Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Serbie

  • Décidément nous n’avons pas les mêmes valeurs…

    Peter Stano, le porte-parole du commissaire européen à l’Elargissement Stefan Füle, a déclaré que le commissaire « regrette » l’interdiction de la gay pride qui devait avoir lieu à Belgrade le 6 octobre. Il a ajouté que le respect des minorités sexuelles est l'un des « fondements essentiels du projet européen » et que les pays candidats à l’adhésion devaient respecter ces « valeurs ».

    Et il a demandé à la Serbie de traduire en justice les militants « extrémistes » qui profèrent des menaces de violences, et d’ouvrir un débat national « constructif » sur la tolérance…

  • Tomislav Nikolic

    Après avoir été battu deux fois (2004, 2008) par Boris Tadic, Tomislav Nikolic a remporté l’élection présidentielle serbe, alors que selon les sondages Boris Tadic devait gagner haut la main.

    Chez nous, Tomislav Nikolic est affublé de l’étiquette « nationaliste populiste ».

    En fait, cet homme, qui est le seul député à avoir siégé sans discontinuer au Parlement serbe depuis 1991, est seulement un politicien qui sait manœuvrer.

    Vice-président du parti radical de Vojislav Seselj dans les années 90, il devient vice-président du gouvernement serbe en 1998. En 2000 il arrive troisième à l’élection présidentielle derrière Kostunica et Milosevic. En 2007 le parti radical devient le premier parti et Nikolic devient président de l’Assemblée nationale. En 2008 l’ombrageux nationaliste devient subitement pro-européen. N’arrivant pas à entraîner le parti radical derrière lui, il démissionne et fonde son actuel parti, le parti progressiste serbe. Lequel a obtenu le plus grand nombre de députés le 6 mai dernier (73 sur 250).

    Celui qui naguère voulait couper tous liens avec l’UE déclare aujourd’hui que « la Serbie ne déviera pas de sa voie européenne ».

  • La Serbie récompensée

    Deux semaines après la gay pride autorisée par le gouvernement serbe à Belgrade, l’UE a fait franchir une étape dans le processus d’adhésion de la Serbie : les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de confier à la Commission européenne le soin d'étudier la candidature de la Serbie et de rendre un avis. C’est le premier pas vers le statut de candidat à l’adhésion, que Belgrade a officiellement demandé en décembre 2009.

    Cette décision récompense également la « bonne volonté » de Belgrade vis à vis du Kosovo, après le vote en septembre d'une résolution commune avec l'UE à l'Assemblée générale des Nations unies appelant au "dialogue" entre Belgrade et Pristina sur des sujets concrets.

    Mais pour aller plus loin, la Serbie devra arrêter Ratko Mladic…

  • La gay pride de Belgrade : les valeurs de l’Europe

    Le chef de la délégation de la Commission européenne en Serbie, le Français Vincent Degert, a ouvert hier la gay pride de Belgrade, qui a réuni un millier de personnes entourées de 5.000 policiers anti-émeute.

    « Nous somme ici pour célébrer cette très importante journée… pour célébrer les valeurs de tolérance, de liberté d’expression et de réunion », a-t-il dit.

    Il y avait là aussi l’ambassadeur des Pays-Bas, le vice-ambassadeur d’Allemagne, et des diplomates des ambassades d’Autriche, d’Espagne, de Suède et du Royaume-Uni, le représentant spécial du secrétaire général du Conseil de l'Europe Constantin Yerocostopoulos, le ministre serbe des Droits de l'Homme et des Minorités, Svetozar Ciplic.

  • Serbie : du vraiment nouveau

    Le nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe serbe, Irinej, intronisé samedi dernier, a tenu une conférence de presse. Ce qui est déjà peu banal.

    Et ça a été pour proposer une rencontre oecuménique en 2013 à Nis, dans le sud de la Serbie, à l'occasion du 1700e anniversaire de l'édit de Milan (313), par lequel l'empereur Constantin reconnut officiellement la religion chrétienne dans l'empire romain.

    Un tel anniversaire à Nis, la ville natale de l'empereur Constantin, "sera peut-être l'occasion pour nos Eglises d'établir un premier contact et, avec un peu de chance, de poursuivre ces contacts et de prendre une nouvelle voie", a déclaré le patriarche. "Cette nouvelle voie serait chrétienne et sincère avec le souhait de constituer une seule Eglise du Christ."

    Quand on connaît la virulente hostilité traditionnelle de l'Eglise orthodoxe serbe vis-à-vis de Rome, on en reste baba.

  • La religion de tolérance (et les carpettes)

    Un roman de l’Américaine Sherry Jones sur Aïcha, l’une des femmes de Mahomet, intitulé "Le joyau de Médine" (The jewel of Medina), a été retiré de la vente en Serbie à la suite des protestations de la communauté musulmane.

    Selon la radio-télévision B92, le mufti Muamer Zukorlic a estimé que l'ouvrage s'efforçait de « désacraliser une chose considérée comme intouchable par tous les musulmans ». « Manifestement, certains veulent rejoindre les rangs de ceux qui ont produit les caricatures au Danemark, et bien sûr, il s'agit d'une insulte pour tous les musulmans du monde, en particulier pour nous ici en Serbie », a-t-il ajouté.

    Le directeur de la maison d'édition Beobuk, Aleksandar Jasic, a présenté ses excuses à la communauté musulmane, soulignant qu'il n'avait « pas l'intention de blesser », et a espéré que « l'affaire en resterait là ». Il a assuré que le livre ne serait plus disponible dans une seule librairie du pays.

    Le mufti Zukorlic a accepté ces excuses et a lancé un appel au calme, selon les agences Tanjug et Beta. « Nous espérons que cette affaire servira de leçon pour que ce genre de choses ne se produise plus jamais », a-t-il ajouté.

    (Aïcha avait 9 ans quand son père Abou Bakr – qui allait devenir le premier calife - la donna en mariage à Mahomet. Le prophète se maria encore ensuite avec d’autres femmes, notamment Zaynab, que Mahomet lui-même avait donné pour femme à un esclave qu’il avait affranchi et dont il avait fait son fils adoptif. Mahomet reçut une révélation comme quoi il est permis au croyant de prendre pour femme l’épouse de son fils adoptif si ceux-ci n’ont plus de rapports (ce qui était le cas depuis que l’ancien esclave avait vu que Mahomet s’intéressait de très près à sa femme). Aïcha lui dit alors : « Je vois que ton Seigneur se précipite toujours pour satisfaire tes envies… » Et cela ce n'est pas du roman, c'est l'histoire officielle du Prophète.)

     

    Addendum. The jewel of Medina, publié par l’éditeur américain Random House, devait paraître en avant-première en Serbie, et sortir aux Etats-Unis ces jours-ci. Random House y a renoncé. Cette décision, dit l’éditeur dans un communiqué, « a été prise après de longues réflexions et beaucoup de réticence ». « Ce choix a été fait sur le conseil d'experts de l'Islam, notamment, qui ont souligné que la publication de cet ouvrage pourrait offenser certains membres de la communauté musulmane, et pourrait inciter à des actes de violences de la part de certaines minorités radicales. »

  • Le gouvernement serbe sera européiste

    Le parti socialiste serbe a finalement donné son accord pour former un gouvernement avec la coalition menée par le parti démocratique du président Tadic.

    Les négociations avaient commencé samedi après l’échec des discussions entre le parti socialiste et le parti démocratique du Premier ministre sortant Vojislav Kostunica et le parti radical.

    Hélas.

  • Serbie : les européistes n’ont pas encore gagné

    Le parti démocratique de Serbie (DSS) de Vojislav Kostunica et le parti radical serbe (SRS) de Tomislav Nikolic ont conclu un projet d’accord fixant « les buts du nouveau gouvernement », annonce le porte-parole du DSS. Des entretiens sur la formation de ce gouvernement auront lieu demain avec le parti socialiste (SPS), ajoute-t-il.

    Si ces trois formations s’entendent, elles auront la majorité absolue au Parlement et pourront donc voler la victoire au parti démocratique (DS) du président Boris Tadic, arrivé en tête des législatives.

    Le DS annonce de son côté avoir entamé des consultations en vue de former un « gouvernement stable »...

  • Serbie : l’incertitude

    Aux élections législatives en Serbie, le Parti démocratique (DS) européiste du président Boris Tadic a obtenu près de 37%, et le Parti radical serbe (SRS) de Tomislav Nikolic 28 %.

    "Victoire historique de la Serbie européenne", a titré le quotidien Danas. "Triomphe de Tadic", a renchéri Press. Et l’Union européenne a naturellement salué la "claire victoire" des forces pro-européennes et exprimé l'espoir "qu'un nouveau gouvernement soit rapidement formé avec un programme résolument européen".

    Mais selon des projections, la coalition pro-européenne disposera de 103 sièges dans le nouveau Parlement sur un total de 250. Les nationalistes du SRS en obtiendront 77. Or le SRS devrait pouvoir compter sur le soutien du Parti démocratique de Serbie (DSS) du Premier ministre sortant, Vojislav Kostunica dont le nationalisme s'est considérablement renforcé depuis l'indépendance du Kosovo, proclamée le 17 février. Avec 11% des voix, le DSS, allié à la petite formation populiste Nouvelle Serbie (NS), devrait obtenir 30 sièges. Ce qui donne donc 103 sièges pour les européistes et 107 sièges pour les nationalistes…

    Restent les 40 autres sièges. Le Parti socialiste (SPS) du défunt Milosevic, avec 8% des voix, obtiendrait 20 sièges, et se retrouve en position d'arbitre.

  • Hypocrite

    L’Union européenne a signé avec la Serbie un accord de stabilisation et d’association. Mais il ne sera pas appliqué tant qu’il n’y aura pas une « pleine coopération » de Belgrade avec le TPI.

    En réalité, il s’agit de faire pression sur les électeurs serbes, à l’approche des législatives du 11 mai. Le président Tadic, qui est allé lui-même signer l’accord à Bruxelles, avait réclamé ouvertement cette signature pour renforcer les chances du « camp pro-européen ».

    Il s’agit du même accord qui avait été proposé aux Serbes entre les deux tours de la présidentielle de janvier dernier...

    Le Premier ministre Vojislav Kostunica a jugé la signature « anticonstitutionnelle, contre l’Etat et illégale », et a promis que le gouvernement issu des prochaines élections l’annulerait immédiatement.