Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Parodie de messe

    Lu chez Sandro Magister, ce propos (sur une vidéo) du P. Giovanni Nicolini, de Bologne :

    On va faire ce synode des évêques en Amazonie. Depuis l’Amazonie, nous avons appris qu’un soir, depuis une mission paroissiale perdue en Amazonie, quelqu’un a passé un coup de fil, c’était un diacre âgé, la soixantaine, marié, qui disait à son évêque : « Je dois te dire que demain il n’y aura pas de messe parce qu’il n’y a pas un seul prêtre ». Et l’évêque lui a dit : « vas-y et dis la messe ». Un diacre marié, dont les enfants ont déjà une situation, sont appelés les « anciens », et les évêques locaux leur dont déjà donné l’autorisation de présider la liturgie. On l’a dit au Pape et le Pape a dit : « Pour l’instant nous ne pouvons rien mettre par écrit mais vous, allez de l’avant ! ».

    Comme d’habitude, on ne saura pas si le propos est authentique, en l’occurrence s’il est vrai que le pape encourage des parodies de messes. Il est hélas vraisemblable.

  • Saint Nicolas de Tolentino

    Chaque 10 septembre a lieu à Albi, un village d’un millier d’habitants en Calabre (au nord de Catanzaro) la « Ballata » (danse) de saint Nicolas de Tolentino.

    A 14h la statue sort de l’église Saints Pierre et Paul et a lieu une première « chorégraphie », puis elle est placée sur une camionnette avec des musiciens, et elle s’en va dans les hameaux d’alentour. Quand elle revient elle est posée au pied de l’autel de l’église Saints Phiippe et Jacques, pour une prière, puis elle est portée à l’église Saints Pierre et Paul, pour une autre prière. Ensuite a lieu une longe procession dans toutes les rues du village. La statue s’arrête au seuil de toutes les maisons pour que tout le monde puisse le toucher et l’embrasser. La dernière maison visitée est celle du maire, qui se rend ensuite devant la mairie pour honorer le saint au nom de tous ses administrés. Alors a lieu le moment que tout le monde attend. La statue est portée en courant vers l’église, mais dès qu’elle entre, saint Nicolas de Tolentino s’agite pour montrer qu’il veut retourner parmi les fidèles. On repart en courant, on revient en courant. Trois fois. La troisième fois saint Nicolas de Tolentino accepte de rester dans l’église. Et on vient l’embrasser. Et les plus chanceux repartent avec du pain béni placé dans des corbeilles. Puis on part danser et chanter et voir le feu d’artifice…

    Il y a comme ça un peu partout, du moins dans certains pays, d’émouvants restes de chrétienté.

    Ici la Ballata en 2017 :

  • Et voilà…

    Les étudiants de l’ICES (Institut catholique de Vendée) poursuivis pour injures homophobes ont été relaxés de ce chef d’accusation par le tribunal correctionnel de La Roche sur Yon, mais (lourdement) condamnés pour… « entrave à la liberté de réunion ».

    Ils ont l’air malin, tous ceux qui, à la direction de l’école, et du diocèse, hurlaient avec les loups et dénonçaient, comme le lobby et la meute médiatique, « l’homophobie » de ces jeunes, auquel le tribunal de la République laïque a donc reconnu le droit d’avoir la même opinion que l’Eglise catholique sur le sujet. N’est-ce pas, M. Eric de Labarre, si prompt à virer les « coupables » ? N’est-ce pas, Mgr Jacolin, qui avez même refusé de les entendre ? (Addendum: vérification faite, il dit en avoir reçu un.)

    Et, bien entendu, on peut toujours attendre leurs excuses. Ces gens-là ont toujours raison, même quand ils ont tort, puisqu’ils ont les lobbies et les médias du politiquement correct derrière eux. (Et c’est ce qu’ils osent appeler la mission prophétique de l’Eglise…)

  • La honte

    C’était au Stade de France, samedi. Match de foot France-Albanie. Hymnes nationaux. On entend l’hymne… d’Andorre. Sifflets chez les supporters albanais. Mécontentement des joueurs. Flottement. On entend : « Mesdames, messieurs, chers supporters. Encore toutes nos excuses pour les supporters de l'Arménie. Voici donc l'hymne de l'Arménie. » Nouveaux sifflets. Nouveau flottement. Nouvelles excuses… Et enfin l’hymne albanais.

    Sinon il y a Cosi fan tutte…

  • Multirécidiviste

    François au Mozambique :

    Merci aux différentes confessions religieuses de se trouver ici. Merci d’oser affronter le défi de la paix et de la célébrer aujourd’hui en famille comme nous le faisons, en incluant ceux qui, ne faisant partie d’aucune tradition religieuse, y participent… Vous êtes en train de faire l’expérience que nous sommes tous nécessaires : avec nos différences, mais nécessaires. Nos différences sont nécessaires.

    Puis il est allé à Madagascar, où entre deux discours écolo il a planté un baobab. Est-ce que Greta a déjà planté un arbre ? Je ne m’en souviens pas. Donc François est mieux que Greta. C’est rassurant.

  • Versa est cithara mea

    ℟. Versa est in luctum cíthara mea, et órganum meum in vocem fléntium:
    * Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.
    . Cutis mea denigráta est super me, et ossa mea aruérunt.
    ℟. Parce mihi, Dómine, nihil enim sunt dies mei.

    Ma cithare a tourné en affliction, et ma flûte en voix de pleurs. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant. Ma peau s’est noircie sur moi, et mes os se sont desséchés. Epargne-moi, Seigneur, car mes jours sont néant.

    Ce répons faisait partie de l’office des défunts en Espagne, et c’est pourquoi tous les compositeurs ibériques (dans la péninsule et dans les colonies) du XVIe siècle ont composé des motets polyphoniques sur ce texte, le plus célèbre étant celui de Victoria. L’image est saisissante pour un musicien, et d’autant plus appropriée que « luctus » dans le cadre funéraire veut dire « deuil ». Mais pour tout le reste de la chrétienté latine c’était, et c’est toujours dans la liturgie traditionnelle, un « répons de Job » (avant qu’il soit fixé par saint Pie V c’était souvent avec un verset différent). Le texte hébreu n’a pas de verbe dans la première phrase. Saint Jérôme a gardé celui des anciennes versions latines, qui veut dire littéralement « être tourné », ici « changé », « transformé ». Le verbe de la Septante (apébi) est plus imagé encore, puisque s’il a souvent le sens figuré de tourner (devenir), le préfixe indique une descente. Quant au mot « organum », il désigne un instrument de musique, sans autre précision, comme l’hébreu ougab. Mais il est souvent utilisé en parallèle avec des noms d’instruments à cordes, donc on en fait un instrument à vent. De fait il donnera « orgue », qui est un instrument à vent. Le grec a « psalmos », psaume, qui veut dire littéralement chant accompagné d’instruments.

  • 13e dimanche après la Pentecôte

    Le Seigneur a purifié dix lépreux et leur a dit : "Allez vous montrer aux prêtres." A ce sujet, on peut se demander pourquoi il les envoya aux prêtres, de telle sorte qu’en cours de route, ils soient purifiés. Hormis les lépreux, nul de ceux qu’il a gratifiés de bienfaits corporels ne se trouve jamais envoyé aux prêtres. C’était aussi de la lèpre qu’il avait purifié celui auquel il a dit : "Va, montre-toi aux prêtres et offre pour toi le sacrifice prescrit par Moïse pour leur servir d’attestation." Il faut donc rechercher la signification de cette lèpre.

    Ceux qui en sont délivrés ne sont pas dits guéris mais purifiés. La lèpre est à proprement parler une corruption de la couleur plutôt que de la santé ou de l’intégrité des sens et des membres. On peut donc, sans absurdité, penser que les lépreux représentent ceux qui, sans avoir la science de la vraie foi, professent en conséquence les doctrines variées de l’erreur. Loin de cacher leur ignorance, ils la produisent au grand jour comme la science suprême et dans des discours pleins de jactance, ils en font étalage. Or, il n’est si fausse doctrine qui ne soit mêlée de quelque vérité. Dans une seule et même discussion ou récit d’un homme, les vérités s’entremêlent sans ordre aux erreurs comme si elles apparaissaient dans la coloration d’un seul corps. Ainsi en va-t-il de la lèpre, elle altère et flétrit les corps humains, mêlant aux teintes vraies des fausses couleurs. Que l’Église se garde donc de tels hommes ! Ainsi, s’il se peut, se voyant maintenus à distance ils interpelleront le Christ en une grande clameur, comme ces dix qui s’arrêtèrent à distance puis, élevant la voix, dirent : "Jésus, maître, aie pitié de nous." Ils l’appellent : "Maître." Et de ce nom, personne, que je sache, n’a jamais interpellé le Seigneur pour lui demander un remède corporel. C’est assez montrer, je crois, que la fausse doctrine est signifiée par la lèpre dont le bon maître lave la souillure.

    Saint Augustin, lecture des matines, Questions sur les évangiles, II, 40.

  • Icône…

    On a les icônes qu’on peut. Parmi celles de la campagne permanente anti-Poutine il y avait le soi-disant « cinéaste » Oleg Sentsov. Celui qui est mort à l’issue de sa terrible grève de la faim dans les atroces cachots sibériens. Euh non. Il n’est pas mort. Il a seulement failli mourir. Il a arrêté sa soi-disant grève de la faim au bout de 145 jours. (Et j'étais le seul à rigoler devant l'évidente invraisemblance de la chose.)

    « Dans un camp russe près du cercle arctique, la vie d’un jeune homme talentueux s’éteint », disait La Croix le‎ 10 août 2018. « Oleg Sentsov peut mourir à chaque minute qui passe », titrait Le Monde le 21 août, au 100e jour de la soi-disant grève de la faim.

    Dans le même temps, Zoïa Svetova, journaliste d’opposition à Poutine, qui dénonce particulièrement le système judiciaire russe, rencontrait Oleg Sentsov le 14 août, et disait qu’il marche, regarde la télévision, écrit et reçoit « beaucoup de lettres »…

    Le 24 octobre, il n’était donc pas mort, et le Parlement européen lui décernait le prix Sakharov, qui récompense « une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'Homme dans le monde ». Sans nous dire en quoi consistait la contribution d’Oleg Sentsov. Mais déjà le 24 septembre la Mairie de Paris lui avait décerné la citoyenneté d’honneur, au 130e jour de sa « grève de la faim ».

    Oleg Sentsov fait partie des 70 prisonniers qui viennent d’être échangés entre la Russie et l’Ukraine. Comme on peut le voir il se porte bien. Ce qui ne surprendra que les drogués aux fake news officielles.

    dc7f83591f4cec65c749fe9afe24dd074b8f92252278b75e38cd2ca111d2121e.jpeg

  • Pour l’Eglise

    Le 5 octobre à 14h30 il y aura à Rome, près de la place Saint-Pierre, une prière pour l’Eglise.

    Voici le texte français de l’appel tel qu’il est donné par les organisateurs. C’est remarquable de bout en bout. Il n’y a pas un mot à changer, et il n’y a rien à ajouter.

    C’était le Vendredi Saint 2005. Le Cardinal Joseph Ratzinger, qui allait bientôt devenir Pape, prononça des paroles sans équivoque: «Que d’immondices on trouve dans l’Église, même chez ceux qui, par le sacerdoce, devraient lui appartenir complètement !...».

    Et lorsque, devenu le Pape Benoît XVI, à Fatima, le 11 mai 2010, répondant à des journalistes qui l’interrogeaient sur le message de la Vierge, il déclara: «Les souffrances de l’Église lui viennent de l’intérieur, de ce péché qui se trouve dans l’Église-même. On l’a toujours su, mais aujourd’hui nous le constatons d’une manière vraiment terrifiante : la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, elle vient du péché qui est dans l’Église…».

    Comme Cardinal et comme Pape, Benoît XVI a voulu ainsi rappeler qu’il y a dans l’Église des hommes qui ne sont pas «de l’Église», qui ne lui appartiennent pas vraiment et qui, plus que quiconque, travaillent à sa destruction; «les méchants et les hypocrites qui sont dans l’Église», disait saint Augustin dans le De Civitate Dei, formeront un jour la majorité de ses membres, selon la prophétie de saint Paul dans la seconde épître aux Thessaloniciens.
    Nous, un groupe d’amis catholiques, tant laïcs que consacrés, voulons donc prier – avec tous ceux qui veulent se joindre à nous – aussi près que possible de la Tombe de saint Pierre, où les papes, à quelques exceptions près, ont toujours voulu résider, en demandant à Dieu qu’il fasse par sa grâce:

    1) Que cessent les scandales sexuels et économiques qui défigurent le visage de l’Église et que les clercs impliqués dans ces scandales ne soient pas promus à des postes de commandement mais, au contraire, qu’ils soient écartés et invités à faire pénitence ;

    2) Que le depositum fidei, dont personne dans l’Église de Christ, pas même le Pontife suprême n’est le maître, ne soit adultéré ;

    3) Que les familles religieuses, les évêques, les prêtres fidèles au Christ et à l’Église ne soient plus inquiétés par des commissaires, persécutés, écartés sans motifs d’accusation concrets et vérifiés, pour la seule raison de leur attachement à la «foi de toujours»;

    4) Que la hiérarchie ecclésiastique, cessant de chercher les applaudissements du monde, soit courageuse et audacieuse dans la prédication de l’Évangile, aussi difficile que cela puisse être, et que soient donnés comme exemple aux fidèles les saints de l’Eglise, et non ceux qui l’ont divisée et déchirée jadis (comme le moine Martin Luther), ou qui ceux qui combattent aujourd’hui la Vie, en soutenant l’avortement, la libéralisation de la drogue, l’euthanasie (…comme le fait Emma Bonino) ;

    5) Que la priorité de ceux qui dirigent l’Église soit de proclamer la foi en Jésus-Christ Sauveur, laissant à «César ce qui est à César» et évitant de s’improviser sociologues, politologues, climatologues, … et «logues» en toutes choses;

    6) Que les hommes d’Eglise ne cessent de proclamer les «principes non négociables», en particulier la défense de la vie et de la famille, sans s’abaisser à des compromis – sinon en paroles du moins dans les faits – avec la culture de mort et l’idéologie du genre;

    7) Que l’amour pour la Création ne soit plus confondu avec l’écologie païenne et panthéiste, ni la «miséricorde» de Dieu avec le relativisme moral et l’indifférentisme religieux;

    8) Que soit entendu le cri de l’Église d’Afrique (Cardinal John O. Onaiyekan, Cardinal Robert Sarah, Cardinal Francis Arinze….): «Que l’Occident ne trompe pas nos jeunes avec de faux mythes», et celui des Eglises d’Europe de l’Est, répétant avec Jean-Paul II, dans Mémoire et identité, que «la patrie est une mère pour chacun, d’une manière tout à fait réelle», et que la «défense de sa propre identité» n’a rien à voir avec le nationalisme ou autres aberrations;

    9) Que les catholiques chinois, comme l’a dénoncé à plusieurs reprises le cardinal Zen Ze-kiun, ne soient pas sacrifiés à la dictature communiste au nom d’impossibles et injustes accords;

    10) Et qu’enfin les chrétiens persécutés dans le monde, qui affrontent la torture et la mort pour le Christ, n’aient plus à entendre leurs pasteurs dire qu’Allah et Jésus-Christ sont un «même Dieu».