Le parti national écossais (indépendantiste) a gagné 20 sièges au parlement d’Aberdeen, passant de 27 à 47, et devenant de justesse la première formation politique devant les travaillistes qui en ont perdu 4, et perdent du même coup la majorité qu’ils détenaient depuis 50 ans.
C’est une mauvaise nouvelle pour Gordon Brown, qui doit succéder à Tony Blair : Gordon Brown est écossais, et il a dit qu'il ne collaborerait pas avec des partisans d'une séparation de l'Union de l'Ecosse avec le Royaume-Uni, vieille de plus de 300 ans.
Une mauvaise nouvelle qui se double d’une autre : en Angleterre, dans les élections locales, les travaillistes n’ont obtenu que 27% des voix, et les conservateurs, qui en ont obtenu 40%, ont gagné quelque 800 sièges.
Au Pays de Galles, où les 60 sièges de l'Assemblée étaient soumis à renouvellement, les travaillistes ont perdu quatre sièges, au profit des nationalistes gallois du Plaid Cymru, mais ils restent le premier parti.
Dimanche dernier, le journal News of the world avait publié un étrange sondage, selon lequel 41% des Ecossais sont favorables à l’indépendance de l’Ecosse, et… 56% des Anglais.
Selon ce même sondage, la raison en est que les Anglais ne veulent plus payer pour les Ecossais, et n’acceptent pas que, depuis la dévolution de 1999, les députés écossais continuent de voter à Westminster les lois anglaises sur l’éducation et la santé alors que depuis la dévolution de 1999 ils votent leurs propres lois en Ecosse…
Ils paraissent oublier qu’en perdant l’Ecosse le Royaume-Uni perdrait aussi son pétrole de la Mer du Nord. Mais il est vrai qu’il n’y en a plus beaucoup.