers les 18 Etats membres qui ont ratifié le texte. Selon lui il faut garder le texte de la Constitution (ce qui n’est donc pas un manque de respect envers les peuples français et néerlandais), en lui adjoignant des déclarations politiques et des protocoles...

    Sarkozy a affirmé pendant la campagne qu’il avait le soutien de Zapatero, Blair et Merkel pour son « traité simplifié ».

  • Suisse : vers une votation contre les minarets

    En Suisse, l’UDC a lancé une initiative populaire fédérale (une pétition pour un référendum) visant à interdire les minarets sur tout le territoire, en modifiant l’article 72 de la Constitution , qui charge la Confédération et les cantons de préserver la paix religieuse.

    Voici deux extraits de l’excellent texte de l’UDC, qu’on trouvera intégralement ici.

    « Le minaret en tant que bâtiment n'a pas de caractère religieux. Il n'est même pas mentionné dans le coran et dans les autres écritures saintes de l'islam. En fait, le minaret est le symbole d'une revendication de pouvoir politico-religieuse qui, au nom d'une prétendue liberté religieuse, conteste des droits fondamentaux d'autres personnes, par exemple l'égalité de tous, aussi des deux sexes, devant la loi. Dès lors, cette revendication est en opposition avec la Constitution fédérale et le régime légal suisse. »

    « Le minaret est le symbole extérieur d'une revendication de pouvoir politico-religieuse qui remet en question des droits fondamentaux garantis par la Constitution. Grâce à l'interdiction des minarets demandée par cette initiative, l'ordre légal et social fondé sur la Constitution reste garanti sans restriction en Suisse. Les tentatives de milieux islamiques d'imposer en Suisse également un système légal axé sur la charia sont ainsi stoppées. »