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  • Erreurs et hérésies

    Le cardinal Burke et Mgr Schneider publient un catalogue des principales aberrations que contient le document préparatoire au synode sur l’Amazonie et invitent à « une croisade de prière et de jeûne afin d'implorer Dieu pour que l'erreur et l'hérésie ne pervertissent pas la prochaine assemblée extraordinaire du synode des évêques sur l'Amazonie ».

    (La croisade, de 40 jours, commence le 17 septembre. Elle consiste notamment à jeûner un jour par semaine. Il se trouve que le 18 et le 20 septembre sont des jours de jeûne dans le calendrier catholique traditionnel. Comme quoi il ne fallait pas supprimer les quatre temps…)

  • Un pacte de François

    Le 12 septembre, jour de la fête du Très Saint Nom de Marie, anniversaire de la bataille de Vienne qui sauva l’Europe de l’islam, François n’a fait aucune référence à cette fête, mais il a publié un message et une vidéo sur le lancement d’un « pacte éducatif mondial » :

    Chers amis, dans l’encyclique Laudato si’ j’ai invité tout le monde à collaborer pour sauvegarder notre maison commune. Pour comprendre à quel point est urgent le défi que nous avons devant nous, nous devons mettre l’accent sur l’éducation qui ouvre l’esprit et les cœurs à une compréhension plus large et plus profonde de la réalité. Il faut un pacte éducatif mondial qui nous éduque à la solidarité universelle, à un nouvel humanisme.

    Ainsi commence le message vidéo par lequel le pape annonce « l’événement mondial » qui aura lieu au Vatican le 14 mai 2020.

    En dehors de l’expression « dialogue entre les religions », il n’y a strictement rien de religieux dans cet appel. Strictement aucune perspective spirituelle. Le pacte éducatif que veut créer François est laïque, agnostique. Il faudrait peut-être lui dire que nous avons déjà eu Jules Ferry… Ah oui, mais il s’agit de l’étendre au niveau mondial. De « former un nouvel humanisme » au niveau mondial par une « éducation » sans religion.

    C’est purement et simplement de la propagande maçonnique.

    Dans la dernière phrase du texte écrit du message, il est question de prendre l’engagement de « cultiver ensemble le rêve d’un humanisme solidaire, répondant aux attentes de l’homme et au dessein de Dieu ».

    C’est la seule fois qu’il est question de « Dieu ». Mais quel est donc ce « Dieu » dont le « dessein » serait de nous voir « cultiver le rêve d’un humanisme solidaire » se traduisant par une éducation dépourvue de toute référence… à Dieu ?

  • Non abscondas me, Domine

    ℟. Non abscóndas me, Dómine, a fácie tua: manum tuam longe fac a me,
    * Et formído tua non me térreat.
    . Córripe me, Dómine, in misericórdia, non in furóre tuo, ne forte ad níhilum rédigas me.
    ℟. Et formído tua non me térreat.

    Ne me cache pas, Seigneur, loin de ta face, éloigne de moi ta main, et que ton effroi ne me terrifie pas.
    Corrige-moi, Seigneur, en ta miséricorde, non en ta fureur, de peur que tu ne me réduises à néant.

    Ce « répons de Job » reprend Job 13,20b-21, en modifiant les premiers mots : l’affirmation « et alors je ne me cacherai pas loin de ta face », devient une prière : « Ne me cache pas (ne me relègue pas), Seigneur, loin de ta face ».

    Le verset, quant à lui, ressemble à un verset de Job, mais il vient de Jérémie (10,24), avec une modification par rapport aux textes latins, grec et hébreu qui sont unanimes : Jérémie demande à Dieu de le corriger « dans le jugement » (selon sa justice), et Job « dans la miséricorde » (selon sa miséricorde)…

    On notera d’autre part que tous les manuscrits notés médiévaux commencent par « Ne abscondas » (ce qui ne change rien au sens).

    Screenshot_2019-09-12 e-codices – Virtual Manuscript Library of Switzerland.png

  • Le Saint Nom de Marie

    Début de l’office dit « Appel de Jasna Gora », à Czestochowa (où a commencé ce qui occasionnera la fête de ce jour). Fanfare du dévoilement de l’Icône. Chant de Bogurodzica (Mère de Dieu), qui date d’au moins le XIIIe siècle et faisait fonction d’hymne national polonais notamment dans les guerres contre les Turcs. Chant de Maryjo, Królowo Polski (Marie, Reine de Pologne), trois fois, malheureusement interrompu. (Suivent des prières, d’autres chants, et la bénédiction.)

    Bogurodzica, dziewica, Bogiem sławiena Maryja,
    U Twego syna, Gospodzina, matko zwolena Maryja,
    Zyszczy nam, spuści nam.
    Kirielejson.

    Twego dziela Krzciciela, Bożycze,
    Usłysz głosy, napełń myśli człowiecze.
    Słysz modlitwę, jąż nosimy,
    A dać raczy, jegoż prosimy:
    A na świecie zbożny pobyt,
    Po żywocie rajski przebyt.
    Kirielejson.

    Mère de Dieu, Vierge, Marie glorifiée par Dieu, Mère choisie, Marie! Convertis-nous, envoie-nous ton Fils notre Seigneur. Kyrie eleison.

    De par ton Baptiste, Fils de Dieu Entends nos voix, réponds aux vœux des hommes. Écoute la prière que nous t’offrons, Et daigne nous donner ce que nous demandons: Sur terre, un pieux séjour, Après la vie, la demeure céleste. Kyrie eleison.

    Maryjo, Królowo Polski,
    Jestem przy Tobie, pamiętam,
    Czuwam.

    Marie, Reine de Pologne, je suis avec toi, je me souviens, je veille.

    Bogurodzica_1407_r.jpg

    Manuscrit de Bogurodzica de 1407.

  • Deux avortoirs de moins

    Suite à la nouvelle réglementation qui interdit aux cliniques participant à un programme fédéral d’aide de pratiquer des avortements et impose une « séparation financière et physique claire » entre les services de planification familiale et les « services d'avortement », le Planning familial américain ferme deux de ses avortoirs de l’Ohio. Mais il en reste encore cinq.

  • Orwell UE

    Il y avait un commissaire européen aux migrations. Dont on a vu quelle était la politique : ouvrir toutes grandes les portes, et poursuivre devant la justice européenne les Etats qui osent s’y opposer.

    Le commissaire aux migrations devient vice-président de la commission, avec comme intitulé officiel de son portefeuille : « Protéger notre mode de vie européen ».

    Non, ce n’est pas une blague. Seulement un orwellisme de plus.

    (La gauche, qui n’a jamais peur du ridicule, prend l’intitulé au premier degré et s’étrangle de colère, par la voix de l’écolo Damien Carême, du socialo Raphaël Gluscksman et de l’archéo Manon Aubry. Car vouloir défendre le mode de vie européen, c’est un scandale…)

  • Au Pakistan

    Screenshot_2019-09-11 Lahore, a Christian dies of torture in police custody.pngIl s’appelait Amir Masih, il avait 25 ans, il était chrétien (comme son nom l’indique), il venait d’être père pour la deuxième fois. Il était jardinier à Lahore chez un propriétaire musulman, qui l’a accusé de vol. Il a été convoqué à la police le 28 août. Et il a disparu. Le 31, sa famille a demandé un avis de recherche. Le 2 septembre, le commissaire adjoint a informé le beau-frère que la famille pouvait venir chercher Amir, qui était lavé de tout soupçon. Amir était mourant et est décédé à l’hôpital. Il avait des bleus sur tout le corps et des côtes brisées à coups de barre de fer.

  • François et le schisme

    Lu ici :

    Le pape François s’est attardé sur l’histoire des schismes, nombreux dans l’histoire du christianisme et du catholicisme. De ce survol, il a tiré une conclusion : « Les schismatiques, systématiquement, se coupent du peuple, de la foi du peuple. » Selon lui, « le chemin du schisme n’est pas chrétien ». Mais, a-t-il répété sans se lasser : « Moi, je n’ai pas peur des schismes. » Cependant, il dit « prier pour qu’il n’y en ait pas », par sollicitude pour la santé spirituelle de ceux qui seraient tentés d’en provoquer un. « Je prie pour qu’il n’y ait pas de schisme, mais je n’ai pas peur », a-t-il résumé.

    Pour faire bonne mesure, François s’en est pris au contenu des critiques qui lui sont faites par ces cercles conservateurs. Il leur a reproché d’avoir une « idéologie ascétique » consistant à donner « le primat d’une morale ascétique sur la morale du peuple de Dieu ». Comme souvent, il les a qualifiés de « rigides ». « Aujourd’hui, a-t-il ajouté, nous avons tellement d’écoles de rigidité dans l’Eglise, qui ne sont pas des schismes mais qui sont des chemins chrétiens de type schismatique. Et, à la fin, ils finiront mal. »

    Et là :

    A la question directe de savoir s’il a peur d’un schisme, il a répondu: « Dans l’Eglise, il y a eu beaucoup de schismes ». Le pontife mentionne ce qui s’est passé avec les vieux-catholiques (« aujourd’hui, ils ordonnent des femmes mais à l’époque ils étaient rigides ») après Vatican I, et « la séparation post-conciliaire la plus connue, celle de Lefèbvre » après Vatican II. « Je n’ai pas peur des schismes, dit-il, je prie pour qu’il n’y en ait pas, parce que la santé spirituelle de beaucoup de personnes est en jeu », invoquant le dialogue et aussi « la correction s’il y a une erreur », pour éviter le « chemin du schisme » qui « n’est pas chrétien ».

    Selon lui, ce qui sauve de cette possibilité qui existe toujours dans l’Église, c’est « le peuple de Dieu » qui « ajuste et aide », alors que « le schisme est toujours une séparation élitiste provoquée par une idéologie détachée de la doctrine ». « Une idéologie – a-t-il observé – peut-être juste, mais qui entre dans la doctrine et la détache ». C’est pourquoi il a dit de prier pour éviter cette éventualité, mais de ne pas la craindre parce que « c’est le résultat de Vatican II, et non de tel ou tel Pape ».

    Addendum

    Lire l'excellent et très argumenté article des "Chroniques du pape François".

  • Saints Prote et Hyacinthe

    Beatórum Mártyrum tuórum Proti et Hyacínthi nos, Dómine, fóveat pretiósa conféssio : et pia iúgiter intercéssio tueátur. Per Dóminum.

    Faites, Seigneur, que le magnifique témoignage de vos bienheureux Martyrs Prote et Hyacinthe nous encourage et nous anime, et que leur pieuse intercession nous protège toujours.

    Pro sanctórum Martyrum tuórum Proti et Hyacínthi commemoratióne, múnera tibi, Dómine, quæ debémus, exsólvimus : præsta, quǽsumus ; ut remédium nobis perpétuæ salútis operéntur. Per Dóminum.

    Nous accomplissons nos obligations, Seigneur, en vous offrant ces biens que nous vous devons pour commémorer vos saints Martyrs Prote et Hyacinthe : accordez-nous, nous vous en prions, qu’ils opèrent en nous comme un remède pour le salut éternel.

    Ut percépta nos, Dómine, tua sancta puríficent : beatórum Mártyrum tuórum Proti et Hyacínthi, quǽsumus, ímploret orátio. Per Dóminum.

    Pour que vos saints mystères reçus nous purifient, nous vous le demandons, Seigneur : que la prière de vos bienheureux Martyrs Prote et Hyacinthe parvienne à vous.

    Les trois oraisons « propres » de la messe des saints Prote et Hyacinthe sont en fait les trois oraisons de la 5e des six messes de plusieurs martyrs en dehors du temps pascal dans le Missel de Braga. Messe qui a le même introït que la première messe du Missel Romain de plusieurs martyrs, mais n’a pas d’autre point commun.

    On peut relire le récit de la découverte de la tombe de saint Hyacinthe le vendredi saint 1845.

    Et le récit hyper rocambolesque, dans la Légende dorée, des aventures de Prote et Hyacinthe en compagnie de la fille de leurs maîtres, Eugénie, qui devint père abbé… mais ne sacrifiait à aucune théorie du genre…

  • "Personnes mariées"

    Mgr Erwin Kräutler, l’un des principaux artisans du synode sur l’Amazonie, milite depuis longtemps pour l’ordination d’hommes mariés, et pour l’ordination diaconale des femmes. Sans doute pour marchander ces deux innovations, il pousse le bouchon plus loin, ne renvoyant plus dans un avenir hypothétique l’ordination sacerdotale des femmes, mais comme une revendication que doit porter le synode…

    À la formule «ordination des hommes mariés», Mgr Erwin Kraütler, lui, préfère celle des «personnes mariées» (…) «de nombreuses femmes mariées président les communautés catholiques indigènes sur le territoire du diocèse. Ces femmes, poursuit-il, ne se contentent pas de célébrer la liturgie de la Parole les dimanches. Elles baptisent aussi, préparent les personnes pour le baptême et la communion, et visitent les malades». Dès lors, interroge Mgr Kräutler, «pourquoi ne serait-il pas possible d’ordonner ces femmes? Et pas uniquement en cas d’absence de prêtres ou d’hommes mariés à ordonner».

    Mais alors, cela veut dire que les femmes célibataires (à commencer par les religieuses) ne pourraient pas être prêtresses ? Ce serait réservé aux femmes mariées ? Quelle effroyable discrimination !

    Manifestement Mgr Kräutler n’a pas pensé à cette conséquence de ce qu’il croit une formule habile. Il serait surtout temps que ce vieux gâteux archéoprogressiste prenne sa retraite. (Et avec lui les autres vieillards remis en selle par François, à commencer par Leonardo Boff, prêtre ayant abandonné l'état clérical, ancien gourou de la théologie de la libération devenu dévot de Gaïa, officiellement père de six enfants… sans être marié. Il faudrait savoir…)